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démocratie

Il n’y a de pouvoirs que ceux constitués par la volonté du peuple exprimée par les représentants ; il n’y a d’autorités que celles déléguées par lui ; il ne peut y avoir d’action que celle de ses mandataires revêtus de fonctions publiques. C’est pour conserver ce principe dans toute sa pureté que, d’un bout de l’Empire à l’autre, la Constitution a fait disparaître toutes les corporations, et qu’elle n’a plus reconnu que le corps social et les individus.[…] Il n’y a plus de corporations dans l’État ; il n’y a plus que l’intérêt de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux autres citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation.

Auteur: Le Chapelier Isaac-René-Guy

Info: Exposé des motifs de la proposition de décret sur les sociétés populaires, Assemblée nationale constituante, 29 septembre 1791, publié dans les Archives parlementaires, 1re série, t. XXXI, p. 617–619

[ peuple ] [ intermédiaires ]

 

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électoralisme

Déjà dans la Grèce ancienne, la punition des puissants était toujours le premier point des programmes des démagogues. Et, même si le reste des projets des populistes est fameux et irréaliste, il faut admettre que sur ce point ils tiennent parole. Une voix supplémentaire en leur faveur - ou même une simple préférence exprimée dans un sondage - est capable de semer la panique parmi les élites politiques traditionnelles. Ainsi, ceux qui déclarent que la flamme populiste durera peu - car une fois arrivées au pouvoir les forces qui l'incarnent ne réussiront pas à maintenir leurs promesses - nagent en pleine illusion. La promesse centrale de la révolution des populistes est l’humiliation des puissants et cette dernière se réalise au moment même où ils accèdent au pouvoir.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Les ingénieurs du chaos

[ ochlocratie ] [ têtes-de-turcs ] [ faiblesse démocratique ] [ simplification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

confrontation

Accepter l'expression d'une opinion différente ce n'est pas accepter cette opinion comme vraie, ce n'est pas reconnaître la validité ou la pertinence de cette opinion ; c'est simplement accorder le droit à cette opinion d'être exprimée.
Dans ce cadre, il faut également souligner le fait que, malheureusement, de très nombreuses personnes croient que la formulation "chacun a droit à son opinion" - ou "toute opinion peut être dite" - est équivalent à "toutes les idées se valent". Ce type de confusion est souvent le fait des intellectuels (pseudo-intellectuels ?) dits "post-modernes" qui trouvent ainsi un moyen de justifier qu'ils pérorent souvent sur du vent et un moyen également de valoriser à peu de frais de longs débats sur des idées très profondes ; profondes au sens de creux,,,

Auteur: Broch Henri

Info: L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser

[ idée ] [ fanatisme ]

 

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écoles philosophiques

[…] il semble même que, pour les philosophes, il s’agisse de poser des "problèmes", fussent-ils artificiels et illusoires, bien plus que de les résoudre, ce qui est un des aspects du besoin désordonné de la recherche pour elle-même, c’est-à-dire de l’agitation la plus vaine dans l’ordre mental, aussi bien que dans l’ordre corporel. Il s’agit aussi, pour ces mêmes philosophes, d’attacher leur nom à un "système", c’est-à-dire à un ensemble de théories strictement borné et délimité, et qui soit bien à eux, qui ne soit rien d’autre que leur œuvre propre ; de là le désir d’être original à tout prix, même si la vérité doit être sacrifiée à cette originalité : mieux vaut, pour la renommée d’un philosophe, inventer une erreur nouvelle que de redire une vérité qui a déjà été exprimée par d’autres.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" page 103

[ dispersion ] [ production inutile ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

individuation

La vraie mission de chaque homme était celle-ci: parvenir à soi-même. Qu'il finisse poète ou fou, prophète ou malfaiteur, ce n'était pas son affaire; oui, c'était en fin de compte dérisoire; l'important, c'était de trouver sa propre destinée, non une destinée quelconque, et de la vivre entièrement. Tout le reste était demi-mesure, échappatoire, fuit dans le prototype de la masse et peur de son propre moi. L'idée nouvelle, terrible et sacrée, se présenta à mon esprit, tant de fois pressentie, peut-être souvent exprimée déjà, mais vécue seulement en ce moment même. J'étais un essai de la nature, un essai dans l'incertain, qui, peut-être, aboutirait à quelque chose de nouveau, peut-être à rien; laisser se réaliser cet essai du sein de l'Inconscient, sentir en moi sa volonté, la faire entièrement mienne, c'est là ma seule, mon unique mission.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Demian

[ existence ] [ singularité ] [ floraison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théologie

Pour les juifs, la notion de - roulement des âmes - (gigal) est exprimée en ces termes dans le Zohar des Hébreux :  "La naissance de l'homme ici-bas ainsi que la mort ne provoquent qu'un déplacement de l'esprit".

Quant à la religion chrétienne, il lui est arrivé d'enseigner la transmigration des âmes selon le mode essénien. "Chaque âme a existé depuis l'origine : elle arrive dans ce monde renforcée par les victoires ou affaiblie par les défaites de sa vie préalable", écrivait Origène, l'un des Pères de l'Eglise. Et puis le deuxième concile de Constantinople, en 553, promulgua l'interdiction de cette croyance. Ne resta que l'incompréhensible bricolage théologien de la "résurrection des corps", réduisant l'évolution des âmes à une invasion de morts-vivants sortant de la tombe, au jour du Jugement dernier, pour être déférés devant Dieu.

Auteur: Van Cauwelaert Didier

Info: Le nouveau dictionnaire de l'impossible

[ métaphysique ] [ christianisme ] [ métempsychose ]

 

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rapports humains

Depuis très jeune il avait noté combien le regard du croyant, très souvent chrétien, manque de flamme. Comme une certitude résignée, un peu à l'image exprimée par Bernanos dans Sous le soleil de Satan : "Son extérieur est d’un saint, et quelque chose en lui, pourtant, repousse, met sur la défensive… Il lui manque la joie…".
Il voyait dans l'oeil et l'attitude de ces gens quelque chose d'émollié, un déficit de folie joyeuse. Une autre formule adéquate l'avait frappé un jour : "Le rock chrétien, c'est comme la bière sans alcool". Bref il avait toujours "senti" cette catégorie de calotins et autres bondieusards.
Et puis il y avait ceux perçus comme au-delà de ce sentiment, individus avec quelque chose d'encore plus morne et insipide dans les yeux. Beaucoup s'étaient suicidés. Avec les années il devait en convenir, son ange intérieur jugeait impitoyablement.

Auteur: Mg

Info: 2 mai 2020

[ estimation ] [ appréciation ] [ auto-évaluation ]

 
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rationalisation

On peut dire, jusqu’à un certain point, que toute morale qui s’est exprimée jusqu’à présent dans la tradition philosophique a en somme pris pour base ce que l’on pourrait appeler la tradition hédoniste. Celle-ci consiste à établir une sorte d’équivalence entre ces deux termes, le plaisir et l’objet – au sens où l’objet est l’objet naturel de la libido, au sens où il est un bienfait. Il s’agit en fin de compte d’admettre le plaisir an rang des biens cherchés par le sujet, au rang du souverain bien, voire même de s’y refuser, mais avec le même critère.

Quand on est engagé dans le dialogue de l’École, la tradition hédoniste de la morale cesse de surprendre, on ne s’aperçoit plus de ses paradoxes. Pourtant, en fin de compte, quoi de plus contraire à ce que nous appellerons l’expérience de la raison pratique que cette prétendue convergence du plaisir et du bien ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 15

[ philosophie ] [ jouissance ] [ fausse évidence ]

 

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inexprimable

Alice comprend que la tâche lui est échue de parachever ce qui a été commencé huit siècles plus tôt. A l’instar d’Alaïs, elle s’avise aussi que le véritable Graal réside en l’amour transmis de génération en génération, de père en fils, de mère en fille. Que la vérité est en nous. Dans les pierres et la roche, dans le cycle changeant des saisons de montagne. Qu’à travers les histoires partagées du passé, nous ne mourrons jamais. Alice n’est pas convaincue de pouvoir traduire tout cela en mot. Au rebours de Sajhë, elle n’a ni la faconde du conteur, ni ses talents d’écrivain. Elle se demande si le message dont elle est dépositaire ne se situe pas au-delà du dicible, qu’on le nomme Dieu ou simplement Foi. Peut-être le Graal est-il une vérité trop vaste pour être exprimée ou simplement associée à des contingences temporelles ou spatiales par un truchement aussi fluctuant que le langage.

Auteur: Mosse Kate

Info: Labyrinthe

[ indicible ]

 

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illusion

Tout cela ne tiendrait évidemment pas cinq minutes si l’inconscient collectif n’existait pas. Il n’existe pas ? Invention ridicule de Jung torpillée par Freud puis achevée au mortier par Lacan ? Bien sûr, mais ils auraient pu être dix fois plus nombreux à essayer de la liquider, cette illusion, qu’il n’y aurait eu que plus de plaisir pour tout le monde à la recréer naturellement et spontanément. Ce sont les hommes, les femmes, tout le monde, qui inventent et réinventent sans cesse l’inconscient collectif ; Jung n’a fait que prendre le train en marche, si on désigne par la formule inconscient collectif la zone de délire sur l’arrière-monde que nourrit toute collectivité aspirant par ailleurs à l’égalisation en surface. Il est normal d’ailleurs qu’à une politique du collectif corresponde une religion du collectif. Elle est l’angoisse métaphysiquement exprimée, le stéréotype mystique, de la stéréotypie sociale. La mythologie d’avenir d’un monde sans avenir qui ne parle que de l’avenir.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 334

[ mythe populaire ] [ critique ] [ psychanalyse ]

 

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