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écriture

La forme roman est celle de la lutte du protagoniste qui veut transformer son expérience arbitraire, fragmentée et donnée en un récit aussi significatif que ses livres préférés.

Auteur: Batuman Elif

Info:

[ récit ] [ fond-forme ] [ motivation ] [ mimétisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

infobésité

L'excès de positivité s'exprime aussi sous la forme d'un excès de stimulations, d'informations et d'impulsions. Il modifie radicalement la structure et l'économie de l'attention. La perception est alors fragmentée et dispersée.

Auteur: Byung-Chul Han

Info: La société de la fatigue

[ éparpillement ] [ discontinuité ]

 

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berlues

Et dans l'obscurité sanglante derrière son regard, d'argentés phosphènes bouillonnaient des confins de l'espace, images hypnagogiques qui défilaient par à-coups comme un film assemblant d'aléatoires cadrages. Symboles, figures, visages... mandala d'informations visuelles floues et fragmentées. 

Auteur: Gibson William

Info: Neuromancer

[ mirages visuels ] [ hallucination optique ]

 

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introspection

... ce que vit l'adulte est déjà secondaire. Car, dans l'état de pleine conscience, nous vivons comme au pied de gigantesques formations géologiques, qui sont le résultat des premières poussées monstrueuses de l'écorce terrestre, et qui, ensuite, fragmentées et ordonnées, ont formé le relief que nous connaissons, contreforts rocheux, lacs, forêts et chemins.

Auteur: Andreas-Salomé Lou

Info: Lettre ouverte à Freud

[ ordonnancement ] [ programmation ]

 

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reliques

C'est ainsi que le corps de Bertrand du Guesclin finit par être dispersé en quatre tombes, un privilège d'ordinaire réservé aux rois et aux princes. La première sépulture recueille ses entrailles au Puy-en-Velay, la deuxième ses chairs à Montferrand, la troisième ses ossements à Saint-Denis et son cœur repose à Dinan en Bretagne.

Auteur: Cassagnes-Brouquet Sophie

Info: Bertrand du Guesclin

[ dépouille fragmentée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

entertainment

Le pop art, c’est ce qui se consomme, s’avale et s’expulse sans autre but que d’aiguillonner la reviviscence des plaisirs des pulsions primaires. Un mixte des stades oral et anal. C’est un regard zoomant en gros plan sur le sein nourricier, le consommable, l’incorporable et l’introjectable. Le pop art, c’est le rêve américain aux hormones, aseptisé et castré, refoulant la face sombre et fragmentée des conflits de classes qui menacent l’ordre marchand. Un art apparemment ouvert sur le monde, mais en réalité sur le seul monde de la marchandise libérale, celui qui ne s’intéresse qu’à lui-même.

Auteur: Troyas Alain

Info: Dans "Du narcissisme de l'art contemporain"

[ kleenex ] [ débilitant ] [ consumérisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

La civilisation occidentale n'a jamais été aussi proche de l'unité depuis le Congrès de Vienne en 1815 que lors de la semaine de sortie de l'album Sgt. Pepper.... À l'époque, je traversais le pays en voiture sur l'Interstate 80. Dans chaque ville où je m'arrêtais pour faire le plein d'essence ou manger - Laramie, Ogallala, Moline, South Bend - les mélodies s'échappaient d'un lointain transistor ou d'une chaîne hi-fi portable. C'est la chose la plus incroyable que j'aie jamais entendue. Pendant un bref instant, la conscience irrémédiablement fragmentée de l'Ouest était unifiée, du moins dans l'esprit des jeunes.

Auteur: Winner Langdon

Info:

[ rassembleuse ] [ beatles ] [ fédératrice ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nœud borroméen

[à partir du schéma du bouquet renversé à deux miroirs ]

En effet, le sujet virtuel, reflet de l’œil mythique, c’est-à-dire l’autre que nous sommes, est là où nous avons d’abord vu notre ego – hors de nous, dans la forme humaine. cette forme est hors de nous, non pas en tant qu’elle est faite pour capter un comportement sexuel, mais en tant qu’elle est fondamentalement liée à l’impuissance primitive de l’être humain. L’être humain ne voit sa forme réalisée, totale, le mirage de lui-même, que hors de lui-même. [...]

Ce que le sujet qui, lui, existe, voit dans le miroir est une image, nette ou bien fragmentée, inconsistante, décomplétée. Cela dépend de sa position par rapport à l’image réelle. [...]

De l’inclinaison du miroir dépend donc que vous voyiez plus ou moins parfaitement l’image. Quant au spectateur virtuel, celui que vous vous substituez par la fiction du miroir pour voir l’image réelle, il suffit que le miroir plan soit incliné d’une certaine façon pour qu’il soit dans le champ où on voit très mal. De ce seul fait, vous aussi vous voyez très mal l’image dans le miroir. Disons que cela représente la difficile accommodation de l’imaginaire chez l’homme.

Nous pouvons supposer maintenant que l’inclinaison du miroir plan est commandée par la voix de l’autre. Cela n’existe pas au niveau du stade du miroir, mais c’est ensuite réalisé par notre relation avec autrui dans son ensemble – la relation symbolique. Vous pouvez saisir dès lors que la régulation de l’imaginaire dépend de quelque chose qui est situé de façon transcendante [...] – le transcendant dans l’occasion n’étant ici rien d’autre que la liaison symbolique entre les êtres humains.

Qu’est-ce que c’est que la liaison symbolique ? C’est [...] que, socialement, nous nous définissons par l’intermédiaire de la loi. C’est de l’échange des symboles que nous situons les uns par rapport aux autres nos différents moi – vous êtes, vous, Mannoni, et moi, Jacques Lacan, et nous sommes dans un certain rapport symbolique qui est complexe, selon les différents plans où nous nous plaçons, selon que nous sommes ensemble chez le commissaire de police, ensemble dans cette salle, ensemble en voyage.

En d’autres termes, c’est la relation symbolique qui définit la position du sujet comme voyant. C’est la parole, la fonction symbolique qui définit le plus ou moins grand degré de perfection, de complétude, d’approximation, de l’imaginaire. [...]

Un tel schéma vous montre que l’imaginaire et le réel jouent au même niveau. Pour le comprendre, il suffit de faire un petit perfectionnement de plus à cet appareil. Pensez que ce miroir est une vitre. Vous vous voyez dans la vitre et vous voyez les objets au-delà. Il s’agit justement de cela – d’une coïncidence entre certaines images et le réel.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 221 à 223

[ genèse du concept ] [ constitution de la structure psychologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Céline craignait les visiteurs, il vivait comme un petit rentier, derrière une vitre, dans un fauteuil, assis sur des couvertures, les pieds emmitouflés et enfoncés dans des pantoufles énormes. Il écrivait tous les jours, jusqu'à 4 heures de l'après-midi. En arrivant, on demandait si le docteur était là. Il réagissait mieux quand on l'appelait docteur. Ce qui frappait, c'était son regard. Il avait cet oeil que la photo rend mal, un oeil bleu, malin, blasé, à la paupière floue, avec des éclairs, de l'amertume, de la ruse.

Quand il se sentait observé, il lui arrivait, pendant de longs moments, de parler comme un livre. Il y avait aussi des creux, durant lesquels il continuait à émettre de façon fragmentée. Si on ne l'interrompait pas ou si on ne le relançait pas par une question, il allait seul, oubliant le micro, dressant ses grands bras pour remplacer un mot ou une phrase, pour occuper le silence, puis il les laissait retomber sur ses genoux.

En allant l'interroger, je cherchais des influences de style dans ses lectures, des modèles. La Fontaine, principalement ; Mme de Sévigné aussi : les épistoliers sont à mi-chemin entre l'oral et l'écrit. Bien sûr qu'il avait à dire sur la Sévigné ! Les deux mains s'élèvent comme deux crabes à l'envers :

"Dans la Sévigné, on sent comme un tremblement de velours..."

Les autres stylistes y passent à leur tour. Stendhal ? Un pisse-froid Proust ? Il n'avait pas beaucoup de style, il était malade. Saint-Simon ? De premier ordre, mais emmerdant à cause de ses nobles ; il y a trop de nobles, c'est la barbe.

Mais c'était lui que je cherchais. À l'audition de la bande, sans les gestes, sans rien d'autre que ce qui est enregistré, l'évocation est encore vive et drôle, mais partielle. La langue orale, par son intonation, son accentuation, son rythme, conserve encore suffisamment de traits non équivoques. Mais le texte transcrit de ce que Céline disait est illisible. Il fallait être Céline pour transcoder son propre discours.

D'abord, il y a les silences. Ce sont des tunnels, et c'est de là, je crois, qu'il faut partir. Entre les moments où Céline cesse d'émettre des sons articulés et ceux où il reprend, la signification continue. Un exemple ? À propos de Villon, il dit : "Il ramène tout d'un coup, n'est-ce pas, des mélancolies qui viennent de loin... Qui sont bien au-dessus, au fond de la nature humaine, qui n'a pas cette qualité, n'est-ce pas..." Je note par des points de suspension ce qui me semble être un silence de dérive, là où Céline change de route. Et je note par une virgule ce qui me semble être un silence de reprise, là où, tandis que le silence se déroule. Céline continue dans la même direction. Dans un cas comme dans l'autre, le silence est un trait de la syntaxe célinienne : la signification continue dessous.

Auteur: Guénot Jean

Info: De la parole à l'écriture, article dans le journal Le Monde du 15 février 1969

[ écrivains français ]

 

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Ajouté à la BD par miguel