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soleil nocturne

Aux premières gelées du dixième mois, une lune éclatante brillait sur les feuillages de l'automne. Son éclat vif, comme aiguisé, était aussi glacial que le visage maquillé d'une vieille femme. La lune illuminait tout en dessous d'elle (...). Rien n'échappait au rayonnement de la lune. Elle enveloppait tout. Sous elle, le pur étincelait dans sa pureté, tandis que le souillé demeurait dans le trouble. Scintillante comme un joyau, et désintéressée, elle suivait les choses du monde dans toutes les directions.

Auteur: Higuchi Ichiyô Kitsuko

Info: La treizième nuit et autres récits. "Le son du koto" (1893)

[ nuit ] [ lumière ] [ nitescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

texte-image

C’est un paysage d’averse, une rue dans la lumière rouge d’un feuillage automnal qui se retient de tomber et déjà contemple ce qui restera de sa chute : un tapis épais de feuilles où s’invente un silence mouillé de pluie.

C’est un trottoir en éclats d’argent et en moire d’après pluie. Un miroir où se détrempe le jour.

C’est une rue comme abandonnée, en attente de pas.

C’est un coin de rue qui s’aime en silence dans l’absence des hommes et des dieux.

Auteur: Rodalec Yvette

Info: Imprécis de la pluie, p.88. Un tableau de Jim Sévellec 1897 – 1971. Automne

[ poésie ] [ désert ]

 

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deuil

Le père, presque aussi vert que le feuillage sur le couvercle du cercueil, serra encore plus fort le bras de sa femme et un frisson collectif parcourut l'assistance. C'était toujours cet instant-là le plus cruel. Mettre en terre quelqu'un qu'on aimait à ce point. Perdre son seul et unique enfant. De 13 ans. Comment supporter une chose pareille ?
- L'homme ! Ses jours sont comme l'herbe, il fleurit comme la fleur des champs, lut le pasteur. Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus.

Auteur: Bolton Sharon

Info: Sous emprises

[ parents ]

 

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végétal interne

Dans mon front a poussé un arbre.

Il a poussé au-dedans.

Ses racines sont des veines,

des nerfs ses branches,

ses feuillages confus des pensées.

Tes regards l'enflamment

et ses fruits d'ombres

sont orange de sang,

grenades de lumière.

Le jour se lève dans la nuit du corps.

Là au-dedans, dans mon front,

l'arbre parle.

Approche, tu l'entends ?


Auteur: Paz Octavio

Info: ARBRE AU-DEDANS, Trad. Frédéric Magne

[ poème ]

 

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pensée-de-femme

Je garde pour moi toute seule ses lampées liminaires, ses cils ouverts sur le jeu des feuillages ; j'entends, la première et sans partager, le bruit mat de son pleur et ses bronches se remplir.

Elle a, comme moi naguère, la tête foncée des fortes qui naissent déjà chevelues, et la bouche ronde et les sourcils et les doigts longs, les pieds.

Ses yeux qui me regardent regardent à travers moi : ils disent sans ambages qu'elle n'est fille de personne. ()

Auteur: Wilhelmy Audrée

Info: Blanc résine, p.272

[ bébé ] [ nouvelle-née ] [ maman ] [ mère-fille ] [ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Le soleil perce parfois entre les nuages et me réchauffe le dos et les épaules pendant que je cherche en écarquillant les feuilles vertes les petits fruits rouges qui lorsqu'ils prennent leur couleur foncée en direction du noir me font penser au plaisir, au désir, à un corps amoureux qui se dérobe encore dans son feuillage et ses épines. Pas de violence, disent les épines, patience et amour, disent les branches. Et les fruits par leur présence disent seulement : je suis là. Ce qui provoque une peu d'hésitation à les cueillir et pourtant on cueille.

Auteur: Bauchau Henry

Info: Le boulevard périphérique, Actes Sud 2008, p.175

[ cueillette ]

 

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connaissances

Modèle de la circularité dialectique des savoirs:
Le savoir humain est comme un arbre (1), dont les racines puis le tronc sont les savoirs sur l’esprit inconscient (2) et conscient (3), les branches qui sortent de ce tronc (4) étant les sciences formelles, les sciences de la nature et les sciences de l’homme (5), le feuillage de l’arbre se formant alors de l’entrelacement de leurs applications techniques et pratiques particulières. (1) Descartes, Hegel; (2) Freud, Lacan et col.; (3) Wallon, Piaget, Gesell et col., (4) Descartes, Hegel, Freud, Wallon, Piaget, (5) Hegel, Marx et col.

Auteur: Jalley Émile

Info: Trajectoires, Autobiographie intellectuelle, éd. L'Harmattan, 2017, p. 8

[ hiérarchie ] [ épistémologie ]

 

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yoga

[…] dans la pratique posturale, "prendre une posture" ne signifie pas "imiter" un mouvement, une forme, de l’extérieur. Mais "dessiner" ce mouvement de l’intérieur, en le vivant, en imprimant en lui une" intention" (icchâ).
Par exemple, dans la posture de l’arbre : à l’image de l’arbre, sentir :
L’élan de la terre, des racines vers le ciel ; repousser le sol,
La "descente" des rayons du soleil, l’énergie céleste qui coule de la tête aux pieds,
L’épanouissement des branches et du feuillage, avec le geste d’ouverture des bras,
Le reploiement de la sève (selon le rythme des saisons),
L’axe immuable (tronc-colonne), etc.

Auteur: Poggi Colette

Info: Dans "Yoga, sources et variations", pages 230-231

[ imaginaire ] [ anti-ego ] [ expérience de pensée ] [ assiette ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

songe

Rêve : on démolit Luna-Park, grands lambeaux de mur qui s'écroulent, je suis une femme dans un escalier, elle a des jambes délicieuses, gainées de soie, des jambes que je vois jusqu'au-dessus du genou. Puis il y a deux femmes, mais un vieux monsieur me gêne. Je m'assois face à elles dans un grand fauteuil, pour admirer leurs jambes. Mais quelque chose me gêne : le feuillage d'un bouquet. Autre rêve: toujours dans l'atmosphère Luna-Park démoli, on a volé, une bicyclette?, je sais où il est - c'est un orgue de barbarie en deux morceaux. Vais-je dénoncer les voleurs? J'hésite. Comment m'y prendre? Pas de conclusion.

Auteur: Queneau Raymond

Info: journal 23 sept 1939

 

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contemplation

Voici un lieu où se repose l’âme,
Un lieu où doucement la houle avance
Vers le rivage. Pourquoi se hâter
Quand l’éternité chante sa berceuse
Dans le parler des elfes, quand le temps
Du joug si lourd libère les épaules,
Quand tout se meut au rythme de la danse
Sous le feuillage saupoudré d’argent.

C’est printemps et automne en un soupir ;
Un pré blafard dort entre les montagnes,
Avril se mêle au calme de septembre,
Bourgeons et feuilles mortes vont de pair.
Un air plaintif résonne sourdement,
Un deuil surgit des profondeurs des eaux ;
Mais les flambeaux des jours ensoleillés
Percent de leur éclat l’obscurité.

Auteur: Olav Nygard

Info: extrait de Dikt i samling, traduit du norvégien par Terje Sinding

[ poème ]

 

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