Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 124
Temps de recherche: 0.0759s

USA

- Comment être le propre créateur de sa vie au coeur d'un monde de plus en plus globalisant ?
- Pour garder sa vie en main, il faut contrôler la quantité et les genres de messages auxquels on est exposé. Les médias de masse (films, radio, télévision, magazines, Internet...) envahissent notre esprit et nous contrôlent. Il faut s'éloigner de cette distraction et focaliser son attention sur son art et les gens qui nous entourent.
- Le désir de reconnaissance, la célébrité sont-ils, selon vous, les nouveaux moteurs existentiels de notre monde "civilisé" ?
- Je pense que le problème existentiel de notre époque est un combat permanent pour comprendre qui dit la "vérité". Notre version de la réalité était autrefois contrôlée par très peu de gens (le roi, le pape, le prêtre, le président...) A présent, chacun a sa propre vision des choses et tous se battent pour imposer leur histoire comme l'unique réalité.
- Sont-ils les instincts révélateurs d'une société déshumanisée en quête d'identification ?
- Non. Les gens font ce qu'ils ont toujours fait : ils essaient de se lier, de dominer, de créer une communauté.

Auteur: Palahniuk Chuck

Info: interview en 2006

[ sociologie ]

 

Commentaires: 0

idiomes illogiques

La philosophie analytique, en d'autres termes, peut très occasionnellement produire des résultats pratiques probants de nature négative. Dans quelques cas elle peut montrer qu'il y a trop d'incohérence et d'inconsistance dans une position donnée pour qu'une personne raisonnable puisse continuer de la défendre. Mais elle ne peut jamais établir l'acceptabilité rationnelle d'une position particulière au cas où les positions alternatives rivales disponibles ont une portée et un champ d'application suffisants et où leurs partisans sont prêts à payer le prix nécessaire pour en garantir la cohérence et la consistance. D'où la saveur particulière d'une si grande partie de la production analytique contemporaine - par des auteurs moins philosophiquement conscients d'eux-mêmes que Rorty ou Lewis - travaux où on voit alterner des passages argumentaires usant des techniques logiques et sémantiques les plus sophistiquées afin de garantir une rigueur maximale, avec des passages qui semblent ne rien faire de plus que bricoler ensemble un agrégat de préférences arbitraires vaguement liées ; la philosophie analytique contemporaine présente un partenariat étrange entre un langage profondément redevable à Frege et Carnap et un langage dérivé des formes les plus simples des esprits existentialistes.

Auteur: MacIntyre Alasdair Chalmers

Info: After Virtue : A Study in Moral Theory

[ vingtième siècle ] [ cénacles ] [ philosophes entre eux ] [ linguistique quantitative ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

matérialisme

Paradoxe de Berkeley : L'évêque de Cloyne, Berkeley, est le dernier qui, par cent sophismes captieux, a prétendu prouver que les corps n'existent pas. Ils n'ont, dit-il, ni couleurs, ni odeurs, ni chaleur ; ces modalités sont dans vos sensations, et non dans les objets. Il pouvait s'épargner la peine de prouver cette vérité ; elle est assez connue. Mais de là il passe à l'étendue, à la solidité, qui sont des essences du corps, et il croit prouver qu'il n'y a pas d'étendue dans une pièce de drap vert, parce que ce drap n'est pas vert en effet ; cette sensation du vert n'est qu'en vous : donc cette sensation de l'étendue n'est qu'en vous. Et, après avoir ainsi détruit l'étendue, il conclut que la solidité qui y est attachée tombe d'elle-même, et qu'ainsi, il n'y a rien au monde que nos idées. De sorte que, selon ce docteur, dix mille hommes tués par dix mille coups de canon ne sont dans le fond que dix mille appréhensions de notre entendement ; et quand un homme fait un enfant à sa femme, ce n'est qu'une idée qui se loge dans une autre idée, dont il naîtra une troisième idée.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire philosophique <p.149-150>

 

Commentaires: 0

religion

Pour les Navajo, les êtres surnaturels, dans le sens conventionnel du terme, n'existent pas. Ils entretiennent des relations très variées avec des phénomènes humains qui ne sont pas visibles, y compris avec ce que les Occidentaux désignent sous le terme de "fantômes". Mais dans l'esprit des Navajo, ces êtres sont des humains (ancêtres) qui ont pu, un jour, être visibles, mais qui ne le sont plus. De même, les Navajo n'ont pas de dieux. Ils ont ce qui a été traduit par cette expression d' "Êtres sacrés" (diyin dine'é) mais là encore, ceux-ci sont des individus qui ont un jour côtoyé les gens ordinaires (nihookaa dine'é) mais qui maintenant occupent de manière invisible les sites sacrés et autres parties éloignées de la terre Navajo. Il n'y a certainement pas, chez les Navajo, de dieu unique et primordial ou de grand Esprit qui serait la cause de tout. De même, il n'y a ni paradis ni enfer, et les récompenses d'une bonne vie sont dans sa longévité et sa beauté (sa'ah naaghai bikeh hozho). Une courte vie laide est une vie remplie de maux et de maladies. Aux yeux des Navajo, c'est la manifestation d'une vie qui n'aurait pas été suffisamment attentive à l'ordre local.
Chez les Navajo, la causalité est entre les mains des individus.

Auteur: Crossman Sylvie

Info: Hozho, peintures de guérison des Indiens Navajo p. 45 et 46

[ animisme ] [ amérindien ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-femme

Les préoccupations d'ordre social n'existent pas encore assez pour le prolétariat espagnol féminin. L'ouvrière espagnole, capable de rares incursions vers l'émancipation et vers la culture, continue à prendre un vif plaisir dans la lecture des vers de Campoamor, à cultiver la religion et à rêver de ce qu'elle appelle sa "carrière" : un hypothétique mari. Ses colères, si par hasard elle en éprouve, ne sont que des ardeurs momentanées sans conséquences. Son expérience de la misère ne fait pas naître la réflexion. Si un jour son manque de moyens économiques la contraint à un jeûne forcé, lorsqu'elle peut manger à nouveau elle le fait jusqu'à satiété. Dans la plus parfaite inconscience. La religion la rend fataliste. Nuit et jour. Eté comme hiver. Nord et sud. Riches et pauvres. Toujours deux contraires. Bon ! Parfois - rarement - elle sent que sa vie est trop monotone et trop dure ; mais son esprit contient suffisamment d'aphorismes traditionnels qui sont chargés de la convaincre de son erreur et de l'immuabilité de la société jusqu'à la fin des temps. Ces proverbes lui ont appris qu'elle ne possédait rien d'autres sur Terre que ses larmes, et c'est pourquoi elle les verse sans compter.

Matilde est l'une de ces rares et précieuses insoumises, capables de renier cet héritage commun.

Auteur: Carnés Luisa

Info: Tea Rooms : Femmes ouvrières (1934)

[ femme-par-femme ] [ révolte ] [ féminisme ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

fille-père

Le père est le premier objet du désir de la fille, après sa mère. Sa présence protège et verticalise la fillette et construit son désir futur pour un homme. Il est l'autre moitié grâce à quoi la fille est là.[...] Dans la vie quotidienne, les rôles du père et de la mère sont toujours imbriqués et n'existent que l'un par l'autre, que ceux-ci vivent ensemble ou non. Le père est aussi important dans la construction de la fille que dans celle du garçon, car c'est lui qui permet à la fille de se différencier de sa mère. D'ailleurs les femmes qui n'ont pas été reconnues par un père ou qui n'ont jamais pu vivre avec lui ont du mal à rester enfermées dans leur mère, comme si celle-ci ne les avait faites que pour elle-même, ou bien ces femmes n'arrivent pas à trouver un homme, ou encore elles sont incapables de savoir vivre avec lui. C'est à travers son père que l'enfant découvre le monde extérieur. Le père témoigne ainsi qu'il y a autre chose qu'une mère dans la vie. Il ouvre à l'enfant la porte du monde. Il lui donne les "outils" qui vont lui permettre de savoir se débrouiller seul dans la vie : c'est en ce sens qu'il est séparateur de la mère.

Auteur: Flaumenbaum Danièle

Info: Femme désirée, femme désirante

[ famille ] [ psychologie ]

 

Commentaires: 0

thérapie

Chez les Grecs l'oniromancie, l'art d'interpréter les songes, était pratiquée par des prêtres dont c'était la principale étude. Asklépios, dont les Latins ont fait Esculape, était fils d'Apollon et de la princesse Coronis. Il présidait à la santé par l'entremise des songes. C'est pourquoi les temples à lui consacrés se doublaient de cliniques, de maisons de repos pour les gens angoissés et déprimés. J'ai vu l'Asklépieion de Pergame en Turquie. Ce qui en subsiste permet d'imaginer comment il se présentait au temps de sa splendeur : gymnases, piscines, théâtre, salles de musique et de danse. Par miracle existent encore intactes la galerie et la rotonde où se trouvait la statue du dieu guérisseur. La statue a disparu, mais non le socle où elle était dressée. C'est là que venaient dormir ceux qui souffraient. Ils passaient la nuit la tête appuyée sur le socle de l'effigie divine et rêvaient. Le lendemain ils confiaient aux prêtres ce qu'ils avaient vu en songe et ceux-ci interprétaient leurs rêves, en tiraient des diagnostics, prescrivaient des remèdes : cure d'eaux thermales, danses rituelles, actions théâtrales, sommeils prolongés, détente et repos... Freud et ses disciples n'ont eu qu'à restaurer leur système pour établir leurs méthodes curatives. Comme à travers les médecins de l'Islam, Joachim de Flore et Paracelse il existe une tradition ininterrompue depuis l'Antiquité, on peut dire que le traitement des troubles psychiques par l'interprétation des rêves n'a cessé d'être en vigueur.

Auteur: Schneider Marcel

Info: Le Labyrinthe de l'Arioste : Essai sur l'allégorique, le légendaire et le stupéfiant

[ historique ]

 

Commentaires: 0

incommunicabilité

- J'ai une théorie dit Yarmolinski, vous voulez l'écouter ?
- Allez-y Ralph
- Merci. Admettons que les Lieux n'existent pas objectivement. On a jamais réussi à prouver le contraire. Le Psychion-36 rend accessible au Voyageur des parties cachées de son subconscient. Autrement dit le Voyageur "visite" son propre esprit. S'il en est ainsi, ce "quelque chose" pourrait fort bien être une chose qui se trouve dans votre subconscient, et dont vous avez peur. Tous les êtres humains ont dans leur subconscient des choses dont ils ont peur. Cela expliquerait la votre, et aussi le fait qu'elle augmente lorsque vous vous en approchez. On observe un fait analogue au cours d'une psychanalyse : plus le malade s'approche du noeud central de sa névrose, plus il en a peur et plus il lui est difficile d'aller de l'avant.
- Très habile, dit Tyson. Mais votre raisonnement a une faille : le postulat selon lequel les Lieux sont le produit de l'imagination des Voyageurs. Je ne prétend pas que les Lieux existent nécessairement dans le même sens que ce lit ou que la Terre existent, mais il est impossible qu'il s'agisse d'hallucinations personnelles, s'il en était ainsi comment expliquerez-vous que différents voyageurs aient apparemment visités le même Lieu ?
- Apparemment est le terme qui convient, Burt. Puisque les voyageurs ne peuvent enregistrer objectivement ce qu'ils voient il nous est impossible d'affirmer que deux d'entre eux ont réellement visité le même Lieu.

Auteur: Spinrad Norman

Info: En terrain neutre, In Au coeur de l'orage

[ onirisme ]

 

Commentaires: 0

christianisme

Plus l’âme se "rapproche" de Dieu, c’est-à-dire plus la conscience de la Réalité infinie devient présente, plus aussi s’accusent les limites ontologiques de notre propre finitude. Plus la soif de Dieu s’accroît, plus elle devient "infinie", si l’on peut dire, plus aussi l’âme ressent l’étroitesse de sa "prison existentielle". Comment un cœur simplement humain pourrait-il contenir un pareil amour ? Mais comment cet amour infini de l’Infini pourrait-il ne pas jaillir d’un cœur simplement humain, sous peine de ne plus exister du tout ? C’est alors qu’il se produit une conversion de l’amour lui-même qui est sans doute le mystère le plus haut de la Ténèbre spirituelle, que préfigure et réalise pour notre salut le Christ en croix "abandonné de Dieu". La créature, ne pouvant point faire qu’elle ne soit créature, renonce à son propre dépassement, d’une certaine manière "renonce à Dieu pour l’amour de Dieu", renonce au désir d’atteindre Dieu, désir qui pourtant est sa vie et son être même, non parce qu’Il serait "inaccessible", mais parce qu’elle comprend que c’est l’Amour divin lui-même qui a voulu cette finitude de la créature. Epousant dans une union mortelle et crucifiante la Volonté créatrice de l’Amour divin, elle accepte de n’être que néant, elle veut sa propre finitude ontologique au Nom de la Volonté finie, en s’identifiant par grâce à cette Volonté, parce qu’il n’y a pour elle aucun autre moyen de s’accepter totalement comme créature que de se vouloir d’une Volonté incréée.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 159-160

[ créature-créateur ] [ impossible ] [ délaissement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

alcool

Les vins, comme les toiles de maîtres, ne sont pas affaire de science mais d'art... On résiste mal cependant à la curiosité scientifique puisque maints prélèvements de peintures anciennes ont fait l'objet d'analyses chimiques. On a aussi analysé les meilleurs vins, et l'on comprend mieux maintenant les secrets intimes de ce fascinant breuvage. L'eau est son constituant principal, soit, en gros 80 % de son poids, comme dans le corps humain. La concentration éthylique, en solution dans l'eau, représente un peu plus de la moitié du reste, avec des traces de plusieurs dizaines d'autres solutions alcoolisées. C'est lui qui structure le vin. Il est le support des divers composés odoriférants, tandis que l'eau dissout les sucres, reliquats des glucides originels fabriqués dans le raisin sous les rayons du soleil. La glycérine ainsi que plusieurs autres solutions alcoolisées donnent au vin son moelleux. C'est elle qui s'attarde sur les parois du verre quand on fait tourner son vin avant de le déguster. Les acides organiques enfin, une bonne trentaine, sont les partenaires indispensables des alcools. Ils se nomment laurique, malique, lactique, citrique, succinique, tartrique, propionique et acétique. Ils existent à l'état libre et sous forme de sel de potassium notamment. Leurs proportions équilibrées donnent au vin sa fraîcheur, sa nervosité... Le vin à ses débuts, c'est déjà ce liquide limpide étonnamment complexe. Mais un vin vieux, c'est encore beaucoup plus compliqué. Le temps ennoblit les grands vins. De lentes amours se nouent entre les alcools et les acides.

Auteur: Pomerol Charles

Info:

[ technique ]

 

Commentaires: 0