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filtrage cognitif

Le principe de base est que nos sens reçoivent un spectre de messages beaucoup plus large que le spectre étroit auquel on nous apprend à prêter attention. Notre cerveau reçoit toujours un grand nombre de ces messages, mais ils sont renvoyés dans le subliminal et le subconscient, et ne font surface que sous forme d'intuitions, d'émotions, de prémonitions, de rêves et de visions. Si nous étudions ces expériences non pas comme des illusions mais comme des indices d'autres modes d'appréhension, cela pourrait nous donner accès à des couches de la réalité que nous soupçonnons à peine, puisque leur évidence est noyée dans le bruit de la perception ordinaire.

Auteur: Gilman Carolyn Ives

Info: Dark Orbit

[ limitation ] [ autonomie neurovégétative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

culture

Le savoir, c'est ce dont nous sommes encombrés et qui ne trouve pas toujours d'utilité. La connaissance, c'est la transformation du savoir en une expérience de vie. Nous pouvons donc peut-être confier la charge de ce savoir sans cesse renouvelé à des machines et nous concentrer sur la connaissance.

Boileau, notre taliban français... La langue française a été mutilée par des eunuques comme Boileau qui filtraient en fonction d'une certaine idée de l'art. Il a fallu attendre Victor Hugo pour retrouver un peu de cette richesse populaire confisquée. Nous avons été éduqués au travers de filtrages réalisés avant nous. Mais il n'est évidemment pas interdit de mettre ces filtrages en question.

Auteur: Eco Umberto

Info: N'espérez pas vous débarrasser des livres

[ littérature ] [ évolution ] [ tri ] [ conservation ] [ mémoire collective ] [ censure ] [ pouvoir sémantique ] [ support mémoriel ]

 

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perdu

Nous vivons dans une ère d'incertitude, de complexité et de paranoïa. D'incertitude, parce que, depuis quelques siècles, il y a carrément bien trop de connaissances disponibles pour qu'un seul être humain puisse les embrasser; nous sommes tous ignorants, si l'on va jusqu'au bout de ce raisonnement. La complexité multiplie cet effet parce que nos zones d'ignorance et nos points faibles interfèrent de manière imprévisible : les projets les plus innocents ont des effets secondaires imprévus. Et la paranoïa est le produit émergent de ces effets secondaires : le monde n'est pas tel qu'il paraît, et, de fait, il se peut que nous n'arrivions jamais à appréhender le monde tel qu'il est sans le filtrage réconfortant de nos opinions préconçues et de nos médias.

Auteur: Stross Charles

Info: Le Bureau des atrocités

 

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chaîne du discours

Seulement, admettre l’existence de l’inconscient, c’est dire que, même si sa conscience s’en détourne, la modulation dont je parle, la phrase avec toute sa complexité, n’en continue pas moins. Il n’y a autre sens possible à donner à l’inconscient freudien que ce sens-là. [...]

Puisqu’on cherche les fonctions du moi comme tel, disons que l’une de ses occupations est précisément de ne pas être empoisonné de cette phrase qui continue toujours à circuler, et ne demande qu’à resurgir sous milles formes plus ou moins camouflées et dérangeantes. En d’autres termes, la phrase évangélique ils ont des oreilles pour ne point entendre est à prendre au pied de la lettre. C'est une fonction du moi que nous n'avons pas perpétuellement à entendre cette articulation qui organise nos actions comme des actions parlées.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 181-182

[ défini ] [ parole perpétuelle ] [ filtrage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fausse individuation

Le côté sentimental de la pratique analytique fait oublier cet aspect "psychotique", et celle-ci ainsi prise, c’est-à-dire méprise, constitue une pratique de l’eros et de la relation à l’anima. Souvenez-vous : sa personnalisation, sa subjectivité et sa sensibilité sont toutes des qualités archétypales ; elles nécessitent un filtrage au travers de la fonction sentiment et il ne faut pas les prendre au pied de la lettre. Sans cela, nous en prenons possession et nous nous identifions à elles, avec la croyance qu’en devenant plus intimement personnel, plus profondément subjectif, et plus sensible, nous sommes, encore, sur la voie de l’intégration de l’anima, alors qu’en fait nous l’avons laissée s’emparer de notre sentiment, le rendant ainsi faux, car une imitation du sien. L’imitatio animae est ce que l’on fait de mieux en pseudo-subjectivité, pseudo-sensibilité et pseudo-profondeur. Du fait qu’elle est archétypale, elle augmente la dimension de ce sentiment ; il est trop riche, trop raffiné, et cela se sent. Pour employer une expression populaire, c’est de la guimauve.

