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spiritualités

Qu'est-ce qui vous fait penser que les êtres humains sont sensibles et conscients ? Il n'y a aucune preuve. Les êtres humains ne pensent jamais par eux-mêmes, ils trouvent cela trop inconfortable. Pour la plupart, les membres de notre espèce se contentent de répéter ce qu'on leur dit et se fâchent s'ils sont exposés à un point de vue différent. Le trait caractéristique de l'homme n'est pas la prise de conscience mais le conformisme, et la conséquence caractéristique en est la guerre de religion. D'autres animaux se battent pour un territoire ou de la nourriture, mais, fait unique dans le règne animal, les êtres humains se battent pour leurs "croyances". La raison en est que les croyances guident le comportement, lequel a une importance évolutive chez les êtres humains. Mais à une époque où notre comportement pourrait bien nous conduire à l'extinction, je ne vois aucune raison de supposer que nous avons une quelconque conscience. Nous sommes des conformistes têtus et autodestructeurs. Toute autre vision de notre espèce n'est qu'un délire d'autosatisfaction.

Auteur: Crichton Michael

Info: The lost world

[ pouvoir sémantique ] [ animal particulier ] [ autodestruction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pessimisme

Qu'est-ce qui vous fait penser que les êtres humains sont sensibles et conscients? Il n'y a aucune preuve à ce sujet. Les êtres humains ne pensent jamais par eux-mêmes, ça les met trop mal à l'aise. Pour la plupart les membres de notre espèce ne font que répéter ce qu'on leur dit - et sont très dérangés s'ils sont exposés à une vision différente. Le trait humain caractéristique n'est pas la conscience, mais la conformité, et le résultat caractéristique en est la guerre religieuse. Les autres animaux se battent pour le territoire ou la nourriture; Mais, c'est exclusivement dans le règne animal, les êtres humains se battent pour leurs "croyances". La raison en est que les croyances guident le comportement, qui a une importance évolutive chez les êtres humains. Mais à un moment où notre comportement pourrait bien nous conduire à l'extinction, je ne vois aucune raison de supposer que nous ayons quelque conscience que ce soit. Nous sommes des conformistes obstinés et autodestructeurs. Toute autre vision de notre espèce est une simple illusion auto-félicitatrice.

Auteur: Crichton Michael

Info: The Lost World 1995

[ écologie ] [ inconscience ] [ bêtise ]

 

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lithurgie administrative

Notons ce point capital : l'importance que revêt l'allure séduisante du rapport. C'est un thème récurrent dans les témoignages de cocheurs de cases, au sein des entreprises plus encore que dans les administrations. Si l'influence d'un manager se mesure au nombre de personnes qui travaillent pour lui, la manifestation concrète, immédiate, de son pouvoir et de son prestige, c'est la qualité visuelle de ses présentations et rapports. D'ailleurs, les réunions au cours desquelles ces emblèmes sont exposés aux regards sont un peu les rituels suprêmes du monde de l'entreprise. De même que la suite d'un seigneur féodal pouvait comporter des serviteurs dont le seul rôle — du moins, le seul rôle apparent — était de polir l'armure de ses chevaux ou d'épiler sa moustache avant les tournois ou les spectacles, les cadres d'aujourd'hui ont parfois des subordonnés dont la seule fonction est de préparer leurs présentations PowerPoint et de réaliser les cartes, croquis, montages photo ou illustrations qui les accompagnent. La plupart de ces rapports sont de simples accessoires dans une comédie digne du kabuki — personne ne les lit réellement du début à la fin. Mais cela n'empêche pas les cadres ambitieux de claquer joyeusement l'argent de la boîte, jusqu'à la moitié du salaire annuel d'un ouvrier, juste pour pouvoir dire : "Ah oui, bien sûr ! On a commandé un rapport là-dessus."

Auteur: Graeber David

Info: Bullshit Jobs. Chapitre 2 : Quels sont les différents types de jobs à la con ?

[ rites corporate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rangement

Boîtes en fer blanc
Au début nous ne rangions pas nos souvenirs dans des boîtes. Nous les laissions simplement traîner partout autour de nous, en les poussant, les déplaçant et les oubliant pour un temps. On les tenait dans les fissures des murs, sous les tapis, parmi les vieilles choses remisées, dans les poches des manteaux que l'on ne portait pas, entre les pages des livres, dans les armoires et les bouquets de fleurs sèches. Puis, quand tous les endroits "secrets" en regorgeaient, nous tombions quotidiennement sur eux, nous les retrouvions par hasard en faisant le ménage ou en cherchant une place pour de nouveaux souvenirs. Nous avons bientôt compris qu'un désordre pareil ne pouvait être plus longtemps toléré, et que nous risquions aussi de voir un souvenir important se perdre, se faire manger par les mites ou attaquer par l'humidité. C'est pourquoi, un samedi, nous avons organisé un grand ménage. Nous avons sorti tous les souvenirs à la lumière du jour, les avons brossés, exposés au soleil, puis enveloppés dans des morceaux de toile cirée, et pour finir rangés dans des boîtes à biscuits, à tabac ou à bonbons. Nous n'en avons jeté aucun (même pas le plus désagréable), car on ne jette pas les souvenirs, pour éviter qu'un jour puisse se trouver aux ordures une partie de nous-mêmes plus grande que celle qui nous reste.

