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nourriture

Les tomates coupées en deux, qui s’offrent à plat sur un lit frémissant d’huile et qui, sous la langue patiente du feu, se liquéfient en petites méduses sanguines et ridées. La persillade qui sème ses fragrances fertiles. Le Sud concentré dans une poêle. 

Auteur: Saïani Christelle

Info: Lumière, pp 87-88

[ appétissante ] [ recette ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arôme

Joy de Jean Patou, créé par Henri Alméras. C'était à l'époque, l'un des parfums les plus coûteux, il réclamait plus de dix mille fleurs de jasmin et plus de trois cent roses pour obtenir à peine trente millilitres de fragrances.
Diffusé après la guerre, il devint symbole de revanche et de luxe.

Auteur: Caboni Cristina

Info: Le Parfum des sentiments

[ célèbre ]

 

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parfum

Le vert est la seule couleur qui fait sens pour une odeur. Dans ma collection de matériaux, qui n'est pas organisée de façon discriminante avec des plus ou des moins, j'ai des verts tendre, dur, cru, lisse, rêche, épais, etc. J'ai des verts à l'odeur de haricots verts, de feuille de figuier, de seringas, de lierre, d'algues, de sureau, de buis, de jacinthe, de gazon, de petits pois. Et si je ne connais pas d'odeurs jaune, rouge, ou bleue, je sais celles qui caractérisent les fleurs blanches et jaunes et les fruits rouges.

Auteur: Ellena Jean-Claude

Info: Journal d'un parfumeur, p. 72-73

[ arôme ] [ fragrance ]

 

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ressources humaines

Il y a à peine dix jours, j’ai candidaté pour un travail de technicien de surface. Vous savez ce qu’ils ont osé me demander en dehors de mon CV ? Une lettre de motivation ! Qui connaît une seule personne qui fait le ménage parce que c’est sa passion ou par carriérisme ? Comment peuvent-ils insulter les gens à ce point ? Imaginez que je réponde : "J’ai toujours rêvé d’astiquer, de faire briller les meubles… de voir des parquets reluisants, de respirer la fragrance de la lavande dans les toilettes des autres et rien n’équivaut pour moi en esthétique aux mouvements rythmés de la serpillière dans son aller-retour. "

Comme l’a écrit Pascal, "la seule chose qui me donne une idée de l’Infini, c’est la bêtise humaine".

Auteur: Fitzgerald Marie

Info: Nos nuits deviendront des jours

[ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

candidature

Quand on pense qu'il y a à peine dix jours, j'ai postulé pour un travail de technicien de surface justement. Vous savez ce qu'ils ont osé me demander en dehors de mon CV ? Une lettre de motivation ! Qui connaît une seule personne qui fait le ménage parce que c'est sa passion ou par carriérisme ? La seule motivation quand on postule pour un job comme ça, c'est le besoin de gagner de l'argent, c'est tout. Comment peuvent-ils insulter les gens à ce point ? Imaginez que je réponde : "J'ai toujours rêvé d'astiquer, de faire briller les meubles... de voir des parquets reluisants, de respirer la fragrance de la lavande dans les toilettes des autres et rien n'équivaut pour moi en esthétique aux mouvements rythmés de la serpillière dans son aller-retour." Tout ça, parce qu'un énarque dans le coin, bien intentionné mais dans un coin protégé quand même, aura décidé de valoriser "ces" personnes en leur faisant faire comme tout le monde, un CV et une lettre de motivation... Comme le disait Pascal, "la seule chose qui me donne une idée de l'Infini, c'est la bêtise humaine".

Auteur: Fitzgerald Marie

Info: La vie à tâtons

[ colère ] [ labeur ]

 

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littérature

Miguel Hernández était cet écrivain sorti de la nature comme une pierre intacte, à la virginité sauvage et à l'irrésistible force vitale.
Il racontait combien c'était impressionnant de poser ses oreilles sur le ventre des chèvres endormies. On pouvait ainsi entendre le bruit du lait qui arrivait aux mamelles, cette rumeur secrète que personne n'a pu écouter hormis ce poète des chèvres.
A d'autres reprises il me parlait du chant des rossignols.
Le Levant espagnol d'où il provenait, était chargé d'orangers en fleurs et de rossignols. Comme cet oiseau n'existe pas dans mon pays, ce sublime chanteur, ce fou de Miguel voulait me donner la plus vive expression esthétique de sa puissance. Il grimpait à un arbre dans la rue, et depuis les plus hautes branches, il sifflait comme chantent ses chers oiseaux au pays natal.
Comme il n'avait pas de quoi à vivre, je lui cherchais un travail.
C'était difficile pour un poète de trouver du travail en Espagne.
Finalement un Vicomte, haut fonctionnaire des Relations, s'intéressa à son cas et me répondit que oui, qu'il était d'accord, qu'il avait lu les vers de Miguel, qu'il l'admirait, et que celui-ci veuille bien indiquer quel type de poste il souhaitait pour rédiger sa nomination.
Rempli de joie, je dis au poète:
- Miguel Hernández, tu as enfin un destin. Le Vicomte t'embauche.
Tu seras un haut employé. Dis-moi quel travail tu désires effectuer pour que l'on procède à ton engagement.
Miguel demeura songeur. Son visage aux grandes rides prématurées se couvrit d'un voile méditatif. Des heures passèrent et il fallut attendre l'après-midi pour qu'il me réponde. Avec les yeux brillants de quelqu'un qui aurait trouvé la solution de sa vie, il me dit:
- Le Vicomte pourrait-il me confier un troupeau de chèvres par ici, près de Madrid ?
Le souvenir de Miguel ne peut s'échapper des racines de mon coeur. Le chant des rossignols levantins, ses tours sonores érigées entre l'obscurité et les fleurs d'orangers, dont la présence l'obsédait, étaient une des composantes de son sang, de sa poésie terrestre et sylvestre dans laquelle se réunissaient tous les excès de la couleur, du parfum et de la voix du Levant espagnol, avec l'abondance et la fragrance d'une puissante et virile jeunesse.

Auteur: Neruda Pablo

Info: Confieso que he vivido 1974

 

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