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perdu

On devrait enfin cesser de se laisser abuser par les mots. Le peuple peut bien croire, à la rigueur, que la connaissance va au fond des choses, mais le philosophe lui doit se dire : "Si j'analyse le processus qu'exprime la préposition "je pense", j'obtiens toute une série d'affirmations téméraires qu'il est difficile, peut-être impossible de fonder; par exemple que c'est moi qui pense, qu'il faut qu'il y ait quelque chose qui pense, que la pensée est le résultat de l'activité d'un être conçu comme cause, qu'il y a un "je", enfin que ce qu'il faut entendre par pensée, est une donnée bien établie. Que je sais ce qu'est penser.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal

[ plus rien à quoi se raccrocher ]

 

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Grèce antique

L'essentiel se joue dans le monde de la littérature, de la spéculation et de la philosophie. A la suite de la condamnation de Socrate, Platon (424-348 av.J.-C.) voyage en Italie du Sud (390 av. J.-C.), d'où il rapporte plusieurs manuscrits, avant de rentrer à Athènes et d'y fonder son école, l'Académie.
L'Académie, qui figure sur une célèbre mosaïque de Pompéi (aujourd'hui au Musée de Naples), possédait une bibliothèque. Comme son maître Socrate, Platon privilégie pourtant toujours l'oralité du discours : outre l'avantage qu'a la parole d'exercer la mémoire, la dialectique constitue la technique de discussion privilégiée qui permettra de résoudre les contradictions et d'approcher la vérité.

Auteur: Barbier Frédéric

Info: Histoire des bibliothèques: D'Alexandrie aux bibliothèques virtuelles

[ école ]

 

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bonheur

Être heureux, c’est apprendre à choisir. Non seulement les plaisirs appropriés mais aussi sa voie, son métier, sa manière de vivre et d’aimer. Choisir ses loisirs, ses amis, les valeurs sur lesquelles fonder sa vie. Bien vivre, c’est apprendre à ne pas répondre à toutes les sollicitations, à hiérarchiser ses priorités. L’exercice de la raison permet une mise en cohérence de notre vie en fonction des valeurs ou des buts que nous poursuivons. Nous choisissons de satisfaire tel plaisir ou de renoncer à tel autre parce que nous donnons un sens à notre vie – et ce, aux deux acceptions du terme : nous lui donnons à la fois une direction et une signification.

Auteur: Sénèque

Info:

[ défini ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

accomplissement

Se marier, fonder une famille, accepter tous les enfants qui voudront venir, les préserver dans ce monde peu sûr et, à plus forte raison, les y guider un peu, je suis convaincu que c’est le comble de ce qu’un être humain peut réussir. Qu’apparemment tant de gens y réussissent facilement n’est pas une preuve du contraire, car premièrement ils ne sont pas si nombreux à y réussir effectivement, et deuxièmement ces peu nombreux la plupart du temps ne "font" rien, il leur arrive simplement quelque chose ; ce n’est certes pas encore ce comble, mais c’est tout de même encore une très grande chose et très honorable (d’autant qu’entre ce qu’on "fait" et ce qui "vous arrive", la différence est difficile à faire nettement).

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, page 74

[ sens de la vie ] [ idéal ] [ adéquation innée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

individualisme antisocial

Chez des êtres humains qui sont si modernes, on doit redouter d’affronter un cri d’indignation ou de mépris et de passer pour un véritable philistin si l’on tient le mariage et la famille pour une institution pleine de beauté́ et pour le fondement de la culture humaine, qui appartient au futur autant qu’au passé. Le seul mot "père" a une vilaine sonorité́ dans ces cercles, qui sont de part en part régis par des femelles dégénérées, déchaînées et déracinées. Elles affirment que la nature a fait en sorte que l’enfant ait une mère, mais pas de père établi, et elles veulent donc fonder la promiscuité́, le matriarcat, en allemand, la cochonnerie inculte et indigne. De nos jours, on appelle également cela protection de la mère ou amour libre.

Auteur: Landauer Gustav

Info: Article "Tarnowska", 1910

[ décadence moderne ] [ germes du féminisme ] [ effondrement des communautés ]

 
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après-guerre

Nos maîtres sont morts et nous sommes seuls. Il faut compter que l'incohérence de notre époque vient de ce vide accidentel des talents, des intelligences supprimées par la mort. Notre génération n'est plus une génération, mais ce qui reste, le rebut et le coupon d'une génération qui promettait, hélas, plus qu'aucune autre. Tout au monde est désaxé, tout. Rien n'échappe à cette loi de folie, à ce malaise qui précède une aube que nous ne verrons même point. [...] Et nous, enfants gâtés nés pour le plaisir du soir, la douceur des lampes, le crépuscule qui fond les contours, nous voici en pleine apocalypse. Nous n'aimons pas fonder, construire, résoudre. Nous aimons tout ce qui finit et tout ce qui meurt. Voilà pourquoi, sans doute, tous nos amis sont morts. Notre faute est d'y survivre.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 1919-1924 : Aller droità l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier

 

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Ajouté à la BD par miguel

impersonnalité

...dans mon article de Janvier 1901, j'ai énuméré ainsi trois critères logiquement valables de l'objectivité ; premièrement, ce que l'on peut détruire à volonté, avec peu d'effort, comme un rêve éveillé ou un château de cartes, ne peut avoir d'existence très indépendante ; deuxièmement, que les questions auxquelles chacun adhère, lorsqu'elles sont présentées avec équité, ne peuvent être de la pure folie ; et troisièmement, s'il existe une notion sur laquelle on peut fonder des prédictions en succession infinie, toutes susceptibles d'être vérifiées ou réfutées, cette série de prédictions ne peut se poursuivre avec succès sans jamais échouer dans ce prolongement sans fin à moins que la notion soit suffisamment objective pour justifier ce succès. Ces trois critères proclament avec insistance la conformité approximative de la nature avec la loi ; et la conformité approximative est amplement suffisante pour prouver l'objectivité de certaines habitudes inhérentes à l'univers physique.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Consequences of Pragmaticism. MS [R] 289, 1905

[ universalité ] [ neutralité ]

 

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opinions politiques

Dostoïevski était parmi les sceptiques. Lecteur assidu des auteurs socialistes, il ne s’en montrait pas moins critique à leur égard. Tout en reconnaissant la noblesse de leurs aspirations, il les considérait comme des chimères d’hommes honnêtes. Il insistait surtout sur le peu d’importance qu’avaient ces théories pour nous autres Russes. Ce n’était pas sur les doctrines socialistes occidentales, disait-il, que pourrait se fonder l’évolution de notre société ; les sources devaient en être recherchées dans la vie et les traditions historiques séculaires de notre peuple. Le mir, l’artel, la caution solidaire formaient à ses yeux une base autrement sûre du progrès social à venir que les rêveries de Saint-Simon et de ses adeptes. La vie dans une commune d’Icarie ou dans un phalanstère lui apparaissait comme plus pénible et plus avilissante que n’importe quel bagne. Il va de soi que nos fanatiques du socialisme ne partageaient pas sa manière de voir.

Auteur: Milioukov Alexandre

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 59

[ déracinement ] [ critique ]

 

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résumé

Le "Contrat social" pour Rousseau c’est l’acte par lequel un peuple est un peuple.
[...]
L’idée c’est que tout État, toute république gouvernée par des lois, doit nécessairement reposer sur le consentement, sur la promesse, sur l’accord de tous les individus qui décident ensemble de s’associer. Pour Rousseau le contrat social c’est un acte d’association, ce n’est en aucun cas un pacte de soumission par lequel par exemple un peuple se donnerait des chefs, des maîtres ou un roi… [...]
Pour Rousseau, l’acte par lequel le peuple désigne un gouvernement n’est pas un contrat ! C’est ce qui est original dans sa position… Il n’y a qu’un seul contrat social, celui qui fonde l’État, celui par lequel des individus décident de s’associer pour fonder un état légitime. Mais le gouvernement sera le commissaire du peuple et ce qui le liera au peuple, c’est le fait de satisfaire les conditions du peuple.

Auteur: Spector Céline

Info: France Culture du 15.04.19, https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/le-contrat-social-de-jean-jacques-rousseau-14-doit-se-plier-a-la-volonte-generale

[ concept ] [ politique ] [ société ] [ démocratie ]

 
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divertissement

Par tout pays, tout citoyen, digne de ce nom, dispose, entre ses travaux et ses repas, d’environ trois heures de loisir par jour. Il comble, à l’ordinaire, ces moments de répit à l’aide d’une petite causerie, digestive et innocente, sur les affaires de sa patrie. Or, s’il ne se passe rien de marquant ni de "grave", sur quoi pourra-t-il fonder sa discussion ? — Il s’ennuiera, faute de sujet d’entretien : — et l’ennui des citoyens est fatal presque toujours aux chefs des États. Le bras est près de fonctionner quand la langue est oisive, et, comme il faut remplir les trois heures précitées, le causeur d’hier devient l’émeutier d’aujourd’hui. Voilà le triste secret des révolutions.

Il me paraît donc du devoir de tout bon gouvernement de susciter, le plus souvent possible, des guerres, des épidémies, des craintes, des espérances, des événements de tout genre (heureux ou malheureux, peu importe), des choses, enfin, capables d’alimenter la petite causerie innocente et digestive de chaque citoyen.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 66-67

[ prévention ] [ anti-émeute ] [ fake news ]

 

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