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irremplaçable

Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.

Auteur: Gary Romain

Info: La promesse de l'aube

[ femmes-par-homme ] [ maman ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

art pictural

De tous les portraits d'Atahualpa faits par le Titien, le plus fameux est sans doute celui peint dans les jardins de l'Alcazar, que l'histoire a retenu sous le titre du Conseil. L'Inca y est représenté en fils du Soleil, ceint de sa couronne écarlate, offrant son meilleur profil (l'artiste ayant pris soin de dissimuler son oreille abîmée pendant la guerre civile avec son frère), un perroquet bleu sur le bras, un bracelet d'or au poignet gauche. Il se tient debout devant une fontaine, sur le rebord de laquelle sont posés des paniers d'oranges et d'avocats. Un chat roux dort à ses pieds. Un serpent est enroulé autour de sa jambe. À l'arrière-plan, des palmiers montent vers le ciel où brillent ensemble le soleil et la lune, cerclés d'or et d'argent. Sur sa tunique d'alpaga, l'empereur a fait broder ses armoiries en fils d'or : on y reconnaît le château de la Castille, les bandes rouge et jaune d'Aragon, un faucon entre deux arbres, ainsi qu'une caravelle mauve découpée dans un soleil couchant, figurant son voyage depuis Cuba. Au centre, cinq têtes de puma sous un arc-en-ciel encadrent un fruit jaune aux pépins rouges, symbole de Grenade et de l'Andalousie.

Auteur: Binet Laurent

Info: Civilizations, pp 203-204, Grasset, 2019

[ verbalisé ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

royauté

Jusqu'à la fin du XVIe siècle, les rois vont d'un château à l'autre, entraînant toute la cour, soit plusieurs milliers de personnes qui se déplacent avec meubles, bagages et serviteurs. Les officiers de la "Maison du roi" font partie du voyage. Au service du souverain, ils sont chargés des différents offices royaux tels que la table, la chapelle, la fourrière et l'écurie, la chasse, la chambre aux deniers dirigée par l'argentier, sans oublier la maison militaire qui comprend la garde écossaise, les cent Suisses ainsi que les gentilshommes de la garde du roi.
La Maison du roi François Ier compte 540 personnes en 1515 et 622 en 1540. Au cours de ses trente-deux années de règne, le roi a passé 1291 jours au Louvre, 808 à Fontainebleau et 342 à Blois. Les châteaux n'étant pas meublés, c'est le service de la fourrière, admirablement organisé, qui s'occupe de les aménager à chaque étape et de loger tout le monde selon son rang, son sexe et la place disponible : au château dans des chambres individuelles ou communes, dans les logements de la basse-cour, chez l'habitant, dans les hôtelleries de la ville ou parfois dans des baraques de bois dressées par des menuisiers.

Auteur: Coppin Brigitte

Info: La cour de France

[ historique ] [ Gaule ]

 

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amour impossible

Je sais ce que signifie un homme sans femme, ce que signifie croire en une femme, être à une femme, et pourtant ne pas l’avoir, passer des années, même, sans être homme avec une femme, et alors en prendre une qui n’est pas la tienne et avoir ainsi, avoir dans une chambre d’hôtel, au lieu de l’amour, le désert de l’amour.

C’est là, parmi les déserts, le plus lugubre ; non point celui d’une vie qui fait défaut, mais celui d’une vie qui n’en est pas une. Tu avais soif, et tu peux boire ; il y a de l’eau. Tu avais faim et tu peux manger ; il y a du pain. Il y a la fontaine, et les palmiers qui sont autour, semblable à ce que tu cherchais.

Mais c’est seulement semblable à la chose, ce n’est pas la chose elle-même.

Que voulais-tu ? me dis-je. Je mange, et c’est de la terre que je mange, non du pain. Je bois, et c’est de la terre que je bois. Je reste penché sur le lit que j’ai devant moi ; et une fois, je ne me suis même pas déshabillé ; j’ai fumé tout le temps, appuyé au bois du lit, devant ce désert.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, page 45

[ mélancolie ] [ superposition des réalités ] [ hanté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

impuissance rhétorique

Comme le racontaient déjà les proverbes sumériens aux premiers temps de l'écrit il y a plus de cinq mille ans, et comme l'a rapporté Ésope au VIe siècle avant J.-C. avec sa fable Le loup et l'agneau, les défenses argumentaires les plus justes ne peuvent rien contre les gens décidés à faire le mal.

L'histoire du loup accusant un agneau de l'empêcher de boire à la rivière car il trouble son eau date de la nuit des temps et nous rappelle à quel point celui qui a une idée fixe ne changera pas d'avis, quand bien même on lui assénerait les plus éclatantes démonstrations lui prouvant sa méprise.

Dans la fable d’Ésope - comme dans celle reprise par La Fontaine - l'agneau aura beau démontrer avec logique au loup qu'il ne pourrait lui nuire, prouver qu'il n'aurait pu être celui qui a insulté son père un an auparavant car il n'était à cette époque pas encore né, tout ce discours logique et rationnel ne lui sera en définitive d'aucune utilité.

La fable, cruelle et sans morale, se termine invariablement de la même façon, c'est-à-dire par la décision du loup de dévorer l'agneau.

Ainsi, depuis les temps les plus reculés, l'homme sait que face aux gens décidés à avoir foi en quelque chose, la plus juste des défenses peut rester sans effet.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Crédulité et rumeurs

[ historique ] [ immoralité ] [ injustice ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

corporalité

La nudité sacrée - qui joue un rôle important non seulement chez les Hindous mais aussi chez les Indiens d'Amérique - est fondée sur la correspondance analogique entre l' "extérieur" et l' "intérieur" : le corps est alors vu comme "cœur extériorisé" et le cœur pour sa part "absorbe" en quelque sorte la projection corporelle ; "les extrêmes se touchent". On dit en Inde que la nudité favorise l'irradiation des influences spirituelles mais aussi que la nudité féminine en particulier manifeste Lakshmi et par conséquent a un effet bénéfique sur l'environnement. D'une manière tout à fait générale, la nudité exprime et actualise virtuellement un retour à l'essence, à l'origine, à l'archétype, donc à l'état céleste. "Et c'est pour cela que nue, je danse" comme disait, après avoir découvert le divin Soi en son cœur, la grande sainte Kashmiri, Lalla Yogishvari. Assurément. il y a dans la nudité une ambiguïté de facto à cause de la nature passionnelle de l'humanité; mais il y a aussi le don de la contemplativité qui peut la neutraliser, comme c'est précisément le cas pour la"nudité sacrée". C'est ainsi qu'il n'y a pas seulement la séduction des apparences mais aussi la transparence métaphysique des phénomènes qui permet de percevoir l'essence archétypale à travers l'expérience sensorielle. Saint Nonnos, quand il vit Sainte Pélagie entrer nue dans la fontaine baptismale, rendit grâce à Dieu de n'avoir pas seulement mis dans la beauté humaine une occasion de chute mais aussi une occasion d'élévation vers Dieu.

Auteur: Schuon Frithjof

Info:

[ simultanéité ] [ analogie ] [ sublimation ] [ plaisir esthétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maman

Ma mère est la porte de notre espoir,

Ma mère est la chapelle de notre maison,

Ma mère est notre berceau,

Ma mère est la forteresse de notre maison,

Ma mère est notre père et mère,

Ma mère est notre vassale et notre maître,

Ma mère est la simple de notre maison,

Ma mère est la majestueuse de notre maison,

Ma mère est la sans domicile de notre maison,

Ma mère est notre nid d'aigle,

Ma mère est la servante de notre maison,

Ma mère est la souveraine de notre maison,

Ma mère est le petit de notre maison,

Ma mère est notre pain et notre eau,

Ma mère est l'incapable de notre maison,

Ma mère est notre médicament et notre remède,

Ma mère est la fontaine de notre maison,

Ma mère est notre soeur assoiffée,

Ma mère est l'insomniaque de notre maison,

Ma mère est notre doux sommeil,

Ma mère est la bougie de notre maison,

Ma mère est notre soleil resplendissant.

Ah ! ma mère est la Capitale de notre maison,



Elle est l'Ararat de notre maison, ma mère,

Ma mère, c'est notre pain, ma mère,

C'est le Dieu de notre maison, ma mère ...

Auteur: Shiraz Hovhannès

Info: Ma mère, Trad. L.Kiffer

[ poème ] [ gratitude ]

 

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culture

Les Égyptiens du Nouvel Empire ont produit des papyrus humoristiques. Vinrent ensuite dans l'ordre : Aristophane, Ésope, Plaute, Térence, Boccace, Rabelais, Cyrano de Bergerac, Paul Scarron, Bussy-Rabutin, Cervantès, Molière, Jean de La Fontaine.
Au XVIe siècle, à Paris, le personnage de Turlupin prenait la vedette au Théâtre de Bourgogne. Le mot turlupinade provient de ces facéties anciennes.
Puis il y eut, dans le désordre : Carlo Goldoni, Montesquieu, Jonathan Swift, Voltaire, Florian, Beaumarchais, Restif de la Bretonne, Gogol, Honoré Daumier, William Hogarth, Eugène Labiche, Charles Dickens, Henri Julien, Victorien Sardou, Mark Twain, Charles Cros, Alphonse Daudet, Alphonse Allais, Michel Audiard, Tristan Bernard, Jules Renard, George Bernard Shaw, Georges Courteline, Feydeau, Henri Bergson, Anatole France, Groucho Marx, Maurice Chevalier, La Bolduc, Juliette Béliveau, Ovila Légaré, Rose Ouellette..... La persistance du personnage Charlot comme symbole du comique démontre le génie de son auteur, Charlie Chaplin. Il fut suivit par :
Jack et Carole Bender, Henrik Rehr Bender, Buster Keaton, Laurel et Hardy, Fernandel, Marcel Pagnol, Abbott et Costello, Walt Disney, Al Capp, Sacha Guitry, Gérard Delage,Charles Trenet, Chick Young, André Roussin, Raymond Queneau, Hergé, Morris, Guy et Brad Gilchrist, Brant Parker, Brad Anderson, Charles Schulz, Michel Noël, Chuck Jones, René de Obaldia, Jacques Normand, Georges Brassens, Henri Salvador, Annie Cordy, Raymond Devos, André Franquin, Pierre Dac, Marc Favreau, Clémence Desrochers, San Antonio, Bob Hope, Jerry Lewis, Hanna Barbera, Roland Topor, Olivier Guimond, Dominique Michel, Doris Lussier, Red Skelton, Louis de Funès, René Gosciny, Albert Uderzo, Sempé, Gotlib, Georges Wolinski, Plantu, François Cavanna,Coluche, Woody Allen, Pierre Desproges.

Auteur: Internet

Info: http://herodote2.tripod.com/histoire.html

[ historique ] [ humour ]

 

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soigner

Elles (Les thérapies alternatives) sont des moyens simples, peu coûteux, qui vont droit au but. Le malade est considéré dans son ensemble : il est un corps physique, certes, mais il possède aussi une affectivité, un intellect, une âme et des instincts. Il a un passé, un présent et un futur; il appartient au cosmos et est soumis à ses lois. Il faut l'aider à se situer par rapport à tout cela. Il faut, dans une synthèse créatrice, identifier l'homme qui est en face de soi, tel qu'il est, dans son ensemble, dans son milieu, dans son devenir. La toute-puissance de la technique nous a possédés, subjugués, hypnotisés; on a su nous faire croire que la médecine était une technique et non plus un art, un métier et non plus une vocation, que les malades étaient des cas à parquer, en diverses catégories, dans des services que s'attribuent par voie de concours des spécialistes renommés qui vont vivre sur leurs certitudes matérialistes et lutter contre la nature au lieu de composer avec elle. Les puissants laboratoires pharmaceutiques ou les fabricants de matériel médical nous abreuvent, dès les premières années de médecine, de luxueux fascicules qui deviennent notre bible et qui, adroitement, après avoir décrit les signes de la maladie et sa physiopathologie, concluent à la nécessité de pratiquer x examens et d'administrer n médicaments. Et l'on est pris au piège de cet enchainement logique d'informations... Bientôt nous versons inconsciemment dans l'absurde, toujours satisfaits de nos prouesses intellectuelles, oubliant que ce corps que nous soignons a un coeur et une âme.

Auteur: Fontaine Janine

Info: Médecin des trois corps

[ bon sens ]

 

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paternité

Ce que n'a pas le gazouillement de l'oiseau,

Ni la fontaine de perle,

Je l'ai trouvé en toi, toi mon gazouillis, mon enfant,

Je l'ai trouvé en ton balbutiement.



Ce que j'ai cherché incessamment de coeur en coeur, endeuillé,

Mon enfance immortelle,

Je l'ai trouvée en toi, me moquant de ma peine,

Avec toi, je demeure un enfant.



Tous les astres que mes mains n'ont pas atteints,

Tous les miracles, crois-le,

Le bourgeonnement sacré de mes rêves,

Je les ai trouvés dans tes menottes.



En toi j'ai trouvé ma lyre délicate,

Tous mes jours perdus.

Toi tu es ma sainte langue maternelle en marche,

Mon petit, toi ma nation renaissante.



Tous les trônes que je n'ai pas gravis, tu les graviras,

Toi tu les graviras, mon enfant,

Mes Massis, tu les verras aussi de l'autre côté,

Mes siècles futurs t'appartiennent.

***

Dans les roses, mon enfant, toi, oublie-moi ;

Mais si l'épine te pique, appelle !



Moi, je viendrai. Sous le soleil, dans la lumière, toi, oublie-moi ;

Mais si ton chemin s'assombrit, appelle ! moi, je viendrai.



Où que je sois, dans la bataille ou sous la terre,

Quand tu tomberas dans la souffrance, appelle-moi, je viendrai...


Auteur: Shiraz Hovhannès

Info: A non Sipanig, Trad. Louise Kiffer-Sarian

[ poème ]

 

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