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personnage

Catherine Ryan, la trentaine normale et un peu grasse, l’aspect d’une amphore blanche et molle autour de laquelle, par une compréhensible tentative de rehausser le tout, elle enroulait sans faiblir et pour des raisons certainement complexes, des pièces de tissus variées : paires de rideaux, tapis persans, couvre-lits, moquettes murales… remarquables par leur unité de goût (mauvais). Son visage voulait présenter un aspect très concerné ; par des pensées de grande élévation, semblait-il, ce qui avait pour résultat de détacher violemment sur cette face blême une grande boucle rouge, banane inversée, qui restait immobile même lorsque sa propriétaire parlait avec animation. Bref le tout dans le désordre, ou dans l’ordre, m’inspirait autant qu’une gitane sans filtre en pleine angine carabinée.

Auteur: Gaichel Millar

Info: Tiens-toi à carreaux

[ femme-par-homme ] [ répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vanité

Tous découvrirent qu'ils avaient une mère et qu'en même temps une mère unique gouvernait non seulement l'étendue infinie de la terre mais aussi, aimable jeu de mots, les étendus eux-mêmes - toi, qui sais tout, alors que peu te chaut de le savoir. Poussière, n'est-ce pas ? C'est ce qu'on dit. Poussière. Et toi qui n'es pas poussière, qu'es-tu ? "Die Putzfrau" * ? Le plumeau pour soulever une infinie poussière d'être ? Tu es la maîtresse de maison qui passe le doigt sur le bord de la table et s'indigne des traces archéozoïques, ou bien tu dis aux anges : "S'il vous plaît, n'auriez-vous pas l'obligeance de nettoyer comme il faut ces immondices d'hommes de lettres ? Ce soir c'est le réveillon de Noël. "

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 33 - * Putzfrau : femme de ménage

[ Sainte Vierge ] [ 2e personne du singulier ] [ ironie ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

femme-par-homme

Il était torturé, car il l’aimait. Différent des amoureux vulgaires, pour qui la femme élue par leur coeur apparaît dans une auréole de perfections, il s’était attaché à elle en la regardant avec des yeux clairvoyants de mâle soupçonneux et défiant qui n’a jamais été tout à fait capturé. Son esprit inquiet, pénétrant et paresseux, toujours sur la défensive dans la vie, l’avait préservé des passions. Quelques intrigues, deux courtes liaisons mortes dans l’ennui, et des amours payées rompues par dégoût, rien de plus dans l’histoire de son âme. Il considérait les femmes comme un objet d’utilité pour ceux qui veulent une maison bien tenue et des enfants, comme un objet d’agrément relatif pour ceux qui cherchent des passe-temps d’amour.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Notre coeur

[ évaluée ] [ soupesée ] [ jaugée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désir

Tantôt pour vous trouver entrant en votre salle 
J'ai vu entre plusieurs votre image et tableau 
Qui montre au naturel votre visage beau, 
Qui eût bien fait quitter au Thébain son Omphale.

Si tôt que je l'ai vu je suis devenu pâle, 
Le corps m'a frissonné et dessous le chapeau 
Le poil me hérissait, tandis que sous ma peau 
Un petit feu partout descend, glisse et dévale.

A mesure toujours que j'allais regardant 
Votre image et portrait, ce feu devint ardent, 
Même par tout mon corps sa flamme il vint épandre.

Si votre seule image a bien tant de pouvoir, 
Qu'est-ce que c'eût été si j'eusse pu vous voir ? 
Pour le certain alors vous m'eussiez mis en cendre.

Auteur: Godard Jean

Info: Dans "Anthologie de la poésie amoureuse de l'âge baroque", au Livre de Poche, p. 210

[ pulsion scopique ] [ poème ] [ femme-par-homme ] [ combustion ] [ déclaration d'amour ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

femme-par-homme

Deux êtres humains ─ mais en fin de compte, qu'était la femme, sinon seulement une masse de chair ? Elle dormait à poings fermés. Les autres marchaient à présent dans la fumée des décombres. Tous avaient perdu leur foyer, et tous marchaient. L'idée de dormir ne les effleurait sans doute même pas. Les seuls à pouvoir dormir en ce moment, c'étaient les morts, et puis cette femme. Les morts ne se réveilleraient jamais plus, mais la femme ouvrirait bientôt les yeux ; et elle aurait beau être éveillée, cela n'ajouterait strictement rien à sa masse de chair engourdie de sommeil. La femme produisait un léger ronflement, presque imperceptible, qu'il entendait pour la première fois. Cela ressemblait au grognement d'un cochon. Une truie, voilà exactement ce qu'elle était.

Auteur: Sakaguchi Ango

Info: L'idiote

[ animal ] [ anonyme ] [ attraction-répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

L’intelligence de doña Emilia n’avait rien de masculin. Un esprit viril n’est point, chez une femme, la marque d’une essence supérieure, mais en fait un être imparfaitement différencié, d’un intérêt stérile et médiocre. L’intelligence toute féminine de doña Emilia lui facilita la conquête de Sulaco, en éclaira le chemin pour sa générosité et sa douceur. Elle savait causer de façon charmante, mais n’était pas bavarde. La sagesse du cœur, qui ne s’occupe ni d’édifier, ni de détruire des théories, non plus que de combattre pour des préjugés, sait éviter les paroles oiseuses. Ses pensées ont la valeur d’actes de probité, de tolérance et de compassion. La véritable tendresse d’une femme, comme la virilité d’un homme, se manifeste par une sorte de conquête continuelle. Les dames de Sulaco adoraient madame Gould.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Nostromo

[ femme-par-homme ] [ différences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

- Fais la entrer et avertis Fazio.
Il la vit arriver du fond du couloir.
Catarella la précédait légèrement plié en deux, tandis que de la main il faisait un mouvement étrange comme s'il nettoyait le sol là où elle devait mettre les pieds. Ou peut-être lui déroulait-il un invisible tapis ?
Et au fur et à mesure que la petite s’avançait et qu'on distinguait de mieux en mieux les traits, les yeux, la couleur des cheveux, le commissaire se levait lentement, en se sentant submergé dans une espèce de très heureux rien.

"Tête d'or pâle
Aux yeux d’azur ciel
Qui t'as donné le charme
Pour que je ne sois plus moi ?"

C'était un quatrain de Pessoa qui chantait en lui.
Il fit un effort, émergea du rien pour revenir dans son bureau

Auteur: Camilleri Andrea

Info: Un été ardent, p. 158

[ envoûtante ] [ fascinante ] [ sous le charme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Le pauvre Job Caudle était un de ces rares hommes que la Nature, dans son occasionnelle bonté envers les femmes, place dans le monde en tant que patients auditeurs. Il était, à bien des égards, tout oreilles. Et ces oreilles, Mme Caudle (sa légitime épouse, ainsi qu'elle ne manquait jamais de le lui rappeler, car elle n'était pas femme à porter des chaînes sans les secouer) en avait pleine et entière possession. Elles étaient sa propriété, aussi expressément faites pour convoyer jusqu'au cerveau de Mr Caudle le flux de sagesse qui coulait continuellement des lèvres de sa femme, que l'entonnoir métallique employé par Mme Caudle pour verser en bouteille le vin de sureau. Il y avait cependant une différence entre la sagesse et le vin. Le vin était toujours sucré : la sagesse, jamais.

Auteur: Jerrold Douglas William

Info: Introduction de "Mrs. Caudle's Curtain Lectures" - ma traduction

[ couple ] [ mégère ] [ litote ] [ langage fleuri ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

racisme

Est-ce que je te demande d'où tu viens, moi ? Tout ce que je veux savoir, c'est si tu as toujours été aussi jolie et qu'est-ce qu'il faut faire pour que tu arrêtes de parler ta langue de machine à savoir, ta langue sèche de rapporteuse syndiquée, et que tu parles enfin ta langue d'intérieur, celle qui va avec le sourire, celle des formes lisibles sous la robe tout à l'heure quand je t'ai vue de dos, celle qui n'a rien à voir avec ta langue de métier, ta carrière, ton gagne-pain. Je ne suis pas où tu me cherches. Si tu veux que l'on se comprenne, parle-moi ta langue de haute mer, ta langue de jeunesse, car au fond tu n'es guère plus âgée que moi, malgré ta carte de presse et tes frais de voyage.

Auteur: Trouillot Lyonel

Info: Bicentenaire, Lucien l'étudiant haïtien, son monologue intérieur face à la journaliste étrangère

[ femme-par-homme ]

 

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mémoire

J'étais tombé amoureux d'elle, de sa peau de pêche bronzée toute l'année, de sa silhouette à vous réveiller un mort, de sa longue et rousse chevelure, de ses sourcils et de ses yeux très noirs à Lima, un soir que je chantais dans une fête à l'université catholique où elle était "Miss Faculté", ou quelque chose comme ça, et moi une sorte de Nat King Cole en espagnol, et à force de viens plus près de moi, plus près, plus près encore, je finis par tant la rapprocher de moi que je n'ai pas encore réussi à l'écarter complètement, bien que plus de mille ans, bien plus encore aient passé depuis ce temps-là, ce qui fait que je crois pouvoir répondre à l'auteur de ce boléro que oui, il semble bien que l'amour existe dans l'éternité.

Auteur: Bryce-Echenique Alfredo

Info: L'Amygdalite de Tarzan

[ souvenir ] [ nostalgie ] [ femme-par-homme ]

 

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