lèche-cul
Pinel était le bon élève dans toute son horreur, toujours dans les trois premiers, dans quelque matière que ce fût, comme si on pouvait être dans les trois premiers, partout, sans tricher avec soi-même, sans se forcer bêtement à s'intéresser à des sujets qui n'ont vraiment aucun intérêt.
Auteur:
Semprun Jorge
Années: 1923 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Espagne - France
Info:
Le Grand Voyage, p 218
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fayot
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école
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ambition
L'échevin Arss n'aimait pas se faire sonner les cloches. S'il avait grimpé les échelons de la Garde en fayotant et en trahissant, c'était pour avoir moins de monde au-dessus de lui. Mais il avait découvert depuis qu'à son niveau de responsabilité, les cloches carillonnaient moins souvent mais résonnaient plus fort.
Auteur:
Ferrand Cédric
Années: 19?? - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Quebec
Info:
Wastburg
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pouvoir
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compromission
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poids
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racisme
Tous ces bâtards de magistrats sont pareils. Les Noirs sont aussi mauvais que les Blancs, sinon pires. Je me demande si j’ai pas davantage intérêt à me retrouver devant un Blanc plutôt que devant un de ces fayots de Noirs. Ils ont tellement la trouille que leurs amis blancs les jugent laxistes envers les Blacks qu’ils feraient n’importe quoi pour envoyer un Négro au trou.
Auteur:
Goines Donald
Années: 1936 - 1974
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, délinquant noir
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Justice blanche, misère noire
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Etats-Unis
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lèche-cul
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fayotage
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embourgeoisement
C'est peut-être vrai que je suis un lâche, ainsi que l'ont dit sous l'Odéon les bonnets rouges et les talons noirs ! Voilà des semaines que je suis pion, et je ne ressens ni un chagrin ni une douleur ; je ne suis pas irrité et je n'ai point honte. J'avais insulté les fayots de collège ; il paraît que les haricots sont meilleurs dans ce pays-ci, car j'en avale des platées et je lèche et relèche l'assiette.
En plein silence de réfectoire, l'autre jour, j'ai crié, comme jadis, chez Richefeu :
"Garçon, encore une portion !"
Tout le monde s'est retourné, et l'on a ri.
J'ai ri aussi - je suis en train de gagner l'insouciance des galériens, le cynisme des prisonniers, de me faire à mon bagne, de noyer mon coeur dans une chopine d'abondance - je vais aimer mon auge !
J'ai eu faim si longtemps !
J’ai si souvent serré mes côtes, pour étouffer cette faim qui grognait et mordait mes entrailles, j’ai tant de fois brossé mon ventre sans faire reluire l’espoir d’un dîner, que je trouve une volupté d’ours couché dans une treille à pommader de sauce chaude mes boyaux secs.
C’est presque la joie d’une blessure guérie à chatouiller.
[...]
Mon père était plus courageux, et je me rappelle avoir vu luire de la haine dans ses yeux, quand il était maître d’étude, lui qui ne jouait pas au révolutionnaire cependant, qui n’avait pas vécu dans les temps d’émeute, qui n’avait jamais crié aux armes, qui n’avait pas été à l’école de l’insurrection et du duel !
J’en suis là –et j’ai trouvé dans ce lycée la tranquillité de l’asile, le pain du refuge, la ration de l’hôpital.
Auteur:
Vallès jules
Années: 1832 - 1885
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et journaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, pages 17-18
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revanche
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pauvreté
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