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portrait

Le trait essentiel de son visage était, peut-être, son expression de bonhomie, quelque peu gâtée, du reste, par ses yeux, ou plus précisément, non par ses yeux eux-mêmes, mais par la façon qu’il avait de regarder son interlocuteur. Habituellement, il dissimulait ses petits yeux sous des paupières mi-closes, - paupières un peu étranges, légèrement bouffies. Le mince regard qu’elles laissaient filtrer alors brillaient d’une malice sans méchanceté. Il faut croire, sans doute, que l’hôte du procurateur était enclin à l’humour. Mais par moments, chassant complètement cette lueur d’humour, l’hôte du procurateur ouvrait soudain ses paupières et posait sur son interlocuteur un regard insistant, comme s’il voulait étudier rapidement quelque tache insoupçonnée sur le nez de celui-ci. Cela durait peu : les paupières retombaient, la fente s’étrécissait, et la lueur du regard révélait à nouveau un esprit débonnaire et malicieux.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, pages 413-414

[ duplicité ] [ dissimulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paradoxe EPR

Comment expliquer ce jeu paradoxal de la lumière entre onde et corpuscule ? D’autant qu’une expérience "sur le papier" qui rapprochait les résultats de Planck des calcules antérieurs de Young semblait montrer que, si la physique quantique était vraie, un photon unique passerait en fait par les deux fentes en même temps et interférerait avec lui-même. Einstein, Podolsky et Rosen avaient signé cette démonstration en 1935 comme un pamphlet pour dénoncer le caractère incomplet voire absurde de la théorie quantique et suggérer l’existence de variables cachées qui sauveraient le déterminisme à l’ancienne, strict et sans faille, au lieu de se contenter de résultats statistiques et d’un Univers qui laisse du jeu à la réalité. Quelques années après la mort d’Einstein, Alain Aspect réalisait à Orsay une variante de l’expérience d’Einstein-Podolsky-Rosen, ce qui renvoyait définitivement les variables cachées aux poubelles de l’histoire des sciences.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 45

[ relativité générale ] [ nouveau paradigme ] [ physique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

Tante, qu'est-ce qu'une jolie chatte pour un homme ?
- Un sexe charnu mais bien dessiné, plein sans être mal seyant, aussi bon aux baisers qu'une bouche généreuse, aux lèvres pareilles à des anémones humides, aux parois presque sèches, au toucher comme sucre fondant, niché dans une croupe somptueuse, où la verge glisse avec entrain et se retire à contrecoeur.
- Mais encore ?
- Une bonne fente est étroite sans être gênante, humide sans trop couler, chaude et musclée. Son monticule se love tout naturellement dans la paume qui le cueille. Il est doux au toucher, rebondi comme le dos lisse d'une grenade, ou légèrement incliné vers le bas. Une fente ça clapote comme les fontaines dès qu'un doigt s'y aventure, ou un membre, ou une langue. Qu'on ne s'avise pas de dire qu'elle doit rester inerte, ou ne pas frémir. Dieu a créé la fente et le plaisir. Les deux.

Auteur: Nedjma

Info: La traversée des sens, p 157

[ vagin ]

 

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paresse

Je ne sais pas d'où ils sont venus et quelle est leur propre nature, bien que je me sois battu là-dessus pendant des années. Peut-être sont-ils des étrangers d'autres espaces, et peut-être notre propre moisissure. Je ne suis sûr que d'une chose : c'est une civilisation de parasites... si on peut les qualifier de civilisation... Ce sont des cafards et des punaises. Voyez vous-mêmes. Combien d'efforts faut-il fournir pour élever des abeilles ou, disons, des bombyx. Alors que les punaises s'introduisent d'elles-mêmes par toutes les fentes, les propriétaires n'ont qu'à bailler aux corneilles ou à fainéanter... Dans la vie humaine c'est pareil : quand les gens deviennent insensibles, paresseux ou trop rassasiés, quand ils se moquent de leur planète, surgissent ceux qui ordonnent.. Et il y a des gens qui ne sont pas contre : c'est d'autant plus pratique et plus simple... Iar ! Dans l'histoire de votre Terre, n'est-il rien arrivé de pareil ?

Auteur: Krapivin Vladislav Petrovic

Info: Le garçon et le lézard

[ décadence ]

 

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nuit à la belle étoile

Nous fîmes halte, cette première nuit, dans un ravin profond, bordé de gros sapins. Quelques troncs abattus nous fournirent des bûches pour le feu et nous pûmes préparer le thé et le dîner.

Puis Ivan choisit avec soin deux troncs d’arbres, dont il équarrit un côté à l’aide de sa hache. Il les disposa parallèlement, les deux faces taillées se regardant, puis les fixa ensemble à l’aide de deux gros coins enfoncés à chaque extrémité, qui les maintenaient séparés l’un de l’autre par une dizaine de centimètres. Dans la large fente ainsi obtenue, il plaça des charbons ardents ; immédiatement le feu se mit à courir sur toute la largeur des troncs.

- Maintenant, le feu va durer jusqu’à demain matin, me dit-il. Les prospecteurs appellent cela une naïda ; été comme hiver, lorsque nous errons dans les bois, nous nous couchons toujours auprès d’une naïda. C’est extrêmement efficace ! Vous allez d’ailleurs pouvoir en juger par vous-même.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 22

[ technique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

contrôle illusoire

L’impasse des sociétés occidentées, dominées par l’aplatissement de "la réalité" au binarisme des deux dimensions (une réalité appauvrie donc de sa charge de réel emphatisée sous sa determination oppositionnelle de "réalité augmentée") réside en ceci: l’algorithme est massivement utilisé à des fins d’évitement du réel, "tous" les scénarios sont envisagés pour éviter la rencontre du "réel traumatique", or le réel se définit précisément de ce qui ne peut être ni imaginé, ni symbolisé.

À la formule-clé du Discours Capitaliste "Tout est possible!" Lacan oppose un constat plus sobre: l'impossible arrive.

Le Réel pose donc a posteriori ses présupposés.

La loi de la performativité rétroactive du signifiant se trouve déjà de facto dans la logique de Hegel (dialectique) qui consiste à poser des présupposés.

Le réel ne se prédit pas, le réel se produit, le réel c’est ce qui se sera produit.

Raison pour laquelle pour un psychanalyste, le seul réel que nous touchons, c’est la fente dont se définit le sujet...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 14.03.2021

[ impuissance ] [ inconscient ]

 

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fils-père

Nique ta mère. Patriarche de toutes les insultes. Henry avait toujours supposé que le venin de l’expression, le coup de couteau qu’elle infligeait, était évident  : elle jetait une lumière crue sur la pulsion œdipienne de l’autre. Mais, il le comprenait désormais, il avait tout faux. Il fallait avoir les idées courtes pour croire que la personne à qui elle était lancée était censée être blessée par une invitation reposant sur cette perverse supposition freudienne selon laquelle tout ce dont rêvait n’importe quelle bite était de retourner dans la fente par laquelle elle était sortie. Pourtant, le Viennois coké jusqu’aux yeux avait vu juste pour la deuxième partie, le parricide. La haine du père devait être plus répandue que le désir pour la mère. En vertu de cette logique, il était passé à côté de la véritable racine de la phrase. Elle avait clairement été créée en référence à la figure la plus universellement honnie, à la fois source et cible légitime de la fureur de tout fils. Le père, celui qui a niqué la mère.

Auteur: Guanzone Jakob

Info: Abondance

[ - ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pornographie

...Elle possédait d'autres trésors plus intimes mais aussi surprenants. Par exemple, si je la regardais d'un oeil distrait, je lui trouvais, pardonnez le détail, la fente discrète, timide comme si elle avait voulu en cacher l'impudeur en la dissimulant dans les replis du ventre. Mais dès les premières caresses, ce petit animal s'étirait, étirait le berceau d'herbes où il dormait, redressait la tête, devenait une fleur gourmande, une bouche de bébé glouton qui tétait moi doigt. J'adorais taquiner de ma langue le museau du clitoris, l'exciter puis l'abandonner humide et luisant à son irritation, petit canard barbotant dans une vague de chair rose. J'aimais lisser mes joues contre la lingerie précieuse de son ventre, plonger le nez dans ses bourrelets onctueux, parfois tendus, parfois relâchés comme des focs par le vent, friper du doigt cette immense draperie habitée de frissons et de soupirs. D'autres fois j'aurais voulu m'asseoir, les jambes ballantes au bord de cet orifice et observer minute par minute l'évolution de ce madrépore géant, enregistrer chaque palpitation, chaque respiration de ses pétales inondés d'un nectar irrésistible.

Auteur: Bruckner Pascal

Info: Lune de fiel

[ littérature ]

 

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analogies

Les villes ont souvent été comparées à la langue : on peut lire une ville, dit-on, comme on lit un livre. Mais la métaphore peut être inversée. Les voyages que nous faisons pendant la lecture d'un livre retracent, d'une certaine manière, les espaces privés que nous habitons. Il y a des textes qui seront toujours nos rues sans issue ; des fragments qui seront des ponts ; des mots qui seront comme l'échafaudage qui protège de fragiles constructions. T.S. Eliot : un végétal poussant dans les débris d'un bâtiment en ruines ; Salvador Novo : une rue bordée d'arbres transformée en autoroute ; Tomas Segovia : un boulevard, un souffle d'air ; Roberto Bolano : une terrasse sur le toit ; Isabel Allende : un centre commercial (magiquement réel) ; Gilles Deleuze : un sommet ; et Jacques Derrida : une petite grotte. Robert Walser : une fente dans le mur, pour regarder de l'autre côté ; Charles Baudelaire : une salle d'attente ; Hannah Arendt : une tour, un point Archimèdien ; Martin Heidegger : un cul-de-sac ; Walter Benjamin : un sens unique pris à contre-courant.

Auteur: Luiselli Valeria

Info:

[ littérature ] [ comparaisons ] [ lieux ] [ écrivains ]

 

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cité imaginaire

En bas, il n’y a que des habitats troglodytes, des galeries enterrées et quelques burons arc-boutés dans le lit du Fleuvent. En bas, il y a surtout ce qui tient les nobles en l’air, ce qui permet ballon et barcarolle, faribole et vie de palais…

— Quoi donc ?

— Les réflecteurs, mignonne ! Alticcio a cette particularité d’être située au débouché d’un canyon très encaissé, presque une fente, une incision dans la montagne. En amont de ce canyon, tu as une vallée très large qui se rétrécit progressivement en entonnoir. Si bien que le vent qui s’engouffre amont dans le goulet – pffffeee, il ressort aval avec une vitesse et une pression énormes – sccchhhha ! Les piles des tours ne tiendraient pas sous l’abrasion si les pionniers n’avaient eu l’idée et le culot d’installer, que dis-je, de cribler le lit du fleuve de grands panneaux en métal inclinés, sur lesquels vient buter le courant. Tu me suis, poupée ? Grâce à ces réflecteurs, le vent horizontal ricoche vers le haut. La cité est en quelque sorte portée, soutenue du sol par un matelas d’air ascendant qui permet aux Tourangeaux de planer paisiblement en altitude.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ volante ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste