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écrivain-sur-écrivain

Oh Proust s'il n'avait pas été juif personne n'en parlerait plus ! Et enculé ! Et hanté d'enculerie. Il n'écrit pas en français mais en franco yiddish tarabiscoté absolument hors de toute tradition française. Il faut revenir aux mérovingiens pour retrouver un galimatias aussi rebutant. Ah ça ne coule pas ! Quant aux profonds problèmes ! Ma Doué ! Et la sensibilité ! Pic Poul ! Cependant je lui reconnais un petit carat de créateur ce qui est RARISSIME, il faut l'avouer. Lui et Morand, mais qu'y reconnaissent les critiques ? Ces chiens borgnes, bigles, oreilles fausses, tout faux ! Pitié.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettres à la N.R.F., 1931-1961, p 73

[ vacherie ] [ homosexualité ]

 

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mère-fils

Je reprenais peu à peu mes esprits et je disais :
- Maman ! Nous qui avons justement des difficultés d'argent.
Et ma mère de répondre, avec simplicité :
- Mais, mon Louis, nous n'avons aucune difficulté d'argent.
C'était vrai : nous étions pauvres, mais nous n'avions aucune difficulté d'argent. Je dus en convenir.
Peu à peu je me sentais envahi d'une joie rayonnante. Ma mère faisait ce que font toutes les mères dans ces occasions-là : elle me peignait, elle renouait ma cravate, elle passait sur mon visage une douce main que les travaux domestiques ne parviennent pas à rendre rugueuse.

Auteur: Duhamel Georges

Info: In "La confession de minuit", éd. Le Livre de Demain, p. 31

[ faux problème ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

pensée-de-femme

Mon problème c'est que je suis anesthésiée du coeur, c'est ça qui m'a tuée. Je hais le mot amour, c'est un mot qui sonne faux. "Je t'aime", c'est une phrase louche pour des types qu'ont quelque chose à se reprocher ou qu'ont pas encore eu ce qu'ils veulent. L'amour, ça ne se raconte pas, ça se fait. Mais pas sur un carton ou dans un plumard, l'amour ça se fait avec le quotidien, par exemple un chien qui pose son museau sur tes genoux et qui te regarde dans les yeux en pleurant du nez, c'est de l'amour qui coûte rien et qui rapporte gros.

Auteur: Lethielleux Maud

Info: D'où je suis, je vois la lune

[ affection ] [ animal ] [ théorie-pratique ]

 

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être

Aussi longtemps que nous demeurons dans la connaissance intuitive, tout est pour nous lucide, assuré, certain. Ici, ni problèmes, ni doutes, ni erreurs, aucun désir, aucun sentiment de l’au-delà ; on se repose dans l’intuition, pleinement satisfait du présent. Une telle connaissance se suffit à elle-même ; aussi, tout ce qui procède d’elle simplement et fidèlement, comme l’œuvre d’art véritable, ne risque jamais d’être faux ou démenti ; car elle ne consiste pas dans une interprétation quelconque, elle est la chose même. Mais avec la pensée abstraite, avec la raison, s’introduisent dans la spéculation le doute et l’erreur, dans la pratique l’anxiété et le regret.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ jeu sérieux ] [ premier degré ] [ vigilance ] [ instant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

marginal

Dans ma chambre du sixième étage de la rue d'Eylau, je construis un univers familier. Je suis un vrai petit gothique. En hommage à Edgar Poe, j'ai un corbeau empaillé cloué au mur, et une tête de mort trône sur une étagère. Je découvre A rebours de Huysmans, un livre au titre prémonitoire, qui semble avoir été écrit pour moi. Dans ma chambre de bonne, je fais comme Des Esseintes, je peins les carapaces de mes tortues en or, sur lesquelles je colle de faux diamants. Le problème, c'est que les torturent respirent par la carapace, et meurent au bout de huit jours. J'ai mis un peu de temps à comprendre. Je ne vis pas dans le même monde que les autres.

Auteur: Druillet Philippe

Info: Delirium : Autoportrait

[ self-description ] [ auto-appréciation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

indépendance

Faux problème parce que vous savez bien, mon cher amphibien écarlate, que la liberté n'existe pas, et que la réalité, bien qu'extrêmement mouvante, est un solide carcan.
Les êtres les moins libres sont ceux qui dépendent des autres, surtout ceux d'en haut, qui sont les plus entravés, tenus par leur standing et leur niveau de vie.
Il n'y a pas de violence dans nos société, si ce n'est celle du consensus, de la paresse, du politiquement correct atroce des médias dominants (particulièrement en France), du refus de la vraie créativité qui prend des risques, de l'"assentiment consenti" tel que décrit par Chomsky, de l'inertie des convenances qu'on retrouve partout.
De gens qui savent déjà ce qu'ils ont envie d'entendre. Même sur ce blog.

Auteur: MG

Info: 9 mars 2011, sur le blog de Jorion

[ dépendance ]

 

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oppression

On confiait les bébés des disparus politiques à des couples stériles proches du pouvoir, officiers, policiers, parfois même aux tortionnaires, faux documents à l'appui.
Apropriador: c'était le nom donné aux parents adoptifs.
Les listes d'attente étaient longues, les passe-droits de mise.
Les "apropriadores" attendaient qu'une prisonnière accouche sous X avant de récupérer la chair de ses entrailles.
Que la mère soit liquidée après avoir donné la vie n'était pas leur problème: ces bébés faisaient partie du "butin de guerre".
Les liens qui unissaient ces bébés volés à leurs parents adoptifs étaient établis sur la base du mensonge et du crime.
Les Grands-Mères de la Place de Mai ne s'y étaient pas trompées, ouvrant une cellule psychologique pour aider ces enfants à surmonter le traumatisme.

Auteur: Férey Caryl

Info: Mapuche

[ dictature ] [ adoption ]

 

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unicité

[La notion de dualité] n'a plus aucun sens tant elle est ridicule. C'est un héritage qu'on continue à mâcher comme des ruminants! Parmi les scientifiques, nous sommes presque tous d'accord sur la question de l'unité de l'âme et du corps. Il n'y a donc rien d'original, tout le monde le dit! Pour un scientifique, c'est devenu politiquement correct d'affirmer cette unité. La grande question est de savoir comment cette unité se fait. [...] Concernant l'unité de l'âme et du corps, il faut donc aller au-delà d'un discours général. Pour vous dire les choses brutalement, cette opposition âme/corps telle qu'on la connaît depuis des siècles est pour moi un faux problème. Les mécanismes de l'émergence ont mis un point final à toutes ces questions éculées. La question est résolue, n'en parlons plus !

Auteur: Varela Francisco

Info: Autopoïese et émergence, p.169, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006

[ bipolarité ] [ chair-esprit ]

 

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crédibilité

En bref, l'effet d'amnésie de Gell-Mann est le suivant. Vous ouvrez le journal pour lire un article sur un sujet que vous connaissez bien. Dans le cas de Murray, la physique. Dans le mien, le show-business. Vous lisez l'article et constatez que le journaliste ne comprend absolument rien aux faits ni aux problèmes. Souvent, l'article est si faux qu'il présente l'histoire à l'envers, inversant cause et effet. J'appelle ça des histoires "où les rues mouillées provoquent la pluie". Le journal en est plein.

Dans tous les cas, vous lisez avec exaspération ou amusement les multiples erreurs de l'article, puis vous tournez la page vers les affaires nationales ou internationales, et vous les lisez comme si le reste du journal était en quelque sorte tout aussi précis sur la Palestine que les balivernes que vous venez de lire. Vous tournez la page, et oubliez ce que vous savez.

Auteur: Crichton Michael

Info:

[ compromise ] [ médias incompétents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ghetto

Et puis on arriva en territoire noir. Les rues étaient jonchées d’un tas d’objets divers : une vieille chaussure, une chemise orange, un vieux sac à mains… un pamplemousse pourri… une autre chaussure… un jean… un pneu…
Je devais slalomer au milieu de tout ça. Deux jeunes Noirs d’une dizaine d’années nous dévisagèrent, juchés sur leurs vélos. Un regard rempli d’une haine absolue, implacable. Je la sentais. Les Noirs pauvres haïssaient. Les Blancs pauvres haïssaient. C’était seulement quand les Noirs avaient de l’argent et que les Blancs avaient de l’argent qu’ils se mélangeaient. Certains Blancs aimaient les Noirs. Très peu de Noirs aimaient les Blancs, et peut-être même aucun. Ils voulaient leur revanche. Peut-être ne l’auraient-ils jamais. Dans une société capitaliste, les vaincus bossent pour les vainqueurs et il faut donc qu’il y ait plus de vaincus que de vainqueurs. Qu’est-ce que j’en pensais ? Je savais que la politique ne parviendrait jamais à résoudre le problème et qu’il ne restait pas assez de temps pour forcer la chance.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Hollywood", trad. Michel Lederer, Le livre de poche, page 108

[ racisme ] [ faux problème ] [ Etats-Unis ] [ tensions raciales ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson