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dernières paroles

...Le sang ne sort pas lentement comme d'une blessure. Il tombe à la fois de toutes les veines rompues et le mouvement de l'âme qui circule dans tous les membres s'interrompt au milieu des flots. Jamais la vie ne sortit par une plus large écluse. La partie inférieure du tronc n'étant plus alimentée par les sources de la vie, devient aussitôt la proie du trépas; mais celle où le poumon se gonfle et respire, où le coeur entretient tout son feu, lutte encore longtemps contre l'heure fatale. Et après de longs assauts la mort en triomphe à peine.

Auteur: Lucain Marcus A Lucanus

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[ suicide ]

 

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éloquence

Il y a dans le visage de celui qui nous fait face une singulière source d’enthousiasme pour celui qui parle ; et un regard, qui nous exprime qu’une pensée à moitié formulée est déjà comprise, nous offre souvent la formulation de toute la moitié manquante. Je crois que plus d’un grand orateur ne savait pas encore ce qu’il allait dire à l’instant même où il ouvrait la bouche. Mais la conviction qu’il trouverait les idées nécessaires dans les circonstances elles-mêmes, et dans l’excitation de son esprit ainsi stimulé, le rendait assez audacieux pour se lancer, au petit bonheur.

Auteur: Kleist Heinrich von

Info: De l’élaboration progressive des idées par la parole (écrit en 1805, mais publié à titre posthume pour la première fois en 1878)

[ interlocuteur ] [ art oratoire ] [ confiance en soi ] [ improvisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

priméité

La phrase, récurrente dans 'Hamlet' : "I humbly thank you", le plus souvent traduite selon les habitudes grammaticales du français par "Je vous remercie humblement", est à la fois moins exacte et moins théâtrale que "Humblement je vous remercie", tout aussi naturelle, mais porteuse de jeu, appelant l'inclination du buste. Shakespeare écrit pour la scène, et le spectateur, emporté par le mouvement précipité de la parole et de l'action, est plus sensible aux formes qu'au contenu. La perception des rythmes et des sons prime la saisie intellectuelle ; ou plutôt, la seconde ne s'effectue qu'à travers la première.

Auteur: Déprats Jean-Michel

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[ contextualisation ] [ réalité source ] [ transposition linguistique ] [ théâtre ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

Eole

Au Tibet, tout commence par le vent. C'est le vent qui fait aux cieux l'offrande des drapeaux de prières, le vent qui apporte à la terre le froid, la chaleur et l'eau source de vie, le vent qui fait se mouvoir les montagnes lorsqu'il envoie les nuages dévaler les pics et les crêtes. [...] c'est au Tibet que l'âme humaine avait, pour la toute première fois, pris conscience d'elle-même, parce que dans ce pays le vent ne cesse jamais de pousser contre ses habitants et qu'une âme ne se définit bien qu'en bataillant pour pousser le monde en retour.

Auteur: Pattison Eliot

Info: Le Tueur du lac de pierre. 10/18. p.11

[ bourrasques ] [ nature ] [ Asie ]

 

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visée prospective

Dans les premiers temps, les temps magiques et religieux, la science était à la fois un élément d'émotion et un élément de savoir collectif. Puis avec le dualisme les choses se sont séparées et nous avons d'une part la philosophie spéculative, l'abstraction pure, de l'autre l'élément émotionnel pur.

Nous devons maintenant faire un retour, non pas au stade primitif qui était l'état religieux, mais vers une synthèse analogue de l'élément émotionnel et de l'élément intellectuel. Je pense que seul le cinéma est capable de faire cette grande synthèse, de rendre à l'élément intellectuel ses sources vitales, concrètes et émotionnelles.

Auteur: Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch

Info: dans une conférence donnée à la Sorbonne, le 17 février 1930 et parue dans La Revue du Cinéma, n°9, 1er avril 1930 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 386-387

[ schéma historique ] [ septième art ] [ dialectique ] [ expression ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

évolution

Au début, il y avait des bactéries... Une supposition presque universelle est que toute la vie subséquente est issue d'une forme de vie originelle à travers une chaîne continue de paires ancêtres-descendants. Cette hypothèse semble bonne parce que tous les organismes vivants partagent des traits biochimiques. Il est bien sûr concevable que la vie ait pris naissance plus d'une fois sur la terre primitive, mais que toutes les formes de vie primaires, sauf une, se soient éteintes tôt, laissant une unique lignée à la source de la vie telle que nous la connaissons. Si cela s'est produit, ce fut la première grande extinction d'espèces.

Auteur: Raup David M.

Info:

[ biologique ] [ origine ] [ spéculation ]

 

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gaïa

Les bactéries décrétaient les guerres, stimulaient les essors et tuaient les empires. Elles décidaient qui mangeait et qui mourait de faim, qui s'enrichissait et qui, terrassé par la maladie, sombrait dans la misère. La bouche d'un enfant de dix ans abritait deux fois plus de microbes que ne vivaient de gens sur la planète. Le corps de chaque individu dépendait de cellules humaines et de cent fois plus de gènes bactériens que de gènes humains. Les microbes orchestraient l'expression de notre ADN et régulaient notre métabolisme. Ils formaient l'écosystème dans lequel nous ne faisions que vivre. Nous pouvions danser, mais eux conduisaient le bal.

Auteur: Powers Richard

Info: Orfeo

[ nanomonde ] [ source ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

source

Il est dit que tout est lié, que les signes humains ne sont pas séparables de ceux de la terre et du ciel. Au sein de cet ensemble organique, ce qui relie n'est ni chaîne ni corde, mais le souffle qui est à la fois unité et garant de la transformation. Oui, l'importance du souffle. Car, à l'origine, c'est le Souffle primordial qui, combinant les souffles vitaux que sont le Yin, le Yang, et le Vide- médian, a engendré le Ciel, la Terre et les Dix mille êtres. Une fois l'univers constitué, les souffles vitaux continuent, bien sûr, de fonctionner, sinon, cet univers ne tiendrait pas.

Auteur: Cheng François

Info: L'éternité n'est pas de trop

[ genèse ] [ unicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réhabilitation

Pour Baudrillard, le désir, c’est la subversion, à la fois affirmée et niée par le système. Georges Bataille était une des sources principales d’inspiration de Baudrillard. Ce qu’il dénonce, et ce que les décroissants dénoncent aussi, c’est la manipulation du désir pour le transformer en besoin. Voilà sur quoi se base l’illimitation de la consommation. L’illimitation du désir est en revanche un donné. Les décroissants ne peuvent le nier. Toutes les sociétés doivent faire avec, et, généralement, elles se débrouillent pour canaliser le désir. Seule la société moderne a mis l’illimitation en son centre. Mais le désir n’y est en fait jamais reconnu dans son caractère subversif.

Auteur: Latouche Serge

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/03/21/baudrillard-serge-latouche-decroissance-castoriadis/

[ définition ] [ réduction consumériste ]

 
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crépuscule

Comme atteint d'une douleur soudaine, je ressentis la profonde nostalgie de chez nous, de la Bucovine où j'aimais tant cette heure qui précède les ténèbres que je sortais en courant de la maison pour aller dans la campagne, dans cette lumière abstraite couleur lilas. Du côté de la vallée déjà pleine de la poussière de la nuit, il y avait le battement des ailes de chauves-souris qui grouillaient, tandis que le vent du soir m'inondait le visage de l'odeur du foin des pâturages lointains ; et devant cette immense source de la nuit, vers la Galicie, la terre plate s'étendait en éventail pour se fondre dans les cieux d'une manière cosmique.

Auteur: Rezzori Gregor von

Info: Mémoires d'un antisémite, p 136

[ obscurité ]

 

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