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sarcasme

Fé-li-ci-ta-tions à vous et à Peter. Je suis heureux que vous m'ayez enseigné à parler, pour que je sois capable de dire ça !

Auteur: Brown Christy

Info: My Left Foot: The Story of C B 1989, félicitant de manière sarcastique Eileen, sa thérapeute adorée

[ handicap ]

 

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compétition

[En s'adressant à un jeune élève qui a obtenu une deuxième place à un concours] Tout en le félicitant, il lui rappela que seule la place de premier était la bonne.- Le deuxième, c'est le premier des derniers.

Auteur: Folco Michel

Info: Dieu et nous seuls pouvons, Seuil coll. Points P301, p.254

[ humour ]

 

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perdu

Ce que clament ces "clercs " sans église se perd dans le tumulte de la place publique, où, à leur exemple, chacun fait la leçon, se flattant mêmement d’être le verbe de la justice et du droit, sans assurer son crédit par rien qui distingue sa vie de celle du troupeau. On les prend parfois à déplorer que leur parole demeure lettre morte tout en se félicitant de vivre en un temps d’heureuse tolérance où la parole n’expose plus au bûcher comme si l’un n’impliquait pas l’autre, comme s’il était naturel que la foule écoutât docile et recueillie des mots qui coûtent peu à ceux qui les prononcent et qui ne les engagent à rien.

Auteur: Caillois Roger

Info: Approches de l'imaginaire

[ nostalgie ] [ ordre ] [ paradoxe ]

 

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village

Le centre était désert. Ce n’était pas une nouveauté : aux heures apathiques entre la fermeture de l’épicerie et le dîner, personne ne sortait. Rien d’autre que les voitures en transit qui se traînaient à cinquante à l’heure. Les gens regardaient par la vitre en se félicitant de ne pas avoir à vivre à Saksum.
Mais ils ne savaient pas ce que nous possédions.
Car ici, il y avait de la place pour nous. De la place pour moi, pour Carl Brænd, le freak de l’électronique qui, à l’âge de cinquante-cinq ans, habitait toujours chez sa mère, construisait des amplis de génie et roulait jusqu’au kiosque à hot-dogs à dix heures moins cinq pour avoir les saucisses livides à moitié prix de l’heure de la fermeture.
Ici, nos tares étaient visibles. Nous en avions connaissance, nous nous en servions pour nous maltraiter les uns les autres, mais les ragots nous soudaient. En chacun de nous il y avait un trou et nous le recherchions chez les impeccables, parce que c’était par là que le village passait son fil.

Auteur: Mytting Lars

Info: Les seize arbres de la Somme

[ tribu ] [ petite ville ] [ communauté ]

 

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société de surveillance

Il y a vingt ans [dans les années 1920], le petit bourgeois français refusait de laisser prendre ses empreintes digitales, formalité jusqu'alors réservée aux forçats. Oh! oui, je sais, vous vous dites que ce sont là des bagatelles. Mais en protestant contre ces bagatelles le petit bourgeois engageait sans le savoir un héritage immense, toute une civilisation dont l'évanouissement progressif a passé presque inaperçu, parce que l'Etat Moderne, le Moloch Technique, en posant solidement les bases de sa future tyrannie, restait fidèle à l'ancien vocabulaire libéral, couvrait ou justifiait du vocabulaire libéral ses innombrables usurpations. Au petit bourgeois français, refusant de laisser prendre ses empreintes digitales, l'intellectuel de profession, le parasite intellectuel, toujours complice du pouvoir, même quand il paraît le combattre, ripostait avec dédain que ce préjugé contre la Science risquait de mettre obstacle à une admirable réforme des méthodes d'identification, qu'on ne pouvait sacrifier le Progrès à la crainte ridicule de se salir les doigts. Erreur profonde ! ce n'étaient pas ses doigts que le petit bourgeois français, l'immortel La Brige de Courteline, craignait de salir, c'était sa dignité, c'était son âme. Oh ! peut-être ne s'en doutait-il pas, ou ne s'en doutait-il qu'à demi, peut-être sa révolte était-elle beaucoup moins celle de la prévoyance que celle de l'instinct. N'importe ! On avait beau lui dire : "Que risquez-vous ? Que vous importe d'être instantanément reconnu, grâce au moyen le plus simple et le plus infaillible ? Le criminel seul trouve avantage à se cacher..." Il reconnaissait bien que le raisonnement n'était pas sans valeur, mais il ne se sentait pas convaincu. En ce temps-là, le procédé de M. Bertillon n'était en effet redoutable qu'au criminel, et il en est encore de même maintenant. C'est le mot de criminel dont le sens s'est prodigieusement élargi, jusqu'à désigner tout citoyen peu favorable au Régime, au Système, au Parti, ou à l'homme qui les incarne. Le petit bourgeois français n'avait certainement pas assez d'imagination pour se représenter un monde comme le nôtre si différent du sien, un monde où à chaque carrefour la Police d'Etat guetterait les suspects, filtrerait les passants, ferait du moindre portier d'hôtel, responsable de ses fiches, son auxiliaire bénévole et public. Mais tout en se félicitant de voir la Justice tirer parti, contre les récidivistes de la nouvelle méthode, il pressentait qu'une arme si perfectionnée, aux mains de l'Etat, ne resterait pas longtemps inoffensive pour les simples citoyens. C'était sa dignité qu'il croyait seulement défendre, et il défendait avec elle nos sécurités et nos vies. Depuis vingt ans, combien de millions d'hommes, en Russie, en Italie, en Allemagne, en Espagne, ont été ainsi, grâce aux empreintes digitales, mis dans l'impossibilité non seulement de nuire aux Tyrans, mais de s'en cacher ou de les fuir ? Et ce système ingénieux a encore détruit quelque chose de plus précieux que des millions de vies humaines. L'idée qu'un citoyen qui n'a jamais eu affaire à la Justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d'un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l'esprit de personne. Le jour n'est pas loin peut-être où il semblera aussi naturel de laisser notre clef dans la serrure, afin que la police puisse entrer chez nous nuit et jour, que d'ouvrir notre portefeuille à toute réquisition. Et lorsque l'Etat jugera plus pratique, afin d'épargner le temps de ses innombrables contrôleurs de nous imposer une marque extérieure, pourquoi hésiterions-nous à nous laisser marquer au fer, à la joue ou à la fesse, comme le bétail ? L'épuration des Mal-Pensants, si chère aux régimes totalitaires, en sera grandement facilitée.

Auteur: Bernanos Georges

Info: La France contre les robots

[ mécanisme d'escalade ] [ consentement forcé ] [ flicage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson