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Grèce antique

La pensée antique pré-athénienne est Non-Dirigée.... la pensée moderne Dirigée. La première, semblable aux rêves n'utilise que les images, l'autre utilise les mots. La sciences est une organisation de la pensée dirigée. L'esprit d'avant les penseurs grecs constituait non une science mais une mythologie. Le monde de l'esprit chez les anciens était un monde de fantaisies subjectives semblable au monde des sauvages et du rêve. La pensée enfantine et les rêves sont comme un rappel de la vie préhistorique ou sauvage. Les mythes sont les rêves collectifs des peuples et les rêves les mythes des individus. L'oeuvre de rude discipline intellectuelle réalisée au moyens des mots et de jugements soigneusement analysés, oeuvre dont les grecs furent les promoteurs et qui fut reprise par la philosophie Scholastique, constitue le préliminaire de la science moderne.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie de l'inconscient

[ onirisme ] [ source ]

 

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déclaration d'amour

Parfois, pendant mon existence solitaire il me semblait n'avoir que juste assez de vie pour savoir que je n'étais pas vivant ; car je n'avais pas d'épouse pour me tenir le coeur au chaud. Mais finalement tu m'as été révélée, dans l'ombre d'un isolement aussi profond que le mien. J'ai été de plus en plus attiré par toi et je t'ai ouvert mon coeur, tu es venue à moi et tu seras toujours là, à me chauffer le coeur et à ranimer ma vie par la tienne. Toi seule m'a appris que j'ai un coeur - toi seule as projeté une lumière dans mon âme, en profondeur, vers le haut et vers le bas. Toi seule m'as révélé à moi même ; car sans ton aide la meilleure connaissance que j'aurai eu de moi se fut bornée à connaître mon ombre - à la regarder vaciller sur le mur et à confondre ses fantaisies avec mes actions. Comprends tu ce que tu as fais pour moi ?

Auteur: Hawthorne Nathaniel

Info:

[ gratitude ]

 

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incipit

Quand on a couru beaucoup, et dans tous les sens, cet univers si vaste sur les cartes, en réalité si petit, on ne devrait s'étonner d'aucune rencontre. Par quelque point, tout le monde touche à tout le monde, et tout le monde, aujourd'hui, va partout. Le subtil romancier italien Luigi Gualdo appelle quelque part du terme plaisant d'étoffe cette trame du hasard qui fait s'entremêler et s'entre-croiser, comme un fil d'une nuance au fil de la nuance contraire, des destinées follement contrastées. On sait cela, et si habitué soit-on aux fantaisies de cette étoffe cosmopolite, plus bariolée que tous les tweeds et que tous les Harris d'Écosse, on éprouve des surprises de badaud à rencontrer certaines personnes dans certains endroits, et à constater que leur présence, dans ce cadre si différent du coutumier, est plus naturelle encore que la nôtre. C'est par une surprise pareille que commença l'aventure dont le souvenir me hante aujourd'hui et que je voudrais conter, d'abord pour me donner la joie, peu consolante, de me rajeunir de presque douze ans.

Auteur: Bourget Paul

Info: Voyageuses

[ destin ] [ métaphore ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

solitude

Encore que la fillette les ignorât, ces pensées, elle habitait en elles, tout comme les algues ignorent la mer et les oiseaux le ciel. Du reste, pas une seule fois elle ne s’était approprié une idée qui lui fut étrangère pour ourdir quelque machination contre la vie. Elle se tenait tranquille, ignorante d’elle-même, tel un pur agrégat de particules mentales, sans la moindre intelligence. En flânant ainsi dans cette forêt de fantaisies funestes qu’elle avait suscitées autour d’elle, elle avait inventé la violence, la torture, le suicide. Avec les incendies et les alluvions, dont elle avait eu vent on ne sait où, elle s’était forgé des extases et des enfants. Elle vivait désormais de ce sexe inconnu qui l’étourdissait. L’odeur capiteuse qui se dégageait d’elle la poussait à entonner des psaumes, on l’eût dite alors environnée d’un nuage d’encense ; elle chantait son propre imaginaire et s’ingéniait à suivre un système très raffiné de sensations qui lui vaudraient d’amères déceptions : sitôt qu’elle y renoncerait, comme il lui arriverait plus tard, on l’obligerait à faire preuve d’une idiotie héroïque.

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", page 29

[ mystique ] [ pouilleux ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

destin personnel

[...] un homme comme moi ne peut vivre sans marotte, sans passion dominante, sans un tyran, pour parler comme Schiller, tel celui qui est devenu le mien. Désormais, à mon tour, je ne connais à son service aucune mesure. Il s’agit de la psychologie, depuis toujours le but qui me fait signe de loin, et qui maintenant, depuis que j’ai rencontré les névroses, s’est rapproché d’autant. Deux desseins me tourmentent : examiner quelle forme prend la doctrine du fonctionnement du psychique quand on introduit le point de vue quantitatif, une sorte d’économie de la force nerveuse, et, deuxièmement, dégager de la psychopathologie un gain pour la psychologie normale. [...] C’est à un tel travail que j’ai consacré, au cours de ces dernières semaines, chaque minute que j’avais de libre, j’ai ainsi passé une partie de mes nuits, de onze heures à deux heures, à élaborer des fantaisies, traduire et deviner, et je m’arrêtais seulement lorsque j’étais tombé quelque part sur un absurdum, ou lorsque je m’étais vraiment et sérieusement surmené au point de ne plus trouver en moi d’intérêt pour l’activité médicale quotidienne.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 25 mai 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ découverte ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

populace

" Et le peuple ? " dira-t-on. Le penseur ou l'historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le " peuple ", on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernants. Toute expérience politique, si " avancée " fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l'esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s'apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l'objet. Point de chef d'État, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. (...) Tel qu'il est, il représente une invitation au despotisme. Il supporte ses épreuves, parfois il les sollicite, et ne se révolte contre elles que pour courir vers de nouvelles, plus atroces que les anciennes. La révolution étant son seul luxe, il s'y précipite, non pas tant pour en retirer quelques bénéfices ou améliorer son sort, que pour acquérir lui aussi le droit d'être insolent, avantage qui le console de ses déconvenues habituelles, mais qu'il perd aussitôt qu'on abolit les privilèges du désordre. Aucun régime n'assurant son salut, il s'accommode de tous et d'aucun. Et, depuis le Déluge jusqu'au Jugement, tout ce à quoi il peut prétendre, c'est de remplir honnêtement sa mission de vaincu.


Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Histoire et utopie

[ méprisée ] [ facilement manipulable ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

orient-occident

Les plus anciens [manuscrits bouddhistes] connus ne datent que du Moyen Age, précisons même du bas Moyen Age, XIIIe ou XIV siècles. Si l’on remonte plus haut on ne trouve plus que les manuscrits manichéens dont nous avons parlé. Le plus ancien poème sanscrit sur la vie du Bouddha intitulé "Bouddha-Charita" est attesté pour la première fois en Inde en 673 après Jésus-Christ. [...]

Dans une lettre à W. S. Lilly, le cardinal Newman avait jadis protesté énergiquement contre les fantaisies des historiens indianistes : "Pour prouver l’authenticité et la date de nos Evangiles, nous avons une masse de manuscrits de dates et de familles différentes, une multitude de témoignages et de citations soit des Pères, soit des autres auteurs ; puis, pour satisfaire aux exigences de notre critique, il doit y avoir coïncidence parfaite entre les textes de divers manuscrits. Si un passage ne se trouve pas dans tous les manuscrits découverts, il est condamné... Pourquoi ne pas demander de telles garanties avant d’admettre pour vraie l’histoire du Bouddha ?"

On peut s’étonner, en effet, de l’extrême facilité avec laquelle les indianisants ont accepté toutes les légendes bouddhiques, sans le moindre esprit critique, à une époque où l’exégèse moderniste ergotait avec acrimonie contre les prétendues contradictions des manuscrits du Nouveau Testament. Les légendes du Bouddha, comme celles des récits musulmans sur la vie de Mahomet, ont bénéficié d’une indulgence inadmissible et coupable de la part d’écrivains, par ailleurs très sévères à l’égard des sources manuscrites du christianisme. Il y a là deux poids et deux mesures qui laissent sceptiques sur la bonne foi de ces auteurs.

Auteur: Couvert Etienne

Info: "La Gnose universelle", éditions de Chiré, 1983, pages 47-48

[ naïveté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théorie psychanalytique

Je ne crois plus à mes neurotica. [...] Les déceptions continuelles dans les tentatives pour mener une analyse à son véritable terme, la fuite des personnes qui pendant un certain temps avaient été les mieux accrochées, l’absence des succès complets sur lesquels j’avais comptés, la possibilité de m’expliquer autrement, de la manière habituelle, les succès partiels : voilà le premier groupe. Ensuite, la surprise de voir que dans l’ensemble des cas il fallait incriminer le père comme pervers, sans exclure le mien, le constat de la fréquence inattendue de l’hystérie, où chaque fois cette même condition se trouve maintenue, alors qu’une telle extension de la perversion vis-à-vis des enfants est quand même peu vraisemblable. [...] Puis, troisièmement, le constat certain qu’il n’y a pas de signe de réalité dans l’inconscient, de sorte que l’on ne peut pas différencier la vérité et la fiction investie d’affect. (Dès lors, la solution qui restait, c’est que la fantaisie sexuelle s’empare régulièrement du thème des parents). Quatrièmement, la considération que dans la psychose la plus profonde le souvenir inconscient ne perce pas, de sorte que le secret des expériences vécues dans la jeunesse ne se trahit pas, même dans le délire le plus confus. [...]

Ainsi influencé, j’étais prêt à renoncer à deux choses, la solution complète d’une névrose et la connaissance certaine de son étiologie dans l’enfance. Maintenant, je ne sais absolument pas où j’en suis, car je n’ai pas réussi à comprendre théoriquement le refoulement et son jeu de forces. Il semble à nouveau envisageable que seules des expériences vécues ultérieures donnent le coup d’envoi à des fantaisies qui retournent puiser dans l’enfance, et de ce fait le facteur d’une disposition héréditaire reconquiert un domaine hors duquel je m’étais donné pour tâche de le refouler dans l’intérêt de l’élucidation de la névrose.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 21 septembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ doute ] [ remise en question ] [ erreurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

procréation médicalement assistée

Qu’Indy décide de recourir à la PMA parce que son mari était stérile, il pouvait bien entendu le comprendre ; qu’elle choisisse en plus de recourir à la GPA, c’était déjà plus discutable, à ses yeux tout du moins, mais il était peut-être victime de conceptions morales dépassées, la marchandisation de la grossesse était peut-être tout à fait légitime, il ne croyait pas à vrai dire, mais il évitait en général de trop penser à ces questions. Qu’elle se rende en Californie pour procéder à l’ensemble de ces opérations, parfait, c’était l’option la plus performante sur le plan technologique, c’était également la plus chère – mais elle semblait avoir les moyens, il se demandait d’ailleurs d’où pouvait venir l’argent, ce n’était certainement pas son salaire de "journaliste de société" qui lui permettait ces fantaisies, et même si elle avait été une "grande plume", comme on dit, cela serait resté hors de portée. C’étaient probablement ses parents qui avaient payé, elle-même était plutôt radine, du genre à aller en Belgique ou en Ukraine. Tout cela, bon, admettons, mais qu’est-ce qui avait bien pu lui prendre, parmi l’immense catalogue de géniteurs qui devait avoir été mis à sa disposition par la société califor-nienne de biotech dont elle avait utilisé les services, de choisir un géniteur de race noire ? Sans doute la volonté d’affirmer son indépendance d’esprit, son anticonformisme, son antiracisme par la même occasion. Elle avait utilisé son enfant comme une sorte de placard publicitaire, comme un moyen d’afficher l’image qu’elle souhaitait donner d’elle-même – chaleureuse, ouverte, citoyenne du monde – alors qu’il la connaissait comme plutôt égoïste, avare, et surtout conformiste au dernier degré.

Ou bien – et l’hypothèse était encore pire – elle avait souhaité par ce choix humilier Aurélien, faire savoir à tous dès la première seconde qu’il n’était pas, ne pouvait en aucun cas être le père véritable de l’enfant. Si telle avait été son intention, elle avait pleinement réussi.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Anéantir, p 205

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Ajouté à la BD par Bandini