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réfléchir

Le travail intellectuel est un acte de création. C'est comme si l'image mentale étudiée pendant un certain temps dévellopait des appendices comme une amibe - des excroissances qui s'étendent dans toutes les directions tout en évitant les obstacles les uns après les autres - avant de s'interconnecter avec des idées liées ou complémentaires.

Auteur: Ramón y Cajal Santiago

Info: Reglas y Consejos sobre Investigacíon Cientifica : Los tónicos de la voluntad. (1897)

[ réflexion ] [ maturation ] [ continuité ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apparences

Il savait ce qui mettait mal à l'aise les personnes atteintes de mycoses, du moins de celles visibles à la surface, sur l'épiderme. Les transformations inesthétiques ou franchement répugnantes de la peau semblaient indiquer qu'elles étaient aussi moralement corrompues. Que leur âme se trouvait dans la même état de décomposition.
Une peau lisse, fraîche comme les joues d'un enfant, évoquait l'innocence, la candeur. Les boutons purulents, les excroissances de chair, les plaques aux couleurs agressives stigmatisaient l'homme de mauvaise vie et renseignaient sur son âme.

Auteur: Ecken Claude

Info: La peste verte

[ déduction ] [ trompeuses ]

 

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monstre

Moi, grande et molle masse de gelée. Doucement arrondie, sans bouche, avec des trous blancs remplis de brouillard là où il y avait auparavant des yeux. Des appendices de caoutchouc qui étaient autrefois mes bras. En dessous des grosseurs qui pendent, excroissances mais non jambes, faites de matière glissante. Je laisse une large trace visqueuse quand je bouge. De grises et maléfique taches de maladie vont et viennent sur ma surface, comme si de la lumière venait de l'intérieur. [...] Je n'ai pas de bouche. Et je dois crier.

Auteur: Ellison Harlan

Info: I Have No Mouth, and I Must Scream, 1967

[ science-fiction ]

 

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science-fiction

Dans cet ultime village désert, l'immense Cactus leur parla de lui. Il était djai'unt - ce que tous ensemble ils parvinrent à traduire par retardé. Une anthropofloristique ésotérique faisait conserver aux Cactacés du veldt quelques-uns de leurs bulbes, qu'ils maintenaient dans le coma plusieurs mois après la date où ils auraient dû naître. Tandis que leurs frères et soeurs rampaient par terre en braillant, les djai'unt tardifs continuaient de dormir et de grandir dans leur chorion. Leurs corps se distendaient pendant que les techniques occultes les empêchaient de naître. Lorsqu'ils s'éveillaient pour émerger enfin, ils étaient monstrueux. Et prodigieux. Leur déviance était douloureuse, leurs os ligneux, gauchis, leur peau, d'écorce, et bouillonnant d'excroissances. Ils souffraient sous l'effet de leurs sens élargis. Ils constituaient les gardiens, les combattants vigiles de leurs villages. Ils étaient tabous. Proscrits et révérés. Ils n'avaient pas de prénoms.

Auteur: Mieville China Tom

Info: Le Concile de Fer

[ fantastique ] [ littérature ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Il est assez connu des gens du boulevard, ce grand bossu à la tête rentrée dans les épaules [Albert Wolff], comme une tumeur entre deux excroissances ; au déhanchement de balourd allemand, qu’aucune fréquentation parisienne n’a pu dégrossir depuis vingt-cinq ans, — dégaine goujate qui semble appeler les coups de souliers plus impérieusement que l’abîme n’invoque l’abîme !

Quand il daigne parler à quelque voisin, l’oscillation dextrale de son horrible chef ouvre un angle pénible de quarante-cinq degrés sur la vertèbre et force l’épaule à remonter un peu plus, ce qui donne l’impression quasi fantastique d’une gueule de raie émergeant derrière un écueil.

Alors, on croirait que toute la carcasse va se désassembler comme un mauvais meuble vendu à crédit par la maison Crépin, et la douce crainte devient une espérance, quand le monstre est secoué de cette hystérique combinaison du hennissement et du gloussement qui remplace pour lui la virilité du franc rire.

Planté sur d’immenses jambes qu’on dirait avoir appartenu à un autre personnage et qui ont l’air de vouloir se débarrasser à chaque pas de la dégoûtante boîte à ordures qu’elles ne supportent qu’à regret, maintenu en équilibre par de simiesques appendices latéraux qui semblent implorer la terre du Seigneur, — on s’interroge sur son passage pour arriver à comprendre le sot amour-propre qui l’empêche encore, à son âge, de se mettre franchement à quatre pattes sur le macadam !

Quant au visage, ou, du moins, ce qui en tient lieu, je ne sais quelles épithètes pourraient en exprimer la paradoxale, la ravageante dégoûtation !

[…]

En réalité, ce vomitif gredin est surtout lépreux. Il porte sur sa figure, — où tant de claques retentirent ! — la purulence infinie d’une âme récoltée pour lui dans l’égout, et il tient beaucoup plus de la charogne que du monstre.

Wolff est le monstre pur, le monstre essentiel, et il n’a besoin d’aucune sanie pour inspirer l’horreur. Il lui pousserait des champignons bleus sur le visage que cela ne le rendrait pas plus épouvantable. Peut-être même qu’il y gagnerait !…

L’aspect général rappelle immédiatement, mais d’une manière invincible, le fameux homme à la tête de veau, qu’on exhiba l’an passé, et dont l’affreuse image a souillé si longtemps nos murs.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 403-404

[ vacheries ] [ portrait ] [ métaphores ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson