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drogue

Le DMT était une cire gazeuse que tu pouvais fumer et qui te donnais un délire psychédélique de 20 minutes. Tu l'inhales. Et quand tu l'exhales -pouf, t'es défoncé. J'ai vu Bouddha, mec. Je sais que ça n'a pas l'air d'une grosse affaire. Mais j'ai vu un gigantesque Bouddha holographique - correct à tout point de vue ! Les bouddhas peuvent être très complexes - comme ces dessins qu'on voit dans les livres. Des milliers de détails étaient inclus dans ce Bouddha. D'où viennent-ils ? Je ne les ai pas inventés. Je ne sais même pas dessiner, tu sais ? Je sais à peine épeler le mot chat, tu comprends ? Et il était là. Et j'ai pensé, Wow... Le pouvoir de l'esprit, t'entraves ?

Auteur: Iggy Pop

Info:

[ expérience ]

 

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classe moyenne

Partout ce n’étaient que des chambres minables, des nids à cafards, mais personne ne semblait mourir de faim. Ceux qui habitaient là avaient toujours l’air d’être en train de faire cuire des trucs dans de grandes marmites et de se réunir autour pour fumer, se curer les ongles, boire des boîtes de bière ou partager une grande bouteille bleue de vin blanc, s’engueuler ou rire, ou péter, roter, se gratter ou encore dormir devant la télé. Il n’y avait que peu de gens au monde qui avaient beaucoup d’argent, mais moins ils en avaient, mieux ils paraissaient vivre. Dormir, des draps propres, de quoi manger, de quoi boire et de la pommade contre les hémorroïdes, c’étaient leurs seuls besoins. Et ils laissaient toujours leur porte entrouverte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Moins délicat que la sauterelle" dans "Je t'aime Albert", page 14

[ sans problèmes ] [ bonhomie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexivité

Alors, pourquoi lisez-vous?
Par goût d'abord, et puis parce que ça me manque autant de ne pas lire que de ne pas fumer, et aussi pour me connaître moi-même. Quand je lis, on dirait que seuls mes yeux suivent les lignes, mais, de temps à autre, je tombe sur un passage, quelque fois une simple phrase, qui m'offre une signification précise et qui devient partie intégrante de moi-même. J'ai tiré alors du livre tout ce qu'il peut me donner et je n'en sortirais pas davantage si je le lisais une douzaine de fois. Nous sommes comme un bouton de fleur; la plus grande partie de nos lectures glisse sur nous, mais certaines choses, au sens plus profond, ouvrent un pétale. Un à un, les pétales s'épanouissent, et, enfin, la fleur se forme.

Auteur: Somerset Maugham William

Info: Servitude humaine

[ résonance ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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piège

C'est du même ordre, la moisissure sur le mur et l'écriture, ça devrait intéresser ici un certain nombre de personnes qui, il n'y a pas très longtemps - ça commence à vieillir -, se sont beaucoup occupées d'écrire des lettres d'amour sur les murs.

C'était un vachement beau temps...

On déduisait que les murs avaient la parole. [...]

Je voudrais simplement faire remarquer qu'il vaudrait beaucoup mieux qu'il n'y ait jamais rien eu d'écrit sur les murs.

Ce qui est déjà écrit, il faudrait même l'en retirer.

Liberté, égalité, fraternité, par exemple, c'est indécent.

Défense de fumer, c'est pas possible, d'autant que tout le monde fume, il y a là une erreur de tactique.

Je l'ai dit tout à l'heure pour la lettre d'amour, tout ce qui s'écrit renforce le mur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre XIX"

[ aliénation ] [ imaginaire ] [ performatif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

affliction

Le temps s'arrête quand quelqu'un meurt. Bien sûr, qu'il s'arrête pour eux, peut-être, mais pour ceux en deuil le temps devient n'importe quoi. La mort vient trop vite. Elle oublie les marées, les jours qui s'allongent et diminuent, la lune. Elle déchire le calendrier. Vous n'êtes pas à votre bureau ou dans le métro ou à faire le repas pour les enfants. Vous observez des gens dans une salle d'attente de chirurgie, ou frissonnez à l'extérieur sur un balcon à fumer toute la nuit. Vous regardez l'espace, assis dans votre chambre d'enfant, une mappemonde sur le bureau... Le mauvais côté c'est que lorsque vous revenez à votre vie ordinaire et toutes ses routines, les marques du jour deviennent des mensonges insensés. Tout est suspect, combine pour nous endormir, pour nous ramener dans l'implacable placidité du temps.

Auteur: Berlin Lucia Brown

Info: A Manual for Cleaning Women: Selected Stories

[ mélancolie ]

 

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femmes-par-femme

Une femme à son balcon, en train de fumer. Les cheveux desséchés par les décolorations, la peau ternie par la nicotine et le regard marqué par les heures supplémentaires. Elle était en jogging, ou peut-être en pyjama, observant la cour en bas où s’était rassemblé un groupe de jeunes en scooter. Zeno fut certain qu’elle cherchait parmi eux le visage absent de son fils. À d’autres fenêtres, à d’autres balcons des sept tours qui enserraient les Lombriconi sur trois côtés, comme pour les assiéger, il y avait des dizaines de femmes semblables. Plus jeunes, plus vieilles. À demi cachées derrière un rideau, ou le front plissé contre la vitre. Des pinces à linge à la main, un petit miroir de maquillage, un portable. Toutes identiques dans leur façon de regarder dehors, tels des oiseaux coincés dans un colombier.

Auteur: Avallone Silvia

Info: La vie parfaite, Page 18, Liana Levi, 2018

[ banlieue ] [ HLM ]

 

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justification

On m'a demandé ce soir pourquoi je refuse d'avoir affaire avec des intellectuels après mes heures de travail. C'est sûr que je ne veux pas. 1. Je ne suis pas un intellectuel. Deux minutes de discussion avec Aldous Huxley, William Glock ou n'importe lequel de ces gars de la politique me démasquerait immédiatement. 2. Je suis trop fatigué après mon travail pour me farcir quelque chose de compliqué. 3. Personnellement, quand mon travail est fini, j'ai envie de manger, de boire, de fumer, et me détendre. 4. Je ne sais pas grand chose, mais ce que je sais que je le sais mieux que quiconque et je ne vais pas argumenter à ce sujet. Je sais ce que je pense d'un acteur ou d'une actrice, et ne suis pas intéressé à ce que quiconque d'autre en pense. Mon esprit n'est pas un lit à faire et à refaire.

Auteur: Agate James Evershed

Info:

[ repos ]

 

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cauchemar

Un rêve : deux groupes d'hommes étaient aux prises. Le groupe auquel j'appartenais s'était saisi d'un adversaire, un gigantesque homme nu. Cinq d'entre nous le maintenaient, l'un par la tête, les autres par les bras et les jambes. Nous n'avions malheureusement pas de couteau pour le tuer, nous demandâmes hâtivement à la ronde si quelqu'un en possédait un, personne n'en avait. Mais pour une raison quelconque, il importait de ne pas perdre de temps et comme il y avait un poêle à proximité et que sa porte de fonte, d'une taille extraordinaire, était rouge, nous y traînâmes l'homme et nous prîmes son pied que nous approchâmes de la porte jusqu'à ce qu'il commençât à fumer, puis nous le retirâmes et le laissâmes fumer pour recommencer aussitôt à le rapprocher de la porte. Nous procédâmes ainsi avec monotonie, jusqu'au moment où je me réveillai, non seulement baigné de sueur froide, mais encore claquant positivement des dents.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal

[ songe ]

 

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fuite

J'ai toujours été un dégonflé, un lâcheur. J'ai quitté les Scouts, la chorale, la fanfare. J'ai abandonné ma feuille de route, tourné le dos à l'église, merdé l'équipe de basket-ball. J'ai abandonné le collège, évité l'armée avec un quadruple raté pour raison d'instabilité mentale, suis retourné à l'école, ai réussi, suis entré dans un programme de doctorat en littérature britannique du dix-neuvième siècle, ai été assis au premier rang, ai pris des notes assidûment, ai acheté une paire de lunettes d'intello en corne avant d'abandonner à la veille de mes examens finaux. Je me suis marié, puis séparé, j'ai divorcé. Arrêté de fumer, de courir, de manger de la viande rouge. J'ai quitté des emplois : creuseur de tombes, pompiste, vendeur d'assurance, projectionniste de films pornographiques dans un théâtre d'art à Boston. A dix-neuf ans j'ai fait l'amour frénétiquement à une fille au visage maigre, sapée robe, que j'avais rencontré au lycée. Elle est tombée enceinte. J'ai quitté la ville.

Auteur: Boyle Tom Coraghessan TC

Info:

[ littérature ]

 

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paresse

Une fois, un tuberculeux m'a fait un aveu fort intéressant. Si j'avais voulu, m'a-t-il dit, il y a longtemps que je serais guéri, mais je n'ai aucun intérêt à être un homme en bonne santé. Vous ne comprenez pas ? Moi non plus, au début, je n'ai pas compris. Mais il m'a expliqué : quatre, cinq mois par an, il est à l'hôpital, aux frais de l'État, ou bien en sana où il pêche, se promène dans les bois, et l'État lui paye cent pour cent de son salaire. On le soigne gratuitement, la nourriture est évidemment la meilleure qui puisse être, il a un logement de première qualité, il a tous les biens matériels, tous les privilèges en tant que malade. Puis, il rentre du sana et, bien conscient de ce qu'il fait, il se met à boire, à fumer, surtout lorsqu'il remarque une amélioration, bref, tout pour ne pas être privé de ces privilèges. Il y est déjà habitué, il ne peut plus s'en passer.

Auteur: Raspoutine Valentin

Info: De l'Argent pour Maria

[ profiteur ]

 

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