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dialogue animal

Lorsque la fauvette chante,

La vieille grenouille rote

Sa réponse. 

Auteur: Mizuhara Shûôshi

Info:

[ haïku ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

Les couleurs ternes de l'aube renaissent en peu de temps et le ciel s'illumine de lilas et de jonquilles, superposant les couleurs dans les nuages comme des édredons jetés sur un lit. D'autres oiseaux carillonnent dans l'air du matin : le onk nasillard d'une sittelle se combine au croassement d'un corbeau et au murmure d'une fauvette verte à gorge noire dans les branches au-dessus du mandala. Alors que les couleurs s'estompent peu à peu sous le regard féroce de leur mère soleil, une grive des bois complète le chœur du levant de son chant stupéfiant. On dirait qu'il émerge d'un autre monde, apportant avec lui clarté et aisance, me purifiant pendant quelques instants de sa grâce. Puis la strille s'en va, le voile se referme, abandonnant quelque braises mémorielles.

Auteur: Haskell David George

Info: The Forest Unseen: A Year's Watch in Nature

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Quand je n'ai rien à faire, et qu'à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J'aime à m'écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s'émousse.
Là, pour tuer le temps, j'observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l'hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d'orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d'herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l'air, comme sur l'onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l'eau qu'un caillou fait gémir,
Ou j'écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l'azur gazouiller l'alouette.

Auteur: Gautier Théophile

Info: FARNIENTE

[ paresse ]

 

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oiseaux

Aube d'octobre

Il fait un peu plus froid.

Le rouge-queue chante dans l'aube qui se dissipe.

C'est comme si chantait un charbon.

   

En plein midi, soudain, deux martinets très haut dans le ciel à côté d'un nuage en forme de tour blanche, légère — comme je ne sais quelle apparition foudroyante, énigmatique, ou quelle mesure de la hauteur de l'air, quelle révélation de l'espace aérien, quelle flèche de fer dans le cœur. Une joie bizarre, d'à peine une seconde — et en me relisant, je me rappelle le gerfaut des Solitudes, "scandale bizarre de l'air" —, une lettre tracée sur le bleu puis effacée, un trait — ou le crochet d'un hameçon ? Sait-on qui a pu vous ferrer ainsi ?  



La fauvette dans le tilleul : chant extraordinairement, mystérieusement clair, comme s'il traversait, transperçait une enveloppe, franchissait une limite.

  

Fauvette

dernier oiseau parleur en plein été

de quoi me parles-tu ainsi de loin en loin

dans le feuillage du tilleul ?

De quoi peut donc parler voix si limpide ?


Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Autres journées, Fata Morgana, 1987, pp 28, 34, 46, 82, 88 - extraits sélectionnés par Tristan Hordé

[ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avril

Il y a quelque chose dans le mot printemps qui suggère non seulement la fragilité des pousses nouvelles, mais aussi ce monde humide, glacé, terreux, odorant de mousse, que les brins d'herbe couleur d'émeraude, les fourreaux et les dagues transparentes ont percé pour émerger enfin à l'air libre.

Le mot printemps, empreint comme il l'est du vert même des tiges de jacinthes, du bleu des œufs de fauvette, du reflet des pétales de chélidoines, est chargé d'une signification à la fois nostalgique et humaine : il oblige l'esprit à se replier, par-delà la supplication de chaque son et de chaque paysage printaniers, jusque dans l'obscure terre primordiale saturée de pluie d'où toute chose sont issues, jusque dans des lieux humides et froids où les baguettes cinglantes du coudrier frappent la peau, où le sol dissimule traitreusement ses marécages, où de jeunes oiseaux et de jeunes lapins sont dévorés par les faucons, où les effluves provoquent de dangereuses accalmies et le retour de douloureux souvenirs, où de noirs liquides empoisonnés suintent du tronc des hêtres, où les bourgeons des prunelliers sont autant de présages du destin, du malheur et de la mort subite.

Auteur: Powys John Cowper

Info: Givre et sang

[ clair-obscur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

oisiveté

Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage

Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,

J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,

Loin des chemins poudreux, à demeurer assis

Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,

Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.

Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi

Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,

Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,

Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,

La chenille traînant ses anneaux veloutés,

La limace baveuse aux sillons argentés,

Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.

Ensuite je regarde, amusement frivole,

La lumière brisant dans chacun de mes cils,

Palissade opposée à ses rayons subtils,

Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte

En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;

Et lorsque je suis las je me laisse endormir,

Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,

Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,

Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.

Auteur: Gautier Théophile

Info: Farniente

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel