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sciences

Vivre sans règles ne présente que des avantages pour la femme : ne pas avoir de règles lui apporte en particulier un confort dans la vie quotidienne, que ce soit par l'absence de contraintes hygiéniques, la disparition de la douleur, de la fatigue ou des troubles de l'humeur dus au cycle menstruel.
La femme sans règles n'est pas différente des autres femmes.
Elle est simplement dans une disposition différente vis-à-vis de la grossesse : dans un cas, une porte (celle de la vie) est ouverte, dans un autre cas, elle est fermée. Or, une porte ne peut pas être ouverte et fermée en même temps : image qui symbolise la situation des femmes qui ont leurs règles et dont le corps se prépare chaque mois à accueillir un bébé alors qu'elles n'ont pas le projet de concevoir un enfant. Les jeunes filles prépubères, les femmes enceintes, allaitantes, ou ménopausées, n'ont pas de règles et sont pourtant des femmes à part entière. Le "besoin de règles" pour les femmes est donc devenu strictement culturel, même si celles-ci gâchent la vie de certaines d'elles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ]

 

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afrique

En 1986, l'anthropologue américain Beverly Strassman s'installa chez les Dogons, tribu du Sud-Est du Mali, près des collines du Bandiagara. Ces pasteurs cultivateurs vivent toujours selon un mode ancestral comportant la polygamie des hommes. Selon leurs croyances religieuses, les femmes sont impures quand elles ont leurs règles, ce qui perturbe les Esprits. Aussi leur impose-t-on de séjourner pendant cette période dans une hutte à l'écart du village : la "maison des femmes". Les femmes continuent de travailler dans les champs, mais sont le reste du temps confinées dans la hutte, dans l'obscurité. Les hommes peuvent voir qui est dans la hutte et quand.
Cette pratique n'a pas seulement une fonction religieuse, elle permet aussi aux hommes de s'assurer de leur paternité : ils sont sûrs qu'une femme qui sort de la hutte n'est pas enceinte. La maison des femmes permet également aux hommes de contrôler la fidélité de leurs femmes. Une femme qui ne séjournerait pas à la hutte alors qu'elle n'aurait pas eu de rapports sexuels avec son mari dans le mois est considérée avec suspicion : l'absence de règles peut révéler qu'elle a trompé son mari.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ tradition ] [ menstruation ]

 

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langage

Tu sais comment ton cerveau se transforme en bouillie ? Ça commence quand tu es enceinte ? Tu ris, pleine d'émerveillement et de ruminations, et tu te réprimandes : "Moi et mon cerveau de femme enceinte !"  Et puis tu accouches et ton cerveau ne retrouve pas sa place. Mais tu allaites, alors tu ris, comme si tu étais membre d'un club exclusif ? Moi et mon cerveau maternel ! Puis tu arrêtes d'allaiter et la terrible vérité s'impose : Ton cerveau normal ne reviendra jamais. Tu as changé ton vocabulaire, ta lucidité et ta mémoire... contre la maternité. Tu sais, quand tu te retrouves au milieu d'une phrase et que tu te rends compte que tu auras besoin d'un certain mot et que t'y arrives pas, mais t'es en plein dedans, tu fonces et puis tu t'arrêtes parce que t'es arrivée à la fin, et le mot n'est pas là ? Et c'est pas même un mot à dix dollars, comme polémique ou shibboleth, mais un mot à deux dollars, comme caractéristique, ce qui fait que tu finis par dire "incroyable" ?

C'est ainsi qu'on rejoint la bande de crétins qui qualifient tout de génial*.

Auteur: Semple Maria

Info: Today Will Be Different. *amazing

[ routine communautaire ] [ poncif ] [ manie ] [ réflexe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

Jeanne d'Albret ayant voulu suivre son mari aux guerres de Picardie, le roi son père lui dit qu'il voulait que si elle devenait grosse, elle revînt enfanter en sa maison. Cette princesse se trouvant enceinte, et dans son neuvième mois, partit de Compiègne, traversa toute la France jusqu'aux Pyrénées, et arriva, en quinze jours, à Pau dans le Béarn : "ceci étant, et afin que tu ne me fasses pas une pleureuse, ou une rechignée, lui dit son père, je veux qu'en accouchant tu chantes une chanson béarnaise, et quand tu enfanteras, j'y yeux être ".... Entre minuit et une heure, le 13 décembre 1553, les douleurs de l'enfantement prirent à la princesse ; son père, averti, descendit. L'entendant venir, Jeanne chante la chanson béarnaise qui commence par : Notre-Dame du bout du pont, aidez-moi en cette heure... Étant délivrée, le roi mit une chaîne d'or au cou de sa fille, lui donna une boîte d'or où était son testament, et lui dit : " Voilà qui est à vous, ma fille, mais ceci est à moi " prenant l'enfant dans sa grande robe, sans attendre qu'il fût bonnement accommodé, et l'emporta dans sa chambre. Cet enfant était Henri IV.

Auteur: Saint-Foix

Info: Essais hist.

[ accouchement ] [ historique ]

 

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couple

Il avait connu Geraldine quand elle habitait au collectif sur Fourth Street. A l’époque, elle faisait des trucs sexuels en public et avait des bâtonnets de poisson pané dans son sac comme d’autres ont des paquets de chewing-gums, qu’elle offrait aux inconnus comme de précieux cadeaux. Et puis Del l’avait mise enceinte, et en un seul moment de bravoure et d’extase, Geraldine avait balancé tous ses médicaments dans les chiottes. Le lendemain, elle remplissait une demande d’emploi pour Del à l’usine de plastique, et sortait une vieille alliance d’on ne sait où. Maintenant il était coincé.
(...)
Del était avec une fille dont il n’arrivait pas à se débarrasser, quoi qu’il dise ou fasse. Chaque fois qu’il la larguait quelque part, elle arrivait la première chez lui avec des munitions fraîches dans son distributeur de pilules anti-conception et une nouvelle poignée de sous-vêtements propres. Pour arranger les choses, elle n’arrêtait pas de l’emmerder avec ces bâtonnets de poisson pané qu’elle remontait de la mare sans fond de son sac à main en plastique. Ils étaient froids et graisseux, pleins de peluches grises qui leur faisaient comme du duvet dessus. Et même si elle était probablement la meilleure femme avec qui Del était jamais sorti […], il était toujours gêné d’être vu avec elle en public. Quiconque est jamais sorti avec une demeurée mentale comprendra ce qu’il lui fallait endurer.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Knockemstiff

[ quart-monde ] [ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

origines

Un homme de la maison de Lévi avait pris pour femme une fille de Lévi. Cette femme devint enceinte, et enfanta un fils. Elle vit qu’il était beau, et elle le cacha pendant trois mois. Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de poix ; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. La sœur de l’enfant se tint à quelque distance, pour savoir ce qui lui arriverait.

La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, et ses comparses se promenèrent le long du fleuve. Elle aperçut la caisse au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante pour la prendre. Elle l’ouvrit, et vit l’enfant : c’était un petit garçon qui pleurait. Elle en eut pitié, et elle dit : C’est un enfant des Hébreux ! Alors la sœur de l’enfant dit à la fille de Pharaon : veux-tu que j’aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux, pour allaiter cet enfant ? Va, lui répondit la fille de Pharaon. Et la jeune fille alla chercher la mère de l’enfant. La fille de Pharaon lui dit : Emporte cet enfant, et allaite-le-moi ; je te donnerai ton salaire. La femme prit l’enfant, et l’allaita. Quand il eut grandi, elle l’amena à la fille de Pharaon, et il fut pour elle comme un fils. Elle lui donna le nom de Moïse, car, dit-elle, je l’ai retiré des eaux.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Exode, 2, 1-10

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Vivre lentement, essayer de ne pas trop réfléchir ou ne pas trop penser, écrire malgré tout. Et puis sentir, toucher, caresser, éprouver le corps de Vanessa qui subrepticement marquait les traces de son nouvel état. Son ventre plat muta en une parfaite demi-sphère à faire pâlir toutes les planètes du système solaire. Sa peau tendue, comme prête à craquer, révélait toujours plus la perfection de son épiderme et son nombril exquis se dilatait d'aise dans ce surplus de place. La douceur duveteuse d'une pêche gorgée de vie et de soleil donnait une irrésistible envie de croquer à même sa peau.

Le corps de Vanessa s'était transformé en un beau fruit mûr, un dessert voluptueux. Un dessert dont j'étais gourmand. Gourmande, Vanessa par contre ne l'était plus vraiment, renvoyant les épisodes tel celui de la pizza aux anchois au rang de beaux souvenirs.

Elle riait parfois, pleurait souvent. La plupart du temps avec pudeur et discrétion. Je ne l'interrogeais plus. Je laissai faire, sauvegardant une distance respectueuse de ses émotions. La juste distance.

Lorsque je m'inquiétai de ces dégâts des eaux réguliers auprès du gynécologue bordelais que nous avions consulté en urgence, celui-ci, sexagénaire austère, s'amusa de ma candeur comme de celle d'un jeune puceau boutonneux.

- Mon bon monsieur, vous qui allez bientôt découvrir la joie d'être père, vous n'imaginez pas à quel point votre petite graine est à l'origine d'un véritable cataclysme hormonal. Les traces qu'elle laisse dans le corps de la bien-aimée sont de nature à faire passer les dégâts des semences Monsento pour d'aimables boutades de fin de repas... Et vous n'en êtes qu'au début de vos surprises...

Auteur: Grima Laurent

Info: Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

[ enceinte ] [ gravide ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

brassage génétique

Pendant la grossesse, des cellules fœtales passent dans le sang maternel, créant ce que les scientifiques appellent une "microchimère", un orga­nisme abritant un petit nombre de cellules provenant d’un autre individu. C’est grâce au microchimérisme qu’une simple prise de sang maternel permet de détecter des marqueurs de maladie dans l’ADN du fœtus. Bien que les cellules fœtales présentes dans le sang maternel soient en grande partie éliminées après l’accouchement, certaines peuvent persister pendant des décennies, voire toute la vie. Ces cellules fœtales peuvent même détecter de quel tissu elles sont entourées et se transformer en cellules de ce tissu, devenant ainsi partie intégrante du corps maternel, ce qui peut avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur la santé de la mère – une sorte d’héritage en sens inverse. On a constaté que les cellules fœtales remédiaient au dysfonctionnement de la thyroïde et aidaient l’organisme maternel à lutter contre un cancer du sein. Quand un virus pénètre dans le corps de la mère, même des années après une grossesse, les cellules fœtales sont parmi les premières à partir à l’attaque. Mais ces cellules peuvent également favoriser l’apparition de maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde ou la sclérodermie. Et ce transfert d’ADN marche dans les deux sens : les cellules de la femme enceinte – qui contiennent l’ensemble de ses informations génétiques – peuvent pénétrer dans le fœtus et finir par faire partie du corps de l’enfant, y demeurant bien longtemps après la mort de la mère. Lors d’une deuxième grossesse, des cellules fœtales provenant de la première peuvent coloniser le nouveau fœtus, faisant du deuxième enfant une microchimère de sa mère, de son père et du premier-né. Adieu les ramifications joliment ordonnées de l’hérédité verticale.

Auteur: Crist Meehan

Info: Dans le magazine "Books" n°101, octobre 2019

[ communication biologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

procréation

De toutes les tribus africaines encore vivantes aujourd'hui, la tribu Himba est l'une des rares qui compte la date de naissance des enfants non pas à partir du jour où ils sont nés ni conçus, mais à partir du jour où la mère décide d'avoir l'enfant.
Quand une Himba décide d'avoir un enfant, elle s'assoit toute seule sous un arbre et écoute jusqu'à ce qu'elle entende le chant de l'enfant qui veut venir. Et après avoir entendu le chant de cet enfant, elle revient à l'homme qui sera le père de l'enfant, et lui apprend le chant. Quand ils font l'amour pour le concevoir physiquement ils chantent le chant de l'enfant pour l'inviter.
Lorsqu'elle devient enceinte, la mère enseigne le chant de l'enfant aux sages-femmes et aux femmes âgées du village, de sorte qu'à sa naissance les femmes âgées et les gens se rassemblent autour de lui et chantent le chant de l'enfant pour l'accueillir. Au fur et à mesure que l'enfant grandit, les autres villageois apprennent sa chanson. Si l'enfant tombe ou se blesse, quelqu'un vient le chercher et lui chante sa chanson. Ou aussi si l'enfant fait quelque chose de merveilleux, ou passe par les rites de la puberté, ou même, comme une façon d'honorer sa personne, les gens du village chantent sa chanson.
Dans la tribu Himba, il y a une autre occasion où le "chant d'enfant" est chanté. Si un membre d'une tribu Himba commet un crime ou quelque chose qui va à l'encontre des normes sociales Himba, les villageois l'appellent au centre du village et la communauté forme un cercle autour de lui. Puis ils lui chantent sa chanson de naissance.
La tradition Himba considère la correction non pas comme une punition, mais comme amour et souvenir de l'identité. Car quand vous reconnaissez votre propre chanson, vous n'avez ni désir ni besoin de faire quoi que ce soit qui pourrait blesser quelqu'un d'autre.
Dans le mariage, les chansons sont chantées ensemble. Et enfin, lorsqu'un membre de la tribu Himba est dans son lit prêt à mourir, tous les villageois qui connaissent sa chanson viennent la chanter - pour la dernière fois.

Auteur: Internet

Info: La chanson de l'enfant dans la tradition Himba, qui font partie du groupe ethnique des bantous vivant en Namibie

[ musique ] [ Afrique ]

 

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sexualité

"Ô hommes aveugles, vous seriez mieux avisés de placer votre organe de vie dans un four brûlant que dans le yoni de la femelle, vous seriez mieux avisés de glisser votre organe de vie dans la bouche d'un serpent venimeux que dans le yoni de la femelle". C'est ainsi que le Bouddha s'est adressé à des moines mendiant surpris en congrès sexuel. Je ne sais pas grand-chose sur la religion bouddhiste, mais le Bouddha est super. Je sais bien qu'il est super. Je l'admire en tant qu'homme sublime. Mais je n'aime pas tellement les bonzes. Peut-être que je les aimerais un peu plus s'ils produisaient quelque chose de leur propres mains. Gandhi respectait scrupuleusement le voeu de célibat des brahamanes Gandhi est un autre homme sublime que j'admire et il est vraiment super, autant que le Bouddha. Il s'est contenu jusqu'au bout. "The road of excess leads to the palace of wisdom". Dixit William Blake. Le sexe vu avec les yeux d'un saint est quelque chose de dégoûtant, manifestement une activité bestiale, mais c'est foutrement fragrant et une source de bonheur et félicité indescriptibles. J'ai fait l'expérience du bonheur sous bien des formes et bien des fois, mais quand j'essaie de mesurer la taille et le volume et la qualité de ces expériences, il se trouve que celles qui m'ont donné le plus de bonheur c'était lorsque je couchais avec une femme, non pas lorsque je suivais les préceptes out tâtais de l'opium de la marie-jeanne de l'héroïne de la philosophie des arts de la musique et de la littérature à la con. Avant de prendre l'habit, avec combien de femmes le Bouddha a-t-il couché? Essaie d'en faire le compte. Et il n'a jamais mis de femme enceinte - tu en es sûre? - mise à part Yasodhra, son épouse. En tant que prince, il lui revenait de procréer plusieurs autres petites princesses. Rahul n'était sans doute pas la seule chair de sa chair. Et sa progéniture née de ses nombreuses concubines a des descendants, aujourd'hui encore, dans le nord de l'Inde ou au Népal, tout comme la progéniture de Confucius, qui existe encore aujourd'hui. Ne vas pas croire que c'est une question historique, une question qui relève des sciences humaines. Passons. En tout cas, le sexe est quelque chose de merveilleux et qui vaut la peine qu'on s'y adonne. Mais le Bouddha l'a rejeté alors qu'il était encore dans la force de l'âge. Il n'était plus performant? C'est là un soupçon d'individu au coeur vil. Il a rejeté le monde des jouissances en tout genre car il savait qu'il est des choses plus sublimes, plus délicates, plus subtiles, plus profondes et c'est vers ces choses qu'il s'est tourné et il lui était indispensable de rejeter le mode de vie ancien. Parfois je me surprends à penser à lui, surtout quand je lis le Tripitaka en essayant de voir à travers le brouillard de l'illusion. Je sais. Il est vraiment super. J'essaie seulement de le voir de façon réaliste. Je ne suis pas du tout présomptueux.

Auteur: Saneh Sangsuk

Info: L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien, pp. 357-358

[ littérature ] [ Asie ] [ fesse ] [ religion ]

 

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