Auteur: Petrovic Goran

Info: Atlas des reflets célestes, p 214

[ conservation ] [ littérature ]

 

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communication

Après avoir longtemps observé ce thérapeute unique, Haley et Weackland, dans un projet dirigé par Bateson en 1965, vont tenter de comprendre comment ses interventions peuvent être aussi efficaces. C'est aussi une période pendant laquelle Erickson se consacrant à ses patients et à ses élèves abandonne peu à peu les communications  formelles pour transmettre ses idées essentiellement dans des conférences. Ses collaborateurs dessalent de transcrire ses idées dans un langage plus académique, mais se heurteront à l'appauvrissement qui résulte du passage de l'oral à l'écrit. En effet, dans ses conférences, Erickson communique autant sur un mode verbal que non-verbal, adepte à chaque fois son langage à l'auditoire, utilisant surtout des métaphores ou des exemples vécus; son but est de faire naître des idées chez ses auditeurs plutôt que de donner les siennes toutes faites. Comme le dit Lynn Hoffman dans la préface de "My Voice Will Go to You", "le discours écrit ne peut en effet, rendre compte des pauses, des sourires, ses regards perçants dont Erickson ponctuait ses narrations, pas plus que ne peuvent s'écrire sa maîtrise de la voix et du timbre". En définitive, la plupart des publications sur Erickson reprennent intégralement ses conférences ou ses exemples, commentés par les auteurs. C'est le cas en particulier des 'Collected Papers', ou de "Uncommon therapy" de Jay Haley. Ceci permet de garder le contexte dans lequel telle histoire ou tel cas clinique sont évoqués et restitue en partie la richesse de ses exposés.

Auteur: Internet

Info: www.interpsychonet.fr. Constructivisme. Milton Erickson. Auteur POUPPY. Mars 2002. Texte synthèse à partir d'entretiens entre Erickson et Ernest Rossl dans les années 70 et publiés dans l'ouvrage "Healing In Hypnosis" 1982

[ syncrétisme ] [ signes corporels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

école laïque

Cette propension, si contraire à l’esprit et aux espérances du vrai libéralisme, s’expliquerait mal si la sphère des intérêts religieux n’était beaucoup plus vaste qu’elle ne le semble au premier abord. Les préoccupations religieuses, on l’a vu maintes fois dans les dernières années, compliquent et passionnent bien des questions diverses. C’est dans le champ de l’enseignement surtout que les partis politiques sont exposés à des conflits avec l’Eglise ; c’est sur ce terrain glissant que l’Etat est le plus souvent poussé à entrer en lutte avec elle au nom de la raison, de la science ou de l’intérêt national. Oubliant son incompétence en matière de doctrines, il se laisse parfois entraîner à faire contre les idées religieuses ce qu’il a longtemps pratiqué à leur profit. Il se laisse investir du rôle et des fonctions de la religion ; il a ses dogmes philosophiques ou scientifiques qu’il fait prêcher au peuple, et jusqu’à ses catéchismes qu’enseigne une sorte de sacerdoce laïque. Il tend à s’arroger le droit qu’il dénie à l’Eglise, le droit de façonner les générations à sa ressemblance et de couler les âmes dans un moule de son choix, en sorte que si les prétentions de certains croyants nous ramèneraient au moyen âge, celles de certains démocrates nous feraient reculer jusqu’à cette espèce de communisme moral où l’enfant, regardé comme chose publique, était la propriété de la cité. Quelle déconvenue pour les libéraux, qui avaient proclamé le principe de l’incompétence de l’Etat et qui en attendaient la pacification religieuse !

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages XVI-XVII

[ endoctrinement ] [ substitution ] [ éducation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gestalt

Quand les manchots font la tortue.
Chaque année, les manchots empereurs mâles réalisent une petite prouesse. Juste après la ponte, et alors que les femelles sont parties pêcher à des centaines de kilomètres de là, ils restent couver le précieux oeuf sur la banquise durant plus de soixante jours. Pour résister aux rigueurs de l'hiver austral - jusqu'à -30 °C et des vents pouvant souffler jusqu'à 200 kilomètres/heure -, une seule solution: se serrer les uns contre les autres au sein d'une formation compacte, appelée la "tortue". Les chercheurs ont montré qu'à l'intérieur d'une tortue, les températures peuvent avoisiner les 37 °C, soit une température proche de la température corporelle du manchot. Néanmoins, ce qui se passait au sein de cette tortue restait encore mystérieux...
Grâce à des vidéos tournées près de la base scientifique française de Dumont d'Urville, en Antarctique, et au travail de modélisation effectué par une équipe de biophysiciens allemands, on en sait désormais plus sur le fonctionnement intime des tortues. Elles bougent imperceptiblement, toutes les demi-minutes environ, selon une onde de propagation proche de ce qui se passe dans les embouteillages automobiles. "Il suffit qu'un individu, situé au centre ou en périphérie de la tortue, se déplace d'un ou deux centimètres, pour que l'ensemble du groupe se mette à bouger. Pour éviter que l'air froid ne s'engouffre, son voisin comble l'espace laissé vacant, et ainsi de suite...", décrit André Ancel, chercheur CNRS au Département d'écologie, physiologie et éthologie de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, qui cosigne l'article paru dans le New Journal of Physics.
L'intérêt de ces déplacements incessants est que les individus exposés au froid, sur les bords de la tortue, soient remplacés régulièrement. Mais ce ne serait pas le seul intérêt. Les chercheurs tentent désormais de déterminer si ces "vagues" régulières n'ont pas aussi la fonction de faire tourner l'oeuf entre les pattes du mâle, afin que sa température reste homogène (il est exposé à la fois à la chaleur de la poche incubatrice du père et au froid des pattes sur lesquelles il est posé).

Auteur: Internet

Info: New Journal of Physics

[ mâles-femelles ] [ sciences ] [ survie ] [ animaux ]

 

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moyen de connaissance

La perspective métaphysique n'est pas un système, mais une vision de l’Être et du Monde qui ne saurait, en raison même de son illimitation interne ou de son universalité, être emprisonnée dans les limites d'une formulation quelconque. Les doctrines que nous croyons devoir rattacher à cette perspective ne sont que des véhicules occasionnels et des tremplins vers une vérité qui fait éclater le cadre des systèmes et des exposés systématiques. Et c'est pourquoi la métaphysique intégrale de la perspective métaphysique ne saurait jamais revêtir la forme d'une "science rigoureuse". Husserl lui-même a reconnu que les sciences les plus exactes ne sauraient être totalement rigoureuses, c'est-à-dire absolument adéquate à leur objet.
L'absence de rigueur dans le cas des métaphysiques dogmatiques tient au fait que le système en tant que "vision du monde" laisse échapper un aspect du réel qui, dans la perspective d'un autre système, est posé comme fondamental. L'absence de rigueur dans le cas de la perspective métaphysique tient uniquement à l'inadéquation entre l'expression formelle ou doctrinale, nécessairement limitée, et l'universalité de la vision du monde. Elle n'est pas inhérente à la vision du monde elle-même. L'absence de rigueur qui se trouve liée à l'absence d'une prétention à épuiser dans une expression formelle l'infinité des implications de cette perspective n'est autre chose qu'un signe de l'extrême rigueur interne de cette dernière. Aussi bien son objectivité et son universalité sont-elles d'un autre ordre que celles de la science. Cette universalité qui nous paraît apporter une réponse à certaines exigences contemporaines tient au fait que la perspective métaphysique, identique à la "philosophia perennis" qui par définition n'appartient pas au passé, peut correspondre à une exigence actuelle tout en dépassant l'actualité du présent, aussi bien que l'inactualité du passé.
Sans doute, cette réponse ne saurait-elle être acceptée par le penseur contemporain en tant qu'il demeure attaché aux implications dogmatiques et passionnelles de la problématique qui caractérise les systèmes philosophiques en général. Mais il nous semble que certaines des formes que revêt actuellement la systématisation philosophique peut laisser espérer la possibilité d'une attention et d'une ouverture à la perspective métaphysique.

Auteur: Vallin Georges

Info: La Perspective métaphysique, avant-propos de Paul Mus, introduction, pp. 53-54, éd. Dervy, 1977

[ intuition intellectuelle ] [ légitimité scientifique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anti-actinifère

Des champignons qui absorbent les radiations se développent dans toute la centrale de Tchernobyl

Depuis longtemps, les scientifiques savent que certains types de champignons sont attirés par les radiations et peuvent en fait aider à les neutraliser et à les décomposer dans certains environnements. Le site radioactif de la centrale nucléaire abandonnée de Tchernobyl a servi de laboratoire réel à bien des égards au fil des ans, permettant aux chercheurs d'étudier l'impact physique des radiations sur la vie végétale et animale.

En 1991, alors qu'une équipe de chercheurs fouillait la zone de Tchernobyl, à distance avec des robots, ils ont remarqué des champignons à points noirs qui poussaient sur les parois de l'un des réacteurs nucléaires. Ils ont également observé que les champignons semblaient décomposer le graphite radioactif du cœur même du réacteur. Les champignons paraissaient également attirés par la source de rayonnement.

Une recherche ultérieure, menée en 2007 à l'Université de Saskatchewan, a révélé que différents types de champignons sont attirés par les radiations. Une équipe dirigée par le professeur Ekaterina Dadachova a observé que certains types de champignons se développent plus rapidement lorsqu'exposés aux rayonnements.

Les trois espèces testées sont Cladosporium sphaerospermum, Cryptococcus neoformans et Wangiella dermatitidis, qui ont toutes une croissance plus rapide lorsqu'exposées à des radiations. Les scientifiques pensent que, comme ces espèces possèdent de grandes quantités de mélanine pigmentaire, cela leur permet d'absorber des flux comme les radiations qu'ils convertissent en énergie chimique pour leur croissance.

Dans une autre étude, initiée en 2016 et pas encore publiée, huit espèces collectées dans la région de Tchernobyl ont été envoyées à la Station spatiale internationale (ISS). Les scientifiques attendent avec impatience les résultats de l'étude, étant donné que les échantillons sont exposés à des radiations entre 40 et 80 fois plus importantes que celles auxquelles ils seraient exposés ici sur Terre. Si cette étude est couronnée de succès, les experts espèrent que les connaissances acquises pourront être utilisées pour produire des médicaments qui pourraient protéger les astronautes des radiations lors de missions de longue durée. Il a également été suggéré que les résultats de cette étude pourraient conduire au développement de traitements contre le cancer à base de champignons.

Auteur: Internet

Info: https://truththeory.com/, 02/12/2020, écrit pas John Vibes

[ irradiations ] [ thérapie ]

 

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helvétie

A Genève, retour d'Inde et du Japon, je me suis longtemps senti mal à l'aise. Les magasins, les rues m'inspiraient une répulsion irraisonnée. Noël qui approchait, la foule des acheteurs, les faces tartinées de santé, le bruit des sous, la couperose me donnaient le cafard. Le seul endroit où je respirais c'était - tenez-vous bien - l'hôpital. Pourtant c'était mon pays que je m'étais réjoui de revoir, pourtant on m'avait partout accueilli avec une gentillesse qui ne se démentait pas. Alors? Je crois que c'était l'argent qui me gênait. L'argent engorgeait tout. Et à cause de cet argent, il n'y avait plus de foule; elle était rompue, divisée comme une étendue de sable par les mailles éparses d'un filet. Il n'y avait que de petites fortunes, de petites coquilles, de petites solitudes meublées, feutrées, équipées, mais solitudes quand même. Dans les salles de billard, dans les autobus, j'entendais souvent cette phrase qui me paraissait stupéfiante: "Moi, je n'ai besoin de personne." La communauté n'existait plus - communauté: le sentiment profond que le sort de n'importe lequel de vos semblables vous concerne et vous affecte en quelque façon, la conscience d'une interdépendance -, et pour qu'elle se recrée il fallait un de ces chocs - accident mortel sur la route, révolution hongroise - qui montrent bien que l'argent n'est pas tout et que ce qui nous rapproche des autres est plus fondamental que ce qui nous en éloigne. Autrement, et en temps normal, on n'avait besoin de personne. Ce n'était que trop vrai, et quelle indigence. L'Hindou et le Chinois exposés en permanence à manquer de riz ou de galette ont perpétuellement besoin du voisin, et le voisin d'eux. Le paysan du Dekkan a beau avoir l'oeil vide et feindre l'indifférence; mendier de la farine, prêter de la farine, voir - à cause d'une rivière qui déborde à 200 kilomètres de là - sa maison soudain remplie d'inconnus, et pour longtemps, il ne connaît que ça, c'est son ordinaire. Voilà qui fait des foules. La misère se partage, et c'est grâce à cela que les misérables vivent encore. L'égoïsme n'est pas dans leurs moyens, trop coûteux. La prospérité ne se partage pas. Il faut cependant quitter la misère. Les Indiens y travaillent et on leur souhaite de réussir. Je leur souhaite aussi de conserver alors le coeur qu'ils avaient quand ils n'avaient que ça.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: Retour d'Inde, 1955, L'oeil du voyageur

 

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