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déclaration d'amour

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du mal, XXII, Parfum exotique

[ poème ]

 
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mégapole

Là où la lune m’avait donné l’illusion de la beauté et du charme, la lumière crue du jour ne me révéla que le sordide, l’aspect étranger et la malsaine prolifération d’une pierre qui s’étendait en largeur et en hauteur.
Une multitude de gens se déversaient dans ces rues qui ressemblaient à des canaux. C’étaient des étrangers trapus et basanés, avec des visages durs et des yeux étroits, des étrangers rusés, sans rêves et fermés à ce qui les entourait. Ils n’avaient rien de commun avec l’homme aux yeux bleus de l’ancien peuple des colons, qui gardait au fond du cœur l’amour des prairies verdoyantes et des blancs clochers des villages de la Nouvelle-Angleterre.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: in H. P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie de Michel Houellebecq. [Description de NY par HPL]

[ racisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

L'esprit éprouve une pensée : le mantra
La pensée s'estompe de plus en plus tandis que l'esprit traverse les différents niveaux des sensations et de la conscience.
La pensée disparaît, laissant l'esprit seul, face à lui-même, en "état de Je". L'esprit est sous le charme de la conscience pure, illimitée. Il transcende même l'expérience de sa propre individualité et acquiert le statut d'intelligence créatrice pure.
Déroulement d'une séance : Assis confortablement, yeux fermés, prononcer intérieurement le mantra donné par l'initiateur, laisser les pensées en désordre s'apaiser, porter calmement son attention toujours plus profondément sur cette plénitude du vide qui apparaît avec le tarissement spontané des pensées. Revenir au mantra chaque fois que des pensées s'interposent

Auteur: Maharishi Mahesh Yogi

Info: Mécanisme de la méditation transcendantale

[ technique ]

 

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pôle fluvial

… Les Gnadenthalois, comme les autres habitants de la Volga, ont depuis leur enfance le "sens du grand fleuve" : où qu’ils se trouvent – dans une forêt ou dans la steppe –, leur organisme peut sans se tromper indiquer de quel côté est le fleuve, et trouver les yeux fermés le chemin de la Volga. Les scientifiques ne sont pas parvenus à déterminer si ce sens est contenu dans un organe ou dans une zone du cerveau en particulier (plusieurs tentatives ont été faites par des expéditions des universités de Kazan, Saratov et Saint-Pétersbourg). Cette boussole intérieure agit très simplement : il suffit d’écouter à l’intérieur de soi et d’avancer dans la direction indiquée, comme on suivrait l’appel de la voix aimée…

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ instinct ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

masturbation

Je pensais à Brown et son délire sur le regard, comme s'il avait vu à l'intérieur de cette femme. Est-ce qu'un jour moi aussi je verrai à l'intérieur d'une femme ? Graça. J'aimais sa façon d'être, de s'asseoir, de se toucher les cheveux, ses petits éclats de rire heureux. Mais ce qui m'a valu une branlette de catégorie fédérale ça a été ses cuisses, son cul, ses seins pleins comme j'en avais jamais vus, mais que je voulais voir, je les imaginais, couché, les yeux fermés, rien que d'y penser ça m'excitait dans le silence de cette aube en train de se lever, à battre le pavé, à marcher dans ce Mosqueiro qui m'appartenait à moi, rien qu'à moi à cet instant, même si je n'avais jamais vu à l'intérieur de personne, même pas de Graça.

Auteur: Edyr Augusto

Info: Moscow

[ phantasme ]

 

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sécularisation

Au cours des quatre siècles écoulés, la science s’est développée en réaction contre l’emprise étouffante des Églises sur la pensée humaine, en faisant profession d’ignorer ou de nier la dimension spirituelle des êtres et des choses – cette dimension qui seule leur donne un sens. Elle s’est constituée en une Nouvelle Église, aussi emplie de suffisance et plus aveugle encore et souvent plus criminelle que les Églises qu’elle a si radicalement supplantées. Au cours de ces dernières générations, cet esprit a fini par mener la vie humaine vers un non-sens de plus en plus délirant, à la fois débile et démentiel. L’humanité toute entière est sur le point d’y sombrer yeux fermés, dévastatrice et dévastée, laissant derrière elle sous les néons criards, à la place du paradis terrestre qui lui fut confié, une planète-poubelle éventrée, empestée et morte.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: La clef des songes, 1987

[ clôture épistémique ] [ discours scientifique ] [ dégâts ] [ destruction ] [ religion immanente ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Plus il y a d’argent pour la star, moins il y en a pour le film. C’est un cercle vicieux. Ça fait une merde de plus sur les écrans, mais Gégé peut s’acheter un nouveau vignoble, et Mado garder sa maison. Vous comprenez ? Non ? Je vous avais prévenus, ça sert à rien l’école. Si y a besoin d’expliquer, c’est que tu peux pas comprendre.

Je résume : les mecs de la télé sont tellement trouillards qu’ils préfèrent payer une fortune des noms qu’ils connaissent, plutôt que plonger dans l’inconnu. Alors qu’ils y plongent. Qu’ils le fassent en tenant la main de quelqu’un de connu ou pas, rien ne leur garantit qu’il y aura de l’eau au fond de la piscine. C’est ça, le cinéma : plonger les yeux fermés dans une piscine vide, et essayer de la remplir pendant le temps de la chute.

Auteur: Pourriol Olivier

Info: Une fille et un flingue

[ risquer ] [ oser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tranquillité

Je me suis demandée pourquoi les endroits sont si beaux quand on est seule. Comme ce serait banal et stupide si j'avais un ami maintenant, assis à côté de moi, quelqu'un que j'avais connu à l'école, qui dirait : "Au fait, j'ai vu la vieille Hilda l'autre jour. Tu te souviens d'elle, celle qui était si douée au tennis. Elle est mariée, avec deux enfants." Avec les campanules à côté de nous sans qu'on les remarque, et les pigeons au-dessus de nos têtes sans qu'on les entende. Je ne voulais personne avec moi. Pas même Maxim. Si Maxim avait été là, je ne serais pas allongée comme je le suis maintenant, à mâcher un morceau d'herbe, les yeux fermés. J'aurais dû le regarder, observer ses yeux, son expression. Me demander s'il aimait ça, s'il s'ennuyait. Me demander à quoi il pensait. Maintenant je pouvais me détendre, aucune de ces choses n'avait d'importance. Maxim était à Londres. Comme c'était agréable d'être à nouveau seule.

Auteur: Du Maurier Daphné

Info: Rebecca

[ solitude ] [ contemplative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Il est vraiment étrange que, moi qui me moque du patinage comme de je ne sais quoi, à peine je ferme les yeux, je vois une immense patinoire.

Et avec quelle ardeur je patine!

Après quelque temps, grâce à mon étonnante vitesse qui ne baisse jamais, je m'éloigne petit à petit des centres de patinage, les groupes de moins en moins nombreux s'échelonnent et se perdent. J'avance seul sur la rivière glacée qui me porte à travers le pays.

Ce n'est pas que je cherche des distractions dans le paysage. Non. Je ne me plais qu'à avancer dans l'étendue silencieuse, bordée de terres dures et noires, sans jamais me retourner, et, si souvent et si longtemps que je l'aie fait, je ne me souviens pas d'avoir jamais été fatigué, tant la glace est légère à mes patins rapides.

Au fond je suis un sportif, le sportif au lit. Comprenez-moi bien, à peine ai-je les yeux fermés que me voilà en action.

(...)

Auteur: Michaux Henri

Info: La Nuit remue

[ songes ] [ glissades ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

non-voyant

J'ai perdu la vue à quatre ans et demi. De mes premières années, il ne me reste aucun souvenir visuel qui soit net, soit parce que l'insouciante enfance ne fixe guère son attention, soit plutôt parce que, dans la nuit complète où je vis désormais, aucune impression visuelle ne peut venir réveiller des souvenirs endormis. Dans une grande Histoire Sainte qu'on ouvrait devant moi, j'ai bien quelque idée d'un Abraham immolant son fils, tandis qu'un ange descend du ciel pour arrêter son bras. Peut-être les ailes de l'ange qui avaient frappé mon imagination d'enfant ont-elles laissé quelques traces dans ma mémoire? Mais tout cela est si vague que j'ose à peine y croire, et pour peu que je cherche à presser mon souvenir, tout s'évanouit aussitôt. C'est plutôt un souvenir de vision qu'une image visuelle. J'ai des idées assez précises des couleurs, mais, faute de pouvoir les contrôler, j'ignore si elles sont exactes. Quand mes yeux se sont fermés, je ne savais pas lire. Mon éducation a donc été entièrement une éducation d'aveugle.

Auteur: Villey Pierre Louis Joseph

Info: Le monde des aveugles: essai de psychologie

[ . ]

 

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