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illusion

Toutes les choses qui existent sont en réalité pareilles. Nous attachons du prix à celles qui sont belles et rares, et celles qui sont laides nous les considérons comme fétides et pourries. La pourriture peut parfois être transformée en une chose rare et chère, et inversement. C'est pourquoi il est dit qu'une seule énergie baigne le monde. En conséquence, le sage chérit l'Unité.

Auteur: Tchouang-Tseu

Info:

[ unicité ]

 

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nature

La forêt contient tout : les arbres, les eaux et le ciel; le bois et les feuilles pourries ou neuves; et aussi, en Sologne, les étangs amers et sucrés avec leurs roseaux épicés, leurs canaux d'arrivée où stagnent, à hauteur d'enfant, comme les dansants nuages de moustiques, les senteurs fétides, âcres et chlorées, écoeurantes et douces, qui vous font défaillir d'inquiétude, de nausée ou de toutes ces pensées que leur étrange parfum fait naître tandis que les hérons-butors lancent, dans le soir, leur appel semblable à celui des sirènes de navires perdus dans la brume.

Auteur: Vialar Paul

Info: La chasse aux hommes, tome 6 : Les odeurs et les sons

[ sylve ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Quiconque a trempé dans le journalisme, ou y trempe encore, est dans la nécessité cruelle de saluer les hommes qu’il méprise, de sourire à son meilleur ennemi, de pactiser avec les plus fétides bassesses, de se salir les doigts en voulant payer ses agresseurs avec leur monnaie. On s’habitue à voir faire le mal, à le laisser passer ; on commence par l’approuver, on finit par le commettre. À la longue, l’âme, sans cesse maculée par de honteuses et continuelles transactions, s’amoindrit, le ressort des pensées nobles se rouille, les gonds de la banalité s’usent et tournent d’eux-mêmes.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Splendeurs et misères des courtisanes. Première partie : Comment aiment les filles.

[ accoutumance ] [ hypocrisie ]

 

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catachrèse

Le Saint dont l'eau peut faire briller les lampes, le clairvoyant dont le défaut de mémoire est souffle de Dieu, le vrai paranoïaque pour qui tout est organisé en sphères joyeuses ou menaçantes autour de son élan central, le rêveur dont les calembours sondent d'anciens conduits fétides ou tunnels de vérité, agissent tous avec cette même pertinence particulière à la parole, ou quels que soient les mots présents, là en tampon, pour nous protéger. L'acte de métaphore était alors poussée vers vérité et mensonge, selon l'endroit où l'on se trouvait : à l'intérieur, en confiance ou à l'extérieur, perdu.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49

[ langage ] [ communication ] [ relativité ] [ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

moraline littéraire

M. Zola est le Christophe Colomb, le Vasco de Gama, le Magellan, le grand Albuquerque du Lieu Commun. Il équipe une flotte de trois cents navires et presse une armée navale de trente mille hommes téméraires pour découvrir que "tout n'est pas rose dans la vie", qu’on n'est pas toujours jeune" ou que "l’argent ne fait pas le bonheur". — Ce continent m’appartient ! s’écrie-t-il alors, en piaffant de son pied vainqueur, et il déploie, au nom du Positivisme, l’étendard couleur de bran des documentaires. Le Lieu Commun s’échappe sans interruption de ce Découvreur conquérant, comme l’eau des sources miraculeuses. Dans les livres effroyablement copieux qui précédèrent la trilogie dont il nous offre aujourd’hui le premier chant, les lieux communs, toujours canalisés avec méthode, avaient coulé dans les diverses vallées de l’Amour, du Rêve, de la Politique, de la Crapule, de l’Art, de la Haute Noce, du Haut Commerce, de la Vie rustique, de la Finance ou de la Guerre ; car le fleuve jaune avait paru former un delta, aux embouchures innombrables. Lourdes, sujet religieux, est le grand estuaire et les autres bras n’ont plus l’air de rien. Il ne fallait pas moins que les Pyrénées pour lancer sur nous ce torrent de rinçures philosophiques et humanitaires : "La foi aveugle, — l’obéissance sans examen, — le total abandon de la raison, — la foi qui étouffe le torturant besoin de la vérité, — les phénomènes prouvés qui démolissent les dogmes, — la dévotion étroite, — le miracle par suggestion, — la volonté de croire, — la tristesse de ne plus croire, — la divine ignorance, — la dévorante illusion de l’amour divin, — les exagérations !!! — le bonheur par la foi qui est dans l’ignorance et le mensonge, — les prêtres qui ne sont plus des hommes, — les prêtres châtrés, — le suicide volontaire, la vie libre et virile du dehors" ; etc., etc., etc. Je vous dis qu’il n’en a pas raté un seul. Tout ce qui se débagoule de plus médiocre, de plus bête, de plus ignare, de plus malpropre chez les commis-voyageurs ou dans les bas feuilletons anticléricaux rédigés pour des cordonniers impies ; tous les résidus des vieilles opinions fétides, vomies autrefois par les renégats eux-mêmes, goulûment réavalées par des cuistres abominables et revomies à longs flots dans la gueule des derniers chiens du Matérialisme ; — M. Zola les a recueillis comme de très-précieux condiments et les a jetés à brassées dans son chaudron. Et des phrases telles que celles-ci : "L’histoire ne retourne pas en arrière, l’humanité ne peut revenir à l’enfance. — L’inexpliqué seul constitue le miracle. — À quoi bon croire aux dogmes ? ne suffit-il pas de pleurer et d’aimer ?" Enfin, il y en a six cents pages ! Il est vrai que les habitués de cette cuisine peuvent, sans déchet notable, se contenter de lire avec le couteau à papier. Je l’ai dit plus haut, on y rencontre trop de vieilles connaissances et les pourceaux même se lassent de ne jamais obtenir d’excréments nouveaux.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Je m'accuse", sur Emile Zola

[ vacherie ] [ critique littéraire ] [ prêt-à-penser ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson