Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 73
Temps de recherche: 0.0476s

confession

A vingt ans, je me croyais passionné : on se passionne à cet âge-là. Mais maintenant, quand j'en viens à me considérer franchement, je constate que je fais vraiment partie de ceux qui n'ont jamais eu de sentiments profonds ni de volonté ferme. Tout m'est profondément indifférent. J'essaie parfois de me déprimer en pensant que le monde est une fosse à rat, que les hommes sont de dégénérés singes pathétiques dont les idéaux laborieusement fabriqués sont des absurdités et ne trouvent aucune rime dans la réalité, que toute la vie n'est qu'une mauvaise blague qui met du temps à se terminer. Mais ça ne me contrarie pas. Je m'en fiche. C'est déplorable. Il faut s'en soucier. Les personnes de qualité s'en soucient.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Crome Yellow

[ auto-évaluation ] [ regret ]

 

Commentaires: 0

colonialisme

(...) nous sommes restés dans le froid, sans vêtements, avec juste un bout de manou autour des hanches. On nous a mis derrière des grilles, comme des bêtes sauvages, entre la fosse aux lions et le marigot des crocodiles... Tout le monde nous présente comme des cannibales, les enfants nous jettent des cacahuètes, on prétend que nous vivons avec plusieurs femmes alors que nous sommes tous de fervents catholiques... (...) nos compagnes étaient obligées d'exhiber leurs seins, alors que chez nous elles gardent leur robe missionnaire même pour se baigner dans la mer. Les gardiens nous frappent si nous oublions de pousser des cris d'animaux féroces devant les visiteurs ! Ce qu'on nous donne à manger, nos chiens s'en détournent...

Auteur: Daeninckx Didier

Info: Cannibale, p. 83-84

[ racisme ] [ zoo ]

 

Commentaires: 0

dialogue

- Belikov est un homme malade, mauvais, qui devrait être jeté dans une fosse pleine de vipères enragées suite au grand délit qu'il a commis contre vous ce matin.
- Merci. Ai-je dit impeccablement. Puis je me suis demandé. "Les vipères peuvent-elles être enragées ?" Pourquoi pas. Tout peut l'être. Je pense. Des oies canadiennes pourraient être pires que des vipères, donc.
- Des oies canadiennes plus mortelles que des vipères ?
- T'as déjà essayé d'alimenter ces petites bâtardes ? Elles sont vicieuses. Si tu te fait jeter aux vipères, tu mourras rapidement. Mais des oies ? Ça pourra durer des jours et des jours. Bien plus de souffrance.
- Wow. Je ne sais pas si je dois être impressionné ou effrayé que tu ais pensé à tout ca.

Auteur: Mead Richelle

Info: Frostbite

[ animal ]

 

Commentaires: 0

travail

John Milton avait vraiment un boulot de merde. Tout le monde n'arrêtait pas de le lui dire. Les couvreurs qui goudronnaient les toitures en plein mois de juillet à Miami le lui disaient. Les vidangeurs de fosses septiques aussi. Et les types chargés de réparer les lignes à haute tension rompues par temps de pluie. Et les gars qui fouillent les petits recoins dans les aéroports. Et les membres de l'équipe qui accompagne les Harlem Globetrotters et doit faire semblant d'avoir une chance. Et l'acteur incarnant le personnage de Star Treck qui n'a aucune réplique à dire et qui doit descendre sur la planète hostile avec Kirk, Spock et Bones... Tous lui répétaient la même chose : "John, t'as vraiment un boulot de merde !"
John était professeur suppléant dans l'enseignement public.

Auteur: Dorsey Tim

Info: Triggerfish Twist

[ enseignement ] [ dénigrement ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

Les bruits de Strandebarm sont au fondement de tout ce que j'écris. L'obscurité de l'automne. Un garçon de douze ans qui longe un chemin étroit du village. Le vent et la pluie battent, le fjord écume. Une maison isolée avec une fenêtre éclairée. Une voiture peut-être est passée. Ces choses sont au fondement de tout.
(...)
Je cherche une manière simple et concrète et j'espère toucher en même temps aux grandes questions de la vie.
(...)
J'aime mes personnages même si ils sont parfois maladroits. Aucun n'est jamais mauvais en soi. Les êtres humains n'ont pas un caractère défini... Ce ne sont pas nos identités mais nos relations qui mènent nos vies. Et il n'y a pas d'autre forme d'art que le théâtre qui permette de représenter le jeu de la communauté humaine.

Auteur: Fosse Jon

Info:

[ dramaturgie ] [ écriture ]

 

Commentaires: 0

personnage

Les gens s’étonnaient parfois de constater que de si beaux parents avaient eu une fille à la beauté si peu régulière ; ou même totalement dépourvue de beauté, disaient certains. Elle avait une grande bouche, et non un bouton de rose tout juste capable de s’entrouvrir pour laisser passer un "oui", ou un "non" ou un "je vous en prie, monsieur". Mais sa bouche généreuse formait une seule courbe, ses lèvres étaient rouges et pleines ; si sa peau n’avait pas la blancheur idéale, elle était lisse et délicate comme l’ivoire. Bien que Margaret affichât d’ordinaire une mine trop digne et réservée pour son jeune âge, en ces moments où elle parlait à son père son expression était vive comme le matin, tout en fossettes et en regards exprimant une joie enfantine et un espoir illimité en l’avenir.

Auteur: Gaskell Elizabeth

Info: Nord et Sud

[ jeune femme ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

barbarie

(...) dans un souci d'efficacité très allemand, les SS, avant de les abattre, faisaient d'abord descendre leurs victimes au fond de la fosse, où les attendait un "entasseur". Le travail de l'entasseur ressemblait presque en tout point à celui des hôtesses qui vous placent au théâtre. Il menait chaque Juif sur un tas de corps et, lorsqu'il lui avait trouvé une place, le faisait étendre sur le ventre, vivant nu allongé sur des cadavres nus. Puis un tireur, marchant sur les morts, abattait les vivants d'une balle dans la nuque. Remarquable taylorisation de la mort de masse. Le 2 Octobre 1941, l'Einsatzgruppe en charge de Babi Yar pouvait consigner dans son rapport : "Le Sonderkommando 4a , avec la collaboration de l'état-major du groupe et de deux commandos du régiment Sud de police , a exécuté 33771 Juifs à Kiev, les 29 et 30 septembre 1941. "

Auteur: Binet Laurent

Info: HHhH

[ méthode ]

 

Commentaires: 0

chef d'oeuvre

La Casa Mila était l'une des constructions les plus célèbres de Gaudi. Un immeuble au design unique; avec ses alvéoles et ses balcons sinueux, il ressemblait au flanc d'une montagne creusée par les intempéries. D'ailleurs on lui avait donné un surnom, "La Pedrera", la carrière.*
(...)
Le plan de la Casa Mila est une double boucle, comme le signe infini, qui forme deux trous aux bords effondrés. Chaque fosse mesure près de trente mètres et, vu du ciel, on a l'impression que deux puits percent le toit de l'immeuble. [...] Un escalier en spirale montait à l'ascension de ce puits, son garde-fou en fer forgé reproduisant les alvéoles d'un corail. Une jungle de lianes et de feuilles débordait des rambardes, comme pour envahir tout l'espace.
Une architecture vivante, s'émerveilla Langdon, en reconnaissant une fois de plus les talents de Gaudi à reproduire la profusion du vivant.

Auteur: Brown Dan

Info: Origine, p 273 et p 289

[ construction ] [ bâtiment ]

 

Commentaires: 0

contemplation nocturne

Si, par une nuit d'hiver, un voyageur, de l'extérieur de la ville de Malbork, se penche sur la pente raide sans craindre le vent ou le vertige, observe en bas l'ombre qui s'accumule, le réseau de formes qui s'enlacent, tissu de lignes qui se croisent sur le tapis de feuilles autour d'une tombe vide éclairée par la lune - Quelle histoire attend son dénouement là en-bas ? Se demande-t-il, inquiet d'en connaitre l'histoire.

(variante)

Si par une nuit d'hiver un voyageur, en s'éloignant de Malbork, penché au bord de la côte escarpée, sans craindre le vertige et le vent, regarde en bas dans l'épaisseur des ombres, dans un réseau de lignes entrelacées, dans un réseau de lignes entrecroisées sur le tapis de feuilles éclairées par la lune autour d'une fosse vide - Quelle histoire attend là-bas sa fin ? demande-t-il, anxieux d'entendre le récit.


Auteur: Calvino Italo

Info: Si, par une nuit d'hiver, un voyageur. P 276

[ traductions comparées ] [ imagination ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

deuil

Aujourd'hui, Sylvestre et sa femme, seuls ensemble, s'en sont allés au cimetière, lentement. Là sans doute, au pale et trompeur soleil, ils se sont occupés à arranger les bouquets blancs encore frais, sur la petite fosse, sur l'horrible terre. Et maintenant le jour baisse avec des frissons désolés : l'heure de rentrer vient, l'heure où l'on ramenait au logis l'amour de petit enfant, les joues rougies par le vent du dehors... Ce soir, ils rentreront seuls, les parents ; c'est leur premier dimanche sans leur petit Roger ; ils l'ont laissé là-bas, décoloré et froid sous la terre. Dans leur chambre, quand ils seront de retour, devant le feu qui s'allumera, la petite voix vive et le petit rire délicieux ne s'entendront pas. La robe et le beau chapeau des jours de fête, serrés dans l'armoire, sont devenus de pauvres reliques, que le temps va bientôt démoder et jaunir.

Auteur: Loti Pierre

Info: Figures et choses qui passaient

[ gamin ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste