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sciences

Les lois de la nature sont tout d'abord universelles. Elles s'appliquent partout dans l'espace et le temps. Cette universalité des lois physique a été maintes fois vérifiée par les observations astronomiques. Parce que la lumière met du temps pour nous parvenir, voir loin, c'est voir tôt. (....) Nous pouvons ainsi remonter le temps avec nos télescopes. Au cours de ces voyages dans le passé, pas une fois nous n'avons découvert de lois physiques différentes de celles qui régissent notre petit coin de Terre.
En second lieu, les lois naturelles sont absolues. Elles ne dépendent ni de la personne qui les étudie, ni de l'état du système observé.
Les lois, bien qu'elles relient ensemble des états distincts d'un même système à des époques différentes, ne varient pas en fonction du temps. C'est la troisième propriété des lois : elles sont éternelles et intemporelles, de la même façon que le monde des Idées de Platon était intemporel. Quatrièmement : elles sont omnipotentes. Rien, dans l'Univers n'échappe à leur emprise, du plus petit atome au plus grand super-amas de galaxies. Enfin, elles sont omniscientes, en ce sens que les objets matériels dans l'Univers n'ont pas à les "informer" de leurs états particuliers pour que ces lois agissent sur eux. Elles "savent" à l'avance.

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Info: Le chaos et l'harmonie, France Loisirs, 1998, p. 416

[ stable ] [ absolue ]

 

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émancipation bourgeoise

L’auteur de La Philosophie dans le boudoir comprit également que la condamnation de la vénération de la femme devait s’accompagner d’une défense des droits sexuels de celle-ci – le droit de disposer de son propre corps, comme le diraient aujourd’hui les féministes. Si l’exercice de ce droit, dans l’utopie de Sade, se réduit au devoir de devenir l’instrument du plaisir d’autrui, ce n’est pas parce que le Divin Marquis détestait les femmes mais parce qu’il haïssait l’humanité. Il avait perçu, plus clairement que les féministes, qu’en régime capitaliste toute liberté aboutissait finalement au même point : l’obligation universelle de jouir et de se donner en jouissance. Sans violer sa propre logique, Sade pouvait ainsi tout à la fois réclamer le droit, pour les femmes, de satisfaire complètement leurs désirs, et jouir de toutes les parties de leur corps, et de déclarer catégoriquement que "toutes les femmes doivent se soumettre à notre plaisir". L’individualisme pur débouchait ainsi sur la répudiation la plus radicale de l’individualité. […] Ce n’est pas seulement dans la pensée de Sade mais dans l’histoire à venir si exactement préfigurée dans l’excès même, la folie et l’infantilisme de ses idées – que la défense de la sphère privée aboutit à sa négation la plus poussée, que la glorification de l’individu conduit à son annihilation. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 123

[ anti-sentimentalisme ] [ extrémisme philosophique ]

 
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consumérisme

Voilà ce que les économistes politiques bourgeois ont fait: ils ont traité la valeur comme un fait "naturel", et non comme une construction sociale découlant d'un mode de production particulier. Ce qui intéresse Marx c'est une transformation révolutionnaire de la société, qui signifie un renversement de la forme des valeurs capitalistes, donc la construction d'une structure alternative, un système de valeurs différent, sans le caractère spécifique de celui établi sous le capitalisme. Je ne veux pas trop souligner ce point, car la théorie de la valeur de Marx est souvent interprétée comme une norme universelle avec laquelle nous devrions nous conformer. Combien de fois ai-je entendu des gens se plaindre que le problème avec Marx est qu'il croit que la seule notion valable de valeur découle des inputs venant de la main-d'oeuvre. Ce n'est pas ça du tout. C'est un produit social historique. Le problème, donc, pour les socialistes, les communistes, les révolutionnaires, les anarchistes ou autres, est de trouver une autre forme de valeur qui fonctionnera en termes de reproduction sociale de la société en usant une image différente. En introduisant le concept de fétichisme, Marx montre comment la valeur naturaliste de l'économie politique classique dicte une norme. Nous excluons toute possibilité révolutionnaire si nous suivons aveuglément cette norme et reproduisons ce fétichisme de la marchandise. Notre tâche est de mettre tout ceci en question.

Auteur: Harvey David

Info: A Companion to Marx's Capital

[ mise en question ] [ évolution ] [ sociologie ] [ économie ]

 
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limitations sémantiques

L’erreur des modernes sur eux-mêmes est assez facile à comprendre une fois que l’on a rétabli la symétrie et que l’on prend en compte à la fois le travail de purification et le travail de traduction. Ils ont confondu les produits et les procédés. Ils ont cru que la production de rationalisation bureaucratique supposait des bureaucrates rationnels ; que la production de science universelle dépendait de savants universalistes ; que la production de techniques efficaces entraînait l’efficacité des ingénieurs ; que la production d’abstraction était elle-même abstraite, que celle de formalisme était elle-même formelle. Autant dire qu’une raffinerie produit du pétrole de façon raffinée, ou qu’une laiterie produit du beurre de façon laitière ! Les mots science, technique, organisation, économie, abstraction, formalisme, universalité désignent bien des effets réels que nous devons en effet respecter et dont nous devons rendre compte. Mais ils ne désignent en aucun cas les causes de ces mêmes effets. Ce sont de bons substantifs mais de mauvais adjectifs et d’exécrables adverbes. La science ne se produit pas de façon plus scientifique que la technique de manière technique, que l’organisation de manière organisée ou l’économie de manière économique. Les scientifiques de paillasse, descendants de Boyle, le savent bien, mais dès qu’ils se mettent à réfléchir à ce qu’ils font, ils prononcent les mots que les sociologues et les épistémologues, descendants de Hobbes, placent dans leur bouche.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes : Essai d'anthropologie symétrique, p. 156

[ triade ] [ vocabulaire cul-de-sac ] [ terminologie prison ] [ fond-forme ] [ termes prison ] [ langage trompeur ]

 
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transhumances planétaires

Tandis que la lointaine civilisation chinoise retarde l’heure de sa mort en se tournant vers son propre passé, tandis que l’Inde répand, pour soulager sa fièvre, une religion sur l’Asie, l’ombre noie peu à peu les rivages où s’est écoulée l’éclatante et virile jeunesse du monde occidental. Les flux et les reflux, depuis le début de l’histoire, balancent l’océan des peuples du plateau de l’Iran aux terres fraîches et salubres qui regardent l’Atlantique. Des invasions silencieuses ont accumulé dans les plaines du nord de l’Europe les réserves d’hommes qui renouvelleront l’innocence des peuples méridionaux quand un contact trop énervant avec l’Asie affaiblira leur foi dans leur propre intelligence. On a vu les Phéniciens apporter à la Grèce et à l’Italie, avec la science et l’idéal de la Chaldée et de l’Égypte, l’écho indien des ivresses mystiques par qui le saint frisson de la vie universelle est entré dans l’ordre occidental. On a vu la Grèce, entraînée par Alexandre, déposer dans l’âme trouble et lasse de l’Inde, l’étincelle inspiratrice. Rome doit subir à son tour le sensualisme de l’Asie quand elle lui porte la paix… Le mouvement épuisait peu à peu son rythme. Il était nécessaire qu’un grand repos succédât à la dépense d’énergie d’où sortit l’avenir du monde, et que la nature de l’homme se repliât sur elle-même pour imposer à son esprit trop tendu, à ses sens pervertis, l’oubli de leurs conquêtes et le désir de remonter à leurs sources naturelles.

Auteur: Faure Elie

Info: Histoire de l'art. L'art médiéval

[ migrations mondiales ]

 
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éthique

Nos idées morales ne sont pas le produit de la réflexion, mais la suite de l'usage. Comme à l'adoption de ces idées sont attachées des notes d'honneur et à leur répudiation des notes d'infamie, personne n'ose les remuer ouvertement. Elles sont admises sans examen par la communauté tout entière, indépendamment des croyances religieuses et des opinions philosophiques, et elles ne sont pas plus fortement soutenues par ceux qui s'astreignent à les mettre en pratique que par ceux qui n'y conforment pas leurs actes. L'origine de ces idées est seule en discussion. Tandis que les esprits qui se disent libres croient retrouver dans la nature les règles de leur conduite, les âmes pieuses tirent de la religion les règles de la leur, et ces règles se trouvent être les mêmes, à peu de chose près, non parce qu'elles sont universelles, à la fois divines et naturelles, comme on se plaît à le dire, mais, au contraire, parce qu'elles sont propres au temps et au lieu, tirées des mêmes habitudes, déduites des mêmes préjugés. Chaque époque a sa morale dominante, qui ne résulte ni de la religion ni de la philosophie, mais de l'habitude, seule force capable de réunir les hommes dans un même sentiment, car tout ce qui est sujet au raisonnement les divise ; et l'humanité ne subsiste qu'à la condition de ne point réfléchir sur ce qui est essentiel à son existence. La morale domine les croyances, qui sont sujettes à dispute, tandis qu'elle n'est jamais examinée.

Auteur: France Anatole

Info: Le Mannequin d'osier, 1897, Au tournant du siècle, Omnibus 2000, 17, p.235

[ abrutissement grégaire ]

 

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ajustements sémantiques

Au point de vue logique, il y a lieu de considérer les principes d’identité et de contradiction (je ne dis pas, comme on le fait souvent, le principe d’identité ou de contradiction) comme application, aux conditions de l’entendement humain, des principes ontologiques correspondants ; mais, au point de vue métaphysique pur, la considération de ces dernieres est insuffisante, précisément parce que ce sont des principes exclusivement ontologiques.

Le principe de contradiction, sous sa forme ordinaire, est en quelque sorte l’aspect négatif ou inverse du principe d’identité, et, comme tel, il est dérivé de celui-ci, qui n’est applicable qu’à l’être (la vraie forme ontologique du principe d’identité étant : “l’être est l’être”, forme sous laquelle il donne lieu à des développements intéressants dont je pourrai vous parler une autre fois).

Mais l’absence de contradictions internes (l’adjonction de ce mot est nécessaire pour écarter la distinction antimétaphysique des possibles et des compossibles) ne définit pas seulement la possibilité logique, ni même la possibilité ontologique, mais aussi la possibilité métaphysique dans toute son universalité. On pense donc pour “possibles = non-contradictoire”, et on peut parler en ce sens d’un “principe de non-contradiction”, d’une portée tout à fait universelle, et à forme négative comme toute expression de ce qui s’étend au-delà de l’être ; dans le domaine de l’être, ce principe, prenant une forme positive, deviendra le principe d’identité.

L’aspect inverse du même principe universel sera “contradictoire = impossible” ; c’est celui-ci qui, dans le domaine de l’être, deviendra le principe ordinaire de contradiction.

Auteur: Guénon René

Info: Lettre du 12 août 1917, §9, à Noële Maurice-Denis Boulet

[ niveaux de manifestation ] [ analogie ] [ simultanéité ]

 

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cosmologie

Notre détecteur de nouvelle physique par réseau neuronal (NNPhD) à automatiquement découvert Neptune à partir de données sur l'orbite d'Uranus. Il décèle aussi le rayonnement gravitationnel à partir de données sur les étoiles à neutrons. Le Machine Learning a un grand potentiel pour la recherche en physique ! 

(La conservation de l'énergie est un principe de base de la physique. Sa rupture implique souvent une nouvelle physique. Cet article présente une méthode de découverte de "nouvelle physique" basée sur des données. Plus précisément : étant donnée une trajectoire régie par des forces inconnues, notre détecteur neuronal de nouvelle physique (NNPhD) vise à déceler une nouvelle physique en décomposant le champ de force en composantes conservatives et non conservatives,  représentées respectivement par un réseau neuronal lagrangien (LNN) et un réseau neuronal sans contrainte, entraînés à minimiser l'erreur de récupération de force, plus une constante de  λ  fois la magnitude de la force non-conservatrice prédite. Nous montrons qu'une transition de phase se produit à   λ  =  1, de manière universelle pour des forces arbitraires. Nous démontrons que la NNPhD détecte avec succès une nouvelle physique via de ludiques expériences numériques, redécouvrant la friction à partir d'un double pendule amorti, Neptune à partir de l'orbite d'Uranus, et les ondes gravitationnelles à partir d'une orbite en spirale. Nous montrons également comment le NNPhD couplé à un intégrateur surpasse à la fois un LNN et un réseau neuronal sans contrainte, pour ce qui est de prédire l'avenir d'un double pendule amorti.)

Auteur: Tegmark Max

Info: Sur son fil FB, 24 déc 2021. En collaboration avec Ziming Liu, Bohan Wang, Qi Meng, Wei Chen et Tie-Yan Liu. Phys. Rev. E 104, 055302

[ pesanteur ] [ interactions ]

 

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orient-occident

Les plus anciens [manuscrits bouddhistes] connus ne datent que du Moyen Age, précisons même du bas Moyen Age, XIIIe ou XIV siècles. Si l’on remonte plus haut on ne trouve plus que les manuscrits manichéens dont nous avons parlé. Le plus ancien poème sanscrit sur la vie du Bouddha intitulé "Bouddha-Charita" est attesté pour la première fois en Inde en 673 après Jésus-Christ. [...]

Dans une lettre à W. S. Lilly, le cardinal Newman avait jadis protesté énergiquement contre les fantaisies des historiens indianistes : "Pour prouver l’authenticité et la date de nos Evangiles, nous avons une masse de manuscrits de dates et de familles différentes, une multitude de témoignages et de citations soit des Pères, soit des autres auteurs ; puis, pour satisfaire aux exigences de notre critique, il doit y avoir coïncidence parfaite entre les textes de divers manuscrits. Si un passage ne se trouve pas dans tous les manuscrits découverts, il est condamné... Pourquoi ne pas demander de telles garanties avant d’admettre pour vraie l’histoire du Bouddha ?"

On peut s’étonner, en effet, de l’extrême facilité avec laquelle les indianisants ont accepté toutes les légendes bouddhiques, sans le moindre esprit critique, à une époque où l’exégèse moderniste ergotait avec acrimonie contre les prétendues contradictions des manuscrits du Nouveau Testament. Les légendes du Bouddha, comme celles des récits musulmans sur la vie de Mahomet, ont bénéficié d’une indulgence inadmissible et coupable de la part d’écrivains, par ailleurs très sévères à l’égard des sources manuscrites du christianisme. Il y a là deux poids et deux mesures qui laissent sceptiques sur la bonne foi de ces auteurs.

Auteur: Couvert Etienne

Info: "La Gnose universelle", éditions de Chiré, 1983, pages 47-48

[ naïveté ]

 

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judaïsme

Les juifs sont-ils vraiment, partout, les promoteurs de la sécularisation ou de la déchristianisation des peuples modernes ? n’est-ce point là une œuvre qui remonte au XVIIIe siècle et à la Révolution, c’est-à-dire à une époque où les juifs n’avaient aucune influence chez nous, où les plus fougueux antisémites n’oseraient parler de prépondérance juive ? Est-ce que le XVIIIe siècle, est-ce que la Révolution ont jamais été imbus de l’esprit juif ? Et puisqu’on se plaît à identifier l’action d’Israël et celle de la franc-maçonnerie, cette assimilation entre l’Alliance israélite universelle et le Grand Orient, entre l’esprit juif et l’esprit maçonnique, est-elle justifiée ? […] Venue d’Angleterre, au commencement du XVIIIe siècle, et d’abord cantonnée dans les couches aristocratiques, la maçonnerie continentale, malgré ses fastueuses maximes de fraternité universelle, est restée longtemps fermée aux juifs. […]

L’obstination des antisémites à identifier les francs-maçons et les juifs, dans ce qu’ils appellent la judéo-maçonnerie, montre seulement leur mauvaise foi ou leur ignorance. Si l’histoire et les faits interdisent de considérer la maçonnerie comme une institution juive, fondée ou dirigée par les juifs, dans un intérêt juif, l’antisémitisme se rabat sur la parenté de l’esprit juif et de l’esprit maçonnique. A l’entendre, les loges, sur le continent au moins, en pays latin surtout, ne seraient plus que de dociles instruments aux mains d’Israël. Lorsque, rompant avec les traditions maçonniques, le Grand Orient rejetait l’autorité du Grand Architecte de l’Univers, les loges françaises auraient obéi aux suggestions de l’esprit juif, comme si la Synagogue avait abjuré son antique monothéisme, et comme si le juif, en révolte contre le Dieu de ses pères, n’aspirait plus qu’à détrôner Jéhovah.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, pages 102-103

[ sociétés occultes ] [ démythification ] [ réfutation ] [ anti-complotisme ]

 

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