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recyclage

- Très bien. Alors je vais vous dire aussi quelque chose que je n'ai jamais dit à un homme. Vous ressemblez au capitaine Nemo.
- De "Vingt mille lieues sous les mers" ?
Tiens ! pensai-je. Quel gestionnaire cultivé !
- Non, du film américain "La ligue des gentlemen extraordinaires". L'un des gentlemen extraordinaires vous ressemble. Un sous- marinier karatéka barbu en turban bleu.
- C'est un film tiré de Jules Verne ?
On m'apporta mon cocktail. Il était bien petit : un rien de six centilitres.
- Non, on a rassemblé tous les supermen du XIXe siècle : le capitaine Nemo, l'Homme Invisible, Dorian Gray, etc.
- Ah bon ? C'est original.
- Il n'y a rien d'original là-dedans. Une économie fondée sur la médiatisation engendre une culture qui préfère revendre des images créées par d'autres cultures plutôt que d'en créer de nouvelles.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Le livre sacré du loup-garou

[ cinéma ] [ beaux-arts ] [ stériles ] [ commerce ]

 

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globalisation

L'erreur fondamentale des avocats de la mondialisation est qu'ils sont animés par une foi aveugle dans le rôle central du marché, alors que celui-ci n'est en réalité qu'une institution dérivée. Ils croient que le commerce précède la culture, et que le simple développement des échanges internationaux crée les conditions d'un développement social bénéfique pour les populations... La réalité est qu'on n'a jamais vu de marchés se mettre en place et une économie fonctionner là où il n'y a pas au préalable une culture tissée d'échanges sociaux et de valeurs communes. Il n'y a pour s'en convaincre qu'à voir ce qui se passe en Russie où on a créé une économie de marché qui est un échec parce que le communisme y a détruit le secteur social et les valeurs culturelles qui créent la confiance sans laquelle il ne peut y avoir d'échanges.

Auteur: Rifkin Jeremy

Info: Libération, 29 novembre 1999

[ différences culturelles ] [ désocialisation ]

 

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Asie-Occident

Francis Bacon, le "Descartes anglais", considère ainsi que les trois découvertes fondamentales du monde moderne sont la boussole (pour la navigation), l'imprimerie (pour la circulation des idées) et la poudre (pour la guerre). Or ces trois inventions sont toutes chinoises.
Un siècle avant que Christophe Colomb n'arme ses trois caravelles, les navires autrement plus impressionnants de l'Amiral Zhang He longeaient déjà les côtes africaines, rapportant à la cour de l'empereur des zèbres et des girafes…
Pourquoi le dynamisme chinois s'est brisé ? Plusieurs facteurs vont jouer, mais l'un d'entre eux sera décisif. Brusquement, l'empereur décide que les voyages outre-mer sont coûteux et inutiles. La recherche de la stabilité intérieure devient devient à ses yeux prioritaire, et l'exploration du monde seconde. L'empereur fait brûler les navires de la flotte. La Chine perd alors son ascendant maritime, le goût du commerce au long cours, et s'enlise dans l'immobilité.

Auteur: Cohen Daniel

Info: La prospérité du vice, p. 20

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gafam

Nos dépendances sont au cœur du dispositif de surveillance commercial de masse, au sein duquel nos pulsions et ressentis de vie effective rivalisent avec une inclination à résister à leurs incursions aventureuses.  Ce conflit produit un engourdissement psychique qui nous fait prendre conscience de cette réalité d'être traqué, analysé, miné et modifié et nous amène à rationaliser la situation dans un cynisme résigné, à créer des excuses qui fonctionnent comme des mécanismes de défense ("je n'ai rien à cacher"), ou autres moyens de faire l'autruche, en choisissant l'ignorance ou la fuite par frustration et impuissance. De fait le capitalisme de surveillance impose un choix fondamentalement illégitime que les individus du XXIe siècle ne devraient pas avoir à faire. Sa normalisation nous maintient dans nos chaînes.  (...)

L'ultime vérité psychologique est donc la suivante : Si vous n'avez rien à cacher, vous n'êtes rien.

Auteur: Zuboff Shoshana

Info: The Age of Surveillance Capitalism: The Fight for a Human Future at the New Frontier of Power

[ commerce Internet ] [ soft power corporate ] [ nécessité antitrust ] [ big tech ] [ réseaux sociaux ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

Les burusera sont des boutiques spécialisées dans la revente des uniformes et des culottes de lycéenne. C'est un business qui marche : les clients reviennent souvent pour se fournir en produits frais. En 2004, la police de Tokyo affirme qu'il en existe vingt-huit. En 2005, un site Internet en recense officiellement trente-huit sur le réseau. [...]
Dans un coin de la boutique, des douzaines de petits paquets soigneusement pliés dans du plastique, hermétiquement fermés, s'alignent sur une étagère. Chaque paquet contient une culotte, déjà portée et pas lavée, dont le prix varie selon plusieurs critères : tiédeur, temps de "cuisson", sédimentation... Plus elle est sale, plus elle sent, mieux c'est : entre 3000 et 10000 yens. Mais le client n'a pas le droit d'ouvrir les sachets pour juger. Il ne peut choisir qu'en fonction de l'image qui orne chacun d'entre eux en guise de certificat : c'est la photo de la jeune fille prise dans la boutique le jour de l'achat. Son prénom, son âge, parfois même son groupe sanguin viennent ajouter une valeur plus-produit à l'odorante culotte, remplie de sa présence fantôme. Si elle a l'air candide, et qu'elle salit correctement son fond de commerce, elle deviendra une star.

Auteur: Giard Agnès

Info: L'imaginaire érotique au Japon

[ obsédé ] [ sexualité ] [ anecdote ] [ fétichisme ]

 

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peuple élu

Le problème avec le judaïsme c'est sa "fermeture" objective. Cette religion - car il s'agit plus là d'une religion que d'un peuple - n'accepte pas les gens de l'extérieur ... bonjour le renouvellement, le brassage d'idées. Ils sont, paraît-il, une communauté élue ! par qui ? Par quelqu'un qui savait écrire et qui l'a mis sur le papier il y a x millénaires ! La belle affaire ... Partant de là cette communauté se comporte comme une simple secte. Voyons ce qu'il s'est passé avec Spinoza, réfuté par les religieux, leur fond de commerce était en danger, on a vu ça dans toutes les églises... Mais les cadres religieux (juifs en occurrence) s'arque boutent, les membres de la communauté qui voudraient simplement en discuter sont mis au pilori. Et même ; partons du principe qu'ils sont les rois ... Les plus intelligent du monde ... Quel fut un des résultats tangibles : la bombe atomique - qu'on peut voir autant comme une atrocité (touchons du bois) que comme, en tout cas jusqu'à maintenant, facteur de paix. Et puis il y a une puissance américaine, impériale, égoïste et fascisante, dont le moteur est l'argent, le profit, sans souci aucun des autres ... qui balaye l'écologie du revers de la main.

Auteur: MG

Info: 2004, à propos de la Palestine

[ colère ]

 

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nord-sud

Edgard Morin constate : "La domination de l'Occident est la pire de l'histoire humaine dans sa durée et son extension planétaire".
Depuis plus de cinq cents ans, les Occidentaux dominent la planète. Or, je l'ai rappelé, les Blancs aujourd'hui, ne représentent guère que 12,8 % de la population mondiale. Par le passé, ils n'ont jamais dépassé 24%.
Domination minoritaire donc, mais domination féroce - et hautement organisée.
Quatre systèmes de domination se sont succédé dans l'Histoire.
1) D'abord celui dit des "conquêtes". Dès 1492, les occidentaux ont découvert les Amériques et pris possession des terres. Ils ont détruit ou mis aux fers des populations jusqu'alors inconnues.
2) Vint ensuite le temps du commerce triangulaire, de la déportation massive d'Africains noirs vers le continent américain dépeuplé par les massacre des Indiens.
3) Suivit un troisième système d'oppression occidentale : durant tout le XIX siècle se mit en place, surtout en Afrique, mais également en Asie, le système colonial. L'occupation militaire garantit l'accès direct aux ressources minières et agricoles............
4) .....Dans la perception des peuples du Sud, l'actuel ordre du capital occidental globalisé, avec ses mercenaires de l'Organisation mondiale du commerce, du fonds monétaire international, de la Banque mondiale, ses sociétés transcontinentales privées et leur idéologie néolibérale, représente le dernier, et de loin le plus meurtrier, des systèmes d'oppression advenus au cours des cinq siècles passés.

Auteur: Ziegler Jean

Info: La haine de l'Occident, page 122

 
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littérature

Ici on n'a pas de grands commerces, d'usines, de manufactures, on n'a que ce qu'on gagne de la terre, autant dire rien. Ce n'est pas une vie. On est même si pauvres qu'on vend nos vaches pour la viande aux bouchers des grandes villes, on se contente du cochon et on en mange tellement sous toutes ses formes, fumé, écouenné, haché, salé, qu'on finit par lui ressembler, figure rose hure rougie, loin du monde, par combes noires et forêts. (...) La misère sexuelle, comme on la nommera plus tard, s'ajoute aux rôderies de la peur et de l'imagination du mal. Solitaire, on surveille la nuit, ébats d'amour de quelques nantis et de leur râlante complice, frôlement du diable, culpabilité vrillée dans quatre siècles de calvinisme imposé. Sans répit déchiffrer la menace venue du fond de soi et du dehors, de la forêt, du toit qui craque, du vent qui pleure ; de l'au-delà, d'en haut, de dessous, d'en bas : la menace venue d'ailleurs. On se barricade dans son crâne, son sommeil, son coeur, ses sens, on se verrouille dans sa ferme, le fusil prêt, l'âme hantée et affamée. L'hiver attise ces violences sous la longue neige amie des fous, les ciels rouges et bistre entre aube et nuit déshéritée, le froid et la mélancolie qui tend et ronge les nerfs. Ah j'oubliais l'effarante beauté des lieux.

Auteur: Chessex Jacques

Info: Le vampire de Ropraz

[ Vaud ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Balzac ne refléchit pas longtemps. Chaque fois qu'on lui parle d'une affaire, c'est son imagination débridée et non sa raison calculatrice qui mène l'argumentation, et spéculer fut pour lui, sa vie durant, une jouissance, tout comme écrire et créer. Jamais Balzac n'a dédaigné, par vanité littéraire, de faire du commerce. Il était disposé à trafiquer de tout : livres et tableaux, actions de chemin de fer, terrains, bois et métaux. Son unique ambition était de dépenser ses forces et de percer, peu importe dans quel domaine et par quels moyens. Le jeune Balzac n'a qu'une volonté, la volonté d'arriver, la volonté de puissance... Et avec la même rapidité qu'il perçoit, dans la première vision artistique, toutes les intrigues et leurs dénouements, son avidité hypertrophiée découvre, dans chaque spéculation, des bénéfices par millions... Le 6 avril 1828... Balzac fait banqueroute, et trois fois banqueroute, comme éditeur, comme imprimeur et comme propriétaire d'une fonderie de caractères... Il doit à 29 ans presque cent mille francs à sa famille et à son amie... Ces cent mille francs de dettes, fruits des trois années de son activité commerciale, seront le rocher de Sisyphe qu'il remontera toute sa vie en déchirant presque ses muscles et qui toujours le précipitera à nouveau dans les abîmes. Cette première et unique faute de sa jeunesse le condamne à rester éternellement endetté; jamais ne se réalisera le rêve de son adolescence, pouvoir travailler librement, être indépendant.


Auteur: Zweig Stefan

Info: Balzac : Le roman de sa vie, pp.91 à 108

[ engrenage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dialogue

- "Et toi, comme toujours, tu penses que le monde est devenu idiot, dit-elle.
- Non, le monde est idiot depuis l'origine, ce n'est pas ça. Ce qui se passe, c'est que je ne suis pas d'accord avec l'opinion que la majorité des gens a de Van Tysch.
- Laquelle ?
- Que c'est un génie.
- C'en est un.
- Excuse-moi, Van Tysch est un malin, ce n'est pas la même chose. Mon frère dit que l'art hyperdramatique a été créé par Tanagorsky, Kalima et Buncher au début des années soixante-dix. Eux, c'étaient vraiment des artistes, mais ça ne leur a pas rapporté un radis. Alors Van Tysch est arrivé, il avait hérité dans sa jeunesse une fortune d'une sorte d'oncle d'Amérique, il a inventé un système de vente et d'achat des tableaux, créé une Fondation pour gérer ses oeuvres et a veillé à s'en mettre plein les poches avec l'hyperdramatisme. Quelle bonne affaire, putain.
- Tu penses que ce n'est pas bien ?"
Elle faisait preuve d'une tranquillité insupportable. Habituée à se maîtriser, elle utilisait cette maîtrise comme un avantage par rapport à lui. Jorge avait beaucoup de difficultés à la faire sortir de ses gonds, parce que la patience d'un modèle est infinie.
- "Ce que je pense, c'est que c'est du business, pas de l'art. Même si, à bien y réfléchir, n'est-ce pas ton cher Van Tysch qui a sorti cette connerie : "L'art, c'est de l'argent" ?
- Et il avait raison.
- Il avait raison ? Rembrandt est un génie parce que ses tableaux valent aujourd'hui des millions de dollars ?
- Non mais si les tableaux de Rembrandt ne valaient pas aujourd'hui des millions de dollars, qui cela intéresserait-il, que ce soit un génie ?" ... [...]

Auteur: Somoza José Carlos

Info: Clara et la pénombre

[ beaux-arts ] [ opportunisme ] [ commerce ]

 

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