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principes

La loyauté à une idée culmine en catastrophe ou dégénère en acrobatie sémantique. Nous ne devons jurer une loyauté sans limites qu'à des personnes.

Auteur: Gomez Davila Nicolas

Info: Les Horreurs de la démocratie

[ friables ] [ fidélité humaine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

constance

...la fidélité n'est pas une qualité humaine. Non, une qualité dont on ne fait bénéficier qu'un seul être à la fois ne saurait être une qualité.

Auteur: Guitry Sacha

Info:

[ fermeture ]

 

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codages sémantiques

C'est en partie (mais uniquement en partie) ces prédilections qui le rendent amoureux de la fameuse phrase "nous n'avons aucune communication à l'estre" que Montaigne propose en transposant un long passage que Jacques Amyot avait traduit de Plutarque comme "nous n'avons aucune participation à l'être". C'est-à-dire, entre beaucoup d'autres choses, que l'expression linguistique ne doit et ne peut pas avoir fidélité aucune envers ce qui peut être désigné la réalité ; que la langue et ses représentations sont d'un ordre purement libre, égalitaire, et ouvertement accessible et lisible en soi, jamais fixe même dans l'écriture, emporté par n'importe quoi et par tout, forcément "zaoum" (*). Ou, comme Emmanuel Hocquard pourrait le dire, Chester est L=A=N=G=U=A=G=E.

Auteur: Doris Stacy

Info: "Vie de mon mari Chester", in "Revue de littérature générale", éd. P.O.L. - * zaoum : expression russe signifiant "au-delà de l'esprit" ou "trans-mental", mouvement d'avant-garde russe qui vise principalement l’organisation des sons pour eux-mêmes : chaque poème est tourné vers le côté phonique du discours, créé pour exprimer les émotions et les sensations primordiales. Avec l'idée que les sons précèdent les significations et représentent un élément naturel, donc universel, de la communication humaine.

[ références littéraires ] [ exaltation de l'expérimentation ] [ tiercités distinctes ] [ réel intouché ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

manifestation actée

La vraie, la seule histoire d’une personne humaine, c’est l’émergence graduelle de son vœu secret à travers sa vie publique; en agissant, loin de le souiller, elle le purifie. La vraie, la seule histoire d’un peuple, c’est la montée folklorique de ses réactions collectives, thèmes archétypiques lui servant à classer et à juger les témoins "engendrés" par sa masse. Le peuple les somme, au nom de serments communs; mais eux doivent fidélité privée à leurs vœux. Aussi la courbe de vie de chacun de nous se tend, pour l’ordalie; se noue, en "nœud d’angoisse", prise entre son vœu et ses serments; jusqu’à réaliser, parfois, une prise de conscience héroïque du sacré, expiatrice de la crise collective. L’âme subit alors le choc de l’événement réalisant son vœu par les serments mêmes qui en brisent le secret, l’interprétant comme l’intersigne*, très folklorique, du thème de son destin.

Auteur: Massignon Louis

Info: Un vœu et un destin : Marie-Antoinette, reine de France. *lien mystérieux qui unirait deux faits simultanés mais géographiquement ou temporellement séparés

[ révélation progressive ] [ privé-public ] [ psycho-sociologie ] [ notoriété responsable ] [ fait source ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

coévolution

Lorsque les changements d'un trait génétique sont source d'une sélection pour les changements d'un second, le taux de réponse de ce dernier dépend en partie du taux de changement du premier, qui, en règle générale, n'est pas rapide. Comparativement si une pratique culturelle modifie la sélection qui agit sur la variation génétique humaine, plus la proportion d'individus de la population présentant ce trait culturel est importante, plus la sélection sur le gène est forte. Par conséquent, la diffusion rapide d'une pratique culturelle améliore la sélection de la variante génétique dont la fréquence augmente rapidement. Les pratiques culturelles se répandent généralement plus vite que les mutations génétiques, tout simplement parce que l'apprentissage culturel se fait généralement à un rythme plus rapide que l'évolution biologique. De quoi dépend la vitesse de propagation d'un trait culturel ? Réponse : de la fidélité de sa transmission culturelle. Le facteur qui joue un rôle essentiel dans l'émergence d'une culture cumulative complexe chez l'homme est  en même temps un déterminant majeur des réponses évolutives pour cette culture.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: Darwin's Unfinished Symphony : How Culture Made the Human Mind

[ épigénétique ] [ sagesse grégaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réconfort

Les colis n'étaient pas seulement précieux par leur valeur matérielle. Ils ne contenaient pas seulement des objets et des aliments. C'était souvent, provenant de plusieurs milliers de kilomètres, le salut de la maison natale, une preuve d'amour, un témoignage de fidélité. Chaque objet, soigneusement empaqueté, rayonnait de chaleur et de tendresse. Nous nous sentions de nouveau des hommes et nous découvrions en nous de nouvelles forces pour la résistance. Dans un colis, je trouvais une vieille boite de "thé anglais", en fer-blanc, qui, pendant vingt ans, était resté sur un rayon dans la cuisine de ma mère. La vue de cette boite rouge laquée, avec des geishas et des petits bateaux, me réjouit comme si j'avais retrouvé mon meilleur ami. Et la timbale en émail bleu ! Et mes chaussettes avec mes initiales ! Dans quelle atmosphère de serre, d'amour et de chaleur nous avions vécu jusqu'au jour où le hasard nous jeta sous le pouvoir d'hommes pour qui votre vie n'avait aucune valeur ! Était-ce vraiment le hasard, ou la vie dans les camps, au contraire, n'était-elle pas la véritable école des moeurs humaines tandis que le climat dans lequel nous avions vécu jusqu'alors n'était qu'une exception ?

Auteur: Margolin Julius

Info: Voyage au pays des Ze-Ka

[ prison ]

 

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vision supportable

C’est pourtant l’énigme du poil qui permet d’approcher celle du visage, condamné à demeurer œuf sans le fouillis des traits – cheveux, rides, veines – qui en dessinent l’arborescence et en rendent supportable la nudité désertique. Pendu "entre les pierres et les astres", le visage peut certes s’enorgueillir des deux luminaires que sont les yeux. Mais pour des raisons que la vie élucidera peu à peu, Artaud se méfie du regard, trop docile messager d’un Esprit contre les perversions duquel il conduira une guerre sans merci. Il est clair que le poil n’appartient pas, comme le regard, à l’Esprit. Plus encore, ce qui fascine Artaud dans le poil, c’est sa nature vibratile, tout comme celle du cil : "Cet esprit tu pus le fixer sur moins de choses encore que la naissance d’un cil" (I, 141). Plus tard, à l’asile de Rodez, Artaud s’interrogera à nouveau sur le mystère du vol de l’abeille, et sur celui d’un "soupir cilé". Sans l’ombrement vibratile des cils, le regard ne serait qu’un puits mort. Sans l’animation des poils et autres veinures, le visage n’offrirait que l’apparence vide d’un œuf et ne serait qu’un "champ de mort", comme le dira Artaud dans l’un de ses derniers textes, parmi les plus poignants : "Le visage humain porte en effet une espèce de mort perpétuelle sur son visage / dont c’est au peintre justement à le sauver / en lui rendant ses propres traits […] Le seul Van Gogh a su tirer d’une tête humaine un portrait qui soit la fusée explosive du battement d’un cœur éclaté."

Auteur: Bonardel Françoise

Info: Dans "Antonin Artaud ou la fidélité à l'infini", éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2014, page 67

[ laideur originelle ] [ physionomie ] [ art pictural ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

différenciation

[…] je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme défini au sens strict et des attitudes normales, légitimes même, et en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus, de quelque façon qu’on le définisse, l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs.

Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité.

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: "Le regard éloigné" (1983)

[ variété nécessaire ] [ monades communautaires ] [ cohésion ] [ identité ] [ psycho-sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

accompagnement final

Naomi est tombée malade d'une encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique en 1980 et se retrouva  complètement alitée en 1983. Nous avons combattu les plus puissantes compagnies d'assurance américaines devant les tribunaux et dans la presse (voir Lemisch, "Do They Want my Wife to Die ?" New York Times, 15 avril 1992) et défendu ses soins à domicile 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui se sont poursuivis jusqu'au jour de sa mort. Parmi ses œuvres les plus héroïques figurent ses articles créatifs sur la science et le féminisme, écrits par elle à cette époque, entièrement depuis son lit. En mars 2015, on lui diagnostiqua un cancer des ovaires à l'hôpital Lenox Hill de New York. De mille manières LH montra ignorance et son mépris à son endroit et pour son EM/SFC (Syndrome de fatigue chronique) sous-jacent. (Voir "Doctors Strive to do Less Harm" de Gina Kolata, New York Times, 18 février 2015, qui, sans nommer Lenox Hill, explique précisément les préjudices commis par l'institution ; pas une âme rencontrée à LH n'a pris connaissance de cet article en première page, publié pendant l'hospitalisation de Naomi). Quelle que soit la résilience que Naomi avait accumulée au cours de ses 30 ans et plus de soins attentifs, elle fut victime des abus de Lenox Hill et de son inattention totale à l'égard de sa maladie sous-jacente. Sortie de l'hôpital le 17 mars dans un état lamentable, à l'agonie, elle ne fut hospitalisée que deux jours plus tard. Nous avions choisi l'hôpital Mount Sinai, une institution beaucoup plus humaine. Mais il était trop tard : elle est morte à 23 heures le jeudi 26 mars.  Alors que la mort approchait, j'ai chanté pour elle : "September Song", "Swing Low, Sweet Chariot", et, comme elle me l'avait toujours chanté lors de  temps troublés, "Hush, Little Baby, Don't You Cry".

Auteur: Lemisch Jesse

Info: 29 mars 2015. A propos de sa compagne Naomi Weisstein

[ couple ] [ fidélité ] [ femme-par-homme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir sémantique

La bataille pour le contrôle de votre esprit

Dans son roman dystopique classique 1984, George Orwell a écrit : "Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte piétinant un visage humain - pour toujours." Cette image frappante a servi de symbole puissant pour le totalitarisme au 20e siècle. Mais comme l'a récemment observé Caylan Ford, avec l'émergence des passeports de santé numériques dans l'État de sécurité biomédicale, le nouveau symbole de la répression totalitaire n'est "pas une botte, mais un algorithme : sans émotion, imperméable à tout appel, façonnant silencieusement la biomasse.

Ces nouveaux mécanismes de surveillance et de contrôle numériques ne seront pas moins oppressifs parce que plus virtuels que physiques. Les applications de traçage des contacts, par exemple, ont proliféré avec au moins 120 applications diverses utilisées dans 71 États différents, et 60 autres mesures numériques de traçage des contacts ont été utilisées dans 38 pays. Rien ne prouve actuellement que les applications de recherche des contacts ou autres méthodes de surveillance numérique ont contribué à ralentir la propagation du covid ; mais comme pour beaucoup de nos politiques de lutte contre les pandémies, cela ne semble pas avoir dissuadé leur utilisation.

D'autres technologies de pointe ont été déployées dans le cadre de ce qu'un écrivain a appelé, avec un clin d'œil à Orwell, "réflexe de la piétaille", pour décrire la propension des gouvernements à abuser des pouvoirs d'urgence. Vingt-deux pays ont utilisé des drones de surveillance pour repérer les contrevenants aux règles du covid, d'autres ont déployé des technologies de reconnaissance faciale, vingt-huit pays ont eu recours à la censure d'Internet et treize pays ont eu recours à la coupure d'Internet pour gérer les populations pendant le covid. Au total, trente-deux pays ont eu recours à l'armée ou à des engins militaires pour faire respecter les règles, ce qui a entraîné des pertes humaines. En Angola, par exemple, la police a tiré et tué plusieurs citoyens alors qu'elle imposait un confinement.

Orwell a exploré le pouvoir que le langage a de façonner notre pensée, et notamment la capacité d'un langage négligé ou dégradé à la déformer. Il a exprimé ces préoccupations non seulement dans ses romans Animal Farm et 1984, mais aussi dans son essai classique, "Politics and the English Language", où il affirme que "si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée".

Le régime totalitaire décrit dans 1984 exige des citoyens qu'ils communiquent en Newspeak, une langue soigneusement contrôlée, à la grammaire simplifiée et au vocabulaire restreint, conçue pour limiter la capacité de l'individu à penser ou à exprimer des concepts subversifs tels que l'identité personnelle, l'expression personnelle et le libre arbitre. Avec cette abâtardissement du langage, des pensées complètes sont réduites à des termes simples ne véhiculant qu'un sens simpliste.  

Cette novlangue (newspeak)  élimine la possibilité de nuance, rendant impossible la considération et la communication des nuances de sens. Le Parti a également l'intention, avec les mots courts du Newspeak, de rendre le discours physiquement automatique et donc de rendre le discours largement inconscient, ce qui diminue encore la possibilité d'une pensée véritablement critique. Dans le  roman, le personnage Syme évoque son travail de rédaction de la dernière édition du dictionnaire du Newspeak :

"D'ici 2050 - probablement plus tôt - toute connaissance réelle de l'Oldspeak [anglais standard] aura disparu. Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespeare, Milton, Byron - n'existeront plus que dans des versions en novlangue, pas seulement transformées en quelque chose de différent, mais en réalité contradictoires avec ce qu'ils étaient. Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment peut-on avoir un slogan comme "La liberté, c'est de l'esclavage" alors que le concept de liberté a été aboli ? Tout le climat de la pensée en sera différent. En fait, il n'y aura pas de pensée, telle que nous l'entendons aujourd'hui. L'orthodoxie signifie ne pas penser - ne pas avoir besoin de penser. L'orthodoxie, c'est l'inconscience."

Plusieurs termes dénigrants ont été déployés de manière répétée pendant la pandémie, des phrases dont la seule fonction était d'empêcher toute possibilité de pensée critique. Il s'agit, entre autres, des mots "négationniste du virus", "anti-vax" et "théoricien de la conspiration". Certains commentateurs vont sans doute déformer ce livre, et en particulier ce chapitre, en utilisant ces termes et d'autres similaires - des raccourcis tout faits qui évitent aux critiques la peine de lire le livre ou d'examiner de manière critique mes preuves ou mes arguments. Un bref commentaire sur chacun de ces termes peut être utile pour illustrer leur fonctionnement.

Le premier terme, "négationniste du covidien", nécessite peu d'attention. Ceux qui lancent cette accusation à toute personne critiquant notre réponse à la pandémie assimilent imprudemment le covid à l'Holocauste, ce qui suggère que l'antisémitisme continue d'infecter le discours à droite comme à gauche. Nous n'avons pas besoin de nous attarder sur cette phrase.

L'épithète " anti-vax ", déployé pour caractériser toute personne qui soulève des questions sur la campagne de vaccination de masse ou sur la sécurité et l'efficacité des vaccins covidés, fonctionne de la même manière comme un frein à la conversation plutôt que comme une étiquette descriptive précise. Lorsque les gens me demandent si je suis anti-vax parce que je conteste le mandat de vaccination, je ne peux que répondre que la question a autant de sens pour moi que la question "Dr. Kheriaty, êtes-vous 'pro-médication' ou 'anti-médication' ?". La réponse est évidemment contingente et nuancée : quel médicament, pour quel patient ou population de patients, dans quelles circonstances et pour quelles indications ? Il n'existe clairement pas de médicament, ni de vaccin d'ailleurs, qui soit toujours bon pour tout le monde, en toute circonstance et tout le temps.

En ce qui concerne le terme "conspirationniste", Agamben note que son utilisation sans discernement "témoigne d'une surprenante ignorance historique". Car quiconque est familier avec l'histoire sait que les récits des historiens retracent et reconstruisent les actions d'individus, de groupes et de factions travaillant dans un but commun pour atteindre leurs objectifs en utilisant tous les moyens disponibles. Il cite trois exemples parmi les milliers que compte l'histoire.

En 415 avant J.-C., Alcibiade déploya son influence et son argent pour convaincre les Athéniens de se lancer dans une expédition en Sicile, entreprise qui se révéla désastreuse et marqua la fin de la suprématie athénienne. En représailles, les ennemis d'Alcibiade engagent de faux témoins et conspirent contre lui pour le condamner à mort. 

En 1799, Napoléon Bonaparte viole son serment de fidélité à la Constitution de la République, renverse le directoire par un coup d'État, s'arroge les pleins pouvoirs et met fin à la Révolution. Quelques jours auparavant, il avait rencontré ses co-conspirateurs pour affiner leur stratégie contre l'opposition anticipée du Conseil des Cinq-Cents.

Plus près de nous, il mentionne la marche sur Rome de 25 000 fascistes italiens en octobre 1922. On sait que Mussolini prépara la marche avec trois collaborateurs, qu'il prit contact avec le Premier ministre et des personnalités puissantes du monde des affaires (certains affirment même que Mussolini rencontra secrètement le roi pour explorer d'éventuelles allégeances). Les fascistes avaient d’ailleurs répété leur occupation de Rome par une occupation militaire d'Ancône deux mois auparavant. 

D'innombrables autres exemples, du meurtre de Jules César à la révolution bolchévique, viendront à l'esprit de tout étudiant en histoire. Dans tous ces cas, des individus se réunissent en groupes ou en partis pour élaborer des stratégies et des tactiques, anticiper les obstacles, puis agir résolument pour atteindre leurs objectifs. Agamben reconnaît que cela ne signifie pas qu'il soit toujours nécessaire de recourir aux "conspirations" pour expliquer les événements historiques. "Mais quiconque qualifierait de "théoricien de la conspiration" un historien qui tenterait de reconstituer en détail les complots qui ont déclenché de tels événements ferait très certainement preuve de sa propre ignorance, voire de son idiotie."

Quiconque mentionnant "The Great Reset" en 2019 était accusé d'adhérer à une théorie du complot - du moins jusqu'à ce que le fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, Klaus Schwab, publie en 2020 un livre exposant l'agenda du WEF avec le titre utile, Covid-19 : The Great Reset. Après de nouvelles révélations sur l'hypothèse de la fuite dans un laboratoire, le financement par les États-Unis de la recherche sur le principe du gain de fonction à l'Institut de virologie de Wuhan, les questions de sécurité des vaccins volontairement supprimés, et la censure coordonnée des médias et les campagnes de diffamation du gouvernement contre les voix dissidentes, il semble que la seule différence entre une théorie du complot et une nouvelle crédible aura été d'environ six mois.

Auteur: Kheriaty Aaron

Info: The Brownstone Institute, mai 2022

[ propagande numérique ] [ complotisme ]

 

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