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accoutumance

La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude. Ainsi des plus fiers chevaux qui commencent par mordre leur frein, puis en jouent. Et alors qu’auparavant ils ruaient pour ne pas être sellés, ils paradent maintenant dans les harnais, et, tout confiants, se complaisent sous le harnachement. Ils disent qu’ils ont toujours été sujets et que leurs pères ont vécu ainsi. Ils pensent qu’ils sont tenus d’endurer le mal, s’en persuadent par des exemples, et fondent eux-mêmes sur la longue durée la domination de ceux qui les tyrannisent.

Auteur: La Boétie Etienne de

Info: De la servitude volontaire (transcription en français moderne par Alain Mahé), p 61

[ banalité du mal ] [ dressage ] [ bercail ] [ tradition ] [ réassurance ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

accoutumance

Les villes s'apprivoisent, ou plutôt elles nous apprivoisent ; elles nous apprennent à bien nous tenir, elles nous font perdre, petit à petit, notre gangue d'étranger ; elles nous arrachent notre écorce de plouc, nous fondent en elles, nous modèlent à leur image - très vite, nous abandonnons notre démarche, nous ne regardons plus en l'air, nous n'hésitons plus en entrant dans une station de métro, nous avons le rythme adéquat, nous avançons à la bonne cadence, et qu'on soit marocain, pakistanais, anglais, allemand, français, andalou, catalan ou philippin, finalement Barcelone, Londres ou Paris nous dressent comme des chiens.

Auteur: Enard Mathias

Info: Rue des voleurs

[ adaptation ] [ urbanisme ]

 

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sacrifice

Comme l'homme primitif, notre inconscient ne croit pas à la possibilité de sa mort et se considère comme immortel. Ce que nous appelons notre "inconscient", c'est-à-dire les couches les plus profondes de notre âme, celles qui se composent d'instincts, ne connaît, en général, rien de négatif, ignore la négation (les contraires s'y concilient et s'y fondent) et, par conséquent, la mort à laquelle nous ne pouvons attribuer qu'un contenu négatif. La croyance à la mort ne trouve donc aucun point d'appui dans nos instincts, et c'est peut-être là qu'il faut chercher l'explication de ce qui constitue le mystère de l'héroïsme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort

[ oubli de soi ] [ énigme ] [ inconscience ]

 

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rencontre

Parfois, les bases d'une amitié -ou d'une histoire d'amour- se fondent en une seule nuit. Une nuit de discussion intense, durant laquelle on raconte sa vie, on partage avec l'autre son enfance, ses peurs, ses espoirs, ses faiblesses. Une nuit où la raison voudrait que l'on aille se coucher, dormir, mais on reste là, dans un café, sur une place, adossé au pied d'un lit dans une chambre, à parler et parler encore. Une nuit où les liens se créent et quand l'aube se lève enfin, on a l'impression de connaître l'autre depuis toujours et de partager à jamais un souvenir précieux, intime.

Auteur: Varanda Ange

Info: Shift

[ amitié ] [ rapports humains ]

 
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évolution

La transition biologique entre les bactéries et les cellules à noyau, c'est à dire entre les procaryotes et les eucaryotes, est si soudaine qu'elle ne peut pas être expliquée par des changements graduels étalés dans le temps. La séparation entre les bactéries et les nouvelles cellules marque, en fait, la division la plus infranchissable de toute la biologie. Les plantes, les animaux, les champignons et les protistes fondent tous leur constitution sur le schéma du noyau, cette distinction reflète l'héritage commun de ces organismes qui tous ensemble forment le superrègne des eucaryotes qui diffère radicalement des bactéries, le superrègne des procaryotes (le règne Monera).

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, nouvelles cellules, pp 121 et 122. Avec Dorion Sagan

[ palier ] [ saltationnisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Il y a toute sorte de Pensées différentes ici; ici, on les reconnaît à leur couleur. Les rouges que tu vois là sont des Pensées banales, ce sont les plus nombreuses. Les jaunes sont des Soucis, il y en a aussi tout un tas. Les bleues, ce sont des Questions, que le cerveau se pose en permanence. Les vertes sont des Réponses. Quand une Question bleue heurte une mauvaise Réponse verte, il ne se passe rien. [...] Mais si une Question bleue rencontre une bonne Réponse verte, elles se fondent l'une dans l'autre et se transforme en Solution. Vois-tu le gros éclair orange là-bas ? C'est une Solution.

Auteur: Moers Walter

Info: Les 13 vies et demie du capitaine ours bleu, tome 2

[ synesthésie ]

 

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évolutions aériennes

Les oiseaux volent. Soit ils rament dans l’air, battant vivement des ailes, et parviennent à franchir les souffles. Soit ils flottent. Ils se posent sur les ondes de l’air. Ils s’élèvent et ils planent en utilisant les courants ascendants des vents. Soit ils plongent, ils fondent, piquent, percent l’air, détroussent les petits mammifères et les enserrent. Soit majestueusement, pour ainsi dire immobiles, dans le vide, au-dessus des crêtes de la montagne, ils se soutiennent en se jetant amont contre le vent qui leur fait face. Le rêve lui-même vole. Dans le rêve l’oiseau, l’homme, le fauve glane, çà et là, des images dans le souvenir du jour qu’il a perdu.

Auteur: Quignard Pascal

Info: L'homme aux trois lettres

[ analogie ] [ envol ] [ eau-air ] [ densités ] [ onirisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amitié

Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.
La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop anémiante, pour qu’on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. À la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l’élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours.

Auteur: Camus Albert

Info: Lettre à René Char, 1957

[ amour heureux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conservatisme

Philosopher, c’est chercher, c’est impliquer qu’il y a des choses à voir et à dire. Or aujourd’hui, on ne cherche guère. On ‘revient’ à l’une ou l’autre des traditions, on la ‘défend’. Nos convictions se fondent moins sur des valeurs ou des vérités aperçues que sur les vices ou les erreurs de celles dont nous ne voulons pas. Nous aimons peu de choses, si nous en détestons beaucoup. Notre pensée est une pensée en retraite ou en repli […] Dans ce monde où la dénégation et les passions moroses tiennent lieu de certitudes, on ne cherche surtout pas à voir, et c’est la philosophie, parce qu’elle demande à voir, qui passe pour impiété

Auteur: Merleau-Ponty Maurice

Info: Éloge de la philosophie et autres essais

[ immobilisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

J'ai longtemps confondu l'artiste et son oeuvre. Ce n'est que grâce à la psychanalyse, par étapes successives, que j'ai vaguement pu dissocier les deux: on peut être un grand artiste et un sale con. On peut faire des choses très belles en étant soi-même assez moche. On peut saisir toute la beauté du monde sur du papier mais n'en jamais faire partie... C'est étrange: comment peut-on être à ce point dépassé par ce qu'on fait? Mais si l'oeuvre est meilleure que l'artiste, pourquoi ne l'améliore-t-elle pas? La main frôle le divin quand les deux pieds pataugent dans la médiocrité... Que l'on préfère l'un ou l'autre, le messager et le message ne se fondent peut-être jamais... Mon boucher est un bonhomme abominable, mais son jambon sec est un pur moment de bonheur... L'art et la charcuterie...

Auteur: Larcenet Manu

Info: Le combat ordinaire II

[ schizophrène ] [ bipolarité ]

 

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