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femme-par-homme

Parmi les flammes secrètes et les pointes aiguës d'une bile répandue, qui brûle, qui tranche, qui détruit tout ce qui est sensible dans le corps, son âme conserve une tranquillité si admirable, que vous diriez que tout ce que la maladie ôte à la force de son corps, la Grâce l'ajoute à la force de son âme.

Auteur: Mascaron Jules

Info: Recueil des oraisons funèbres prononcées, Oraison d'Henriette d'Angleterre

[ éloge ] [ fortitude ]

 

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répartie

Sugar-Junkie : haha, j'aime les compagnies d'assurances
Sugar-Junkie : ils viennent d'appeler ma mère, 45 ans, pour lui demander si elle veut se faire incinérer ou enterrer...
Comakoon : ça arrive les accidents...
Sugar-Junkie : ma mère a répondu que conformément aux rites de sa religion, elle voulait être enterrée nue dans une fourmilière pour nourrir ses soeurs insectes.
Sugar-Junkie : la nana de l'assurance a pas insisté.

Auteur: Internet

Info:

[ pompe funèbres ] [ râteau ] [ humour ] [ dialogue-web ]

 

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luxe

J'aime à me figurer l'angoistique ou catalévitant (*) comme pointilleux dégustateur de délices spastiques, gastronome de l'universel décès ; expert ès reconnaissances de vendanges d'agonies et années de désespérances, attendu que, qu'on se le dise, on peut mourir grand cru, ou piquette à faible degré d'alcool, trafiquée, fadasse ; devant le susnommé, l'univers déploie une gourmande panoplie de friandises désespératives et de funèbres blancs-mangers : les savantes papilles saisissent le délice feuilleté d'une âme défaite, qui encore s'attarde à la vie et déjà s'en retire.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Hilarotragoedia", éd. Zones sensibles, p. 25 - trad. Christophe Mileschi - (*) le livre se définit comme un traité de "lévitation descentionnelle", dont le "catalévitant" est donc un adepte

[ connaisseur ] [ distinction ] [ goût morbide ] [ savourer ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ambivalence

L'affinité sémantique entre L'Érèbe ("région ténébreuse confinant à l'Enfer", substitut métonymique pour "les puissances des ténèbres" et particulièrement pour Érèbe, "frère de la Nuit") et le penchant des chats pour l'horreur des ténèbres, corroborée par la similarité phonique entre /tenebra/ et /erebs/ a failli associer les chats, héros du poème, à la besogne horrifique des coursiers funèbres. Dans le vers insinuant que L'Érèbe les eût pris pour ses coursiers, s'agit-il d'un désir frustré, ou d'une fausse reconnaissance ? La signification de ce passage, sur laquelle les critiques se sont interrogés, reste à dessein ambiguë.

Auteur: Jakobson Roman Ossipovitch

Info: " Les Chats" de Charles Baudelaire

[ poésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,

Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,

Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Ténèbres

[ mélancolie ] [ mort ]

 

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réconfort

Quelque chose clochait en moi. Et d’ailleurs cloche encore. Freud disait qu’à New-York, il avait été enchanté par cette publicité pour une entreprise de pompes funèbres : "A quoi bon vivre, quand on peut être enterré pour cinquante dollars ?" Ce qui m’a ravi chez lui, c’est son pessimisme radical, tout comme j’ai aimé le nihilisme joyeux de mon ami Cioran. Ils m’ont aidé à me considérer comme désespérément normal et à narguer ceux et celles qui s’obstinent à perpétuer l’espèce, sans avoir conscience que l’humanité n’est qu’une vaste usine assez délabrée, mais toujours en mesure de fonctionner pour produire le meilleur comme le pire.

Auteur: Jaccard Roland

Info: Dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ désenchanteurs ] [ briseurs d'illusions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

animal domestique

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du mal. Les chats

[ poème ] [ ambiguïté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

saisons

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;

Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!

J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres

Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,

Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,

Et, comme le soleil dans son enfer polaire,

Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe;

L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.

Mon esprit est pareil à la tour qui succombe

Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

II me semble, bercé par ce choc monotone,

Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.

Pour qui? — C'était hier l'été; voici l'automne!

Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du Mal

[ poème ]

 

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occultisme

Comment ne pas songer non plus à l’artiste transsexuel Anna/Varney alias Sopor Aeternus, un(e) chanteu(se)r albinos et castra torturé(e) déclamant des lamentations maladives et plaintives sur une musique dark wave aux accents médiévaux et funèbres sortis tout droit d’un cimetière désolé ? Au début des années 1990, Sopor Aeternus s’était très vite fait remarquer au sein de la scène gothique à cause de son apparence de danseur de Buto qui aurait abusé du Nosferatu de Murnau, et dont certaines caractéristiques physiques ne sont pas sans résonner avec celle de Grosche/Gregor A. Gregorium/Gotos, le Grand Maître de la Fraternita Saturni. A ses débuts, la rumeur courait qu’il vivait en ermite dans la crypte d’une tour perdue au milieu des bois autrichiens. Les anciens se souviennent encore de l’époque où il déambulait tel un spectre, avec ses ongles démesurés, dans les caves des clubs dark wave de Nuremberg où, avec l’aide d’Holger, son valet bossu, il vendait sous le manteau ses premières démos. Nous n’irons pas jusqu’à affirmer que Sopor s’est directement inspiré d’Eugène Grosche/Gotos mais les ressemblances et les analogies sont frappantes et ne s’arrêtent pas là, Anna/Varney, qui prétend n’être qu’un "réceptacle pour la musique que les esprits des morts lui dévoilent et qu’il retranscrit", ayant développé tout un concept autour de l’influence de Saturne dont il utilise le sigle astrologique comme logo. Ses textes sont influencés par "les rêves, les planètes, les limbes, la numérologie et les dimensions parallèles".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 820-821

[ influences ] [ source d'inspiration ] [ marketing sépulcral ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

urbanisme festif

Bien entendu, il n’y a pas davantage de plage, aujourd’hui, sur les bords de la Seine qu’il n’y en avait huit jours avant. L’important est de vérifier si les gens vont accepter d’y croire. Car tout cela n’a rien de futile. Ça s’appelle un programme. […] Contrairement à ce que l’on imagine, Paris n’est pas une enclave pittoresque où résisteraient les derniers adeptes du Parti du progrès universel et pluriel en difficulté. C’est un laboratoire. C’est un terrain d’expérience qui a l’avenir devant lui. Le maire nourrit d’amples ambitions. […] "Il faudra, déclare-t-il, qu’on puisse encore dire du bien dans trente ans de ce que nous décidons maintenant" (mais pourquoi faudrait-il attendre si longtemps pour en dire du mal ?). Ses grands projets se résument à couvrir tout ce que la sensibilité exquise de la modernité ne veut plus voir : périphériques, parkings, hangars de stockage, entrepôts du service municipal des Pompes funèbres. En gros, le réel. Delanoë le fourre sous dalle. Et, par-dessus, il plante tout ce qui fait rêver : murs d’escalade, squats d’artistes, promenades vertes, multiplexes créatifs, lieux d’éducation aux arts de la rue, espaces d’initiation à la musique hip-hop.

Et parasols.

Car il s’agit aussi de réconcilier le Parisien avec son fleuve. Il paraît que jusqu’alors le Parisien tournait le dos à la Seine, ses eaux noires moirées de mazout et ses courants d’air. De temps en temps, il s’accoudait aux parapets pour regarder un suicidé en train de gagner le large avec nonchalance. C’est tout ce qu’il avait comme distraction. Quel chemin parcouru depuis. Maintenant il peut bronzer en bordure de concept et s’initier à la fabrication des nœuds marins dans une station balnéaire non figurative où tout est stylisé, le sable, les pelouses, les oriflammes, les nœuds marins, les murs d’escalade, sa propre personne. Exactement comme dans un quartier piétonnier. Transformer les berges de la Seine en quartier piétonnier idéal, voilà l’exploit des plagistes de la Mairie de Paris. Je le sais, j’étais sur place le dimanche de l’ouverture du concept.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 450

[ virtualisation ] [ refoulement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson