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cancer

J'ai toujours été d'accord avec ceux qui soutiennent que la maladie est le chef-d'œuvre de toute existence et que - exprimant par ses signes terribles l'expansion niée de l'ego - elle contient parfois le secret le plus intime d'une vie. 

Auteur: Di Lascia Maria Teresa

Info: Passagio in Ombra, p. 88

[ face sombre ]

 

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renaitre

Quant à ceux qui ont séjourné dans la sombre forêt de la dépression, et connu son inexplicable torture, leur remontée de l'abîme n'est pas sans analogie avec l'ascension du poète, qui laborieusement se hisse pour échapper aux noires entrailles de l'enfer.

Auteur: Styron William

Info: Face aux ténèbres

[ guérir ]

 

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injustice

Qu’on relise dans Guerre et Paix au livre III, troisième partie, le chapitre 25, un douloureux et atroce récit : que l’on réécoute l’exécution sommaire du malheureux Vérestchaguine, tenu pour traître et ne l’étant pas ; le comte Rostopchine, gouverneur de Moscou, s’exhibant théâtralement sur le grand escalier du Palais face à la sombre attente de la foule, ordonne aux dragons de le tuer à coups de sabre, là, devant la foule : en vertu du principe intérieur fondamental, sainte-vierge-marie, qu’il leur faut une victime.

Auteur: Gadda Carlo Emilio

Info: L'affreuse embrouille de via Merulana

[ martyr expiatoire ] [ exécution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

...ils parviennent en vue de la tourbière, les molles ondulations des collines sombres masquent à demi la ligne d'horizon. Le sol est tapissé de mousse. La surface de la tourbière a des tons de jaune et de brun, chinée du blanc de quelques moutons épars. On a laissé pourrir une brouette de tourbe qui penche vers une mare. Ils foulent des étendues de lande pelée, les blocs de tourbe au flan échancré par la pelle évoquent des falaises miniatures levées face à un océan de mousse ondoyant sous le vent.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin

[ humus ] [ humidité ] [ littérature ]

 

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entertainment

Le pop art, c’est ce qui se consomme, s’avale et s’expulse sans autre but que d’aiguillonner la reviviscence des plaisirs des pulsions primaires. Un mixte des stades oral et anal. C’est un regard zoomant en gros plan sur le sein nourricier, le consommable, l’incorporable et l’introjectable. Le pop art, c’est le rêve américain aux hormones, aseptisé et castré, refoulant la face sombre et fragmentée des conflits de classes qui menacent l’ordre marchand. Un art apparemment ouvert sur le monde, mais en réalité sur le seul monde de la marchandise libérale, celui qui ne s’intéresse qu’à lui-même.

Auteur: Troyas Alain

Info: Dans "Du narcissisme de l'art contemporain"

[ kleenex ] [ débilitant ] [ consumérisme ]

 

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cambrousse

C’était l’hiver. Il y était allé en voiture. Qui ne connaît pas la campagne l’hiver ne connaît pas la campagne, et ne connaît pas la vie. Traversant les vastes étendues dépouillées, les villages tapis, l’homme des villes est brusquement mis en face de l’austère réalité contre laquelle les villes sont construites et fermées. Le dur revers des saisons lui est révélé, le moment sombre et pénible des métamorphoses, la condition funèbre des renaissances. Alors, il voit que la vie se nourrit de la mort, que la jeunesse sort de la méditation la plus froide et la plus désespérée et que la beauté est le produit de la claustration et de la patience.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Gilles, éditions Gallimard, 1939

[ saison froide ] [ cycle du vivant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bonne conscience

Vous transportez consciencieusement votre bouteille de Coca-Cola jusqu’à la prochaine poubelle? Coca-Cola s’en frotte les mains: vous êtes un collaborateur gratuit, vous contribuez à perpétuer le modèle qui permet à Coca- Cola de vendre un nombre infini de bouteilles jetables. Vous voilà enrôlé dans la gestion des déchets, sœur jumelle de la production des déchets. La gestion des déchets est toujours une entreprise de communication : elle consiste à produire des récits tranquillisants pour débarrasser les consciences. Les déchets bien gérés disparaissent, certes, mais il est tacitement suffisant, et beaucoup plus facile, de les faire disparaître de notre souvenir plutôt que du monde physique. Ils sont éloignés dans de discrètes décharges, vaporisés dans des incinérateurs peints de frais, ou expédiés (pardon, "recyclés") en Asie ; tout cela est enrobé de slogans réconfortants, mascottes souriantes et logos verts circulaires. Dans cette opération, l’ordure des bords de route est un témoin à charge, une pièce à conviction à éliminer absolument.

Auteur: Le Quéré Eugénie

Info: http://revuelimite.fr/industrie-le-festival-de-canettes?

[ face sombre ] [ développement durable ] [ justification écologique ]

 

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désidôlatrie

"Je ne dis même pas: la politique, c'est l'inconscient, mais tout simplement: l'inconscient, c'est la politique."

La précision syntaxique de Lacan est toujours au service de la logique du sens: "la politique, c'est l'inconscient" mettrait l'inconscient en place de "grand Autre" qui en tant que doté de quelque subtile substance existerait, dominerait et régulerait l'activité politique réelle, où l’engagement politique prendrait ses vraies racines non pas dans l'idéologie ou l'intérêt personnel, mais dans de sombres motivations libidinales inconscientes... or Lacan, soulignant l’asymétrie de la proposition, enfonce le clou: "l’inconscient c’est la politique" signifie dès lors que c’est le grand Autre lui-même qui perd son caractère dominant, il n'est plus l'Inconscient majuscule, substantiel et unique, mais se transforme par ce renversement même en un champ langagier inconsistant et fragile, surdéterminé par les luttes et enjeux politiques.

Voilà qui permet d’approcher en quoi la psychanalyse est une clinique du discours ET un discours, sans lequel elle ne saurait opérer en tant que psychanalyse.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 03.09.20

[ discours du maître ]

 

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radioactivité

Ce que j'ai face à moi, ce que je dessine n'est pas la vérité ! Je ne vois pas le désastre, mais une explosion de couleurs resplendissantes. Seul le compteur me dit : " C'est contaminé, ne reste pas là ! "
Comment dessiner l'invisible ?
J'avais imaginé dessiner des forêts noires, des arbres tordus, décharnés, étranges ou monstrueux... J'avais mes craies noires, mes encres sombres, mes fusains... Mais la couleur s'impose à moi.
Mon dessin ne dit rien du réel. Quelle étrangeté que de devoir représenter ce que je ne vois pas, ne ressens pas ! Mes sens me disent le contraire de ce que m'indique le dosimètre. Je suis pris de vertige. Pripiat, ville désolée, colle à ce que je m'imaginais de la catastrophe, correspond à l'image que je me faisais du désastre. Mais ici dans la zone ? Cette vibration subtile des couleurs couvre l'effroyable réalité qui se cache à mes yeux. Dessiner, c'est soulever la surface du visible et je me sens impuissant. Va pour Pripiat et ses rues vides et grises, Mais les forêts bleues ? Quoi, alors ? La beauté ? Comment ça, la beauté ?

Auteur: Lepage Emmanuel

Info: Un printemps à Tchernobyl

[ atomique ]

 

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déception

Car les expériences de la vie sont incommunicables, et c'est ce qui cause toute la solitude, toute la tristesse humaine.

Sans cesse des étrangers entrent, des gens que nous ne reverrons jamais plus, et dont la familiarité, l'indifférence nous bousculent au passage, nous donnent le sentiment désagréable d'un monde qui se passe de nous. Nous ne pouvons que sombrer, nous ne pouvons pas oublier nos propres visages. Même moi, qui suis sans visage, moi qui ne transforme pas les gens quand j'entre dans une chambre...

Même moi, je crois flotter sans attaches, incapable de m'ancrer en un lieu ou de prendre appui nulle part, incapable de fournir à ces gens un mur blanc et lisse contre lequel ils puissent projeter leurs ombres.

Je suis pourtant obligée de regarder mes voisins, pour tâcher de faire comme ces gens-là...

Tous les excès sont vains : j'ai en face de moi la moyenne, la médiocrité...

Si c'est cela la vie, elle ne vaut pas la peine d'être vécue. Et cependant, même le petit restaurant a son rythme.

Où est la solution dans cette continuité ?... Où est la fente, par où l'on peut apercevoir l'universel désastre ?

Nous ne sommes pas simples, comme nos amis le souhaitent pour que nous répondions au besoin qu'ils ont de nous. Et cependant, l'amour est simple.

Tout change. Tout passe, et la jeunesse, et l'amour.

Je n'ai pas le pouvoir de me concilier la bienveillance des gens.

J'aime mieux dénoncer une fois pour toutes ce monde de gens obtus, occupés de rien, lourdement satisfaits d'eux-mêmes...

J'ai en moi une force qui les consumera tous, tant qu'ils sont.

Auteur: Woolf Virginia

Info: Les Vagues, 1931

[ rapprochement impossible ] [ rapports humains ]

 
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