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dialogue

Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L’émoi vient d’un double contact : d’une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est " je te désire ", et le libère, l’alimente, le ramifie, le fait exploser (le langage jouit de se toucher lui-même) ; d’autre part, j’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire duquel je soumets la relation.

Auteur: Barthes Roland

Info: Fragments d'un discours amoureux, “ L’entretien “

[ plaisir ] [ parlêtre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Dans la vie, les étrangers qui se frottent les uns aux autres pour le boulot ne s'arrêtent jamais pour se dire : "Eh mais, qu'est-ce qu'on fout là, nom de Dieu ?" On a tous envie de faire des pauses et ça nous saoule tous de faire semblant de croire à ce qu'on dit, mais on y va. On se dit que tout ça c'est des conneries et que la vraie vie on la manque et puis un jour on comprend : y a pas de vraie vie. La vraie vie, c'est justement ça : faire semblant de croire à ce qu'on dit, à ce qu'on fait.

Auteur: Schwartzmann Jacky

Info: Mauvais coûts

[ illusion ]

 

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personnages

Momo prend son air de prophète inspiré, se frotte les mains, lève les yeux au ciel et se penchant vers le cadavre il propose :

"Le mieux, pour l'instant, c'est de le cacher dans la chambre froide. Parmi les pièces de boeuf. Il y a un renfoncement où personne ne va jamais. Si vous en êtes d'accord..."

Max hausse les épaules, répète qu'il serait partisan d'avertir la police, mais il est bien placé pour savoir qu'on ne lutte pas contre la volonté de deux fous en action, comme Momo et Herman. Il les regarde. Ils lui font penser à une paire de superlatifs absolus.

Auteur: Bartelt Franz

Info: Le Grand Bercail

[ résumés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

surveillance

Au Japon, le harcèlement sexuel dans les transports en commun, en particulier le métro, est massif. [...]

Le phénomène est tel qu'en 2005, des wagons exclusivement réservés aux femmes ont été mis en service sur plus de quatre-vingts lignes. Malgré cette mesure, le harcèlement continue. Mais pour y faire face, les Tokyoïtes disposent désormais d'une arme redoutable.

L'application Digi Police permet aux victimes d'attouchements d'activer une voix criant "Arrêtez!" à un volume suffisamment fort pour dissuader l'agresseur. Elle offre également la possibilité d'afficher le message "Il y a un frotteur, s'il vous plaît aidez-moi" sur son téléphone, pour pouvoir le montrer aux personnes autour de soi.

Auteur: Slate.fr

Info: http://www.slate.fr/story/177591/japon-application-frotteurs-metro-harcelement-sexuel-alerte?

[ méfiance généralisée ] [ déviance hygiéniste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

entame

C'est arrivé à mi-parcours. Sur les hauteurs du massif des Rhodopes, à la frontière gréco-bulgare, une route sinueuse gravissait la gorge et, au sommet, à l'endroit où elle s'achevait, était perché un ultime village fantôme, avec ses fenêtres dépouillées de leurs vitres et sa fontaine en pierre tarie. Plus personne n'habitait là. Au-delà de la route et du village, des forêts de chênes en guise de no man's land. Nous pensons quitter ce monde sans jamais nous frotter au surnaturel, sauf dans les films, mais ce jour-là, dans ce patelin, je vécus quelque chose qui emplit mon cœur d'effroi. Je ne sais toujours pas si ce qui s'est produit était "réel", mais les sentiments suscités en moi m'habitent toujours.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Lisière

[ incipit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

remémoration

Chaque bout de vie a sa bande-son.

Il y a l'air qui me fait penser à l'été passé à me frotter le ventre avec de l'huile pour bébé à la recherche du bronzage parfait. Il y en a une autre qui me rappelle que je suivais mon père le dimanche matin pour aller chercher le New York Times. Il y a la chanson qui me remet en mémoire l'utilisation de fausses cartes d'identité pour entrer dans une boîte de nuit, et celle qui me rappelle les seize ans de ma cousine Isobel, où j'ai joué à Seven Minutes in Heaven avec un garçon dont l'haleine sentait la soupe à la tomate.

Si vous voulez mon avis, la musique est le langage de la mémoire.

Auteur: Picoult Jodi

Info: Sing You Home

[ catalyseuse ] [ mélodie ] [ évocation ] [ association ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

ballade

Le chemin était encore plus raide que la veille et Thomas ne tarda pas à retrouver le rythme lent de la marche qu'il adoptait dans ses randonnées en montagne, qu'il pouvait tenir pendant des heures. La forêt se terminait, la flore devenait moins dense. Les prairies étaient remplies de chardons, le chemin bordé de griffes du diable, de gentianes d'automne, tandis que de petites fougères poussaient dans des anfractuosités du rocher. Il ne cessait d'entendre le bruit du torrent, mais lorsque le chemin fit une grande courbe, le bruit s'arrêta soudain. Thomas n'entendait plus que le frottement de ses chaussures sur les éblouis et son souffle qui s'était mis au diapason du rythme de ses pas. Il se sentait présent au monde comme jamais, comme s'il n'avait ni passé, ni avenir.

Auteur: Stamm Peter

Info: L'un l'autre

[ alpinisme ]

 

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image de soi

Jour après jour, je regarde dans le miroir et je vois quelque chose – un nouveau bouton… Je trempe une boule de coton de la marque Johnson et Johnson dans de l’alcool Johnson et Johnson et je frotte la boule de coton sur le bouton… Et pendant que l’alcool sèche, je ne pense à rien. C’est toujours dans le style. Toujours de bon goût… Quand l’alcool a séché, je suis prêt à plaquer la pommade couleur de peau sur le bouton d’acné… maintenant, le bouton est couvert. Mais moi, suis-je couvert ? Il faut que je cherche dans le miroir d’autres indices. Rien ne manque. Tout est là. Le regard sans expression… La langueur ennuyée, la pâleur flétrie… Les lèvres grisâtres. La touffe de cheveux blanc argent, souples et métalliques… Rien ne manque. Je suis tout ce que mon album de souvenirs dit que je suis. 

Auteur: Warhol Andy

Info:

[ évanescente ] [ immatérielle ] [ désincarnée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

patine

[...] à un éclat superficiel et glacé, nous avons toujours préféré les reflets profonds, un peu voilés; soit, dans les pierres naturelles aussi bien que dans les matières artificielles, ce brillant légèrement altéré qui évoque irrésistiblement les effets du temps. "Effets du temps", voilà certes qui sonne bien mais, à vrai dire, c'est le brillant que produit la crasse des mains. Les Chinois ont un mot pour cela, "le lustre de la main"; les Japonais disent l'"usure" : le contact des mains au cours d'un long usage, leur frottement, toujours pratiqué aux mêmes endroits,produit avec le temps une imprégnation grasse; en d'autres termes , ce lustre est donc bien la crasse des mains.
[...] Contrairement aux Occidentaux qui s'efforcent d'éliminer radicalement tout ce qui ressemble à une souillure, les Extrême-Orientaux la conservent précieusement, et telle quelle, pour en faire un ingrédient du beau.

Auteur: Tanizaki Junichirô

Info: L'éloge de l'ombre

[ beaux-arts ] [ érosion ] [ harmonie ]

 

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étymologie

Le vocabulaire grec est d’une remarquable simplicité pour désigner l’olivier et l’huile d’olives. ELAA, ELAIA désignent à la fois l’olivier et son huile ; ELAION, l’huile d’olives ; la différence est simplement de genres. Les étymologistes, les lexicographes sont muets sur l’origine du vocable. Par ailleurs, les grecs utilisent le verbe chrIO : toucher légèrement, frotter, oindre ; le verbe grec dérive de la racine indoeuropéenne ChRI, attestée dans le sanscrit avec le sens de frotter, d’arroser. De ChRIO dérive chRISTOS, oint, enduit. C’est évidemment l’origine du nom de Christ. Les lexicographes indiquent que le mot n’a reçu son acception religieuse que très tardivement et sous l’influence chrétienne. Nous ne devons pas oublier néanmoins que ChRIO devait faire partie du vocabulaire rituel ancien, en Grèce, puisqu’on rapporte que l’Omphalos de Delphes était enduit chaque jour d’huile parfumée ; Delphes était un lieu de culte tout à fait archaïque, rattaché par ses légendes à la tradition hyperboréenne.

Auteur: Laget Francis

Info: L'Olivier symbolique dans Liber n°6, printemps 2021, page 137

[ lien symbolique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson