Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 39
Temps de recherche: 0.0412s

drogue

Donc, on arrive à se procurer de la cocaïne sur ordonnance. La Coquette, papa, il faut la piquer direct dans la veine. Quand elle entre tu as l’impression de la flairer au passage, ça te fait tout froid tout propre dans le nez et dans la gorge, et puis tu sens comme une bouffée de bonheur à l’état pur qui te transperce le cerveau en allumant toutes les lampes témoins du circuit, une succession d’explosions blanches qui te défoncent le citron. […] L’envie de coco est purement cérébrale, l’organisme et les sens sont hors du coup, c’est une fringale du revenant, d’ectoplasme fétide que les vétérans balayent en crachotant dans l’aube malade de la came.

Auteur: Burroughs William S.

Info: Le festin nu

[ injection ] [ flash de coke ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Les Bretons vivaient en sauvages, toujours prêts à la guerre ; pour les accoutumer, par les plaisirs, au repos et à la tranquillité, [Agricola] les exhorta en particulier ; il fit instruire les enfants des chefs et leur insinua qu’il préférerait, aux talents acquis des Gaulois, l’esprit naturel des Bretons, de sorte que ces peuples, dédaignant naguère la langue des Romains, se piquèrent de la parler avec grâce : notre costume fut même mis à l‘honneur, et la toge devint à la mode ; insensiblement, on se laissa aller aux séductions de nos vices ; on rechercha nos portiques, nos bains, nos festins élégants ; et ces hommes sans expérience appelaient civilisation ce qui faisait partie de leur servitude…

Auteur: Tacite

Info:

[ soft power ] [ éducation ] [ flagornerie ] [ plaisir ] [ abrutissement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

dépendance

Je m'envoie une dose en présence de D. L. Je cherche la veine sous la crasse de mon pied nu. Les camés n'ont pas d'amour-propre. Ils sont indifférents à la répugnance d'autrui. Je doute que l'amour-propre puisse exister en l'absence de toute vie sexuelle. Il disparaît de l'univers du camé en même temps que le goût et la possibilité de rapports platoniques, qui ne sont eux aussi qu'affaire de libido... Le drogué considère son propre corps de façon tout impersonnelle, comme un instrument destiné à absorber l'élément dans lequel il vit, et il jauge sa chair avec les mains froides d'un maquignon. "Inutile d'essayer de piquer ici... " Des yeux de poisson mort qui glissent sur une veine ravagée...

Auteur: Burroughs William S.

Info: Le festin nu

[ drogue ] [ laisser-aller ]

 

Commentaires: 0

pénombre

Toutes les nuits, une fois le travail aux cuisines terminé, John se glissait dans les corridors, une bougie de fortune à la main, en direction des appartements du Maître Cuisinier. Mais au croisement des couloirs, il déviait de son chemin. Il poussait la porte tout au bout, traversait la cuisine déserte et grimpait l'étroit escalier qui conduisait à la Galerie Solaire. La lune y répandait une lumière spectrale. Elle courait dans le ciel au-dessus des pelouses et des chemins tapissés de neige et jetait sa lueur blafarde à travers les hautes fenêtres à battants. Mais quand elle se couchait, la galerie était plongée dans l'obscurité. Sous la porte de la Chambre tout au fond brillait un rai de lumière. Lucretia l'attendait.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le Festin de JohnSaturnal

[ obscurité ] [ rendez-vous ]

 

Commentaires: 0

écologie

Je soussigné désire un enterrement sans aucune cérémonie religieuse, sans fleurs ni couronnes ni aucune marque matérielle de condoléances. Je veux être enterré de façon à minimiser mon empreinte écologique au maximum.
Pas de crémation qui utilise une énergie extracorporelle devenue trop rare. Pas de cercueil qui mobilise des ressources naturelles. Pas de vêtements, car nu je suis né, nu je veux mourir. Mon idéal est de participer sans rechigner au grand recyclage que la nature nous propose gratuitement. Pour faciliter la chose, la ville de Paris nous offre paraît-il un modèle que je recommande : la commune fournit aux personnes décédées (sans ressources ni famille) des caissons en béton étanche équipés d'un système d'introduction de l'air afin que les espèces qui aident au recyclage de l'organisme puissent accéder au festin. L'oxygène accélère le dessèchement du corps et l'évacuation des gaz de décomposition est assurée.

Auteur: Internet

Info:

[ mort ] [ obsèques ]

 

Commentaires: 0

repas

Les mets sont disposés sur des assiettes et dans des bols. Il y a une soupe aux liserons d'eau et à la citronnelle, des crevettes sautées à l'ail, un crabe farci, des nouilles aux légumes, du porc à la sauce aigre-douce, des beignets de banane et des gâteaux de riz gluant. C'est un véritable festin. Toutes les nourritures répandent dans la maison leurs parfums délicieux de coriandre fraîche, de cannelle, de gingembre, de légumes, de caramel. Monsieur Linh encourage son ami à goûter ces mets et lui-même se sert copieusement, reprenant plusieurs fois de chaque plat. Voilà une éternité qu'il n'avait pas pris autant de plaisir à manger. Il verse à son ami de petits verres d'alcool de riz. Tous deux boivent et mangent, et se sourient. Par les fenêtres de la pièce, on voit les rizières et la lumière du soleil qui étincelle dans l'eau.