Auteur: Hillman James

Info: Dans "Anima et Animus", page 188, à propos des impressions produites par l'anima

[ parodie ] [ amalgames ] [ sentimentalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

composition

Elle aussi hors-sol, la techno a adopté et banalisé l'ersatz comme mode d'expression, de représentation, d'existence. Le son électronique est un son reconstitué, comme le pseudo-bois de la menuiserie industrielle. Découpé en particules élémentaires réagencées et traitées par la machine selon les effets recherchés. Réverbération, filtrages, distorsion, saturation. La musique d'un monde né de la fission nucléaire, nourri au maïs génétiquement modifié, lancé dans la manipulation de la matière à l'échelle nanoscopique.
En musique électronique, on appelle cela le cut et le sampling. Bien sûr, la techno n'a pas inventé le détournement et le recyclage d'échantillons venus d'ailleurs. Bach adopte et réécrit pour l'orgue des concertos pour violons et cordes de Vivaldi; Liszt paraphrase des extraits d'opéra (Don Juan de Mozart, Norma de Bellini); les romantiques déclinent les " variations sur un thème"; Bruckner emprunte à plusieurs reprises un thème du Requiem de Mozart, notamment dans sa messe en ré mineur et dans sa 8ème symphonie. Les musiciens de jazz à leur tour sélectionnent, arrangent, réinventent des thèmes d'emprunt. Mais la techno fait passer cette pratique de l'artisanat au stade industriel.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Techno : Le son de la technopole

[ création ] [ musique ]

 

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grèce antique

Les œuvres d'Homère, de Platon et d'Euclide étaient écrites à la main sur des rouleaux faits ordinairement de roseaux de papyrus. De ces originaux, des copies furent établies, toujours à la main, sur papyrus et plus tard sur parchemin (vélin). Aucun de ces matériaux n'est indestructible. Ce qui survécut fut, en dehors de quelques exceptions, ce qui avait été jugé digne d'être copié et recopié pendant des siècles d'histoire grecque, puis pendant des siècles plus nombreux encore d'histoire byzantine, au cours desquels les valeurs et les mœurs s'étaient plus d'une fois transformées, souvent de façon radicale.
Il n'est pas difficile de montrer combien peu a survécu à ce processus de filtrage. Nous connaissons les noms de quelque cent cinquante auteurs grecs de tragédies, mais, en dehors de quelques fragments cités ça et là par des auteurs et anthologistes grecs ou romains de basse époque, il ne nous reste les pièces que de trois auteurs, des Athéniens du cinquième siècle avant J-C. Mais ce n'est pas tout. Eschyle a écrit quatre-vingt-deux pièces, nous n'en avons que sept complètes ; Sophocle en aurait écrit cent vingt-trois, dont il ne reste que sept ; et nous pouvons lire dix-huit ou dix-neuf des quatre-vingt-douze œuvres d'Euripide.

Auteur: Finley Moses I.

Info: Le monde d'Ulysse

[ lecture ] [ évolution ] [ conservation ]

 
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musique

JEAN-CLAUDE RISSET : Les sons soutenus correspondent à des mouvements oscillatoires. Les oscillations les plus simples sont sinusoïdales : elles correspondent à des mouvements symétriques par rapport à la position au repos de la membrane, ou plus généralement du corps vibrant. ÉMILE NOËL : En effet, quand on regarde les dessins des oscillations qui sont censées représenter des sons, on voit souvent des formes symétriques ou presque symétriques. JEAN-CLAUDE RISSET : Les petites oscillations sont souvent symétriques par rapport à l'axe du temps. Quand elles ne le sont pas, le son n'est plus " simple ", sinusoïdal, il s'enrichit en harmoniques. Mais on sait depuis Fourier qu'un son périodique peut être considéré comme une superposition de sons sinusoïdaux. Le son peut donner lieu à des interférences. On peut annuler un son sinusoïdal en lui ajoutant sa copie en "opposition de phase", c'est-à-dire décalée d'une demi-période. Plus généralement, l'effet d'un son quelconque est annihilé par l'addition du son "opposé", correspondant à la même variation de pression changée de signe : il est donc possible d'annuler un son en lui superposant un "anti-son". Dans la Grèce antique, les gradins d'un théâtre faisant face à la mer réfléchissaient le bruit des flots en lui donnant une couleur particulière, à cause des interférences entre les sons renvoyés par deux gradins successifs : premier exemple historique de ce qu'on appelle aujourd'hui filtrage en peigne.

Auteur: Internet

Info: In Collectif : La Symétrie aujourd'hui

[ fréquences ]

 

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objectivité diachronique

Les cultures opèrent leur filtrage en nous disant ce qu'il faut conserver et ce qu'il faut oublier. Dans ce sens-là, elles nous offrent un terrain commun d'entente, y compris à l'égard des erreurs.Vous pouvez comprendre la révolution qu'opère Galilée seulement à partir des théories de Ptolémée. Il nous faut partager l'étape Ptolémée pour accéder à l'étape Galilée et nous rendre compte que le premier s'était trompé. Toute discussion entre nous ne peut se faire que sur la base d'une encyclopédie commune. Je peux même vous démontrer que Napoléon n'a jamais existé - mais seulement parce que nous avons appris tous les trois qu'il a existé. C'est là la garantie de la continuité du dialogue. Ce sont des grégarismes qui autorisent le dialogue, la création et la liberté. Avec Internet, qui vous donne tout et vous condamne, comme vous venez de le dire, à opérer un filtrage non plus par la médiation de la culture mais de votre propre chef, nous courrons le risque de disposer désormais de six milliards d'encyclopédies. Ce qui empêchera toute entente. C'est un peu de la science fiction, car il y aura toujours des forces qui pousseront les gens à adhérer aux même croyances, je veux dire qu'il y aura toujours l'autorité reconnue de ce qu'on appelle la communauté scientifique internationale, à laquelle nous faisons confiance parce que nous voyons qu'elle est capable de revoir et corriger de façon publique ses conclusions, et cela chaque jour. C'est à cause de notre confiance dans la communauté scientifique que nous croyons dur comme fer que la racine carrée de 2 est 1,4142135... etc.

Auteur: Eco Umberto

Info: N'espérez pas vous débarrasser des livres, P. 88-89

[ tri ] [ mémoire collective ] [ évolution ] [ historique ]

 

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homme-machine

Pourquoi l’IA commence à devenir un serpent qui se mord la queue ?

Il est fascinant de constater combien l’avancée technologique influence le paysage numérique. L’IA se tient à la proue de cette révolution contemporaine. Mais, à mesure que l’IA progresse, elle semble devenir le reflet de l’ouroboros, ce serpent antique qui se mord la queue.

Le monde virtuel subit une transformation. Partout sur Internet, le contenu généré par l’IA gagne du terrain. Cette évolution peut sembler une menace pour les futurs modèles d’IA. Pourquoi ? Parce que des modèles comme ChatGPT se basent sur des informations glanées en ligne pour se former. Si cette source est polluée par du contenu " synthétique ", cela peut entraîner ce que l’on appelle un " effondrement du modèle ".

Le danger est tel que le filtrage de ces données synthétiques est devenu un champ de recherche crucial. Les experts s’y penchent, car l’ampleur du contenu de l’IA ne cesse de grandir.

L’IA, la queue qu’elle poursuit sans cesse

L’ouroboros, serpent ancien se dévorant lui-même, devient le symbole par excellence de l’IA actuelle. L’émergence massive du contenu éditorial produit par l’IA alarme de nombreux spécialistes. Mais le problème central, c’est la potentialité des erreurs qui s’insèrent dans ces contenus.

En se nourrissant de l’Internet, l’IA, telle un serpent mordant sa propre queue, risque d’intégrer des erreurs, créant une spirale infinie d’imperfections. Une récente étude met en exergue ce phénomène : après plusieurs cycles de formation sur du contenu synthétique, les résultats devenaient incompréhensibles.

Par ailleurs, une autre recherche montre que les images générées par l’IA, lorsqu’elles sont uniquement basées sur des données d’IA, finissent par être floues et non identifiables. Ces erreurs, bien qu’apparemment bénignes, pourraient amplifier des biais discriminatoires, rendant la tâche encore plus ardue.

Pour contrer cela, nous devons miser sur des données non corrompues par du contenu synthétique. Comme l’évoque Alex Dimakis de l’Institut national de l’IA, la qualité intrinsèque des modèles est tributaire de la qualité des données. Même une modeste quantité de données de haute qualité pourrait surpasser un vaste ensemble synthétique.

Ainsi, les ingénieurs restent sur le front, veillant à ce que l’IA ne s’entraîne pas sur des données qu’elle a elle-même produites. Car, malgré les prouesses de l’IA, la touche humaine demeure irremplaçable. 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.lebigdata.fr, Nirina R., 24 octobre 2023

[ intelligence artificielle ] [ générative ] [ cercle vicieux ] [ sophisme ] [ logique hors-sol ] [ tri nécessaire ] [ épuration ] [ savoirs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste