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économie rurale

Marchez prudemment à travers ces champs. Libellules et papillons volent à l’étourdi. Les abeilles bourdonnent d’un arbre en fleur à l’autre. Faites une trouée dans les feuillages et vous verrez des insectes, araignées, grenouilles, lézards et beaucoup d’autres petits animaux s’activant dans l’ombre fraîche. Taupes et vers de terre fouissent sous la surface. […]
Et maintenant regardez un instant le champ du voisin. Les mauvaises herbes ont toutes été détruites par la culture et les herbicides. Le poison a exterminé les petits animaux du sol et les insectes. Les fertilisants chimiques ont brûlé la terre, sa matière organique et les microorganismes. En été vous voyez des paysans au travail dans les champs, portant des masques à gaz et de longs gants en caoutchouc. Ces champs de riz qui ont été exploités en permanence depuis plus de 1500 ans sont maintenant dévastés par la surexploitation agricole d’une seule génération.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: La révolution d'un seul brin de paille, p. 59

[ industriel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Les rats de Rosenthal et l’effet pygmalion
L’importance du langage non verbal n’est pas exploitée ou presque, pourtant son impact réel dans la communication quotidienne a été mesuré scrupuleusement par Robert Rosenthal, un chercheur américain, et personne depuis ne peut l’ignorer6. Concrètement, il a expliqué à ses étudiants que pour les besoins d’une expérience il avait sélectionné deux populations de rats: de vulgaires rats et d’autres d’une lignée supérieurement intelligente. En réalité, les rats étaient rhésus, c’est-à-dire cérébralement identiques. Il demanda aux étudiants d’entraîner les animaux pour les faire traverser un labyrinthe. Ce qui devait arriver arriva. Ceux désignés comme les plus intelligents réussirent à traverser le labyrinthe plus vite que les autres! Rosenthal, soucieux de comprendre, se mit alors à observer mieux, non pas les rats bien sûr, mais les étudiants. Il vit que ces derniers se montraient plus attentifs, plus empathiques, plus affectueux avec les animaux dits intelligents, et de fait, les rats les plus choyés étaient aussi les plus sereins. Guidés inconsciemment par le regard baigné d’attention des expérimentateurs, ils réussissaient mieux.

Auteur: Turchet Philippe

Info: La synergologie : Comprendre son interlocuteur à travers sa gestuelle

[ rapports humains ] [ influence ]

 

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respect de l'autorité

- Tu as une aversion morbide de la mort. Tu n'aimes probablement pas le fait d'être en guerre et de risquer de te faire exploser la tête à tout moment.

- J'en suis plus que contrarié, monsieur. Je suis absolument faché.

- Tu as un profond instinct de survie. Et tu n'aimes pas les bigots, les brutes, les snobs ou les hypocrites. Inconsciemment, il y a beaucoup de gens que tu détestes.

- Consciemment, monsieur, consciemment, corrigea Yossarian dans un effort pour lui fciliter la tâche. Je les déteste consciemment.

- Tu es hostile à l'idée d'être volé, exploité, dégradé, humilié ou trompé. La misère te déprime. L'ignorance te déprime. La persécution te déprime. La violence, la corruption te dépriment. Tu sais, je ne serais pas surpris si tu étais maniaco-dépressif !

- Oui, monsieur. Peut-être que je le suis.

- Essaye de le nier.

- Je ne le nie pas, monsieur, dit Yossarian, content du miraculeux rapprochement qui s'était opéré entre eux. Je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit. 

Auteur: Heller Joseph

Info: Catch 22

[ impressionnabilité ] [ besoin d'affection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anarchie

Contre ces ennemis, même aux bords extrêmes du découragement, nous n’avons jamais été complètement seuls. Tout, dans la société actuelle, se dresse, à chacun de nos pas, pour nous humilier, pour nous faire retourner en arrière. Mais nous ne perdons pas de vue que c’est parce que nous sommes le mal, le mal au sens où l’entendait Engels, parce qu’avec tous nos semblables, nous concourons à la ruine de la bourgeoisie, à la ruine de son bien et de son beau. C’est ce bien, c’est ce beau asservis aux idées de propriété, de famille, de religion, de patrie, que nous combattons ensemble. Les poètes dignes de ce nom refusent, comme les prolétaires, d’être exploités. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui, pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes, des prisons, des églises, des bordels. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui affranchit l’homme de ce bien épouvantable qui a le visage de la mort /.../ La solitude des poètes, aujourd’hui, s’efface. Voici qu’ils sont des hommes parmi les hommes, voici qu’ils ont des frères.

Auteur: Eluard Paul

Info: Extrait d'une conférence en 1936

[ fraternité ] [ anti-hiérarchie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

star-système

Comment se fabriquent, je vous demande, les idoles dont se peuplent tous les rêves des générations d'aujourd'hui ? Comment le plus infime crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle, peuvent-ils se muer en dieux ?... déesse ? recueillir plus d'âmes en un jour que Jésus-Christ en deux mille ans ? ... Publicité ! que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l'or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n'eut jamais dans toutes les pires antiquités... Du coup, on la gave, elle en crève... Et plus nulle, plus insignifiante est l'idole choisie au départ, plus elle a de chances de triompher dans le cœur des foules... mieux la publicité s'accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l'idolâtrie... Ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture. On fabrique un Joseph Staline comme une Joan Crawford, même procédé, même culot, même escroquerie. Les malheurs du pauvre exploité, du calicot de chez Bader, du forçat de chez Citroën, Chaplin comme il peut s'en foutre, lui, plein de milliards... Vive l'excellente jérémiade ! Vivent les temps modernes !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Bagatelles pour un massacre

[ leurre ] [ lutte des classes ] [ abrutissement ] [ vedettariat ] [ médiatisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

droits sociaux

Pour l’essentiel, à vrai dire, on a ainsi gagné les ouvriers au socialisme en leur disant qu’ils étaient exploités, alors que la vérité brutale était qu’à l’échelle mondiale, c’étaient eux les exploiteurs. Maintenant, selon toute apparence, le point a été atteint où le niveau de vie de la classe ouvrière ne peut pas être maintenu, et encore moins amélioré. Même si nous pressurons les riches jusqu’à les faire disparaître, la grande masse des gens devra consommer moins ou produire davantage. Mais peut-être que j’exagère le pétrin dans lequel nous nous trouvons. Peut-être, et je serais ravi de me voir démenti. Mais ce que je tiens à souligner, c’est que cette question, parmi les fidèles à l’idéologie de gauche, ne peut pas faire l’objet de débat véritable. La réduction des salaires et l’augmentation du temps de travail sont perçues comme des mesures fondamentalement anti-socialistes, qui doivent être écartées a priori, quelle que soit la situation économique. Suggérer qu’elles puissent être inévitables, c’est tout simplement risquer de se voir accoler ces étiquettes qui nous épouvantent tous. Il est bien plus prudent d’ignorer le problème et de faire comme si nous pouvions tout arranger en redistribuant la richesse existante.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 137-138

[ décroissance ] [ aveuglement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

Et quand un arbre est coupé ? Meurt-il ?
Qu’en est-il par exemple, de cette souche multicentenaire évoquée au tout début du livre, que ses congénères maintiennent sous perfusion pour qu’elle ne meure pas ? Est-ce un arbre ? Si ce n’en est pas un, qu’est-ce que c’est ? L’affaire se complique quand la souche forme un rejet. Et cela est d’autant plus fréquent que, dans de nombreuses forêts, les feuillus ont longtemps été exploités par les charbonniers qui les coupaient pour fabriquer du charbon de bois.

Les souches ont formé des rejets qui constituent aujourd'hui, des siècles plus tard, la base d'une majorité de nos forêts de feuillus, notamment de chênes et de charmes. La méthode consistait à couper et à laisser repousser les rejets une quinzaine d'années environ avant de les couper à nouveau, de sorte que jamais les arbres n'atteignaient une grande ampleur.

À l'époque,cette pratique du taillis était dictée par la pauvreté des populations qui ne pouvaient se permettre d'attendre que les arbres grossissent. Les formes en cépées, que vous pouvez rencontrer aujourd'hui en forêt, en sont des vestiges, de même que les renflements globuleux à la base des pieds-mères, signe d'une prolifération des tissus due à l'abattage régulier des rejets.

Auteur: Wohlleben Peter

Info: La vie secrète des arbres, Page 94. *repousse

[ végétaux ] [ mort ] [ ancrage ] [ sociologie ] [ forêt ] [ socle ]

 

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évolutionnisme

Si une copie efficace est adaptative, ce qui fait que la sélection naturelle devrait favoriser une dépendance de plus en plus grande à l'apprentissage social par rapport à l'apprentissage asocial, alors le tournoi établit également qu'un certain nombre de caractéristiques fortement évocatrices de la culture humaine suivront automatiquement. L'augmentation du nombre de copies entraîne inévitablement : une plus grande diversité comportementale, la conservation des connaissances culturelles pendant de longues périodes, le conformisme et le renouvellement rapide des comportements tels qu' engouements, modes et changements technologiques. Sous condition que les erreurs de copie ou certaines innovations introduisent de nouvelles variantes comportementales, la copie peut simultanément accroître la base de connaissances d'une population et réduire l'éventail des comportements exploités à un noyau de variantes très performantes. Un raisonnement similaire explique l'observation selon laquelle la copie peut conduire à la conservation des connaissances sur de longues périodes tout en étant apte à déclencher un changement rapide de comportement. L'adoption d'un comportement sous-optimal à un faible niveau suffit à conserver de grandes quantités de connaissances culturelles dans les populations qui apprennent par la voie sociale, et ce sur de longues périodes. Un niveau élevé de copie augmente la rétention des connaissances culturelles de plusieurs ordres de grandeur.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: La symphonie inachevée de Darwin : comment la culture a donné naissance à l'esprit humain

[ ouverture ] [ objectivité-subjectivité ] [ mimétisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rémunération

Inversement, à partir du moment où le salaire est déconnecté de la force de travail, rien ne s’oppose plus (sinon les syndicats) à une revendication salariale maximaliste, illimitée. Car s’il y a un "juste prix" à une certaine quantité de force de travail, il n’y a plus de prix pour le consensus et la participation globale. [...]

Salaire maximum pour un travail minimum : tel est le mot d’ordre. Escalade de la revendication dont l’issue politique pourrait bien être de faire sauter le système par en haut, selon sa propre logique du travail comme présence forcée. Car ce n’est plus alors en tant que producteurs que les salariés interviennent mais en tant que non-productifs, rôle que leur assigne le capital – et ils n’interviennent plus dialectiquement, mais catastrophiquement, dans le processus.

Moins on a à en faire, plus on doit exiger un salaire élevé, puisque ce moindre emploi est le signe d’une absurdité plus évidente encore de la présence forcée. Voilà la "classe" telle qu’en elle-même le capital la change : dépossédée de son exploitation même, de l’usage de sa force de travail, elle ne saurait faire payer trop cher au capital ce déni de production, cette perte d’identité, cette débauche. Exploitée, elle ne pouvait exiger que le minimum. Déclassée, elle est libre d’exiger tout.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 39-40

[ inversement proportionnel ] [ inflation ] [ travail social abstrait ] [ perte de la fonction d'index ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anticipation

Les histoires de super-héros sont méprisées, car souvent vues comme l'un des niveaux les plus bas de notre culture. Mais tel un éclat d'hologramme, elles contiennent en miniature tous les rêves et toutes les peurs des générations qui les racontent. Créées par des travailleurs qui en leur temps étaient marginalisés, moqués, utilisés comme bouc émissaires et exploités, elles n'ont jamais cessé de nous offrir une ligne directe vers l'inconscient collectif culturel, et ses convulsions. Elles nous racontent d'où nous venons, ce que nous avons craint ou désiré, et à présent elles sont plus populaires et plus ubiquitaires qu'elles en l'ont jamais été. Je le répète : les comics ont eu raison dès le début. Lorsque tout le monde s'en fichait, ils ont pris très au sérieux l'idée d'un futur surhumain, et l'ont embrassé, exaltée et testée jusqu'au point des destruction et retour. Et ils l'ont trouvée intacte, plus forte et mieux définie, comme l'acier passé au feu du raffinage. Indestructible, rien ne peut l'arrêter. Les super-héros étaient les champions des opprimés quand nous en avons eu besoin, puis patriotes, pionniers, rebelles, conformistes ou rock stars quand cela nous était nécessaire. Et à présent, ils entreprennent sous nos yeux ébahis d'abattre les murs séparant la réalité de la fiction.

Et il n'y a qu'un seul moyen de savoir ce qui se passera ensuite...

Auteur: Morrison Grant

Info:

[ BD ] [ superman ] [ science-fiction ]

 

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