Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 13
Temps de recherche: 0.0314s

haïku

La lune pâle de l'aube me rappelle
Quand je déambulais comme les nuages flottants
Dans le ciel au point du jour.

Auteur: Saigyō Hōshi

Info:

[ aube ]

 

Commentaires: 0

illusion

J'en sais beaucoup de par le monde
À qui ceci conviendrait bien :
De loin c'est quelque chose, et de près ce n'est rien.

Auteur: La Fontaine Jean de

Info: Fables, La Pochothèque LdP 2000 <Livre quatrième X Le chameau et les bâtons flottants p.224>

 

Commentaires: 0

rivage

Nous avons traversé le port à la rame. Ici et là, des bateaux dansaient sur l'onde en pleurant des larmes de rouille le long de leurs soudures. Des jurys d'oiseaux de mer silencieux nous regardaient passer, perchés sur les vestiges de quais effondrés, colonisés par les bernacles.

Les pêcheurs qui jetaient leurs filets interrompaient leur besogne pour nous observer, sans savoir si nous étions réels ou imaginaires : des fantômes flottants ou des fantômes en devenir.

Auteur: Ransom Riggs

Info: Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 : Hollow City

[ docks ]

 

Commentaires: 0

poème

Où sont maintenant le cheval et le cavalier ?
Où est le cor qui sonnait ?
Où sont le heaume et le haubert, et les brillants cheveux flottants ?
Où sont la main sur la corde de la harpe, et le grand feu rougeoyant ?
Où sont le printemps et la moisson et le blé haut croissant ?
Ils ont passé comme la pluie sur la montagne, comme un vent dans les prairies;
Les jours sont descendus à l'ouest dans l'ombre derrière les collines.
Qui recueillera la fumée du bois mort brûlant,
Ou verra les années fugitives de la Mer revenant ?

Auteur: Tolkien John Ronald Reuel

Info: Le Seigneur des Anneaux

[ épique ] [ question ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Neshouma

bohémiens

D'étranges gens, les Tziganes ! Dès les premiers jours du printemps, les voilà en route. Les uns vont par le train, d'autres empruntent les vapeurs ou des radeaux de bois flottants, d'autres baguenaudent sur les routes dans des carrioles, en suivant d'un regard malveillant les autos qui passent en trombe. Des gens au sang méridional, qui vont nicher dans les trous les plus perdus du Grand Nord... Soudain, ils dressent leur campement près d'une ville ; pendant quelques jours, ils flânent dans le marché, tripotent ce qui est exposé, marchandent, vont de maison en maison, disent la bonne aventure, se disputent, rient, basanés, beaux, des boucles aux oreilles, en costumes voyants. Mais voilà qu'ils sortent de la ville, s'éclipsent de façon aussi inattendue qu'ils ont surgi, et on ne les reverra jamais ici.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres nouvelles, ARCTURUS, CHIEN COURANT

[ nomade ] [ gitans ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

virtualité

Le présent occupe un lieu : qui dit "centre de mouvement" dit occupation d'un point de l'espace ; c'est-à-dire que le présent est unique. "Notre présent est la matérialité même de notre existence, c'est-à-dire un ensemble de sensations et de mouvements, rien autre chose. Et cet ensemble est déterminé, unique pour chaque moment de durée, justement parce que sensations et mouvements occupent des lieux de l'espace et qu'il ne saurait y avoir, dans le même lieu, plusieurs choses à la fois " (Oeuvres, p. 281) (*). Quand je revis le passé, je me transporte donc hors de l'espace, puisque le présent est adhésion à une place. L' "idéalité" du savoir consiste à ne pas renfermer de référence à l'espace. Les souvenirs, flottants et inextensifs, sont ce creux dans l'être que nous constatons en nous en arrière de la conscience présente.

Auteur: Merleau-Ponty Maurice

Info: In "L'union de l'âme et du corps chez Malebranche, Biran et Bergson", éd. Vrin, p. 100-101 - (*) Bergson

[ philosophie ] [ mémoire ] [ ailleurs ] [ potentialités exclusives ] [ instant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

déclaration d'amour

Comme une grande fleur ...
Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... je te tiens pâle et l'âme perdue
De se sentir au bord du bonheur suspendue,
Et toujours le désir pareil au coeur me mord
De t'emporter ainsi, vivante, dans la mort.
Incliné sur tes yeux où palpite une flamme
Je descends, je descends, on dirait, dans ton âme...
De ta robe entr'ouverte aux larges plis flottants,
Où des éclairs de peau reluisent par instants,
Un arôme charnel où le désir s'allume
Monte à longs flots vers moi comme un parfum qui fume.
Et, lentement, les yeux clos, pour mieux m'en griser,
Je cueille sur tes dents la fleur de ton baiser !

Auteur: Samain Albert

Info: Recueil : Le chariot d'or

[ poème ]

 

Commentaires: 0

adipeux

J'en ai eu une qui avait un drôle de truc... Tous les matins, avant de passer sa chemise, tous les soirs, après l'avoir retirée, elle restait nue, à s'examiner des quarts d'heure, minutieusement, devant la psyché... Puis, elle tendait sa poitrine en avant, se renversait la nuque en arrière, levait d'un mouvement brusque ses bras en l'air, de façon que ses seins qui pendaient, pauvres loques de chair, remontassent un peu... Et elle me disait :
- Célestine... regardez donc !... N'est-ce pas qu'ils sont encore fermes ?
C'était à pouffer... D'autant que le corps de Madame... oh ! quelle ruine lamentable !... Quand, de la chemise tombée, il sortait débarrassé de ses blindages et de ses soutiens, on eût dit qu'il allait se répandre sur le tapis en liquide visqueux... Le ventre, la croupe, les seins, des outres dégonflées, des poches qui se vidaient et dont il ne restait plus que des plis gras et flottants... Ses fesses avaient l'inconsistance molle, la surface trouée des vieilles éponges...

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre

[ obèse ] [ flasque ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

hallucination

Il advint en octobre de l’année 1913, alors que j’effectuais un voyage seul, que je fus soudain, en plein jour, assailli par une vision : je vis un flot immense recouvrir tous les pays de plaine septentrionaux, situés entre la mer du Nord et les Alpes. Les flots s’étendaient de l’Angleterre à la Russie, et des côtes de la mer du Nord presque jusqu’aux Alpes. Je vis les vagues jaunes, les débris flottants et la mort de milliers et de milliers de personnes.

Cette vision dura deux heures environ ; elle me troubla et me donna des nausées. J’étais incapable de l’interpréter. Deux semaines s’écoulèrent, puis la vision se reproduisit, avec encore plus de violence que la première fois. Et une voix intérieure me dit : "Regarde bien, c’est tout à fait réel, et il en sera ainsi. Tu ne peux en douter." Je me battis à nouveau deux heures environ avec cette vision, mais elle ne me lâcha pas. Elle m’abandonna épuisé et troublé. Et je pensai que mon esprit était tombé malade. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 145

[ prophétique ] [ grand rêve ] [ témoignage ] [ accès psychotique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

échanges portuaires

Rotterdam reste jusque dans les années 1990 le plus grand port de commerce du monde avant d'être supplanté par les ports chinois (Shanghaï, Tianjin, Canton ou Singapour). Mais peut-être devrait-on dire, l’Europe reste jusque dans les années 1990 la deuxième puissance commerciale du monde, derrière les États-Unis, avant d’être supplantée par la Chine - et plus encore par l’Asie. Bref, le Pacifique l’emporte sur l’Atlantique, Rotterdam demeurant le plus grand port d'Europe et une fierté nationale qu'on visite en famille.
Appareil photo en bandoulière, chaussettes, claquettes et sodas, 600 croisiéristes embarquent toutes les 45 minutes sur le "Spido" pour un Tour on the Rotterdam Port, 42 km le long de l'embouchure du Rhin. Le bateau-croisière vogue entre les porte-conteneurs, les vraquiers et les pétroliers. Les audiophones déroulent la visite en quatre langues : sur votre droite, le terminal méthanier, sur votre gauche, les fruits et légumes, et au premier étage, le bar est ouvert. Au large, les éoliennes offshore achèvent de boucher l'horizon. Il ne manque à ce tableau néerlandais que les "hommes fourmis" qui éblouirent Diderot. Plus un docker ne s’éreinte à décharger des marchandises. Le terminal des conteneurs est entièrement automatisé, rythmé par les robots-grues et les camions sans chauffeur. La postmodernité s'amarre là : le commerce est toujours aussi impitoyable et les terre-pleins artificiels, mais les immeubles sont désormais flottants, les énergies "renouvelables", les vaches connectées et leurs bouses méthanisées.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/pays-bas_4-5.pdf

[ mécanisation du travail ] [ greenwashing ] [ musée vivant ] [ civilisation industrielle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson