Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 53
Temps de recherche: 0.0562s

gamberge

(...) Incapable de penser à autre chose que Dorie - ses cheveux, ses mains, son visage, fredonnant cette chanson de David Bowie, sans connaître vraiment les paroles, à part : " cha-cha-cha-changes, turn and face... " Je ne savais pas ce qu’il disait après, alors je chantais " turn and face the day " parce que c’était le début d’une nouvelle journée de cours, même si plus tard j’ai découvert que la phrase était en fait : " turn and face the strange ", ce qui aurait aussi marché, si j’avais su.

Auteur: Meno Joe

Info: La crête des damnés

[ mélodique ] [ énamourée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

fauteuils

Ils conditionnent une socialité assouplie, sans exigence, ouverte, mais sur le jeu. Du fond de ces sièges, vous n’avez plus à soutenir le regard d’autrui ni à fixer le vôtre sur lui : ils sont ainsi faits que les regards sont justifiés de n’avoir qu’à se promener sur les autres personnes, l’angle et la profondeur du siège ramenant "naturellement" les regards à mi-hauteur, à une altitude diffuse où ils sont rejoints par les paroles. Ces sièges répondent peut-être à une préoccupation fondamentale : n’être jamais seul, mais jamais non plus face à face.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: " Le système des objets ", éditions Gallimard, 1968, pages 62-63

[ modernes ] [ signification ] [ interprétation ] [ mobilier ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

morte saison

Les plantes et les animaux ne combattent pas l'hiver ; aucun ne prétend que cela n'arrive pas et tente de continuer à vivre de la même manière qu'en été. On se prépare. On s'adapte. Certaines extraordinaires métamorphoses s'accomplissent  pour y faire face. L’hiver est une période où l’on se retire du monde, on maximise ses maigres ressources, parfois on adopte des attitudes d'une brutale  efficacité qui nous font disparaitre  du décor ; mais c'est bien là que se produit la transformation. L’hiver n’est pas la mort du cycle de vie, mais son creuset.

Auteur: May Katherine

Info: Wintering: The Power of Rest and Retreat in Difficult Times

[ cycle ] [ régénération ] [ hibernation ] [ nuit réparatrice ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

enfance

Les yeux ouverts, nous tirons la couverture par-dessus nos têtes, bien fermée, nous nous tournons sur le côté pour nous faire face. Puis nous observons la lumière qui se réfracte à travers le tissu de laine. C'est une lumière bleu jaune orange rouge, une étranger lueur comme on voit qu'au cinéma.
Puis nous imaginons que nous avons construit notre propre jardin de lumière dont le sol est le couvre-lit bleu, le toit la couverture et les fleurs celles qui parsèment la chemise de nuit de ma sœur, et les carreaux et rayures de la mienne.

Auteur: Raj Kamal Jha

Info: Le couvre-lit bleu

[ plumard ] [ fratrie ]

 

Commentaires: 0

évolutions aériennes

Les oiseaux volent. Soit ils rament dans l’air, battant vivement des ailes, et parviennent à franchir les souffles. Soit ils flottent. Ils se posent sur les ondes de l’air. Ils s’élèvent et ils planent en utilisant les courants ascendants des vents. Soit ils plongent, ils fondent, piquent, percent l’air, détroussent les petits mammifères et les enserrent. Soit majestueusement, pour ainsi dire immobiles, dans le vide, au-dessus des crêtes de la montagne, ils se soutiennent en se jetant amont contre le vent qui leur fait face. Le rêve lui-même vole. Dans le rêve l’oiseau, l’homme, le fauve glane, çà et là, des images dans le souvenir du jour qu’il a perdu.

Auteur: Quignard Pascal

Info: L'homme aux trois lettres

[ analogie ] [ envol ] [ eau-air ] [ densités ] [ onirisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

soutien psychologique

Une psychothérapie a pour but la récupération d’un équilibre qui a été ébranlé, et récemment, par une épreuve de la réalité, en face de quoi le sujet se sent impuissant mais responsable, en ce qu’il n’a pas su ou pu, gêné par des événements occasionnels, y faire face. Le sujet n’a immédiatement pas trouvé autour de lui l’aide extérieure dont il avait besoin, qui aurait dédramatisé la situation imaginaire (dépit, humiliation), et l’aurait d’abord réconcilié avec lui-même vis-à-vis d’un échec réel ; être soutenu lui aurait permis d’accepter des réalités intercurrentes, inévitables parfois, dans lesquelles il n’a cette fois aucune part de responsabilité, mais qui l’atteignent d’autant plus dans sa sensibilité qu’il est fragilisé par son échec.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 3, éditions du Seuil, 1979, page 153

[ définie ] [ utilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

Certes, ils étaient tous - à présent et par définition - des Israéliens mais rien ne paraissait plus théorique que ce statut. Encore une manière de se voiler la face. Personne ne considérait la population de son quartier comme "israélienne", pas même les intéressés. Ils restaient cette masse humaine, plus ou moins appréciée, que l'on appelait les "nouveaux-immigrants". Chaque groupe portait le nom de son pays d'origine les Russes, les Marocains, les Caucasiens, les Roumains et tous se définissaient justement par leur différence. Les Israéliens, eux, formaient un autre peuple, à part, ils habitaient plus loin, de l'autre côté de la ligne de démarcation qui suivait le trajet du 57 et ils étaient, eux, les citoyens légitimes de ce pays.

Auteur: Kimhi Alona

Info: Victor et Macha

 

Commentaires: 0

beaux-arts

L'"achevé" relève de l'artisanat : répétitif et parfait. L'art est bancal par essence. Ainsi, mes livres ne racontent pas d'histoires. Car ça aussi, c'est répétitif : les enfants, avant de s'endormir, redemandent toujours le même conte... Ce qui comble les lecteurs, c'est qu'on leur raconte toujours ce même conte - avec un début et une fin - pour les endormir. Je pense que la question, c'est de réveiller les gens. Celui qui écrit et celui qui lit ont en commun d'être les derniers solitaires, c'est comme une partie d'échecs, comme une partition qu'on joue face à face... On se met à deux pour construire quelque chose qui dépasse de très loin le livre, qui débouche sur le social, le politique, sur tout ce que nous ne savons pas...

Auteur: Rezvani Serge

Info:

[ dépaysant ] [ dialogue ] [ mystique ] [ création ]

 

Commentaires: 0

photo

- L'image que je fais n'est pas plus belle qu'une autre.
- Mais si!
- Non, je ne crois pas; mes images sont tout simplement plus charnelles, moins spirituelles; car ma conviction est que l'acte cinématographique doit se résoudre en un processus d'incarnation. Je dis souvent à mes collaborateurs: "Ne pensez pas qu'un verre soit simplement un verre, il a un visage, une face, un dos." C'est ce que Godard disait à sa manière provocatrice quand il affirmait qu'un arbre devait être filmé de face. Alors, quand je veux filmer des patates, je demande à l'accessoiriste de réfléchir, de m'apporter des patates susceptibles d'avoir un visage. Ensuite, je veille à ce que le chef opérateur éclaire de manière à le faire apparaître. Dans mon cinéma, tous les objets doivent prendre forme humaine.

Auteur: Tran Anh Hung

Info: Journal Elle à l'occasion de la sortie de son film A la verticale de l'été

[ anthropomorphisme ]

 

Commentaires: 0

orphelin

Pour ma part, élevée par ma grand-mère, je n'ai pas de grandes références d'amour strictement maternel. Je devine à travers l'amour que me portent mes enfants que j'ai sans doute inventé une forme de relation entre tendresse de grand-mère et instinct de mère mais, au fond, je me sens parfois démunie devant leurs regards, leurs questions, leurs caprices. Je ne fais plus partie de leur monde, et je ne me rappelle pas non plus avoir fait partie de celui d'en face. Je suis une sorte de mère hybride qui aurait adopté trois enfants d'un coup, sans jamais en avoir vu grandir aucun. Seul l'amour de ma grand-mère me sauve. J'applique quelque chose que j'ai toujours senti en elle, quelque chose de la campagne. Je ne sais pas faire, alors je fais comme je sens.

Auteur: Deghelt Frédérique

Info: La vie d'une autre

[ paternité ] [ maternité ]

 

Commentaires: 0