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débordement populaire

L'individu en foule acquiert, par le fait seul du nombre, un sentiment de puissance invincible qui lui permet de céder à des instincts que, seul, il eût forcément refrénés. Il sera d'autant moins porté à les refréner que, la foule étant anonyme, et par conséquent irresponsable, le sentiment de la responsabilité, qui retient toujours les individus, disparaît entièrement. (...)

Par le seul fait de faire partie d'une foule l'homme descend de plusieurs degré dans l'échelle de la civilisation. Isolé il serait peut-être un individu cultivé mais dans la foule c'est un instinctif, et par conséquent, un barbare.

Auteur: Le Bon Gustave

Info: Psychologie des foules, 1895

[ emportement ] [ émeutes ] [ insurrection ] [ folie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

injustice

Qu’on relise dans Guerre et Paix au livre III, troisième partie, le chapitre 25, un douloureux et atroce récit : que l’on réécoute l’exécution sommaire du malheureux Vérestchaguine, tenu pour traître et ne l’étant pas ; le comte Rostopchine, gouverneur de Moscou, s’exhibant théâtralement sur le grand escalier du Palais face à la sombre attente de la foule, ordonne aux dragons de le tuer à coups de sabre, là, devant la foule : en vertu du principe intérieur fondamental, sainte-vierge-marie, qu’il leur faut une victime.

Auteur: Gadda Carlo Emilio

Info: L'affreuse embrouille de via Merulana

[ martyr expiatoire ] [ exécution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuxième guerre mondiale

Il s’installe alors dans une grande brasserie de l’Alexanderplatz, y boit un verre et obtient de manger sans timbres de ravitaillement. Cela se passe en 1940 ; le pillage des peuples vaincus a commencé, le peuple allemand n’a pas à supporter de grandes privations. En fait, on peut encore avoir presque tout, et à des prix qui ne sont pas encore exorbitants. Et quant à la guerre elle-même, elle se fait à l’étranger, loin de Berlin. Bien sûr, des avions anglais survolent la ville de temps à autre et lâchent quelques bombes. Le lendemain, la population fait de longues promenades pour aller voir les destructions. La plupart rient et disent :

- S’ils veulent en finir comme ça avec nous, il leur faudra cent ans. Auparavant, nous aurons rayé leurs villes de la surface de la terre.

Ainsi raisonne la foule ; et, à présent que la France a demandé l’armistice, le nombre de ceux qui tiennent ce langage a considérablement augmenté. La plupart des gens courent après le succès. Un homme comme Otto Quangel, qui se décide à quitter les rangs au moment où tout va bien, est une exception.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, pages 126-127

[ révolte intérieure ] [ insouciance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson