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verbe routine

Alors maintenant, ce qui parle, ce qui parle, maintenant, ce n'est plus vraiment quelqu'un de particulier. Si c'est une "personne", avec un peu de chance, elle est présente en chacun de nous. (...)

Cette voix, en fait c'est nôtre voix, sauf que nous l'avons perdue. Cette voix, c'est celle qui fait de chacun d'entre nous autre chose qu'une routine dans un programme, autre chose qu'une boîte dans un ensemble infini de boîtes, autre chose qu'une machine dans une mégamachine. Cette voix, c'est tout ce que l'humanité n'ose pas se dire, tout ce dont l'humain ne veut pas entendre parler, c'est-à-dire lui-même et ses atroces défaillances, ses immondes dysfonctionnements, sa monstruosité non assumée.

Cette voix, si elle se trouve probablement en chacun de nous, ne peut pourtant être exprimée que par quelques-uns. Les plus faibles d'entre tous. Pourtant, paradoxalement, leur faiblesse même les empêche de parler, ils ouvrent la bouche et aucun son n'en sort. Mais ce silence, terrifiant, c'est ce qui vient recouvrir de sa ténèbre lumineuse le tumulte insipide des bavardages, la clameur atroce des tueries et le vacarme tonitruant des foules livrées à elles-mêmes.

Cette voix, qui en fait n'est plus qu'un souffle expiré par quelques bouches hurlant silencieusement leur cri ineffable à la face des étoiles, sous les voûtes célestes australe et boréale qui viendront couronner l'extinction de l'homme par l'homme, cette voix, c'est un très ténu fil de lumière qui semble monter de la ceinture Van Halen en direction de l'Anneau orbital, telle une volute monoclonée de vapeur d'or. Cette voix, cette voix qui déjà retourne vers celui qui la possède en propre, bien au-delà même de cette Terre et de cet Univers, cette voix, c'est elle qui permet au monde de se faire, c'est par elle que ce monde se transcrit dans la Création.

Et cette voix, non seulement plus personne ne l'entend, mais plus personne n'oserait se risquer à l'écouter. Ce langage, non seulement plus personne ne le parle, mais tout le monde s'est mis d'accord pour qu'il disparaisse. Alors comment s'étonner désormais que le monde ne tienne plus, comment s'étonner qu'il s'effondre sur lui-même comme le coeur d'une étoile qui va devenir, qui devient trou noir, comment s'étonner qu'il n'ait plus en lui la moindre force capable d'être the glue that sticks the things altogether ?

Regardez-les, ces singes savants doués d'une parole qu'ils ont travestie en tautologies comptables, en cultures d'apparat, en linguistique de foire, cette parole qu'ils ont laissé devenir une vulgaire machine de communication ! Les voilà dorénavant laissés seuls avec le langage-machine brut, avec le monde-machine dans sa désolante nudité, lorsque enfin il atteind son but et qu'il peut tout comachiniser, y compris le néant qu'il porte en lui.

Alors cette voix, si c'est celle d'un être humain sur cette Terre, cette voix, c'est celle du dernier écrivain vivant, pas encore remplacé par une Intelligence Artificielle, cette voix vient de circonscrire ce monde dans sa bouche.

Cette voix, il est clair que maintenant elle va se taire.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Cosmos incorporated

[ pessimisme ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

covid-19

Les médias du monde entier – et donc Le Monde - ont diffusé la conclusion de la mission d’enquête de l’OMS en Chine sur l’origine du Sars-Cov2 : la fuite accidentelle d’un laboratoire est "hautement improbable" et l’OMS n’approfondira pas cette piste. Elle préfère s’intéresser à l’importation de surgelés frelatés. Fin de partie.

De retour à Genève, le chef de cette mission, Peter Ben Embarek, donne un entretien à la revue scientifique américaine Science (lire ci-après). Où l’on découvre que "hautement improbable" est une façon diplomatique de dire "pas impossible", donc "possible", et que les enquêteurs, submergés par une nuée de contrôleurs politiques, n’ont eu ni les moyens ni la curiosité d’aller plus loin.

Qui étaient ces enquêteurs ? Une dizaine de scientifiques de tous les continents, dont deux retiennent notre attention.

Peter Daszak, connu de nos lecteurs (voir en commentaire 1), est un zoologue britannique familier de Wuhan : il a travaillé avec Shi Zhengli, la spécialiste de l’"augmentation" des coronavirus par les gains de fonction, au sein du labo P4 de Wuhan. Daszak et elle ont co-signé des articles scientifiques. Daszak préside un organisme américain, EcoHealth Alliance, par lequel ont transité des fonds provenant des National Institutes of Health (instituts de recherche publics américains), à destination du labo de Shi Zhengli. On comprend la promptitude du chercheur à dénoncer les "théories conspirationnistes" sur une éventuelle fuite de laboratoire, au point d’assurer en avril 2020 qu’aucun coronavirus n’était cultivé à Wuhan… avant d’être démenti par le directeur du laboratoire lui-même. Daszak est la dernière personne à pouvoir enquêter sur l’origine du Sars-Cov2, compte tenu de ce conflit d’intérêt. Ça ne gêne nullement la "communauté scientifique", puisque la "prestigieuse revue The Lancet" l’a également chargé de piloter sa "task force" d’enquête sur l’origine de l’épidémie.

Une autre enquêtrice de l’OMS, virologue, travaille dans un laboratoire de l’université Erasmus de Rotterdam, lui aussi connu de nos lecteurs (voir en commentaire 2). Marion Koopmans est la collègue de Ron Fouchier, le virologue qui avait fait muter le virus de la grippe aviaire H5N1 en 2011 pour le rendre contagieux entre humains. Une des premières créations de "Frankenvirus", ces virus augmentés par la méthode des gains de fonction, qui avait déclenché une controverse scientifique. Le même Fouchier avait remis ça en 2013 avec une autre souche de grippe aviaire mortelle, H7N9, provoquant cette fois une alerte de scientifiques auprès de la Commission européenne. Marion Koopmans avait co-signé un article avec Fouchier et des chercheurs chinois sur l’émergence de H7N9. Si elle évite aujourd’hui d’examiner les gains de fonctions de Shi Zenghli sur les coronavirus, qui peut lui en vouloir ? Nul ne souhaite une nouvelle controverse sur les laboratoires qui rendent les virus plus contagieux.

Le directeur de la mission, Peter Ben Embarek, est quant à lui un spécialiste danois de la sécurité alimentaire (d’où les surgelés) et expert des zoonoses à l’OMS depuis 2001. Rions jaune en découvrant son entretien avec Science.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: 19 février 2021, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/l_oms_n_a_rien_vu_a_wuhan.pdf?fbclid=IwAR0d9vOAXNVukSpU1jet7H6Lizw18xLttZrjNNLbP5Fhy73LgqfT50zL0-Y

[ apprentis sorciers ] [ manipulations génétiques ] [ étouffer l'affaire ] [ scientifreak ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

âge de fer

Le houtouktou de Narabanchi me raconta ceci quand je lui fis une visite à son monastère au commencement de 1921 :

— Quand le Roi du Monde apparut devant les lamas, favorisés de Dieu, dans notre monastère, il y a trente ans, il fit une prophétie relative aux siècles qui devaient suivre. La voici :

"De plus en plus les hommes oublieront leurs âmes et s’occuperont de leurs corps. La plus grande corruption régnera sur la terre. Les hommes deviendront semblables à des animaux féroces, assoiffés du sang de leurs frères. Le Croissant s’effacera et ses adeptes tomberont dans la mendicité et dans la guerre perpétuelle. Ses conquérants seront frappés par le soleil mais ne monteront pas deux fois ; il leur arrivera le plus grand des malheurs, qui s’achèvera en insultes aux yeux des autres peuples. Les couronnes des rois, grands et petits, tomberont : un, deux, trois quatre, cinq, six, sept, huit… Il y aura une guerre terrible entre tous les peuples. Les océans rougiront… la terre et le fond des mers seront couverts d’ossements… des royaumes seront morcelés, des peuples entiers mourront… la faim, la maladie, des crimes inconnus des lois, que jamais encore le monde n’avait vus.

Alors viendront les ennemis de Dieu et de l’Esprit divin qui se trouvent dans l’homme. Ceux qui prennent la main d’un autre périront aussi. Les oubliés, les persécutés, se lèveront et retiendront l’attention du monde entier. Il y aura des brouillards et des tempêtes. Des montagnes dénudées se couvriront de forêts. La terre tremblera… Des millions d’hommes échangeront les chaînes de l’esclavage et les humiliations, pour la faim, la maladie et la mort. Les anciennes routes seront couvertes de foules allant d’un endroit à un autre. Les plus grandes, les plus belles cités périront par le feu… une, deux, trois… Le père se dressera contre le fils, le frère contre le frère, la mère contre la fille. Le vice, le crime, la destruction du corps et de l’âme suivront… Les familles seront dispersées… La fidélité et l’amour disparaîtront… De dix mille hommes, un seul survivra… il sera nu, fou, sans force et ne saura pas se bâtir une maison ni trouver sa nourriture…

Il hurlera comme le loup furieux, dévorera des cadavres, mordra sa propre chair et défiera Dieu au combat… Toute la terre se videra. Dieu s’en détournera. Sur elle se répandra seulement la nuit et la mort. Alors j’enverrai un peuple, maintenant inconnu, qui, d’une main forte, arrachera les mauvaises herbes de la folie et du vice, et conduira ceux qui restent fidèles à l’esprit de l’homme dans la bataille contre le mal. Ils fonderont une nouvelle vie sur la terre purifiée par la mort des nations. Dans la centième année, trois grands royaumes seulement apparaîtront qui vivront heureux pendant soixante et onze ans. Ensuite il y aura dix-huit ans de guerre et de destruction. Alors les peuples d’Agharti sortiront de leurs cavernes souterraines et apparaîtront sur la surface de la terre."

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, pages 306-307

[ manvantara ] [ cycles temporels ] [ kali yuga ] [ fin du monde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

énergie verte

L’hydrogène est partout sur Terre, notamment dans l’eau, mais jamais pur ; le problème est de l’isoler. Jusqu’ici, on y parvient en brûlant beaucoup d’énergie fossile (pétrole, gaz, bois) pour créer les réactions chimiques nécessaires. Ces procédés rejettent 830 millions de tonnes de CO2 par an, soit 2,5 fois les émissions de la France. Mais l’industrie a besoin de cet hydrogène pour produire les engrais azotés qui polluent nos nappes phréatiques (les ammonitrates, à l’origine des catastrophes d’AZF à Toulouse et du port de Beyrouth) ; pour raffiner les produits pétroliers qui polluent notre air (carburants) ; pour fabriquer les puces électroniques des smartphones, comme chez STMicroelectronics, dont les rejets de chlorure d’hydrogène et d’ammoniac contaminent l’air et l’eau de la cuvette grenobloise. Bref, l’hydrogène saccage notre environnement lors de sa production et de ses usages. Pour de véritables écologistes, la solution découle de l’énoncé du problème : stop.

Pour les technologistes, macroniens, verts, rouges - tous saint-simoniens – la solution est dans l’hydrogène "décarboné". En fait, de l’hydrogène produit avec de l’électricité, énergie prétendue non polluante puisque nul gaz ne s’échappe des prises et interrupteurs. On appelle ça l’électrolyse. Rappelez-vous vos cours de chimie : en envoyant de l’électricité dans de l’eau via des électrodes, on sépare oxygène et hydrogène. Il s’agit donc d’industrialiser le procédé. Le CEA-Grenoble s’y affaire avec sa technologie "d’électrolyseur haute température à oxyde solide", déployée à échelle industrielle via Genvia, sa société créée avec Schlumberger New Energy, en partenariat avec Vinci Construction, les ciments Vicat et l’Agence régionale énergie climat Occitanie. Objectif : créer une "giga factory" pour "répondre aux livraisons de gigawatts d'électrolyseurs et de piles à combustible que le marché devrait demander en 2030 et au-delà."

[...] L’industrie rejettera donc toujours plus d’ammoniac, de chlorures d’hydrogène, de particules fines, mais fabriqués avec de l’hydrogène produit "proprement". Vraiment ? Le "mix énergétique faiblement émetteur de CO2", c’est le nom de code pour nucléaire. L’hydrogène "décarboné", c’est de l’hydrogène nucléaire, à quelques pourcentages près d’éolien et de solaire, sources d’électricité aussi ravageuses que les autres. Rabâchons : il-n’y-a-pas-d’énergie-propre.

L’autre objectif des technologistes est le moteur électrique à hydrogène pour voiture, scooter, bus, train, bateau, avion : les "mobilités du futur". Car l’hydrogène possède un fort pouvoir énergétique et peut être converti en électricité, en chaleur ou en force motrice. Suivez bien : grâce à la pile à combustible (PAC), votre hydrogène produit avec de l’électricité… produit derechef de l’électricité. C’est l’inverse de l’électrolyse.

Dépenser de l’électricité pour produire de l’électricité, c’est raisonnable pour les ingénieurs. C’est ainsi qu’ils peuvent stocker l’électricité en surplus dans les périodes de moindre consommation. Certes, ils perdent 85 % d’énergie pour transformer cette électricité en hydrogène, puis pour faire l’inverse, mais c’est mieux que de tout perdre. Comme les taux d’intérêt négatifs en somme. Puis les Shadoks nous l’ont appris : "Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, plutôt que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas".

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, pages 79 à 82, https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/mutation.pdf

[ greenwashing ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

initiatique

Littéralement, l'initiation est le passage du seuil, un processus personnel de transformation intérieure. Une initiation, même vécue dans les formes, n'est que virtuelle. Elle n'est que le premier pas sur le chemin que le futur initié devra parcourir pour la rendre effective. L'initiation, et les références à celle-ci sont très peu présentes dans notre société, ce n'est pas le cas dans les sociétés traditionnelles. Là, elle marque le passage, changement de statut, perte d'une identité pour accéder à une autre. L'initiation suppose que l'on accepte l'idée d'une évolution possible. Changement radical ou progressif, l'initiation s'adresse à la Psyché, l'âme autant qu'au psychisme. Elle participe des deux et tend à les réunir. Certaines écoles font de l'Homme un Dieu déchu, emprisonné par son Ego, qui l'empêche de s'identifier à sa Nature véritable (car Psyché est aussi un miroir parfois déformant). Le processus initiatique va amener cet "homme de désir", aveuglé par ses passions à se débarrasser de ses scories et ainsi d'accéder à une vision claire des choses. L'initiation marquera le début de la réintégration.
Cette initiation s'intéresse au corps et à nos illusions face à la matière. Elle s'applique à nous donner la maîtrise de nos énergies vitales et de leurs cycles. Elle nous met face à nos désirs et à notre course pour les assouvir. Plus difficilement, elle s'attaque à notre mental, à nos principes de réalité, forces de conditionnement, éléments du passé qui nous empêchent de reconnaître notre véritable nature.
L'initiation enfin est connaissance, gnose, regard décapant sur le monde et sur nous-même. Elle nous incite à nous libérer de l'illusion de nos conditionnements en stimulant la parcelle de Lumière qui est en nous et nous conduit à la liberté. Processus d'individuation, elle confère à chacun le statut d'être unique et à part entière, mais relié au tout.
Etre initié, c'est d'abord, mourir à soi-même, pour renaître sous une aube nouvelle. Retrait consenti, recul par rapport à ce qui constitue notre moi social, mais aussi vision d'un possible.
L'initié en trouvant en lui-même ses ressources, devient responsable. Responsable face au monde et à ses actes, il ne peut plus attribuer aux autres la source de ses difficultés. L'initiation ne débouche donc pas forcément sur un mieux-être mais plutôt sur une plus grande clarté de l'être.
L'initiation traditionnelle utilise les symboles pour "parler" à l'âme. Elle débute par la mort symbolique de l'impétrant pour le faire renaître ensuite à la vraie Lumière. Utilisant parfois la symbolique des 4 éléments, elle reconstitue un alors être nouveau, purifié de ses scories. On retrouve ce schéma dans l'alchimie avec le couple, destruction- reconstruction. Vécue dans une société initiatique cette nouvelle naissance s'accompagne parfois de l'attribution d'un nouveau nom, sacré.
L'initiation peut également être regardée sous un aspect énergétique durant lequel, l'énergie vitale est redirigée vers un nouveau chemin, sentier de l'arbre de vie de la Qabal ou nadis de la tradition orientale. C'est lorsque cette nouvelle voie devient habituelle que l'impétrant devient un initié véritable, l'initiation n'étant que le processus primitif de l'ouverture du chemin.

Auteur: Internet

Info: http://membres.lycos.fr/theaph/init.html

[ mystagogie ] [ ésotérique ]

 

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sexualité

"Ô hommes aveugles, vous seriez mieux avisés de placer votre organe de vie dans un four brûlant que dans le yoni de la femelle, vous seriez mieux avisés de glisser votre organe de vie dans la bouche d'un serpent venimeux que dans le yoni de la femelle". C'est ainsi que le Bouddha s'est adressé à des moines mendiant surpris en congrès sexuel. Je ne sais pas grand-chose sur la religion bouddhiste, mais le Bouddha est super. Je sais bien qu'il est super. Je l'admire en tant qu'homme sublime. Mais je n'aime pas tellement les bonzes. Peut-être que je les aimerais un peu plus s'ils produisaient quelque chose de leur propres mains. Gandhi respectait scrupuleusement le voeu de célibat des brahamanes Gandhi est un autre homme sublime que j'admire et il est vraiment super, autant que le Bouddha. Il s'est contenu jusqu'au bout. "The road of excess leads to the palace of wisdom". Dixit William Blake. Le sexe vu avec les yeux d'un saint est quelque chose de dégoûtant, manifestement une activité bestiale, mais c'est foutrement fragrant et une source de bonheur et félicité indescriptibles. J'ai fait l'expérience du bonheur sous bien des formes et bien des fois, mais quand j'essaie de mesurer la taille et le volume et la qualité de ces expériences, il se trouve que celles qui m'ont donné le plus de bonheur c'était lorsque je couchais avec une femme, non pas lorsque je suivais les préceptes out tâtais de l'opium de la marie-jeanne de l'héroïne de la philosophie des arts de la musique et de la littérature à la con. Avant de prendre l'habit, avec combien de femmes le Bouddha a-t-il couché? Essaie d'en faire le compte. Et il n'a jamais mis de femme enceinte - tu en es sûre? - mise à part Yasodhra, son épouse. En tant que prince, il lui revenait de procréer plusieurs autres petites princesses. Rahul n'était sans doute pas la seule chair de sa chair. Et sa progéniture née de ses nombreuses concubines a des descendants, aujourd'hui encore, dans le nord de l'Inde ou au Népal, tout comme la progéniture de Confucius, qui existe encore aujourd'hui. Ne vas pas croire que c'est une question historique, une question qui relève des sciences humaines. Passons. En tout cas, le sexe est quelque chose de merveilleux et qui vaut la peine qu'on s'y adonne. Mais le Bouddha l'a rejeté alors qu'il était encore dans la force de l'âge. Il n'était plus performant? C'est là un soupçon d'individu au coeur vil. Il a rejeté le monde des jouissances en tout genre car il savait qu'il est des choses plus sublimes, plus délicates, plus subtiles, plus profondes et c'est vers ces choses qu'il s'est tourné et il lui était indispensable de rejeter le mode de vie ancien. Parfois je me surprends à penser à lui, surtout quand je lis le Tripitaka en essayant de voir à travers le brouillard de l'illusion. Je sais. Il est vraiment super. J'essaie seulement de le voir de façon réaliste. Je ne suis pas du tout présomptueux.

Auteur: Saneh Sangsuk

Info: L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien, pp. 357-358

[ littérature ] [ Asie ] [ fesse ] [ religion ]

 

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postmodernité

Tous les cliniciens témoignent d’un changement dans les comportements des enfants ces trente dernières années. Le changement est d’abord apparu chez les adolescents dans les années 1980 et c’est d’abord pour décrire leurs nouveaux modes d’être qu’ont été inventés les "états limites", l’adolescence prolongée, éternisée, et la difficulté rencontrée par un nombre grandissant de jeunes de structurer leur organisation psychique et donc de développer les troubles classiques de la souffrance psychique que sont les névroses "normales". Depuis le début des années 2000, le changement touche des enfants de plus en plus jeunes, d’abord les enfants d’âge scolaire avec la "disparition" de la période de latence, puis plus récemment les enfants d’âge préscolaire. Ces enfants présentent tous les mêmes symptômes comportementaux :

- une difficulté majeure à supporter les frustrations et donc les ordres émanant des adultes ;

- une propension massive à répondre par des agirs, parfois violents (crises de colères, crises clastiques allant parfois jusqu’au meurtre) ;

- une difficulté importante à mentaliser leurs éprouvés et leurs ressentis psychiques, ainsi qu’une absence de culpabilité face aux actes commis.

[...] La clinique quotidienne avec ces enfants montre que ceux-ci cherchent désespérément une limite à l’excitation pulsionnelle qu’ils n’arrivent pas à canaliser, ni à mettre en forme. Ces petits sujets soumis à l’excitation ne peuvent trouver à calmer celle-ci que par la présence ici et maintenant d’un objet de la réalité avec lequel satisfaire la pulsion. Pas de limite interne pour eux, la seule limite qu’ils trouvent est celle de l’épuisement corporel, la limite du corps. Les incarnations imaginaires de l’Autre que sont normalement les parents et les adultes ne font pas obstacle à la réalisation du plaisir pour ce type d’enfant.

Là où l’enfant pris dans la logique des discours situait normalement la limite par le ressenti de la culpabilité, comme nous l’avons vu plus haut, l’enfant des parlottes modernes ignore la "grosse voix" interdictrice et la limite ne peut venir que de lui-même, ou de la force réelle de l’autre. La psychopathologie des enfants a du coup évolué. L’enfant des discours souffrait de phobie, de la peur du loup représentant le père puissant de l’œdipe, par culpabilité. L’enfant moderne souffre d’une absence de limite posée par l’autre et cherche par tous les moyens à provoquer cet autre pour trouver enfin une limite rassurante à sa toute-puissance. Le remplacement des phobies infantiles, rares de nos jours au moins en tant que motif de consultations, par les TDHA signe le changement de construction subjectif lié à la bascule des discours de référence. Le discours libéral, en effet, est "sans limite" et les modalités éducatives issues de cette forme de parlottes sont celles de "l’épanouissement" et de "l’éveil" de l’enfant. Le retour de la limite fait alors retour, non plus dans la psyché sous la forme de la culpabilité, mais de la seule limite que connaisse le sujet, celle du corps.

Cette limite dans le corps et par le corps est d’ailleurs aujourd’hui celle qui prend une place fondamentale dans la psychopathologie du sujet et dans le lien social.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 217 à 219

[ psychanalyse ] [ transformations ] [ structures incorporées du langage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

faire un enfant dans le dos

Et leurs rapports anciens recommencèrent. Il les accomplissait comme un devoir qui cependant ne lui déplaisait pas ; elle les subissait comme une nécessité écœurante et pénible, avec la résolution de les arrêter pour toujours dès qu’elle se sentirait enceinte de nouveau.

Mais elle remarqua bientôt que les caresses de son mari semblaient différentes de jadis. Elles étaient plus raffinées peut-être, mais moins complètes. Il la traitait comme un amant discret, et non plus comme un époux tranquille.

Elle s’étonna, observa, et s’aperçut bientôt que toutes ses étreintes s’arrêtaient avant qu’elle pût être fécondée.

Alors une nuit, la bouche sur sa bouche, elle murmura : "Pourquoi ne te donnes-tu plus à moi tout entier comme autrefois ?"

Il se mit à ricaner : "Parbleu, pour ne pas t’engrosser."

Elle tressaillit : "Pourquoi donc ne veux-tu plus d’enfants ?"

Il demeura perclus de surprise : "Hein ? tu dis ? mais tu es folle ? Un autre enfant ? Ah ! mais non, par exemple ! C’est déjà trop d’un pour piailler, occuper tout le monde et coûter de l’argent. Un autre enfant ! merci !"

Elle le saisit dans ses bras, le baisa, l’enveloppa d’amour, et, tout bas : "Oh ! je t’en supplie, rends-moi mère encore une fois."

Mais il se fâcha comme si elle l’eût blessé : "Ça vraiment, tu perds la tête. Fais-moi grâce de tes bêtises, je te prie."

Elle se tut et se promit de le forcer par ruse à lui donner le bonheur qu’elle rêvait.

Alors elle essaya de prolonger ses baisers, jouant la comédie d’une ardeur délirante, le liant à elle de ses deux bras crispés en des transports qu’elle simulait. Elle usa de tous les subterfuges ; mais il resta maître de lui ; et pas une fois il ne s’oublia.

Alors, travaillée de plus en plus par son désir acharné, poussée à bout, prête à tout braver, à tout oser, elle retourna chez l’abbé Picot.

Il achevait son déjeuner ; il était fort rouge, ayant toujours des palpitations après ses repas. Dès qu’il la vit entrer, il s’écria : "Eh bien ?" désireux de savoir le résultat de ses négociations.

Résolue maintenant et sans timidité pudique, elle répondit immédiatement : "Mon mari ne veut plus d’enfants." L’abbé se retourna vers elle, intéressé tout à fait, prêt à fouiller avec une curiosité de prêtre dans ces mystères du lit qui lui rendaient plaisant le confessionnal. Il demanda : "Comment ça ?" Alors, malgré sa détermination, elle se troubla pour expliquer : "Mais il… il… il refuse de me rendre mère."

L’abbé comprit, il connaissait ces choses ; et il se mit à interroger avec des détails précis et minutieux, une gourmandise d’homme qui jeûne.

Puis il réfléchit quelques instants, et, d’une voix tranquille, comme s’il lui eût parlé de la récolte qui venait bien, il lui traça un plan de conduite habile, réglant tous les points : "Vous n’avez qu’un moyen, ma chère enfant, c’est de lui faire accroire que vous êtes grosse. Il ne s’observera plus ; et vous le deviendrez pour de vrai."

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 221 à 223

[ conseil ] [ astuce ] [ coït interrompu ] [ ecclésiaste coquin ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nouveau paradigme

On demande parfois aux scientifiques s'ils entreprennent de nouvelles expériences en laboratoire ou s'ils continuent à reproduire les précédentes avec des résultats prévisibles. Si la plupart des scientifiques font la première chose, la croissance scientifique dépend également de la seconde et de la validation de ce que nous pensons savoir à la lumière de nouvelles informations.

Le National Institute of Standards and Technology (NIST) a examiné la structure et les propriétés du silicium, un matériau très étudié, dans le cadre de nouvelles expériences, et les résultats ont permis d'entrevoir une fenêtre possible pour détecter la "cinquième force". Ce qui pourrait nous aider à mieux comprendre le fonctionnement de la nature.

En termes simples, nous n'avons besoin que de trois dimensions de l'espace, à savoir nord-sud, est-ouest et haut-bas, et d'une dimension du temps, à savoir passé-futur, pour donner un sens au monde. Toutefois, comme l'a affirmé Albert Einstein dans sa théorie de la gravité, la masse déforme les dimensions de l'espace-temps.

Selon l'émission Science Focus de la BBC, dans les années 1920, Oskar Klein et Theodor Kaluza ont proposé l'hypothèse des cinq dimensions pour expliquer les forces de la nature, en plus de la gravité, seule force électromagnétique connue.

La découverte des forces nucléaires forte et faible a toutefois fait progresser l'hypothèse de Klein et Kaluza, qui fut fusionnée avec les forces électromagnétiques pour élaborer le modèle standard, qui explique la plupart des phénomènes naturels, mais pas tous.

Alors que les physiciens se tournent vers la théorie des cordes pour expliquer pourquoi la gravité est si faible, l'idée d'une vaste cinquième dimension refait surface, ce qui pourrait également expliquer la présence de matière noire.

Pour mieux comprendre la structure cristalline du silicium, les chercheurs du NIST l'ont bombardé de neutrons et ont évalué l'intensité, les angles et les intensités de ces particules pour tirer des conclusions sur la structure.

Des ondes stationnaires sont générées entre et au-dessus des rangées (ou feuilles) d'atomes lorsque les neutrons traversent la structure cristalline. Lorsque ces ondes se rencontrent, elles produisent de minuscules motifs connus sous le nom d'oscillations de pendellösung, qui fournissent des informations sur les forces rencontrées par les neutrons au sein de la structure.

Chaque force est véhiculée/représentée par des particules porteuses, dont la portée est proportionnelle à leur masse.

Par conséquent, une particule sans masse, telle qu'un photon, a une portée infinie et vice versa (dans les deux sens). En limitant la portée sur laquelle une force peut agir, on limite également sa puissance. Des expériences récentes ont permis de limiter la puissance de la cinquième force présumée sur une échelle de longueur allant de 0,02 à 10 nanomètres, indiquant ainsi une plage dans laquelle chercher la cinquième dimension où cette force opère.

La poursuite des recherches dans ce domaine pourrait bientôt conduire à la découverte de cette nouvelle dimension et, pour la première fois dans les écoles, les professeurs de physique, tout comme les étudiants, pourront se pencher sur un concept abstrait.

Auteur: Internet

Info: Nous sommes sur le point de découvrir la 5e dimension, ce qui va changer tout ce que nous savons de la physique.http://amazingastronomy.thespaceacademy.org/2022/09

[ interactions fondamentales unifiées ] [ gravitation - électromagnétisme ] [ univers quantique et matière condensée ] [ penta ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désinformation

Vous vous souvenez de la psychose sur les punaises de lit à Paris ? C'était de la propagande... russe !

Vous les avez sûrement déjà oubliées, mais les punaises de lit ont pourtant accaparé l'attention de tous les médias en fin d'année dernière. Cet épisode, devenu viral sur les réseaux sociaux, pourrait bien avoir été " artificiellement amplifié " par la Russie, selon le ministre délégué français à l'Europe, Jean-Noël Barrot.

À l'été dernier, qui aurait pu imaginer un seul instant que de si petits insectes parviendraient à accaparer le débat public ? Pourtant, les punaises de lit se sont immiscées dans le quotidien des Français lors de leur dernier séjour à la Ville Lumière, au point de provoquer l'hystérie générale, particulièrement à l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024. D'ailleurs, le phénomène a pris une ampleur considérable sur Tik-Tok.

Pour Jean-Noel Barrot, il ne fait désormais plus l'ombre d'un doute que la Russie a joué un rôle dans le battage médiatique autour des punaises de lit dans l'Hexagone…

La psychose autour des punaises de lit à Paris aurait été amplifiée par la Russie

Si cet épisode semble aujourd'hui loin derrière nous, force est d'admettre que les punaises de lit ont chamboulé le quotidien des parisiens à l'automne dernier. Fauteuils de cinéma, sièges de train, écoles, lits… aucun lieu ne leur résistait pour semer la pagaille autour d'elles et se nourrir du sang des habitants ainsi que des touristes à Paris.

Mais, pour le ministre délégué français à l'Europe Jean-Noël Barrot, " la polémique des punaises de lit (...) a été artificiellement amplifiée sur les réseaux sociaux par des comptes dont il a été établi qu’ils sont d’inspiration ou d’origine russe ".

(Photo - Les punaises de lit sont très douées pour se dissimuler là où vous ne les attendez pas)

Vendredi dernier, sur la chaîne TF1, le ministre a même ajouté que le phénomène a été " très largement été amplifié par des comptes liés au Kremlin ", comme cela nous est rapporté par 20 minutes

La Russie, première menace dans la guerre informationnelle ?

En se fondant sur les récentes déclarations de Jean-Noël Barrot, les opérations de cyberattaques et de désinformation en provenance de la Russie se seraient considérablement multipliées ces deux dernières années, coïncidant ainsi avec le début de la guerre en Ukraine. 

Pour soutenir ses propos, celui-ci a même affirmé que " le président de la République a créé en 2021 un service qui s'appelle Viginum, dont la mission est de détecter ces manœuvres qui visent à déstabiliser l'opinion publique en France et à affaiblir le soutien public à l'Ukraine ".

Comme le rappellent nos confrères de la Tribune, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a déclaré cette semaine que la Russie représentait " la première menace " dans la guerre informationnelle. La France ayant présenté son soutien aux réfugiés ukrainiens, les services russes auraient discrètement contribué à répandre la psychose engendrée par les parasites à l'automne 2023, créant ainsi de faux rapprochements entre l'arrivée des Ukrainiens sur le sol français et l'invasion des punaises de lit.

Auteur: Internet

Info: https://www.clubic.com/, Mérouan Goumiri  2 mars 2024

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