Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 99
Temps de recherche: 0.0598s

harnachement

ELLE enfonce ses instruments à cordes et à vent et ses lourdes partitions dans le dos ou la façade des gens. Droit dans le flanc de ces gros lards sur lesquels ses armes rebondissent comme des balles en caoutchouc. Parfois, si le cœur lui en dit, faisant passer dans une seule main serviette et instrument, elle enfonce sournoisement l’autre poing sous des manteaux d’hiver, des capes ou des lodens inconnus. Elle profane le costume national autrichien dont les boutons en corne de cerf lui adressent un sourire racoleur. A la façon d’un kamikaze elle utilise son propre corps comme une arme, puis avec l’extrémité de son instrument, du violon ou de l’alto plus lourd, se reprend à cogner dans ces gens qui rentrent tout poisseux du travail. Quand le tram est bien plein, vers six heures, on peut en blesser du monde rien qu’avec de grands gestes. 

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: La Pianiste

[ voyageur encombrant ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

nature

C'est la première fois que je pense sérieusement à cette idée d'un chez-moi, à ce que signifie de choisir un lieu sur terre, d'être un membre d'une communauté dont les frontières s'étendent au-delà de l'espèce humaine. Je me demande ce qui adviendrait si chaque personne, à un moment de sa vie, prenait le temps de s'intéresser véritablement à une partie de l'endroit où elle habite : un jardin, un coin de bois, un étang, un tronçon de rivière, le flanc d'une colline, une forêt de cactus, un estuaire, un marécage, une crique... Comment cela affecterait-il la façon dont chacun envisage ses relations avec son environnement naturel ou la terre dans son ensemble ? Et au terme de plusieurs générations, en quoi cela modifierait-il la manière dont la culture occidentale considère le monde ? Je crois qu'il faudrait s'inspirer des modes de pensée et de vie de peuples comme les Koyukons.

Auteur: Nelson Richard K.

Info: L'Île, l'océan et les tempêtes

[ symbiose ] [ vie ] [ question ]

 

Commentaires: 0

chef d'oeuvre

La Casa Mila était l'une des constructions les plus célèbres de Gaudi. Un immeuble au design unique; avec ses alvéoles et ses balcons sinueux, il ressemblait au flanc d'une montagne creusée par les intempéries. D'ailleurs on lui avait donné un surnom, "La Pedrera", la carrière.*
(...)
Le plan de la Casa Mila est une double boucle, comme le signe infini, qui forme deux trous aux bords effondrés. Chaque fosse mesure près de trente mètres et, vu du ciel, on a l'impression que deux puits percent le toit de l'immeuble. [...] Un escalier en spirale montait à l'ascension de ce puits, son garde-fou en fer forgé reproduisant les alvéoles d'un corail. Une jungle de lianes et de feuilles débordait des rambardes, comme pour envahir tout l'espace.
Une architecture vivante, s'émerveilla Langdon, en reconnaissant une fois de plus les talents de Gaudi à reproduire la profusion du vivant.

Auteur: Brown Dan

Info: Origine, p 273 et p 289

[ construction ] [ bâtiment ]

 

Commentaires: 0

nature

Ils poussèrent plus au nord, à travers les bouquets de pins d’Oregon et quelques rares clairières envahies d’épineux. Ils traversèrent une zone déboisée. Sur leur gauche, les sommets de la ligne de partage des Rocheuses flottaient dans le lointain. Ils longèrent une corniche hérissée de granit. Sur les rochers, le lichen était d’un orange éclatant, et pour la première fois, il aperçut les prairies luxuriantes de North Park en contre-bas, comme un rêve d’océan bleu-vert, ou la robe même dont l’été venait de se dépouiller. Avec les Neversummer Mountains se profilant à l’horizon, Mike se dit que c’était le plus beau coin qu’il ait jamais vu. Il envia les hommes dont c’était le travail de rentrer tous ces foins. […]

Caracolant dans les hautes herbes au crépuscule, leurs épis caressant le ventre et les flancs de sa monture, la pointe de ses bottes déjà trempée, Mike était heureux.

Auteur: Galvin James

Info: Clôturer le ciel

[ émerveillement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

fuite en avant

- Tu te souviens de ces statues jumelles du Bouddha dont je t'ai parlé ? Sculptées au flanc d'une montagne en Afghanistan, et qui ont été dynamitées par les Talibans au printemps ?Tu notes quelque chose de familier ?

- Bouddhas jumeaux, tours jumelles, une coïncidence intéressante, et alors.

- Les tours du Trade Center étaient religieuses pareil. Elles représentaient ce que ce pays vénère par-dessus tout, le marché, toujours ce putain de sacré marché.

- Un problème religieux, tu dis ?

- C'est pas vraiment une religion ? Juste des gens qui estiment que la Main Invisible du Marché dirige tout. Ils mènent des guerres saintes contre des religions concurrentes comme le marxisme. Contre toute évidence, le monde est fini, cette foi aveugle que les ressources ne s'épuiseront jamais, que les profits continueront d'augmenter à jamais, tout comme la population mondiale - encore plus de main d'oeuvre bon marché et de consommateurs accros. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Bleeding Edge

[ capitalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nord-sud

L’algorithme Congo Inc. avait été imaginé au moment de dépecer l’Afrique, entre novembre 1884 et février 1885 à Berlin. Sous le métayage de Léopold II, on l’avait rapidement développé afin de fournir au monde entier le caoutchouc de l’Équateur, sans quoi l’ère industrielle n’aurait pas pris son essor comme il le fallait à ce moment-là... L’engagement de Congo Inc. dans le second conflit mondial fut décisif. .…. le concept mit à la disposition des États-Unis d’Amérique l’uranium de Shinkolobwe qui vitrifia une fois pour toutes Hiroshima et Nagasaki .… Il contribua généreusement à la dévastation du Vietnam en permettant aux hélicoptères Bell H1-Huey, les flancs béants, de cracher du haut des airs des millions de gerbes du cuivre de Likasi et Kolwezi à travers les villes et les campagnes.. . Congo Inc. fut plus récemment désigné comme le pourvoyeur attitré de la mondialisation, chargé de livrer les minerais stratégiques pour la conquête de l’espace, la fabrication d’armements sophistiqués, l’industrie pétrolière, la production de matériel de télécommunication high-tech.

Auteur: In Koli Jean Bofane

Info: Congo Inc : Le testament de Bismack

[ colonialisme ] [ pillage ]

 

Commentaires: 0

servitude volontaire

La machine c'est l'infection même. La défaite suprême ! Quel flanc ! Quel bidon ! La machine la mieux stylée n'a jamais délivré personne. Elle abrutit l'Homme plus cruellement et c'est tout ! J'ai été médecin chez Ford, je sais ce que je raconte. Tous les Fords se ressemblent, soviétiques ou non !... Se reposer sur la machine, c'est seulement une excuse de plus pour continuer les vacheries. C'est éluder la vraie question, la seule, l'intime, la suprême, celle qu'est tout au fond de tout bonhomme, dans sa viande même, dans son cassis et pas ailleurs !... Le véritable inconnu de toutes les sociétés possibles et impossibles... Personne de ça n'en parle jamais, c'est pas "politique" !.... C'est le tabou colossal !... La question "ultime" défendue ! Pourtant qu'il soit debout, à quatre pattes, couché, à l'envers, l'Homme n'a jamais eu, en l'air et sur terre, qu'un seul tyran : lui-même !... Il en aura jamais eu d'autres... C'est peut-être dommage d'ailleurs... Ça l'aurait peut-être dressé, rendu finalement social.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Mea culpa

[ inclination inconsciente ] [ paresse moteur ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Ici, le ruisseau jaillit d’une niche moussue à flanc de colline, et il a sculpté un bassin de pierre à l’endroit de son impact, une eau froide et limpide au goût métallique, un bassin grand comme une chambre à coucher où trempent des troncs d’arbres usés, rendus duveteux par le temps. Turtle s’assied sur un tronc, ôte tous ses vêtements, pose le fusil dessus avant de glisser dans la piscine de pierre, les pieds d’abord – car elle vient chercher ici son réconfort, étrange et personnel, et elle a le sentiment qu’ici règne le réconfort des lieux froids, d’une entité limpide et glacée et vivante. Elle retient son souffle et s’enfonce jusqu’au fond du bassin, elle remonte les genoux à ses épaules, ses cheveux flottent autour d’elle comme des algues, elle ouvre les yeux, lève la tête et aperçoit les images grossies sur la surface piquetée de gouttes de pluie, et les silhouettes des tritons aux doigts écartés, leurs ventres rouge et or exposés au-dessus d’elle, leurs queues oscillant paresseusement.

Auteur: Tallent Gabriel

Info: My absolute darling

[ beauté ] [ magie ] [ émerveillement ]

 

Commentaires: 0

nature

A la sortie de la gorge, Tyr s'engagea sur une pente assez raide, orientée vers l'Ouest. Le soleil était déjà haut lorsqu'il atteignit le sommet et, pendant quelques instants, il se reposa en contemplant l'autre moitié de son domaine. Cette seconde vallée était encore plus merveilleuse que la première. Elle avait bien deux milles de large et se déroulait à perte de vue en un grand panorama vert, noir et or. Vue du point culminant sur lequel se tenait Tyr, elle semblait un immense parc. Les flancs de la montagne se couvraient de verdure presque jusqu'au sommet, et jusqu'à mi-hauteur s'érigeaient des petits bois de pins qu'on eût dits plantés par l'homme. Au pied des pentes, de chaque côté, telles des franges ornementales, couraient des bandes étroites ininterrompues de forêts. Entre ces deux bandes d'un vert sombre s'étalait la vallée ouverte, prairie moelleuse et onduleuse, tachetée de pourpre par l'herbe à buffle, de mauve par la sauge montagnarde, de blanc par la rose sauvage. Dans le creux de cette vallée courait un ruisseau ...

Auteur: Curwood James Oliver

Info: Le Grizzly, p.46

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

cité imaginaire

A Ersilia, pour établir les relations qui régissent la vie de la cité, les habitants tendent des fils entre les bords des maisons, blancs ou noirs ou gris ou noir et blanc selon qu'ils marquent des relations de parenté, d'échange, d'autorité, de représentation. Lorsqu'il y a tellement de fils qu'on ne peut plus passer entre eux, les habitants partent : les maisons sont démantelées ; ne restent que les fils et les supports des fils. Du flanc d'une montagne, campés avec leurs biens domestiques, les réfugiés d'Ersilia regardent l'enchevêtrement de fils tendus et de perches qui s'élèvent dans la plaine. C'est toujours la ville d'Ersilia, et ils ne sont rien. Ils reconstruisent Ersilia ailleurs. Ils tissent avec les fils une figure similaire qu'ils voudraient plus compliquée et en même temps plus régulière que la précédente. Ainsi, en parcourant le territoire d'Ersilia, on rencontre les ruines de villes abandonnées, sans les murs qui ne durent pas, sans les os des morts que le vent fait rouler : des réseaux de relations complexes qui cherchent une forme...

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ mouvantes ossatures ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel