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homme-animal

Les procès d'animaux : Pour le royaume de France, j'ai pu repérer une soixantaine de cas entre 1266 et 1586. Quelques affaires sont bien documentées, comme celle de la truie infanticide de Falaise (1386) sur laquelle je vais m'attarder. D'autres, plus nombreuses, ne sont connues que de mentions indirectes, le plus souvent comptables. Cependant, la France n'a nullement le monopole de telles affaires. Elles concernent tout l'Occident, notamment les pays alpins où les procès faits à des insectes et à des "vers" semblent - comme ceux de sorcellerie - plus fréquents et plus durables qu'ailleurs. (14) Souhaitons que des travaux à venir nous les fassent mieux connaître. Leur étude devrait sans doute faire l'objet d'un travail d'équipe, tant sont complexes les dossiers, les procédures, les documents et les problèmes concernés.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 35

[ justice ] [ historique ]

 

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associations libres

Mon idée précisément était de trouver un gîte rural à louer dans le coin de Falaise ; il me fallut un peu plus d’une heure de recherches supplémentaires pour trouver l’endroit approprié : c’était entre Flers et Falaise, dans un village répondant au nom bizarre de Putanges, ce qui conduisait inévitablement à des périphrases pascaliennes, "La femme n’est ni ange ni pute", etc. "Qui veut faire l’ange fait la pute" ceci dit ça ne voulait pas dire grand-chose, mais déjà le sens de la version originale m’avait toujours échappé, qu’est-ce que Pascal avait bien pu vouloir dire ? L’absence de sexualité me rapprochait sans doute de l’ange, au moins c’est ce que me soufflaient mes faibles lueurs en angéologie, mais en quoi est-ce que ça me conduisait à faire la bête ? Je ne voyais pas.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 272

[ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Tandis que le grand soleil se rapprochait, toujours battant, emplissant presque le ciel, l'épaisse végétation qui longeait les falaises de grès se vit brutalement repoussée pour révéler les têtes - noir et gris pierre - d'énormes lézards du Trias. Paradant jusqu'au bord des pentes abruptes, ils rugirent en chœur, tournés vers l'astre et le vacarme, peu à peu, enfla jusqu'à ne plus faire qu'un avec le martèlement volcanique des explosions solaires. Kerans, qui sentait battre en lui, tel son propre pouls, la puissante attraction hypnotique des reptiles hurlants, s'avança dans la lagune dont les eaux semblaient désormais former une extension de son système sanguin. Alors que s'accroissait encore la sourde pulsation, les barrières séparant ses cellules du milieu environnant lui parurent se dissoudre, et il se mit à nager, disséminant son être au sein des eaux noires vibrantes...

Auteur: Ballard James Graham

Info: Le monde englouti

[ réchauffement climatique ]

 

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vieillir

Ces deux mois ont été très longs. Elle était beaucoup plus jeune, il y a deux mois. Elle avait traversé la soixantaine et dépassé les soixante-dix-ans en marchant, régulièrement sur un plateau des années durant, mais, maintenant, elle a brusquement descendu une marche. Voilà ce qui se passe. Elle sait tout là-dessus. Elle a été avertie plusieurs fois de l'existence de cette marche vers le bas, de cet étage inférieur. Ce n'est pas une falaise de la chute, mais une descente vers un nouveau genre de plateau, vers un niveau inférieur. On espère rester sur ce terrain plat encore quelques années, mais on peut ne pas avoir cette chance.
Durant les décennies de l'âge moyen, on est sur des montagnes russes. En haut, en bas, parfois sans être prévenu. Quand on est septuagénaire, ce n'est plus vraiment exact.

Auteur: Drabble Margaret

Info: Quand monte le flot sombre, p.444

[ sénescence ]

 

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décor

On amarra le navire à un vieux quai de pierre avant de descendre la passerelle. L'endroit était désolé, traversé par des rafales de vent hurlantes. Quatre soldats débarquèrent et attendirent au garde-à-vous sous l'orage qui éclaboussait leurs casques et leurs plastrons d'armure damasquinés. Un jeune homme les rejoignit. Il avait l'épée au côté, portait un large manteau dont la capuche dissimulait son visage. Suivi de son escorte, il alla jusqu'à la falaise d'un pas pressé et, par un escalier creusé dans la roche, entreprit de monter vers la forteresse qui coiffait l'île.
Ses sinistres remparts prolongeant la falaise contre lesquelles se fracassaient les vagues, Dalroth se dressait, massive et menaçante dans la tourmente des vents hurlants et des pluies diluviennes, illuminée et comme surgie du néant chaque fois que la foudre ouvrait une saignée écarlate dans le ciel nocturne.

Auteur: Pevel Pierre

Info: Haut-Royaume, tome 1 : Le Chevalier

[ obscurité ] [ citadelle ]

 

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regrets

Vous connaissez tous cette intraitable mélancolie qui s’empare de nous au souvenir des temps heureux. Ils se sont enfuis sans retour ; quelque chose de plus impitoyable que l’espace nous tient éloignés d’eux. Et les images de la vie, en ce lointain reflet qu’elles nous laissent, se font plus attirantes encore. Nous pensons à elles comme au corps d’un amour défunt qui repose au creux de la tombe, et désormais nous hante, splendeur plus haute et plus pure, pareil à quelque mirage devant quoi nous frissonnons. Et sans nous lasser, dans nos rêves enfiévrés de désir, nous reprenons la quête tâtonnante, explorant de ce passé chaque détail, chaque pli. Et le sentiment nous vient alors que nous n’avons pas eu notre pleine mesure de vie et d’amours, mais ce que nous laissâmes échapper, nul repentir ne peut nous le rendre.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Sur les falaises de marbre

[ passion étouffée ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Depuis longtemps, me semblait-il, je ne m'étais pas retrouvé avec Gardienne au bord de la falaise. Ce jour-là, peu après les derniers grands froids, un panneau de brume était posé sur la mer, dense et immobile comme un écran de fumée neurotrope à la veille d'un engagement. Sur la droite, pourtant, au-delà des ruines de l'ancien port de pêche, je commençais à distinguer la ville.
Elle était à moins de quatre kilomètres de distance à vol d'oiseau, de l'autre côté de la rade. Par la terre, dans mon état, cela représentait deux longues journées de marche.
Je me suis assis sur l'un des bidons à tête de mort. Après toutes ces années, l'inscription en allemand était toujours aussi nette. Elle indiquait les différents rayons d'action du gaz en fonction de l'atmosphère locale.
La lumière du petit soleil mesquin était encore orangée, à cette heure...

Auteur: Demuth Michel

Info: Sigmaringen

[ post-apocalyptique ] [ paysage ]

 

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aube

Toute la nuit, au septentrion, une aurore rouge sang, inouïe, empourpra l'univers entier. L'eau était rouge, lilas, noire, verte. Puis, en une journée et une nuit, elle évoqua tour à tour le verre des bouteilles, le feuillage de printemps, les feuilles tombées; elle passa par toutes les nuances de mauve, fut tour à tour brune et d'un bleu profond. Le ciel était tout à la fois rouge, cuivré comme le cuivre porté à l'incandescence, bleu d'acier oxydé, blanc de neige, rose comme les roses, et à la minuit, le ciel nocturne, au sud, était obscur. Une terre chagrine s'étendait, toute proche - montagnes, neige, glaciers -, sur les falaises les cris de la Foire-aux-oiseaux rompaient l'éternel silence, on eût dit que pleurait, gémissait, bramait la terre, qu'une douleur, une amertume inhumaines déchiraient ses entrailles, qu'un hurlement montait de son ventre - mauvais, ça !...

Auteur: Pilniak Boris

Info: Le Pays d'Outre-Passe

[ couleurs ]

 

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nature

Le désert avait été pour lui une mère et un père, un maître, un amant et un guide.
Sans qu'il sut lire, le désert avait fait de lui un érudit. Il avait découvert des traités entiers cachés dans les tempêtes de sable ; il avait lu un millier de poèmes inscrits en travers de l'horizon. Quand il avait l'âme pure, au lever du soleil, il comprenait le langage des sables. À vingt ans, il connaissait les sentiers secrets longeant les failles des falaises et pouvait déchiffrer les énigmes des dunes mouvantes. Il analysait chaque nuage de poussière en fonction de son heure, lisait les messages de la lune en toutes ses saisons et reconnaissait la voix de toutes les étoiles. Le vent était sa religion et la planète Vénus son amour, et il avait trouvé des traces de leur volonté dans les rochers et les vallées désertes.

Auteur: Nakhjavani Bahiyyih

Info: La sacoche

[ littérature ]

 

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nostalgie

Retournée, mise en place et contemplée enfin sans blasphèmes ni marchandage, cette toile (Un village breton sous la neige) devenait un paysage breton, village d'hiver sous la neige : quelques maisons de chaume épaulent la ligne d'horizon et se pressent autour du clocher juste central. A gauche, une falaise violette tombe vers un ciel de crépuscule. A droite filent des arbres maigres. Tout le sol est fait de neige, ruisselant de lumières fondues, magnifique pelage bleu et rose, fourrure sur le sol froid. C'est donc cela que le Peintre, en mourant, recréait avec nostalgie ? Sous les soleils de tous les jours, le suscitateur des dieux chauds voyait un Village breton sous la neige ! Cette toile, je l'ai gardée. Le don même en serait injurieux, Gauguin mourut en la peignant, c'est un legs. Seule de tant d'autres, elle se signe de l'absence du nom.

Auteur: Segalen Victor

Info: Dans "Premiers écrits sur l'art (Gauguin, Moreau, Sculpture)"

[ compensation ] [ oeuvre oubliée ] [ art pictural ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson