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théorie de la relativité générale

Ce que l’on ne manquera pas de louer particulièrement dans les puissantes théories d’Einstein, c’est la cohésion de leur ensemble. Grâce à elles, notre univers devient merveilleusement ordonné et équilibré : il se replie sur lui-même en forme d’œuf, puisque les rayons lumineux eux-mêmes étant tous courbes, parce que soumis à l’inertie, reviennent à leur point de départ. Aucune inconnue ne subsiste, puisque le temps et l’espace sont reliés entre eux, comme le sont les deux plateaux d’une balance par le fléau, au moyen de la théorie suprême de l’intervalle, chef-d’œuvre et clef de voûte du système qui remplace avantageusement à elle seule les vieilles notions périmées d’espace fixe et de temps absolu.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 21

[ physique ] [ éloge ] [ efficacité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Lorsque Alexandre le Grand demanda à un groupe de philosophes jaïns en Inde pourquoi ils prêtaient si peu attention au grand conquérant, il obtint la réponse suivante, qui mettait directement en cause la légitimité de l'inégalité : "Roi Alexandre, aucun homme ne peut posséder une plus grande partie de la surface de la terre que celle sur laquelle il se tient. Tu es un homme, comme nous tous, sauf que tu es toujours agité et propre à rien, toujours à voyager si loin de chez toi, et à être un fléau pour les autres comme pour toi-même! (...) Bientôt tu seras mort, et alors tu ne posséderas que la parcelle de terre qui suffira à t'enterrer."

Auteur: Amartya Kumar Sen

Info: La démocratie des autres

[ historique ] [ inégalités ]

 

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célébration

Le roi fit battre les tambours ; avant le milieu du jour, tous les habitants du pays furent réunis sur la grande place. On avait déposé le corps mutilé du buffle au milieu de la place, la foule délirante l'injuriait tandis que nos noms étaient chantés en mille refrains. Quand le roi parut un silence profond se répandit sur la foule. J'ai promis la main de la plus belle fille de do au valeureux chasseur qui nous débarrasserait du fléau qui nous accablait. Le buffle de do est mort et voici le chasseur qui l'a tué. Je tiens ma parole. Chasseur, voici toutes les filles de do, fais ton choix. Et la foule approuva par un grand hourrah.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ rassemblement ] [ libération ] [ euphorie ] [ récompense ] [ femmes-hommes ] [ fête ]

 

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dangers

Quelle menace dérisoire représentent les squales en comparaison de fléaux méconnus tels que les chutes de noix de coco (150 morts par an), les accidents d’escalator (200 victimes étranglées par leurs propres vêtements coincés dans les marches), les explosions de bouchons de champagne (750 décès), sans parler des dentiers mal fixés (1 200 cas de suffocation durant le sommeil). Et quelle terreur l’homme devrait éprouver face à lui-même, l’homo sapiens, qui chaque année poignarde, fusille, pend, électrocute, gaze ou bombarde un million de ses contemporains.
Sur la foi de ces statistiques, l’homme peut pousser des cris d’horreur devant la souris, le serpent ou l’araignée, mais il risque toujours moins sa vie à nager parmi les requins qu’à serrer la main de son prochain.

Auteur: Santini Bertrand

Info: Jonas, le requin mécanique

[ relatif ]

 

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colonialisme

[...] Tout comme à l'apogée de la colonisation, l'absolutisme de la langue française était un humus empoisonné sur lequel poussaient nécessairement des plantes malsaines : l'apprentissage jamais achevé de ses raffinements retenait dans l'infantilisme ; l'exclusion inévitable ou calculée hors de ce paradis de l'immense majorité des populations produisait l'obscurantisme, la stagnation sociale et politique, ainsi que la frustration des masses. La rareté infinitésimale des élites, ces élus qui, surmontant tous les handicaps, parvenaient à la conquête d'un diplôme, en faisant un arbuste malingre qu'on enfermait dans la serre chaude des quartiers séparés où elles se laissaient déposséder d'elles-mêmes. L'assujettissement sans espoir faisait lever des moissons de révolte. Décidément, se persuadait le frère de Perpétue, l'Afrique est ravagée par trois grands fléaux, la dictature, l'alcoolisme et la langue française, à moins que ce ne soient trois visages d'un même malheur. [...]

Auteur: Mongo Béti Alexandre Biyidi Awala

Info: Perpétue et l'habitude du malheur, pages 134-135

[ langage ] [ oppression ] [ Gaule ] [ Triade ]

 

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ennui

Qu'est-ce qui peut expliquer ce fléau proliférant de Noël ? Quand j'étais enfant, le jour de Noël et Boxing Day étaient des jours de fête et ensuite la vie reprenait son cours normal, mais maintenant Noël se poursuit sans relâche jusqu'au premier de l'an, fête plus stupide encore, de sorte que tout le pays est en fait paralysé pendant au moins dix jours, abruti d'avoir bu trop d'alcool, dyspeptique pour avoir trop mangé, fauché pour avoir acheté de cadeaux inutiles, lassé et irritable d'être resté confiné à la maison avec des membres de la famille casse-pieds et des enfants pleurnichards, les yeux au carré à force de regarder de vieux films à la télévision. C'est à n'en pas douter le pire moment de l'année pour prendre de longues vacances forcées puisque le temps est plus que jamais sinistre et que les heures d'ensoleillement sont les plus courtes.

Auteur: Lodge David

Info: La vie en sourdine

[ dénigrement ] [ nativité ] [ routine ]

 

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discours scientifique

Il y a une chose dont Freud n’avait pas parlé, parce qu’elle était taboue pour lui, à savoir la position du savant. C’est également une position impossible, seulement la science n’en a pas encore la moindre espèce d’idée, et c’est sa chance. C’est seulement maintenant que les savants commencent à faire des crises d’angoisse. [...]

Quel soulagement sublime ce serait pourtant si tout d’un coup on avait affaire à un véritable fléau, un fléau sorti des mains des biologistes. Ce serait vraiment un triomphe. Cela voudrait dire que l’humanité serait vraiment arrivée à quelque chose – sa propre destruction. Ce serait vraiment là le signe de la supériorité d’un être sur tous les autres. Non seulement sa propre destruction, mais la destruction de tout le monde vivant. Ce serait vraiment le signe que l’homme est capable de quelque chose. Mais cela fout tout de même un peu l’angoisse. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 73-75

[ contournement de l'impossible ] [ jouissance inconsciente ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

épidémie

Bientôt éclata un effroyable fléau, un mal abominable qui dévastait tout. Il emportait chaque jour d'innombrables victimes, et attaquait brusquement chacun dans son logis. L'une après l'autre, à la suite, il envahissait les maisons du vulgaire tremblant. Alors, pris d'horreur, tous de s'enfuir, d'éviter la contagion, de jeter indignement à la voirie leurs parents : comme si, avec le moribond atteint de la peste, on pouvait aussi mettre à la porte la mort elle-même. Et par toute la ville, dans les rues, gisaient, non plus des corps, mais des cadavres innombrables de malheureux, qui imploraient la pitié des passants en contemplant mutuellement leur infortune. Personne ne se retournait, si ce n'est pour s'enrichir par la cruauté. Personne ne s'empressait, a la pensée qu'un malheur semblable le menaçait. Personne ne faisait pour autrui ce qu'il eût voulu qu'on fît pour lui. C'en est au point que l'on croit la fin du monde arrivée.

Auteur: Saint Ponce

Info: biographie de Saint Cyprien, l'hypothèse privilégiée aujourd'hui étant celle d'une épidémie de variole à Carthage

[ historique ] [ maladie ] [ panique ]

 

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finances

Turgot, convaincu, comme l'avait été Sully, que l'agriculture était à la base de la richesse nationale, cherchait à la favoriser de diverses manières et en même temps à remédier au fléau des disettes par la liberté du commerce des blés. Là, il ne se heurta pas seulement aux intérêts, mais aux préjugés. Il fut accusé, lui, l'honnête homme, de faire sortir le grain du royaume comme Louis XV l'avait été du "pacte de famine". Dans son programme de liberté, Turgot touchait d'ailleurs à d'autres privilèges, ceux des corporations de métiers, ce qui provoquait les colères du petit commerce. Ses préférences pour l'agriculture lui valaient aussi le ressentiment de l'industrie et de la finance. " Turgot, dit Michelet, eut contre lui les seigneurs et les épiciers. " Il faut ajouter les banquiers dont le porte-parole était Necker, un Genevois, (...) qui avait comme lui une recette merveilleuse et funeste, l'appel illimité au crédit.

Auteur: Bainville Jacques

Info: Histoire de France, p. 262

[ historique ] [ gaule ]

 

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isolement

Cette histoire mouvementée de la solitude a laissé de nombreuses traces, littéraires surtout: les solitaires sont souvent très bavards par écrits. Ils ont laissé des confidences, des plaidoyers, des journaux intimes, des poésies, des lettres. La solitude a donné lieu à bien des débats philosophiques, religieux, littéraires, car elle n'a jamais laissé indifférent: elle fascine, intrigue, étonne, attire et scandalise, on l'admire ou on s'en moque, on en fait une vertu ou un vice, un refuge ou un enfer, mais à toutes les époques on en parle avec passion. Depuis le XIXe siècle, les sciences humaines se penchent sur ce phénomène: sociologues, psychologues, psychanalystes, médecins, philosophes lui consacrent d'innombrables travaux. Et elle continue à diviser, suivant qu'on l'envisage comme fléau social, comme composante irréductible de la condition humaine, comme anomalie ou comme plénitude de l'individu, comme détresse ou comme salut.
La solitude ne laisse ni neutre ni indifférent. Elle engage toute notre conception de la condition humaine.

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires, p. 11

[ outil ] [ mémoires ] [ journal ]

 

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