Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 159
Temps de recherche: 0.0543s

hommes-femmes

La comparaison entre l’homme et la femme montre […] que dans leur rapport avec le type de choix d’objet, apparaissent des différences fondamentales, quoique bien entendu non régulières. Le plein amour d’objet fondé sur le type de l’étayage est en réalité caractéristique de l’homme. Il fait apparaître la frappante surestimation sexuelle qui découle sans doute du narcissisme originel de l’enfant et correspond ainsi à un transfert de celui-ci sur l’objet sexuel. Cette surestimation sexuelle permet cet état singulier, rappelant la contrainte névrotique, où l’on se trouve lorsqu’on est amoureux et qui est ainsi dû à un appauvrissement du moi en matière de libido, au profit de l’objet. L’évolution est très différente dans le type de femme le plus fréquent, vraisemblablement le plus pur et le plus authentique. Dans son cas, avec l’évolution de la puberté, et la formation complète des organes sexuels féminins, jusqu’alors latents, on note une augmentation du narcissisme originel, qui est défavorable à la formation d’un amour d’objet en bonne et due forme, auquel se joindrait une surévaluation sexuelle. Dans le cas de l’évolution vers la beauté, notamment, s’établit une autosuffisance de la femme qui dédommage celle-ci de la restriction d’ordre social qu’elle a subie dans la liberté de son choix d’objet. Au sens strict, de telles femmes n’aiment qu’elles-mêmes, avec une intensité analogue à celle dont l’homme les aime. Leur besoin n’est donc pas d’aimer mais d’être aimées, et l’homme qui les séduit est celui qui remplit cette condition.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Pour introduire le narcissisme (1914), trad. Olivier Mannoni

[ non-réciproque ] [ amour-propre ] [ narcissiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pur esprit

Maintenant il était... poussière. Pour un observateur extérieur, ces dix secondes avaient été décomposées en dix mille instants, non corrélés et dispersés en temps réel - et en temps modélisé le monde extérieur avait subi un sort équivalent. Pourtant, le schéma de sa conscience restait parfaitement intact : d'une manière ou d'une autre, il se retrouvait, "reconstitué lui-même" à partir de ces fragments brisés. Il avait été démonté comme un puzzle, mais cette dissoution et son brassage restaient transparents pour lui. D'une manière ou d'une autre - selon leurs propres termes - les parties demeuraient reliées. Imaginez un univers entièrement sans structure, ni forme ou connexions. Un nuage d'événements microscopiques, comme des fragments d'espace-temps... sauf qu'il n'y a ni espace ni temps. Qu'est-ce qui caractérise un point dans l'espace, pour un instant ? Juste les valeurs des champs de particules fondamentales, juste une poignée de chiffres. Maintenant, enlevez toutes les notions de position, de configuration et  d'ordre, qu'est-ce qu'il en reste ? Un nuage de nombres aléatoires. Mais si le modèle qui est le mien pouvait se dégager de tous les autres événements qui se déroulent sur cette planète, pourquoi le modèle que nous considérons comme "l'univers" ne pourrait-il pas s'assembler, voire se définir, exactement de la même manière ? Si je peux reconstituer mon propre arrangement espace et temps cohérent à partir de données tellement dispersées qu'elles pourraient tout aussi bien faire partie d'un nuage géant de nombres aléatoires, qu'est-ce qui vous fait penser que vous n'êtes pas constitué de la même manière ? 

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ assemblage quantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

communication

Dans notre langage, pour établir un dialogue un peu pointu avec autrui, il n'est pas possible d'utiliser autre chose que des idées et des concepts, déjà en vigueur et intégrés par le plus grand nombre depuis longtemps. Sinon, il faudrait d'abord se mettre d'accord sur un vocabulaire et ce qu'il représente dans le concret. Cela donne déjà une idée de l'inertie du système. Il ne fait donc aucun doute que ces questions de communicabilité sont extrêmement complexes, certainement plus ardues pour le petit, l'inférieur, ou le moins évolué. Nous par exemple. Prenons le problème à l'inverse, les choses ne s'arrangent guère.

Sommes-nous capables de confabuler avec un dauphin ?... Pas vraiment.  Alors que nous leur reconnaissons une qualité grégaire et une intelligence, même si elles sont extrêmement différentes. Notre intelligence obscure nous permet pourtant de saisir les différences fondamentales entre eux et nous. Deux biotopes difficilement compatibles et deux perceptions du monde différentes ; nous, plutôt dans le visuel et les dauphins, plutôt dans l'auditif. Mais, malgré cette proximité et les efforts que nous fournissons dans cette direction, nous n'avons pas une idée claire de leur représentation du monde. Donc les systèmes de compréhension et de conceptualisation de la réalité sont issus fondamentalement des sens, du biotope et de l'histoire de l'espèce. Bien. Restons dans des limites convenables et ne faisons que saupoudrer ceci avec le paramètre qui inclurait une différence de niveaux d'évolutions. Tout le monde y est ?.... Imaginons maintenant combien étrangères risquent d'être les manières de voir les choses des parties en question. Leur appréhension. Je n'ose pas même parler ici de leur modes de conceptualisation.

Auteur: MG

Info: 2002

[ extraterrestre ]

 

Commentaires: 0

constantes fondamentales

Les scientifiques se rendent peu à peu compte d'une vérité dérangeante : l'univers ressemble étrangement à un montage. Le problème concerne les lois de la nature elles-mêmes. Depuis 40 ans, les physiciens et les cosmologistes recueillent discrètement des exemples de "coïncidences" trop commodes et de caractéristiques spéciales dans les lois sous-jacentes de l'univers qui semblent nécessaires pour que la vie, et donc les êtres conscients, puissent exister. Si l'on modifiait l'une d'entre elles, les conséquences seraient fatales. Fred Hoyle, l'éminent cosmologiste, a dit un jour que c'était comme si "un super-intellect avait bricolé avec la physique".

Pour comprendre le problème, imaginez que vous jouez à Dieu avec le cosmos. Vous avez devant vous une machine de conception qui vous permet de bricoler avec les bases de la physique. Tournez ce bouton et vous rendrez tous les électrons un peu plus légers, tournez celui-là et vous rendrez la gravité un peu plus forte, et ainsi de suite. Il se trouve qu'il faut régler une trentaine de boutons pour décrire complètement le monde qui nous entoure. Le point crucial est que certains de ces boutons métaphoriques doivent être réglés très précisément, sinon l'univers serait stérile.

Exemple : les neutrons sont à peine plus lourds que les protons. Si c'était l'inverse, les atomes ne pourraient pas exister, car tous les protons de l'univers se seraient désintégrés en neutrons peu après le big bang. Pas de protons, donc pas de noyaux atomiques et pas d'atomes. Pas d'atomes, pas de chimie, pas de vie. Comme la bouillie du bébé ours dans l'histoire de Boucle d'or, l'univers apparait comme tout à fait propice à la vie.

Auteur: Davies Paul Charles William

Info:

[ réglage fin ] [ théisme ] [ sérendipité ] [ Éternel ] [ anthropique limitation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

unicité

La théorie de l'électron unique, également connue sous le nom d'hypothèse de l'univers à un électron, est une idée fascinante et quelque peu non conventionnelle en physique. Elle a été proposée par le célèbre physicien John Archibald Wheeler lors d'une conversation téléphonique avec Richard Feynman en 1940. Le concept central de cette hypothèse est qu'il n'y a qu'un seul électron dans tout l'univers, qui voyage dans le temps, apparaissant ainsi sous la forme d'innombrables électrons identiques à différentes positions dans l'espace et le temps.

L'idée de Wheeler était inspirée par le fait que tous les électrons ont des propriétés identiques, telles que la charge et la masse, et que ces propriétés sont les mêmes pour les électrons et leurs antiparticules, appelées positrons, à l'exception de leurs charges opposées. Il a proposé qu'un électron avançant dans le temps soit considéré comme un électron ordinaire, tandis que le même électron reculant dans le temps apparaîtrait comme un positron. En conséquence, tous les électrons et positrons de l'univers seraient en fait des manifestations de la même particule fondamentale, tissant un chemin complexe à travers l'espace et le temps.

La théorie de l'électron unique est une idée élégante et stimulante, mais elle n'a pas eu beaucoup de succès auprès de la communauté des physiciens. En effet, l'hypothèse est difficile à concilier avec les observations expérimentales et les principes établis de la physique moderne. Par exemple, la théorie exigerait que le nombre d'électrons et de positrons dans l'univers soit égal, mais les données expérimentales indiquent qu'il y a beaucoup plus d'électrons que de positrons. En outre, le modèle standard de la physique des particules, qui décrit avec succès le comportement des particules fondamentales et leurs interactions, ne soutient pas l'hypothèse d'un seul électron.

Auteur: Internet

Info: Sur le profil FB de Nassim Haramein

[ cosmologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Quant à Bonaparte, il apparaîtra encore plus d'une fois dans l'univers de la littérature russe, comme l'exemple même de cet anthropocentrisme conquérant, de cet homme absolutisé, l'ego qui voudrait personnaliser l'histoire, se confondre avec la marche du monde, avec la venue de l'humanité. Tel quel, il apparaît déjà dans les Frères Karamazov et avant dans les rêves de Raskolnikov, dans Crime et Châtiment. Raskolnikov est fasciné moins par la portée historique de cet homme-dieu, que par ce privilège que la divinité confère à tout un chacun. La possibilité de tuer quelqu'un lorsque la mort de la victime est justifiée par un but supérieur, but qui dépasse l'entendement des simples mortels que nous sommes. Rodio ? conceptualise ce droit à tuer dans un article - il publie d'ailleurs cet article- il manque et manque de chance et est contraint de tuer aussi la soeur - vous vous souvenez de cette situation - et c'est cette femme simple d'esprit, on pourrait dire que c'est une enfant, enfin c'est une enfant adulte, qui par sa mort gratuite détruit la théorie napoléonienne de Raskolnikov. Le héros de Dostoïevski trouve un absolu : la vie d'une inconnue, cette soeur. L'absolue singularité de cet être est l'absolue impossibilité de justifier sa mort. Si seulement il l'avait tuée par caprice alors peut-être il aurait pu aller jusqu'au bout de sa démarche existentielle. L'assassin, Raskolnikov, se rachète dans une suite de gestes presque religieux, presque rituels : confession publique, pénitence, bagne, lecture de l'Évangile. Mais la véritable réponse viendra déjà dans les Frères Karamazov. Dostoïevski enverra le manuscrit de son roman à l'éditeur et lui écrit cette lettre : "dans le texte que je viens de vous envoyer, je ne fais que montrer le caractère de l'un des principaux personnages qui exprime ses convictions fondamentales, ce que je considère comme la synthèse de l'anarchisme russe...."

Auteur: Makine Andrei

Info: Littérature: les avatars de l'absolu, lecture délivrée a Harvard University en Avril 2000

[ - ]

 
Commentaires: 2

transcodages

Jusqu'à la première moitié de ce siècle, le mot |code| (sauf rares exceptions comme quand Saussure parle de "code de la langue") était employé en trois sens précis : paléographique, institutionnel et corrélationnel. Et c'est d'ailleurs ainsi que le définissent les dictionnaires courants.
L'acception "paléographique" nous offre une trace pour comprendre les deux autres : le "codex" était le tronc de l'arbre d'où on extrayait les tablettes de bois sur lesquelles on écrivait, qui deviendra le livre. A la base des deux autres sens de |code| aussi, on retrouve un livre : un "codebook", par exemple un dictionnaire pour le code corrélationnel qui fait correspondre certains symboles à certains autres, et un livre comme recueil de lois ou de normes pour le code institutionnel. Il y a le code morse et le code de chevalerie.
L'acception "institutionnelle" donne lieu à de nombreuses équivoques : un code est-il un corps organique de lois fondamentales - comme les codes juridiques -, ou un ensemble de normes dont l'organicité n'est pas toujours explicitée - comme le code chevaleresque ? Le code pénal semble être un code corrélationnel : il ne dit pas explicitement qu'il est mal de tuer, mais il corrèle diverses formes de peines à diverses formes d'homicides ; le code civile, en revanche, est à la fois un ensemble de dispositions sur la façon dont il faut agir ("fais comme ceci") et de sanctions corrélées à la violation de la norme ("si tu ne fais pas comme ceci, tu encours telle sanction")
L'acception "corrélationnelle" semble plus précise et plus rigoureuse, et les agents secrets le savent pertinemment : rien n'est plus définissable qu'un code cryptographique. Et pourtant, une brève incursion dans l'univers de la cryptographie fera surgir une telle masse de problèmes que nous pourrons facilement remonter de l'acception cryptographique à toutes les autres.

Auteur: Eco Umberto

Info: Sémiotique et philosophie du langage, La famille des codes, pp 241 - 242, PUF, 1984, p. pp 241 - 242

[ transpositions ] [ langage ] [ législation ] [ lois ] [ réglements ] [ répertoires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

archétypes narratifs

Si tous les contes merveilleux sont aussi uniformes, cela ne signifie-t-il pas qu’ils proviennent tous de la même source ? […] il semble en effet qu’il en soit ainsi. Cependant, le problème des sources ne doit pas être posé de façon étroitement géographique. Dire "une source unique" ne signifie pas forcément que les contes ont pour origine, par exemple, l’Inde, et qu’à partir de là ils se sont répandus dans le monde entier, prenant au cours de leurs voyages des formes différentes, – selon ce que certains admettent. La source unique peut-être, aussi bien, psychologique, sous un aspect historico-social. […]

Enfin, la source unique peut se trouver dans la réalité. Entre la réalité et le conte, il existe certains points de passage : la réalité se reflète indirectement dans les contes. Un de ces points de passage est constitué par les croyances qui se sont développées à un certain niveau de l’évolution culturelle ; il est très possible qu’il y ait un lien, régi par des lois, entre les formes archaïques de la culture et la religion d’une part, et entre la religion et les contes d’autre part. Une culture meurt, une religion meurt, et leur contenu se transforme en conte. Les traces des représentations religieuses archaïques que conservent les contes sont si évidentes qu’on peut les isoler avant toute étude historique, comme nous l’avons déjà indiqué plus haut. Mais étant donné qu’il est plus facile d’expliquer une telle hypothèse historiquement, nous établirons, en guise d’exemple, un bref parallèle entre contes et croyances. Les contes présentent les transporteurs aériens d’Ivan sous trois formes fondamentales : le cheval volant, les oiseaux, le bateau volant. Ces formes représentent justement les porteurs de l’âme des morts, le cheval dominant chez les peuples pasteurs et agriculteurs, l’aigle chez les peuples chasseurs, et le bateau chez ceux qui vivent au bord de la mer. On peut donc penser qu’un des principaux fondements structurels des contes, le voyage, est le reflet de certaines représentations sur les voyages de l’âme dans l’autre monde.

Auteur: Propp Vadimir

Info: Morphologie du conte, À l'origine des contes, p. 131

[ réel-imaginaire ] [ historique ] [ psychopompes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réappropriation culturelle

Quelques jours après notre première rencontre, il m'apporta un livre dans la version anglaise qu'il avait lui-même traduite du français. C'était L'Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues, de René Guénon.

La lecture de ce livre allait radicalement transformer mes façons de penser. Eclairant dans leur vraie perspective les rapports entre l'Orient traditionnel et l'Occident moderne, elle devait m'aider à trouver les réponses aux grandes questions que je me posais depuis l'université et, finalement, à me réintégrer intellectuellement et spirituellement à cet Orient et à ma propre tradition. En fait il s'agissait là de bien plus que des doctrines hindoues et j'y trouvai de quoi réfléchir aux plus grandes questions métaphysiques. René Guénon m'ouvrait des aperçus en comparaison desquels toute la culture académique que nous avions dû assimiler à l'université me paraissait singulièrement bornée. Il m'invitait à une ré ­flexion nouvelle sur les possibilités spirituelles de la condition humaine et le sens de la civilisation. [...]

Ce fut aussi pour moi l'occasion de saisir à quel point j'avais été imprégné par la pensée et les conceptions de l'Occident moderne en dépit du milieu oriental de mon éducation. La notion de supériorité occidentale s 'était en effet insinuée partout, le Tibet "arriéré" faisant sans doute encore exception du fait de son isolement géographique, et personne, à ma connaissance, n'avait encore osé la contester.

A vrai dire, je n'avais eu dans mes jeunes années que peu de contacts directs avec des Occidentaux et, à part les révérends Driver et Bescoe, tous mes maîtres avaient été des Orientaux. Mais, qu'ils en fussent conscients ou non, leur enseignement transmettait des valeurs plus occidentales qu'orientales et leur attitude témoignait généralement d'une admiration implicite pour la civilisation moderne.[...]

Parmi les notions fondamentales que j'en retins à ce stade initial figuraient d'abord la primauté de la métaphysique traditionnelle et universelle, "centre unique de toutes les doctrines de l'Orient". Guénon soulignait que l'Occident s'était rendu étranger à cette connaissance métaphysique pour développer une pensée philosophique ne se situant pas au même niveau d'universalité. Cette constatation d'une importance capitale était à la base de sa critique de la civilisation occidentale dont il dénonçait le manque de principe supérieur et l'incapacité de comprendre ceux auxquels l'Orient demeurait attaché.

Auteur: Radhu Abdul Wahid

Info: Dans "Caravane tibétaine"

[ contamination idéologique ] [ texte révélation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

question

La séparabilité dynamique est "une sorte d'hypothèse du réductionnisme", explique M. Ormrod. "On peut expliquer les grandes choses en termes de petits morceaux.

Le fait de préserver le caractère absolu des événements observés pourrait signifier que ce réductionnisme ne tient pas : tout comme un état non local de Bell ne peut être réduit à certains états constitutifs, il se peut que la dynamique d'un système soit également holistique, ce qui ajoute un autre type de nonlocalité à l'univers. Il est important de noter que le fait d'y renoncer ne fait pas tomber une théorie en contradiction avec les théories de la relativité d'Einstein, tout comme les physiciens ont soutenu que la non-localité de Bell ne nécessite pas d'influences causales superluminales ou non locales, mais simplement des états non séparables.

"Peut-être que la leçon de Bell est que les états des particules distantes sont inextricablement liés, et que la leçon des nouveaux théorèmes est que leur dynamique l'est aussi", ont écrit Ormrod, Venkatesh et Barrett dans leur article.

"J'aime beaucoup l'idée de rejeter la séparabilité dynamique, car si cela fonctionne, alors ... nous aurons le beurre et l'argent du beurre", déclare Ormrod. "Nous pouvons continuer à croire ce que nous considérons comme les choses les plus fondamentales du monde : le fait que la théorie de la relativité est vraie, que l'information est préservée, et ce genre de choses. Mais nous pouvons aussi croire à l'absoluité des événements observés".

Jeffrey Bub, philosophe de la physique et professeur émérite à l'université du Maryland, College Park, est prêt à avaler quelques pilules amères si cela signifie vivre dans un univers objectif. "Je voudrais m'accrocher à l'absoluité des événements observés", déclare-t-il. "Il me semble absurde d'y renoncer simplement à cause du problème de la mesure en mécanique quantique. À cette fin, Bub pense qu'un univers dans lequel les dynamiques ne sont pas séparables n'est pas une si mauvaise idée. "Je pense que je serais provisoirement d'accord avec les auteurs pour dire que la non-séparabilité [dynamique] est l'option la moins désagréable", déclare-t-il.

Le problème est que personne ne sait encore comment construire une théorie qui rejette la séparabilité dynamique - à supposer qu'elle soit possible à construire - tout en conservant les autres propriétés telles que la préservation de l'information et la non-localité de Bell.

Auteur: Ananthaswamy Anil

Info: "Newtonian Space-Time", Texas Quarterly 10 : 174-200, May 22, 2023. Extrait de l'article : Le "problème de la mesure" de la théorie quantique pourrait être une pilule empoisonnée pour la réalité objective. La résolution d'un problème quantique notoire pourrait nécessiter l'abandon de certaines des hypothèses les plus chères à la science concernant le monde physique.

[ recherche fondamentale ] [ limites anthropiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel