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fuite

Je voudrais tellement croire à l'existence d'un monde invisible. Cela ébranlerait un peu toute la souffrance et la pression de l'univers physique. Mais cela réduirait aussi à néant la valeur de l'argent que j'ai en banque, ma maison convenable et mon boulot difficile. On pourrait aisément ignorer tous nos problèmes et tous nos petits bonheurs parce qu'ils n'auraient pas plus de réalité que les intrigues d'un film ou d'un livre. Oui, un monde éternel et invisible qui ferait du nôtre, ici même, une illusion.

Auteur: Palahniuk Chuck

Info: Le Festival de la couille et autres histoires vraies

[ refuge ] [ métaphysique ]

 

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humour

Et bien d’autres… (quel drôle de nom pour un groupe !) alors, pourquoi ?
Lorsque les festivals de musique sont grandioses et s’étalent sur plusieurs jours, tous les groupes ne peuvent être cités sur les affiches. On en met le plus possible. Les très connus bien sûr, les un peu moins et on termine par et bien d’autres… On peut donc en conclure que "Et bien d’autres…" est programmé dans la majorité des festivals. Ce que personne ne sait, en revanche, c’est que "Et bien d’autres…", c’est nous.

Auteur: Marcoeur Albert

Info:

[ musique ] [ orchestre ]

 

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bourgeoisie

Mais ce qui se passe dans le milieu artistique bat tous les records de sottise et d'indignité, au point qu'un homme à peu près convenable et équilibré ne peut pas ne pas rougir de honte écrasé par ce festival puéril et prétentieux. Oh ces chants inspirés que personne n'écoute ! Oh ces beaux discours des connaisseurs, cet enthousiasme aux concerts et aux soirées poétiques, ces initiations, révélations et discussions, et le visage de ces gens qui déclament ou écoutent en célébrant de concert "le mystère de la beauté" !

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Ferdydurke

[ panurgisme ] [ ridicule ] [ convenable consensuel ]

 

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femmes-par-hommes

Une amie à moi, Monica, a jadis gagné sa vie comme clown. Tandis qu'elle tordait des ballons pour les transformer en animaux dans des réceptions d'entreprise, les hommes n'arrêtaient pas de lui proposer de baiser avec elle. Quand elle repense à cette période, elle explique que toute femme qui s'habille comme une folle et refuse de paraître attirante, est considérée comme une nana facile, dévergondée, et prête à vendre son corps contre quelques dollars. Un autre pote, Steve, qui porte tous les ans un costume de loup lors d'un festival new-age, a finalement pété les plombs parce que, raconte-t-il, les gens le traitaient comme un sous-humain. Quelque chose de sauvage.

Auteur: Palahniuk Chuck

Info: Le Festival de la couille et autres histoires vraies

[ déguisement ] [ préjugés ] [ rapports humains ] [ obsédés ]

 

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culture

Propos d'un habitant de Saint-Denis interrogé au sujet du festival de Saint-Denis, consacré à la musique classique : "Je considère que c'est un festival pour la population extérieure à Saint-Denis, à mon avis, il y a quelques dionysiens qui y vont, mais moi je considère qu'on ne va pas au festival pour faire voir qu'on est bien habillé ou pour rencontrer, pour papoter avec madame de... (...). Avant il y avait un kiosque sur la place Jean-Jaurès, à cette époque-là il y avait des sociétés de musique à Saint-Denis, maintenant il n'y a plus rien, alors on a de la belle musique mais est-ce qu'on accroche le populo avec ça ?"

Auteur: Bacqué Marie-Hélène

Info: Le devenir des banlieues rouges, p. 98

[ banlieue ] [ beaux-arts ]

 

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USA

C'est très subjectif mais quand je vois Rosetta, je ne suis pas déprimé; je suis, au contraire, excité et euphorique. C'est peut-être un film pessimiste en certaines de ses observations sociales mais sûrement pas en termes de cinéma. (...) Un film qui critique certains aspects de la nature humaine ou de la société n'est pas pessimiste dans la mesure où le cinéaste trouve l'énergie et le désir d'apporter un commentaire. Le vrai pessimisme serait de ne pas faire ce genre de film, de penser que c'est sans espoir et qu'il ne reste rien à dire. D'une certaine manière, le cinéma hollywoodien est le plus pessimiste parce qu'il évite tout commentaire sur la réalité et affirme que discuter ne sert à rien, qu'il vaut mieux s'évader et gagner de l'argent.

Auteur: Cronenberg David

Info: président du jury, revenant sur le palmarès du festival de Cannes, Libération, 2 juin 1999

 

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temps

Je suis né 13 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. En mes jeunes années, nous parlions très fréquemment de la guerre, de ses anecdotes et autres atrocités. Vu de mes dix ans cet événement, rapporté principalement par mes parents lors des repas familiaux, semblait extraordinairement éloigné à l'époque. Aujourd'hui, la cinquantaine bien installée et l'année 2010 se profilant, je ne suis pas loin de penser que je suis né quasi en fin de seconde guerre mondiale.
De plus ma mère - qui aimerait se croire juive - nous a tant bassiné sur l'horreur des camps, (chose tout à fait compréhensible), que j'ai passé une grande partie de ma jeunesse a percevoir la foule d'"au-dessus" dans une sorte de grand spleen. Supermarchés, gares ou festivals de musique, je ne voyais souvent qu'un rassemblement de primates en sursis, tout prêts de se faire embarquer dans des wagons plombés.

Auteur: MG

Info: 20 janvier 2009

[ relatif ] [ camp de concentration ] [ horreur ]

 

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tradition

Noël n'est pas une bonne période pour beaucoup.Noël est pire, bien sûr, pour les célibataires et les personnes seules, ou du moins c'est ce que tout le monde dit, mais c'est une période franchement mauvaise pour ceux qui ont une famille trop nombreuse et, entre trente et quarante ans, la majorité d'entre nous tombait dans cette catégorie. Il nous arrivait, pour certaines, d'aspirer au célibat et à la solitude pendant que nous tentions de satisfaire aux exigences de parents, d'enfants, d'ex-maris, de frères et sœurs, de tantes, d'oncles, de cousins, de canards boiteux, d'alcooliques excommuniés, de poètes solitaires dépressifs et autre racailles. Aucune d'entre nous n'avait une maison assez grande pour accueillir une tribu, une cuisine assez vaste pour faire le repas de tout un clan ; néanmoins, d'une manière ou d'une autre, nous avions hérité de ces attentes tribales de grands rassemblements. C'étaient des festivals effrénés d'échecs courus d'avance.

Auteur: Drabble Margaret

Info: Un bébé d'or pur

[ fête de famille ] [ encombrement ]

 

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nuisances musicales

Usine désaffectée, fort de la Bastille ou forêt : le lieu de la fête techno, quelles que soient ses particularités, se trouve lui aussi déréalisé par le dispositif technique de la fête. Les effets visuels (lumières, fumées, décorations) mêlées au son contribuent à recomposer un espace virtuel familier pour les teufers. Pourquoi alors s’ingénier à investir tel lieu plutôt que tel autre – au-delà des aspects pratiques ? Comme les sonorités "ethniques" et les références mystiques, le site apporte à la techno la part de "vraie vie" dont, tel un vampire, elle se nourrit. La rave est souvent pourvue d’un supplément de conscience par l’affichage d’une communion – encore – avec la nature. Communion que ne semblent pas apprécier à sa juste mesure les populations des bois et prairies choisis pour ces cérémonies de fraternisation avec l’écosystème. Après le festival Hadra 2006, à Chorges dans les Hautes-Alpes, "sur les 60 espèces qui fréquentaient le site, la moitié seulement est revenue dans la foulée" a constaté la Fédération Rhône-Alpes des associations de protection de la nature. Ingrates belettes.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Techno, le son de la technopole", pages 57-58

[ simulacre ] [ nature imaginaire ] [ festivals ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nord-sud

L’intervention de Zelensky au festival cannois va de soi si vous regardez ça sous l’angle de ce qu’on appelle "la mise en scène" : un mauvais acteur, un comédien professionnel, sous l’œil d’autres professionnels de leurs propres professions.

Je crois que j’avais dû dire quelque chose dans ce sens il y a longtemps. Il aura donc fallu la mise en scène d’une énième guerre mondiale et la menace d’une autre catastrophe pour qu’on sache que Cannes est un outil de propagande comme un autre. Ils propagent l’esthétique occidentale, quoi…

S’en rendre compte n’est pas grand-chose mais c’est déjà ça. La vérité des images avance lentement. Maintenant, imaginez que la guerre elle-même soit cette esthétique déployée lors d’un festival mondial, dont les parties prenantes sont les États en conflit, ou plutôt "en intérêts", diffusant des représentations dont on est tous spectateurs… vous comme moi.

J’entends qu’on dit souvent "conflit d’intérêt", ce qui est une tautologie. Il n’y a de conflit, petit ou grand, que s’il y a intérêt. Brutus, Néron, Biden, ou Poutine, Constantinople, l’Irak ou l’Ukraine, il n’y a pas grand-chose qui a changé, mise à part la massification du meurtre.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: 23 mai 2022

[ ukraine-russie ] [ géopolitique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste