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écrivain

Rares sont les esprits assez maîtres d’eux-mêmes pour voir les faiblesses et les folies de leurs contemporains sans tomber dans les mêmes pièges. Mais ces solitaires perdent rapidement courage et l’espérance d’une amélioration morale parce qu’ils ont appris à connaître l’endurcissement des hommes. Il n’est donné qu’à un très petit nombre, par leur humour délicat, par leur état de grâce, de fasciner leur génération et de présenter la vérité sous l’aspect impersonnel de la forme artistique. Je salue aujourd’hui, avec ma plus vive sympathie, le plus grand maître en ce genre.

Auteur: Einstein Albert

Info: A propos de G. B. Shaw dans "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, page 58

[ éloge ] [ artiste ] [ hommage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

Travailler une forme artistique
ne signifie pas
se tortiller comme un ver solitaire
rassasié,
ça ne justifie pas non plus les grands airs
ni la cupidité, ni en aucun cas
le sérieux, mais je crois deviner
que ça occupe les meilleurs moments
des meilleurs d'entre nous,
et lorsque ceux-là meurent
et que quelque chose d'autre ne meurt pas,
nous voyons le miracle de l'immortalité :
des hommes arrivés comme des hommes,
repartis comme des dieux -
des dieux dont nous savions qu'ils étaient ici,
des dieux qui nous laissent maintenant continuer
quand tout nous presse d'arrêter

Auteur: Bukowski Charles

Info: Le miracle

[ postérité ] [ chef- d'oeuvre ]

 

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révolte

Il nous faut entrer dans la désobéissance civile organisée et nous engager dans des formes de non-coopération afin d’affaiblir le pouvoir de ces grandes entreprises. Nous devons avoir recours, comme en France, à une instabilité sociale généralisée et dans la durée pour contrer le dessein de nos grands patrons. Nous devons nous libérer de notre dépendance aux grandes entreprises afin de bâtir des communautés solidaires indépendantes et des formes de pouvoir alternatives. Nous serons d’autant plus libres que notre besoin des grandes entreprises diminue. Cela sera vrai dans tous les aspects de notre vie, y compris la production alimentaire, l’éducation, le journalisme, l’expression artistique et le travail. La vie devra être communautaire, car personne, à moins de faire partie de l’élite au pouvoir, n’aura les ressources nécessaires pour survivre seul.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

Info:

[ anti consumérisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

carrière artistique

Très vite, j'ai su que si j'arrivais à rester en forme, à ne pas me détruire avec les drogues ou en buvant trop, j'aurais peut-être l'espoir d'avoir un long parcours. Tous les gens que j'admirais, comme Muddy ou les musiciens de jazz, étaient tous dans la durée - c'est ce que je voulais. Il y a des gens talentueux dans la musique qui ont du succès avec un gros tube mais qui ne savent pas le répéter et ne restent connus que pour une seule chose. Dans le blues et le roots, on vend moins, mais on peut durer beaucoup plus longtemps et vieillir avec grâce. Si la musique vous passionne, vous continuez à vous développer, vous restez intéressant et trouvez de nouvelles façons de dire les choses en usant des grooves que vous aimez.

Auteur: Raitt Bonnie

Info:

[ détermination ] [ renouvellement continu ]

 

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sculpture

T’entends le son là, y a une cavité. Bon ben c’est pas grave. Qu’est-ce que ça va donner à la fin ? Ben je ne sais pas exactement, je suis la forme de la pierre. Et puis la pierre elle-même, ce qui est très important, c’est que la pierre elle-même elle veut devenir quelque chose. Et moi je ne peux pas imposer ma volonté à la pierre. La pierre, elle va devenir quelque chose, c’est indépendant de ma volonté à moi. Chaque pierre, chaque chose comme ça elle a un devenir, un devenir qu’on appelle du domaine de l’inconscient. Et on lui fait pas faire ce que l’on veut. On suit. […] Mes deux personnages là ils sont en train de se faire des bisous. Ils se font des bisous tout seul t’inquiète pas, c’est pas moi qui les fait embrasser.

Auteur: Chomo Roger Chomeaux

Info: https://www.youtube.com/watch?v=ksZHabIC5js

[ création artistique ] [ panpsychisme ]

 

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États-Unis

Harlem, c’est la patrie du jazz. Le jazz, c’est la mélodie nègre du sud débarquant à la gare de Pennsylvanie, plaintive et languissante, soudain affolée par ce Manhattan adoré, où tout est bruit et lumière ; c’est le rêve du Mississipi, devenu cauchemar, entrecoupé de trompes d'autos, de sirènes ; comme à travers Wagner on pressent le tumulte des éléments, ce qu’on entend au fond du jazz, c’est la rumeur de Lenox Avenue. Le nègre est heureux à New-York. Ni durs travaux, ni Klu-Klux-Klan, ni wagons réservés ; en pleine ville, dans les restaurants populaires, un nègre peut maintenant se faire servir. Beaucoup d'écoles de Blancs l’admettent, sauf protestation des parents blancs. Les plus cultivés ont accès aux professions libérales ; ils forment un centre artistique agréable, une petite "intelligenzia" en contact avec les milieux analogues blancs ; elle compte des artistes comme le ténor Roland Hayes, Paul Robeson, l’acteur incomparable d’Emperor Jones et le beau baryton de Show-boat, Walter White, excellent Romancier noir.

Auteur: Morand Paul

Info: New York

[ vingtième siècle ] [ musique ]

 

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art pictural

Plus que toute autre forme artistique, la photographie requiert d’être froid et dépassionné. (…)

Le traumatisme et la souffrance sont les fondements de l’art. J’y crois. Mais confronté à la tragédie, un peintre spécialisé dans les fresques ou dans les aquarelles peut vivre ce moment en être humain et redevenir artiste après. Face à la mort d’un être cher, un sculpteur ou un portraitiste peut d’abord souffrir, faire son deuil, guérir – puis créer. La plupart des artistes traversent l’existence de cette manière. Ils peuvent avoir des réactions normales face aux vicissitudes de l’expérience humaine. Ils peuvent traverser le monde avec compassion et camaraderie.

Ils peuvent créer plus tard. En dehors, ailleurs, au-delà.

Mais la photo est immédiate. Elle n’offre pas le luxe du temps. Confronté au sang, à la mort ou au changement, un photographe n’a pas d’autre choix que de saisir son appareil. L’artiste vient en premier, l’être humain en second. La photo est la captation neutre des événements, la chronique du sublime comme de l’effroyable. La nécessité veut que ce travail soit effectué sans émotion, sans attache, sans amour.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ distanciation ] [ froideur ]

 

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cosmologie

C’est au fond la même métaphysique qui gouverne la théorie de la forme artistique depuis le romantisme : la métaphysique bourgeoise de la totalité. [...]

Cette théorie sert d’idéologie de base à tout ce qu’on a pu dire du poétique (la psychanalyse elle-même n’y échappe pas) : ambiguïté, polysémie, polyvalence, polyphonie de sens – il s’agit toujours d’une irradiation du signifié, d’une simultanéité de significations. [...]

Densité sémantique du langage, richesse d’information, etc. : le poète "libère" toutes sortes de virtualités [...]. Tout ce mythe joue sur une antériorité "sauvage", préconceptuelle, sur une virginité du sens. [...] il s’agit de découvrir "les secrètes correspondances qui existaient entre les choses".

Théorie "géniale" et romantique, cette vision trouve aujourd’hui paradoxalement à se réécrire en termes informatiques. La "richesse" polyphonique peut se dire en termes de "surcroît d’information". Au niveau du signifié : la poésie de Pétrarque constitue un capital immense d’information sur l’amour (Umberto Eco). Au niveau du signifiant : un certain type de désordre, de rupture, de négation de l’ordre habituel et prévisible du langage accroissent le taux d’information du message. [...]

Ainsi, l’imaginaire sémiologique concilie très bien la polyphonie romantique avec la description quantique.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 340 à 342

[ cybernétique ] [ transformation ] [ transposition moderne ] [ plurivocité ] [ observateur ordonnant ]

 

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civilisation

Jung reconnaît l'origine sexuelle des productions psychiques supérieures, mais il nie que ces productions puissent en tant que telles avoir encore quelque chose de sexuel. Pour expliciter cette position, il utilise entre autres cette comparaison : "Bien qu’il ne puisse y avoir aucun doute quant à l’origine sexuelle de la musique, ce serait une généralisation sans valeur et de mauvais goût que d’aller inclure la musique dans la rubrique de la sexualité. Une terminologie de ce genre conduirait à traiter de la cathédrale de Cologne dans le cadre de la minéralogie sous prétexte qu’elle est en pierre." Cette comparaison va, selon moi, à l’opposé de ce que Jung veut démontrer. La cathédrale de Cologne n’a pas cessé au moment de sa construction d’être effectivement en pierre pour ne plus exister que sous forme d’idée artistique. En effet, même le plus splendide édifice du monde est en substance un tas de minéraux qu’on examinera en minéralogie et dont seul un point de vue anthropocentriste étroit pourrait contester la réalité. Et les fonctions psychiques les plus élevées ne changent rien au fait que l’homme est un animal dont les réalisations supérieures sont incompréhensibles en elles-mêmes et ne peuvent se concevoir que comme les fonctions d’authentiques instincts animaux. Le développement du psychisme ne ressemble pas à l’éclosion d’une bulle dont la pellicule signifierait le présent et dont l’intérieur ne contiendrait qu’une espace vide au lieu du passé, il est plutôt comparable à la croissance d’un arbre où les couches successives de tout le passé continuent de vivre sous l’écorce.

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Critique de "Métamorphoses et symboles de la libido" de Jung

[ sublimation ] [ dénégation ] [ émergence continuelle ] [ tiercités hyper-structures ]

 

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antisémitisme

Depuis des siècles, on le sait, les juifs vivaient, en effet, dans un état d’attente perpétuelle ; ils étaient restés au point de vue matériel, comme au point de vue moral, de simples nomades ; leur monothéisme — le seul véritable — n’était que l’expression extérieure d’une doctrine, du reste fort belle, qui accordait la première place, non pas à l’œuvre mais à l’ouvrier, non pas à la maison familiale mais à l’idée de famille. Il s’opposait, jusque-là, au paganisme occidental qui soumettait l’homme aux forces naturelles, qui le sacrifiait, au besoin, à son œuvre, à sa maison ou à sa patrie. Tout naturellement, lorsque le style fut à peu près mort, les juifs ne manquèrent point de prendre la première place en toutes choses, car leurs procédés critiques remarquables se trouvaient correspondre exactement aux procédés d’analyse voulus par le Léviathan. On les accusa d’intrigue bien injustement, car c’était notre monde qui s’était converti, par des voies différentes, à leurs propres idées, tandis qu’eux-mêmes n’avaient fait que conserver les leurs.

Privés de toute règle intérieure, dépourvus de tout style dans leurs productions artistiques, comme dans leur vie quotidienne, les hommes du vingtième siècle ne formèrent plus qu’une masse immense de cellules différenciées, privées de direction morale, qui, tout naturellement, s’agglomérèrent joyeusement dans le corps matériel du Léviathan.

La forme sociale extérieure remplaça dès lors le style intérieur dont elle n’était qu’une grossière caricature. On s’imagina donner ainsi pleine indépendance à l’individu en le délivrant de tout idéal : on ne fit que l’asservir aux besoins les plus bas de la vie matérielle.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 94

[ réaction ] [ convergence contingente ] [ immanence ]

 

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