Auteur: Claudel Philippe

Info: La petite fille de Monsieur Linh

[ Asie ]

 

Commentaires: 0

colonialisme

À ce stade, toute la planète est enfermée, figurativement, dans une pièce qui représente l'équivalent socioculturel d'Hannibal Lecter. Quelqu'un de raffiné et de grand goût, imprégné d'une grâce et d'un charme indélébiles, qui distrait ses victimes par l'éclat de son intelligence tout en affinant sa lame. Il peut donc dîner, solitaire, en mangeant leur foie, festin invariablement éclairé aux chandelles et accompagné de grande musique et de bon vin. Un rituel répété sans cesse, toujours caché, toujours nié, afin de pouvoir le perpétuer. La pathologie de Lecter est si parfaite que du plus profond du mépris qu'il a pour les inférieurs dont il se nourrit, il s'avance comme leur sage et leur thérapeute, incomparablement doué d'une capacité à expliquer leurs sentiments les plus intimes, professant être leur sauveur. Son succès a besoin d'être compris et exalté par ceux quil déguste. En bref, tant que Lecter est capable de conserver son masque de gentillesse omnipotente, il est impossible de l'arrêter. L'esprit d'Hannibal Lecter est donc au cœur d'une "civilisation" européenne expansionniste qui a englouti la planète.

Auteur: Churchill Ward LeRoy

Info: A Little Matter of Genocide: Holocaust & Denial in the Americas 1492 to the Present

[ nord-sud ] [ analogie ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

Nous nous étions connus tout petits à l'école.
Comme son père était de mon père voisin,
Nous partions tous les deux sac au dos le matin
Nos têtes s'encadraient d'une même auréole.

Dans la rose candeur du sourire enfantin,
Nous étions bons amis. Quand les flots du Pactole
Roulaient chez l'un de nous, par hasard, une obole,
Nous divisions toujours en deux parts le festin.

Souvent, aux lendemains de mes fainéantises,
Me laissant consulter en route son devoir,
Elle sut m'épargner l'horreur du cachot noir.

Moi, je grimpais pour elle à l'arbre des cerises,
Pour elle je pillais la vigne et le pommier,
Et je la défendais comme un bon chevalier.

II
Plus tard, à l'âge d'or où dans notre poitrine
Vibre l'enchantement des frissons amoureux,
A l'âge où l'on s'égare au fond des rêves bleus,
Sans songer à demain et ce qu'il nous destine,

Sous les érables du grand parc, à la sourdine,
Nous nous cachions, loin des oreilles et des yeux,
Et, son front virginal penché sur mes cheveux,
Ensemble nous lisions le divin.

Auteur: Lamartine Alphonse de

Info: Premier amour I

[ poème ]

 

Commentaires: 0

délire

Au son de l’orgue de Barbarie, le fiacre allait prendre son tour derrière la file de ses congénères, pour se nourrir et s’abreuver contre un arbre perfectionné, qui contenait un insecte du genre carabe, certains disent un staphylin, dont le ventre s’ornait de caroncules argentées.



Pendant que le cheval épelait son avoine en fourrant sa tête entre les pages, l’insecte se soulageait, dans son arbre, d’un liquide simple, heureusement filtré par l’aubier, et qui sautait en torsade violente, par un sexe de cuivre assez bas sur pattes, avec un bruit bleu longuement modulé, dans un seau de fer battu ou de toile, où le cheval faisait deux petits pas pour aller le boire, et l’uriner presque en même temps par un énorme clou de girofle, en regardant tristement ses souliers.



Ces soins rendus, le cocher nageait vers le traiteur, où on lui servait un pavé de santé de miroton ou de bœuf bourguignon, une entrepèse de grosse miche, un barodet, du piccolo, du fromage, un petit noir avec petit verre, deux dominos de sucre et un crapulo.

Auteur: Fargue Léon-Paul

Info: D'après Paris

[ entomologie ] [ festin ] [ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bouillonnement

Les mouettes et les plongeons piquaient rapidement vers les bandes de petits poissons qui fourmillaient et sautaient à la surface, plongeaient vers le fonds et émergeaient de nouveau. Les ailes s'agitaient sans cesse. Les plongeons et les mouettes disparaissaient un moment sous les eaux. Tous les êtres vivants étaient en mouvement, à l'affût d'un petit déjeuner sur mer. Dans la confusion , on ne s'apercevait pas de la sauvagerie secrète de cette gloutonnerie animale. Des milliers de créatures vivantes pourchassaient des millions d'autres créatures vivantes. De gros poissons avalaient des centaines de milliers de petits poissons, sans qu'on vît une goutte de sang à la surface. Un maquereau ingurgitait des milliers de petits poissons minuscules qui avaient déjà avalé, chacun, une bête microscopique. Et puis, une mouette attrapait au vol, sans même se poser sur l'eau, le maquereau qui s'était aventuré à sauter hors de l'élément liquide, et, après l'avoir secoué de son bec, se l'envoyait, à demi-vivant, dans l'estomac, en trois mouvements de gorge. Et derrière tout ce défilé, un petit thon, sautant de temps à autre en l'air, fonçait avec la rapidité d'un éclair sur les bandes en pleine panique. L'ivresse d'un grand festin régnait tout autour de l'Ile pointue.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info: Un point sur la carte

[ océan ] [ nature ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel