Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 9
Temps de recherche: 0.0384s

justice

Un juge est un homme dont le papa avait les moyens de l'envoyer en fac de droit.

Auteur: Sturges Preston G. Jr.

Info: Les tribulations de l'expéditif

[ bourgeoise ] [ fils-à-papa ]

 

Commentaires: 0

liberté

On ne se trompe jamais en choisissant la culture, qu'elle soit sophistiquée, pop, éclectique, antique ou moderne. Je suis convaincue que la lecture est l'un des plus puissants outils de libération que l'être humain et la femme arabe contemporaine puissent exploiter. Ce n'est certes pas le seul, surtout à l'ère des nouveaux moyens de connaissance, d'apprentissage et de développement, plus visuel, interactif et expéditifs.

Auteur: Haddad Joumana

Info: J'ai tué Schéhérazade : Confessions d'une femme arabe en colère

[ savoir émancipateur ] [ lire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Son anglais est le pire que j'ai jamais rencontré. On dirait une rangée d'éponges mouillées, ou du linge en lambeaux sur un étendage, ça me rappelle aussi la soupe aux haricots rassis, les cris à l'université, les idiots aboiements de chiens pendant les nuits interminables. C'est tellement mauvais qu'une sorte de grandeur s'en dégage. Qui se traîne hors de  ce sombre abime de pisse pour désespérément ramper vers les plus hauts sommets des classes supérieures. Grondement et bourdonnement.  Ridicule bafouillage.  Glabre et expéditif.

Auteur: Mencken Henry Louis

Info: A propos du potus Warren G. Harding

[ politicien ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réseaux sociaux

Je déteste Instagram. Alors dit comme ça, c'est un peu expéditif, mais le fait est que ce que provoque Instagram chez moi va au-delà du désintérêt. Quelque chose m'énerve, mais alors profondément. Je crois que ça a à voir avec ce qu'Instagram suppose, une mise en scène de soi. Toujours. Même les comptes où les gens photographient d'autres gens, parlent d'autre chose que d'eux. Ou alors jouent à se montrer tels qu'ils sont. Même là, je ne peux pas m'empêcher de voir des stratégies de mise en valeur de soi. 

Auteur: ​​​​​​​La Porte des Vaux Xavier de

Info: Sur son podcast, été 2022

[ exécration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rencontre

Je m'assis sur le lit. Dans cette chambre - l'après-midi d'un 22 février - Tania et moi avions fait l'amour pour la première fois. Nous l'avions fait grossièrement, inhibés par la culpabilité et l'inexpérience. Elle était vierge et moi, à l'exception de deux coïts expéditifs qui ne comptaient pas, je l'étais à peu près autant.

Nous nous étions emmêlés en nous déshabillant. Ses cheveux s'accrochèrent à la boucle de mon ceinturon, son chemisier se déchira et deux boutons de ma chemise sautèrent. Nous étions partagés entre la hâte et l'envie d'aller lentement. Nous ne savions pas comment nous placer et nous nous mîmes l'un sur l'autre comme deux tortues qui s'accouplent.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Le bison de la nuit

[ maladresse ] [ sexe ] [ femme-homme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

distanciation

De toutes les choses ridicules, la plus ridicule est, me semble-t-il, d'être très affairé en ce monde, d'être un homme expéditif à table comme au travail. En conséquence, quand je vois, au moment décisif, une mouche se poser sur le nez d'un homme d'affaires de ce genre, ou s'il est éclaboussé par une voiture qui le dépasse au galop, ou que le Knippelsbro se lève devant lui, ou qu'une tuile tombe, et le tue, je ris de bon coeur. Et qui pourrait bien s'empêcher de rire ? Qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire ces agités toujours pressés ? En va-t-il d'eux comme de cette femme qui, dans son affolement, en voyant qu'il y avait le feu à la maison, sauva les pincettes ? Que sauvent-ils de plus du grand incendie de la vie ?

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Ou bien... Ou bien, I

[ question ] [ gens pressés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Bandini

chapelles

Je ne crois en rien, nous sommes seuls et nous ne serons pas secourus, mais j'aime les églises alanguies dans le creux des après-midi. Je ne parle pas des cathédrales orgueilleuses ni des basiliques perchées, ni de la Madeleine ni de Saint-Germain-des-Prés, ni de Saint-Etienne-du-Mont ni de Saint-Sulpice, je parle des églises sans qualité, des églises de semaine, assoupies, à peine frottées de catéchèse par des dames de bonne volonté que chapeaute de loin un prêtre encore jeune, expéditif et souriant. Même dans les villes, même à Paris, à l'heure du goûter, la trépidance ordinaire reflue dans le ventre des modestes églises de quartier ; la température y est à peu près constante, la lumière aussi, le temps s'y oublie, on y berce à bas bruit des douleurs irrémédiables, personne ne demande rien à personne, le confessionnel est vide, les araignées s'affairent, ça sent la poussière froide.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Nos vies

[ maison de Dieu ] [ sanctuaire ] [ recueillement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mystère

Un jour de 1833, alors que le jeune homme (Gaspard Hauser) venait d'avoir vingt-deux ans et se trouvait de nouveau chez Anselm von Feuerbach, on l'attaque une seconde fois dans le parc de Ansbach. Atteint d'un coup de poignard, Gaspard meurt le surlendemain. A l'endroit où il tombe, s'élèvera plus tard une stèle de pierre, avec cette inscription : "Ici, un inconnu fut tué par un inconnu." Demi-mensonge. On apprit en effet une vérité probable sur Gaspard, fils putatif de Stéphanie de Beauharnais - nièce de Joséphine - que Napoléon avait, dans un acte d'autorité, donnée pour épouse au prince Charles de Bade. L'enfant qui était né (...) avait été enlevé à sa mère pour que l'héritage de la couronne revint au fils d'une lignée morganatique. On l'avait confié aux soins expéditifs d'un garde-chasse du baron Griesenberg : Franz Richter - alias l'Homme. L'assassin du jardin de Ansbach fut nommé Johann Jacob Muller. Les révélations de Edmond Baps ont permis, plus tard, de jeter quelque clarté sur ce qui, longtemps, fut une bien ténébreuse affaire.

Auteur: Malson Lucien

Info: Les Enfants sauvages : Mythe et réalité, et rapport sur Victor de l'Aveyron, p. 84

[ historique ] [ explication ]

 

Commentaires: 0

humour

Toujours est-il que la chose m’est apparue d’importance et propre à me hausser d’un cran dans votre estime : vous concevrez que nul travail, cette récompense en vue, n’eût paru d’intérêt suffisant pour retarder la mise en graphie de cette méditation.

Le problème est cette fois, monsieur, celui de la couille. (J’aurais pu dire celui de la coquille, mais je cède au goût du sensationnel, vous voyez, c’est un faible bien inoffensif.) De fait, il s’agit d’un problème de conchyliorchidologie (ou d’orchido-conchyliologie, qui me paraît, si plus orthodoxe, moins expéditif ; donc, je garde le premier).

AXIOME  :  Retirez le Q de la coquille : vous avez la couille, et ceci constitue précisément une coquille.

Je laisse à cet axiome, monsieur, le soin de perforer lui-même, de son bec rotatif à insertions de patacarbure de wolfram, les épaisses membranes dont s’entoure, par mesure de prudence, votre entendement toujours actif. Et je vous assène, le souffle repris, ce corollaire fascinant :

Et ceci est vrai, que la coquille initiale soit une coquille de coquillage ou une coquille d’imprimerie, bien que la coquille obtenue en fin de réaction soit toujours (à moins de marée extrêmement violente) une coquille d’imprimerie en même temps qu’une couille imprimée.

Vous entrevoyez d’un coup, je suppose, les conséquences à peine croyables de cette découverte. La guerre est bien loin.

Partons d’une coquille de coquillage, acarde ou ampullacée, bitestacée ou bivalve, bullée, caniculée ou cataphractée, chambrée, cloisonnée, cucullée… mais je ne vois pas l’intérêt de recopier dans son entier le dictionnaire analogique de Boissière. Bref, partons d’une coquille. La suppression du Q entraîne presque immédiatement la mutation du minéral inerte en un organe vivant et générateur. Et dans le cas d’une coquille initiale d’imprimeur, le résultat est encore plus spectaculaire, car la coquille en question est essence et abstraction, concept, être de raison, noumène. Le Q ôté permet le passage de l’essence à l’existence non seulement existante mais excitable et susceptible de prolongements.

J’aime à croire que parvenu à ce point, vous allez poser votre beau front dans votre main pour imiter l’homme de Rodin – vous conviendrez en passant de la nécessité d’une adéquation des positions aux fonctions, et que vous n’auriez pas l’idée de déféquer à plat ventre sauf caprice. Et vous vous demanderez, monsieur, d’abord, quel est le phénomène qui se produit. Y a-t-il transfert ? Disparition ? Mise en minorité ? ou effacement derrière une partie plus importante, que le trout ? Qui sait ? Qui ? Mais moi, naturellement sans quoi je ne vous écrirais pas. Je ne suis pas de ces brutes malavisées qui soulèvent les problèmes et les laissent retomber sauvagement sur la gueule de leur prochain.

Tiens, pourtant, si, en voilà un autre qui me tracasse, et je vous le dis en passant, car le genre épistolaire permet plus de caprice et de primesaut que le genre oratoire ou dissertatif, lequel je ne me sens pas qualifié pour oser aborder ce jour. L’expression : mettre la dernière main n’implique-t-elle pas, selon vous, que l’une des deux mains – et laquelle – fut créée avant l’autre par le père Ubu ? La dernière main est souvent la droite ; mais d’aucuns sont-ils pas gauchers ? Ainsi, de la dextre ou de la senestre, laquelle est la plus âgée ? Gageons que ce problème va tenter madame de Valsenestre à qui, en passant, vous voudrez bien présenter mes hommages. Et revenons à nos roustons.

Eh bien, monsieur, pour résoudre le mystère de l’absence du Q, nous disposons d’un moyen fécond et qui permet généralement de noyer sans douleur la poiscaille en remplaçant un mystère que l’on ne pénètre point par un mystère plus mou, c’est-à-dire non mystérieux et par conséquent inoffensif. C’est la "comparaison", méthode pataphysique s’il en fût. A cet agent d’exécution puissant, nous donnerons l’outil qui lui manque, c’est-à-dire le terme de.

Le jargon russe en l’espèce, qui sera notre étalon.

Vous le savez, monsieur, et si vous ne le savez pas, vous n’aurez jamais la sottise de le dire en public, il fut procédé en Russie, n’y a pas si longtemps que nos auteurs ne puissent s’en souvenir, à une réforme dite alphabétique, bien qu’en russe, cela ne se prononce point si facilement. Je vous le concède, cette réforme est à l’origine de la mort de Lénine, de la canonisation de sainte Bernadette et de quelques modifications structurales spécifiquement slaves apportées à un Etat de structure d’ailleurs imprécise ; nous passerons sur les épiphénomènes mineurs pour n’en conserver que le plus important. La réforme en question supprimait trois des 36 lettres alors en usage là-bas : le ? ou ’fita, le ? ou ’izitsa et le ? ou is’kratkoï.. [...]

Mais d’ores et déjà, vous voyez comment on peut supprimer le Q : il suffit d’un décret.

La question est de savoir ce que l’on a fait des lettres supprimées. Ne parlons même pas de celles à qui l’on en a substitué d’autres. Le problème est singulièrement précis : Où a-t-on mis les is’kratkoï ?

Vous vous doutez déjà de la suite. Et vous voyez l’origine de certaines rumeurs se découvrir à vos yeux émerveillés d’enfant sage.

D’ailleurs, monsieur, peu importe. Peu importe que l’on ait, par le passé, mésusé des lettres ainsi frappées d’interdit. Sans vouloir faire planer le soupçon sur qui que ce soit, je sais bien où l’on risquerait d’en dénicher quelques muids.

L’expression "lettre morte" n’est pas née de l’écume de la mer du même nom, vous le savez, monsieur. Les vérités les plus désagréables finissent par transpirer, comme l’eau orange d’un chorizo pendu par les pieds ou la sueur délicate d’un fragment d’Emmenthal qui tourne au translucide. Et les cimetières de lettres sont monnaie courante (sans que l’on ait jamais songé à chronométrer cette dernière, ce qui paraît inexcusable en un siècle sportif et ne permet point d’en préciser la vitesse). Nous n’avons pas accoutumé, me direz-vous, de remettre en cause le passé : je sais, et vous savez, que tout y est à refaire. Mais à bien y regarder, on est forcé de constater que c’est sans aucune originalité qu’a été résolu, de notre vivant ou presque, cet ardu problème de l’élimination en masse. Et cela continue.

Avant que la merdecine ait eu l’idée de s’adjoindre des fi ! syciens et des chie-mistes (ou cague-brouillard, comme disent les Anglois), la peste apportait une ingénieuse solution. Et les destructions provoquées parmi la gent corbote et ratière par la chasse, vu l’absence de grenades et de rusées à tête chercheuse, n’étaient point telles que ces bestioles ne fussent à même de procéder hygiéniquement à l’enlèvement des charognes. Il restait les os, que l’on suçait et que l’on perçait pour jouer de la quenia, comme Gaston Leroux l’a soigneusement rapporté dans " L’Epouse du soleil ". Bref, le professeur Yersin imagina de foutre une canule au cul des poux, et vainquit la peste. Le cancer fait des progrès, mais il abêtit, et déprive le frappé du contact de ses semblables – ou plutôt de ses différents – si utile pourtant. Sur quoi l’Allemagne redécouvre le camp de concentration déjà utilisé avant et ailleurs (le premier qui l’a inventé, levez le doigt). Le principe était bon : c’est celui du couvent. Mais si l’on sait où ça mène, l’on se refuse à voir où cela pourrait mener.

Vous avez déjà compris qu’en ce moment, loin de m’égarer, j’arrive à la proposition ferme, concrète et positive. Vous avez vu que, loin de lamenter le révolu, je suggère simplement que l’on améliore. Vous sentez, avec votre grand nez, que si le sort des prisonniers d’autrefois m’indiffère, c’est que la " pataphysique va toujours de l’avant puisqu’elle est immobile dans le temps et que le temps, lui, est rétrograde par définition, puisque l’on nomme “ direct ” celui des aiguilles d’une montre. Et vous voyez que je suis en train de poser les bases du camp de concentration pataphysique, qui est celui de l’avenir.

Grosso modo, une Thélème. Mais une Thélème obligatoire. Une Thélème où tout serait libre, sauf la liberté. Il s’agit bien en l’espèce de cette exception exceptionnelle à laquelle se réfère Le Livre. Un lieu où l’on serait contraint de ne pas s’éloigner du bonheur. Outre que le rendement des divers travaux que l’on pourrait ainsi faire exécuter librement aux détenus serait excellent – mais sachez que cette considération économique n’a pas un instant pesé sur notre choix plus ni moins que son contraire – le camp de concentration paradisiaque satisferait la tendance religieuse profonde qui sommeille au cœur de tout un tas d’individus non satisfaits de leur vie terrestre – et vous concevez qu’un prisonnier a des raisons de ne pas l’être. Il s’y pourrait, naturellement, faire du vélocipède. Vous pensez bien. Je ne développe pas les mille avantages du projet : je me borne à vous dire que, me désintéressant totalement du sort des is’kratkoï, je propose, par la présente, à votre excellence d’accumuler les Q des coquilles dans les camps ainsi com-binés qui prendraient par exemple le nom de camps de cul-centration, et de récupérer outre les coquilles résultantes et régénérées, les bûmes créées de la sorte à partir de rien, ce qui est quelque chose.

Vous ne serez pas sans remarquer que la réaction qui s’établit est assez analogue à celle qui se produirait, selon eux, dans ces breeders autotrophes où se fabrique une espèce de plutonium. Vous prenez la coquille, lui retirez le Q que vous enfermez en liberté, vous obtenez la couille et une nouvelle coquille, et ainsi de suite jusqu’à neuf heures vingt, où un ange passe. Je passe à mon tour sur l’émission de rayons bêta concomitante, d’une part parce qu’elle n’a pas lieu, d’autre part parce que cela ne regarde personne. Que le Q fût en fin de compte bien traité m’importait avant tout, du point de vue moral et parce qu’il est séant de ne point porter atteinte, sauf si l’on se nomme le P. U., à l’intégrité de quelque être que ce soit, (excepté le militaire) vu qu’il peut pêcher à la ligne, boire de l’alcool et s’abonner au Chasseur français, ou les trois. Du moins, c’est une des choses que l’on peut dire, et comme elle diffère de tout ce que l’on pourrait dire d’autre, il me semble qu’elle a sa place ici.

Piste-scrotum 1. Cette lettre vous est personnellement destinée. Néanmoins, au cas où elle n’intéresserait aucun autre membre du Collège, il me paraîtrait urgent de la diffuser. Si vous en décidiez ainsi, il me serait à honneur que vous la fissiez coiffer d’un chapeau à la gloire de Stanislas Leczinski, roi polonais, inventeur de la lanterne sourde à éclairer pendant les tintamarres et autres espèces de révolutions, et dont je ne me sens pas force d’entreprendre la rédaction que j’estime trop au-dessus de mes indignes moyens.

Piste-scrotum 2. En passant, vous constaterez que le principe de la conservation de ce que vous voudrez en prend un vieux coup dans les tabourets.

Auteur: Vian Boris

Info: Lettre au Provéditeur-éditeur sur un problème quapital et quelques autres, 26 mars 1955, In les Cahiers du Collège de Pataphysique.

[ lapsus ]

 

Commentaires: 0