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civilisation

En son fourmillement d'âmes, dont chacune résume un monde, l'Humanité est [...] l'amorce d'un Esprit supérieur.

Auteur: Teilhard De Chardin Pierre

Info: Écrits du temps de la guerre

[ planète terre ] [ gestalt ] [ ruche ] [ spéculation ]

 

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HLM

Dans leur dos, Hélène et son fils éprouvaient le vide de la cage d'escalier, la verticalité silencieuse de l'immeuble, une présence nombreuse, mobile, un fourmillement sourd, Tout un peuple désœuvré se trouvait là aux aguets, tenu par des postes de télé, des drogues et des divertissements, la chaleur et l'ennui.

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Leurs enfants après eux, Page 109, Actes Sud, 2018

[ immeuble ]

 
Mis dans la chaine

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sensualité

Avec d'infinies précautions, elle sortit ses mains de dessous les couvertures, l'une après l'autre, et effleura ses joues : c'était comme la caresse d'une plume. Sa chair eut des fourmillements, qui se prolongèrent après qu'elle eut cessé. Elle pensa à l'air qui toucha son visage de partout, le modelait, lui donnait forme et vie. Auparavant elle n'y avait jamais pensé: vous étiez une forme et l'air était sans forme, mais son enveloppe, son toucher créait le fourmillement qui était le signe de votre existence, vous faisait savoir que vous étiez vivante, que vous étiez vous-même...

Auteur: Robert Penn Warren

Info: Les rendez-vous de la clairière

[ tactile ] [ épiderme ] [ frisson ]

 

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typographie

Dans ses rêves, (Il est correcteur pour l'arabe dans une imprimerie) il voyait un océan aux eaux verdâtres dont les vagues s’entrechoquaient par un jour de tempête, coiffées non pas d’écume, mais d’un fourmillement de fautes de langue phosphorescentes. Une mer tachetée de hamza * au-dessus de l’ ali f ** ou en dessous, de verbes d’opinion, de verbes transitifs, de compléments d’objet, de noms assimilés à des verbes, de nombres composés aux subtiles déclinaisons, de particules d’interpellation, de réprimande, d’appel au secours… Au bout d’un certain temps, il fut gagné par la fièvre des fautes. Il en voyait sur les panneaux publicitaires, les affiches politiques, les enseignes des magasins. Chaque fois qu’il en apercevait une de loin, il manquait de reproduire de la main le geste qu’il faisait pour raturer au Bic rouge une hamza mal placée.

Auteur: Douaihy Jabbour

Info: Le Manuscrit de Beyrouth. *Lettre de l’alphabet arabe ( ء ) se prononçant comme un coup de glotte. L’écriture de la hamza est assez complexe. Dans la plupart des cas, elle est accompagnée d’un support graphique qui diffère en fonction de son environnement vocalique et de sa place à l’intérieur du mot. **Lettre hybride traditionnellement présentée comme la première de l’alphabet arabe, qui sert soit de voyelle longue (pour le son a , dit voyelle “ouverte”), soit, dans certaines situations, de support graphique à la hamza.

[ caractères ] [ langage ] [ prononciation ] [ songe ]

 

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imagination

Chaque fois que je découvre une île sur la carte, je sens naître en moi des amitiés, des amours, comme un fourmillement. Il me semble voir immédiatement un chien qui fixe ses yeux dans les miens, un pêcheur vêtu de bure, aux gestes lents et aux mains agiles, qui parle peu, une barque lente et pesante au bois noirci et aux couleurs passées, qui sent fort la toile cirée, un oiseau qui suit la barque, des filets, des poissons, des écailles, des enfants merveilleusement beaux sur le quai, des cabanes honnêtes, du grondin ou du zée bouilli, une odeur de céleri, une marmite noire qui fume, une mer brumeuse aux horizons étroits...

J'ai toujours une carte sur le mur de ma chambre. C'est pour la regarder lorsque je ne crois plus au livre que je lis, la nuit quand il commence à m'ennuyer. Et quand je regarde la carte, j'y repère tout de suite une île minuscule comme un point et j'imagine les vents, les tempêtes, les grondements, les requins, et puis les hommes. Parfois je vois sur la carte des îles aux formes tortueuses sur lesquelles je me penche avec l'intuition d'un vieux sorcier pour en découvrir les secrets, mais ce qui m'attire le plus, ce sont les îles qui n'ont pas de forme et qui figurent comme des points.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info: Un point sur la carte

[ évasion ] [ déclencheur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

voyage psychédélique

Son goût [le breuvage Ayahuasca] était extrêmement amer, et je sentis le liquide descendre dans mon estomac, occasionnant hauts de cœur et nausées. J’espérais ne pas être aussi malade que les autres fois où j’avais cru me vider littéralement de mes organes. Autour de moi, quelques participants se lèvent pour uriner, d’autres vomissent, et je me retiens pour ne pas vomir à mon tour. En défocalisant mon attention de sur mon estomac et de mes viscères, je ressens peu à peu une modification de mes perceptions corporelles. Je ressens à présent comme des fourmillements autour de ma bouche et mes yeux ainsi que des vibrations qui me traversent le corps. Les nausées ont disparu et je me sens bien.
Don Emilio commence à chanter un Icaros avec une voix douce, presque féminine. Je lève les yeux vers le ciel dégagé de la clairière où apparaissent des ombres et des lueurs violettes. Celles-ci prennent vite l’aspect de formes géométriques complexes et mouvantes en perpétuel changement. […]
Alors que je contemple les motifs, j’observe dans le magma mouvant des images deux lignes sinueuses qui semblent s’échapper vers le côté droit de mon regard. Celles-ci me font penser à deux petits serpents violets. Par un acte prétentieux de télékinésie sur cette matière colorée, j’essaie de transformer ces deux lignes en serpents. A peine quelques secondes passées et mon souhait est exaucé ! Les lignes ondulantes se sont métamorphosées en deux petits serpents qui s’enroulent l’un autour de l’autre, puis se démultiplient avant de disparaître. […]
A l’intérieur de ma tête, j’ai l’impression que ma conscience est en train de vibrer. Je la sens peu à peu devenir comme un ballon qui semble cogner contre les parois de mon crâne. Cette sensation s’accentue et le rebondissement de ma conscience devenue sphérique contre mon crâne devient insupportable. En l’espace d’un instant, ma conscience quitte soudainement mon corps par le sommet de ma tête et s’élance vers le ciel à toute allure ! […]
Ma conscience ressemble à une sphère de la taille d’une balle de tennis, celle-ci semble tourner sur elle-même à très vive allure. Sa couleur est orangée, tirant alternativement vers le doré et le rouge. Je contemple à présent la forêt, celle-ci est étrange, elle n’est pas statique, le "tissu" forestier semble animé de mouvements, comme une respiration.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Les plantes psychotropes et la conscience", pages 98 à 100

[ visions ] [ témoignage ] [ DMT ] [ hallucination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

A Eudoxia, qui s'étend de haut en bas, avec des ruelles sinueuses, des escaliers, des impasses, des taudis, un tapis est conservé sur lequel on peut contempler la véritable forme de la ville. À première vue, rien ne semble moins ressembler à Eudoxia que le dessin du tapis, ordonné en figures symétriques qui répètent leurs motifs le long de lignes droites et circulaires, tissées avec des aiguilles de couleurs vives, dont on peut suivre l'alternance des trames tout au long de la chaîne. Mais si vous vous arrêtez pour le regarder attentivement, vous vous persuadez qu'à chaque détail du tapis correspond une place dans la ville, et que toutes les choses contenues dans la ville sont incluses dans le dessin, disposées selon leurs véritables relations, qui échappent à votre œil distrait par l'agitation du fourmillement de la cohue. Toute la confusion d'Eudoxia, le braiement des mules, les taches de noir de fumée, l'odeur du poisson, c'est ce qui apparaît dans la perspective partielle que vous saisissez ; mais le tapis prouve qu'il existe un point à partir duquel la ville montre ses véritables proportions, le modèle géométrique impliqué dans chacun de ses plus petits détails.

Il est facile de se perdre dans Eudoxia : mais si l'on se concentre pour regarder le tapis, on reconnaît le chemin que l'on cherchait dans un fil cramoisi, indigo ou amarante qui, par un long virage, nous conduit dans une enceinte violette qui est notre véritable point d'arrivée. Chaque habitant d'Eudoxia compare à l'ordre immobile du tapis sa propre image de la ville, sa propre angoisse, et chacun peut trouver caché parmi les arabesques une réponse, l'histoire de sa vie, les tournants du destin.

Un oracle a été interrogé sur la relation mystérieuse entre deux objets aussi différents que le tapis et la ville. L'un des deux objets, - fut la réponse, - a la forme que les dieux ont donnée au ciel étoilé et aux orbites sur lesquelles tournent les mondes ; l'autre en est un reflet approximatif, comme toute œuvre humaine.

Les augures étaient depuis longtemps certains que le dessin harmonieux du tapis était d'origine divine ; c'est dans ce sens que l'oracle a été interprété, sans donner lieu à controverse. Mais de la même manière, on peut tirer la conclusion inverse : que la véritable carte de l'univers est la ville d'Eudoxia telle qu'elle est, une tache qui s'étend sans forme, avec des rues toutes en zigzag, des maisons qui s'effondrent les unes sur les autres dans la poussière, des incendies, des cris dans le noir.

Auteur: Calvino Italo

Info:

[ fractale ] [ reflet solipsiste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel