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humilité

Monsieur, j'ai confié ma vie à des planches de bois grises qui sont dans un mûrier ; aux sons des sept cordes d'une viole ; à mes deux filles. Mes amis sont les souvenirs. Ma cour, ce sont les saules qui sont là, l'eau qui court, les chevesnes, les goujons et les fleurs du sureau. Vous direz à sa majesté que son palais n'a rien à faire d'un sauvage qui fut présenté au feu roi son père il y a trente-cinq ans de cela.

Auteur: Quignard Pascal

Info: Tous les matins du monde

[ littérature ] [ musique ]

 

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mystique

Dieu qui n’es pas, pose ta main sur notre épaule,

Ébauche notre corps du poids de ton retour,

Achève de mêler à nos âmes ces astres,

Ces bois, ces cris d’oiseaux, ces ombres et ces jours.



Renonce-toi en nous comme un fruit se déchire,

Efface-nous en toi. Découvre-nous

Le sens mystérieux de ce qui n’est que simple

Et fût tombé sans feu dans des mots sans amour.


Auteur: Bonnefoy Yves

Info: La lumière, changée (Pierre écrite)

[ incarnation ] [ prosopopée ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

lecture

Des noms jaillissent de-ci de-là, qui prouvent que ces paysans n'étaient pas incultes. Lamartine, Pierre Loti, Dumas... Jules Verne. Et ça se rapproche. Appolinaire, Mallarmé, Proust, Péguy... Céline... Je me plonge dans cette littérature disparate, mes lunettes se frayant leur chemin à travers les taches jaunes d'humidité, les antiques crottes de mouche et les ciselures des dents de souris. Je me prends à aimer ces heures où je m'abstrais du monde, devant mon feu de bois, dans mon fauteuil, emmitouflée dans un grand châle de laine.

Auteur: Douriaux Hugues

Info: La renarde

[ confort ]

 

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altruisme

Quelqu'un d'autre va bien arriver ici, répondit le Gold. Il verra cette baraque et sera heureux d'y trouver du bois sec, des allumettes et de quoi manger pour ne pas périr. " J'en fus profondément saisi. Ainsi, Dersou pensait d'avance à quelque passant inconnu. Il ne verrait cependant jamais cet anonyme et celui-ci, à son tour, ne saurait point à qui il serait redevable du feu et de la nourriture. Je me rappelai à ce propos que nos soldats brulaient toujours, en quittant un bivouac, ce qui restait de combustible dans le bûcher.

Auteur: Arseniev Vladimir Klavdievitch

Info: Dersou Ouzala, p. 28

[ prévoir ] [ anticiper ]

 

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nature

La forêt contient tout : les arbres, les eaux et le ciel; le bois et les feuilles pourries ou neuves; et aussi, en Sologne, les étangs amers et sucrés avec leurs roseaux épicés, leurs canaux d'arrivée où stagnent, à hauteur d'enfant, comme les dansants nuages de moustiques, les senteurs fétides, âcres et chlorées, écoeurantes et douces, qui vous font défaillir d'inquiétude, de nausée ou de toutes ces pensées que leur étrange parfum fait naître tandis que les hérons-butors lancent, dans le soir, leur appel semblable à celui des sirènes de navires perdus dans la brume.

Auteur: Vialar Paul

Info: La chasse aux hommes, tome 6 : Les odeurs et les sons

[ sylve ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Où sont maintenant le cheval et le cavalier ?
Où est le cor qui sonnait ?
Où sont le heaume et le haubert, et les brillants cheveux flottants ?
Où sont la main sur la corde de la harpe, et le grand feu rougeoyant ?
Où sont le printemps et la moisson et le blé haut croissant ?
Ils ont passé comme la pluie sur la montagne, comme un vent dans les prairies;
Les jours sont descendus à l'ouest dans l'ombre derrière les collines.
Qui recueillera la fumée du bois mort brûlant,
Ou verra les années fugitives de la Mer revenant ?

Auteur: Tolkien John Ronald Reuel

Info: Le Seigneur des Anneaux

[ épique ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

chasseur

La pêche et la chasse, les baies sauvages, les pièges, le bois pour le feu et la nourriture, tout cela nous est offert par ce pays. Une fourrure de martre est ravissante quand on la regarde à la lumière en la tournant pour la mettre en valeur. Et la viande d’élan est un bienfait, elle nous repaît et nous réchauffe, je n’ai pas à l’acheter chez un boucher. Mais il m’est impossible de piéger et de tuer sans pensée ni émotion, et il se peut que chaque mise à mort m’inflige à moi aussi une blessure légère, peut-être fatale.

Auteur: Haines John Meade

Info: Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Grand Nord

[ interrogation ] [ question ]

 

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nantis

Aux Aigles, la famille s'était rassemblée au salon en cette heure morne où le thé est passé depuis longtemps sans que le dîner soit encore en vue. C'était une scène tranquille, qui aurait irrité un communiste. Cinq membres improductifs de la bourgeoisie étaient assis dans une pièce immense, où ils respiraient davantage d'air, se chauffaient à plus de feu et tiraient plus de plaisir et d'agrément des tableaux et des meubles qu'il n'était strictement nécessaire. Au sous-sol, dans la cuisine, trois membres de la classe laborieuse trimaient ignoblement pour leur préparer leur dîner, acheté avec les revenus d'un capital.

Auteur: Gibbons Stella

Info: Le bois du rossignol

[ prolétariat ]

 

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odeur

J'aime réchauffer mes amis avec du bois de glycine, de rose ou de vieux lierre, et j'aime leur dire : "Regarde ce que fait la glycine, outre parfumer l'air, et la rose, outre fleurir !" C'est comme offrir à mes amis une eau de vie spéciale, un vin vieilli, un goût qu'ils ne connaissent et ne retrouveront pas. Et la chaleur qui sent la rose ou la glycine monte par les escaliers anciens, entre dans les pièces froides, parcourt le corridor sombre, effleure les murs, déplace les rideaux et passe bienveillante comme le dernier frétillement du génie de la lampe.

Auteur: Pendibene Mavi

Info: Un po' di sale nell'acqua tiepida

[ feu de bois ]

 

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nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

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