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mythologie

Le "premier Dionysos" - la tradition en compte trois -, le Zagreus orphique, naquit de Zeus et de Déméter (ou de Perséphone, selon les versions du mythe). Furieuse d’avoir été trompée, Héra, l’épouse légitime du roi des dieux, demanda aux Titans de tuer le petit Zagreus que son père aimait au point de vouloir en faire son successeur ; ils l’amadouèrent avec des jouets, le démembrèrent, le rôtirent et le dévorèrent malgré les neuf métamorphoses tentées par le jeune dieu qui comprit trop tard leurs intentions ; Athéna, toutefois, réussit à récupérer son cœur battant que Zeus avala afin de le ressusciter (selon une autre version, Zeus demanda à Apollon de brûler les restes de son fils devant le mont Parnasse, à l’exception du cœur, qu’il confia à une mortelle, Sémélé, afin qu’elle l’enfantât à nouveau). Le maître de l’Olympe foudroya ensuite les Titans, des cendres desquelles naquirent les hommes à la fois bons et mauvais puisqu’en eux se mêlent le divin (le dionysiaque) et le titanesque. 

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 43-44

[ origines ] [ naissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

thésaurus

Shakespeare n'était même pas capable d'accomplir une fonction que nous considérons aujourd'hui comme parfaitement normale et ordinaire, à savoir la lecture elle-même. Il ne pouvait pas, comme on dit, "chercher quelque chose". En effet, l'expression même - lorsqu'elle est utilisée dans le sens de "chercher quelque chose dans un dictionnaire, une encyclopédie ou un autre ouvrage de référence" - n'existait tout simplement pas. En fait, elle n'apparaît dans la langue anglaise qu'en 1692, lorsqu'un historien d'Oxford nommé Anthony Wood l'utilise. Etant donné que cette expression n'a pas existé avant la fin du XVIIe siècle, il s'ensuit que ce concept n'existait pas non plus à l'époque de Shakespeare - époque où les écrivains écrivaient furieusement et où les penseurs réfléchissaient comme ils l'avaient rarement fait auparavant. Malgré toute l'activité intellectuelle de ce temps-là, il n'existait pas de guide de la langue, de vade-mecum linguistique, de livre unique que Shakespeare ou Martin Frobisher, Francis Drake, Walter Raleigh, Francis Bacon, Edmund Spenser, Christopher Marlowe, Thomas Nash, John Donne, Ben Jonson, Izaak Walton ou n'importe lequel de leurs autres contemporains érudits auraient pu consulter.

Auteur: Winchester Simon

Info: The Professor & the Madman: A Tale of Murder, Insanity & the Making of the Oxford English Dictionary

[ historique ] [ émergence ] [ dicos ] [ métalangage ] [ émergence lexicologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rétrospective

Juché tout en haut des grands mâts qui oscillaient à me donner le vertige au-dessus du pont des navires, j'ai contemplé l'eau illuminée par le soleil : des profondeurs de turquoise surgissaient des coraux irisés. J'ai commandé la manoeuvre qui devait mettre les navires à l'abri dans les lagons limpides comme des miroirs, où les ancres descendaient tout près de plages de corail ombragées de palmiers. Je me suis battu furieusement sur les champs de bataille du temps passé : même quand le soleil était au terme de sa course, le carnage ne cessait pas ; il se continuait pendant la nuit, sous les étoiles qui brûlaient au ciel. Et la fraîcheur du vent nocturne, refroidi aux lointains pics neigeux sur lesquels il avait passé, n'arrivait pas à sécher la sueur de la bataille : et puis je redevenais le petit Darell Standing qui à la ferme paternelle courait pieds nus dans l'herbe humide de la rosée printanière. Où, comme aux froids matins d'hiver, j'allais, de mes mains couvertes d'engelures, porter le foin aux bestiaux dans la tiède étable qu'emplissaient leurs haleines fumantes.

Auteur: London Jack

Info: Le Vagabond des étoiles

[ vie ] [ océan ]

 

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justification de gamin

Dans mes jeunes années, j'ai eu une mauvaise phase où j'aimais jouer avec les allumettes et l'essence. Une fois, avec un copain d'école - mes parents n'étaient pas à la maison -, nous avons pris quelques balles de tennis, les avons ouvertes avec un couteau avant de verser de l'essence à l'intérieur et d'y mettre le feu. Pour ensuite les shooter à grands coups de pieds dans la rue. C'était tout à fait amusant pour ce que je me rappelle (je ne préconise pas ce genre de jeu quand même !) Jusqu'à ce que ma mère ne rentre à la maison. Il y avait des lignes enflammées, d'autre fumantes tout autour, provenant de l'essence qui fuyait des balles de tennis flamboyantes. Phénomène auxquels elle ajouta sa propre fureur incandescente. Je ne l'ai jamais vu de toute mon enfance aussi furieuse que ce jour là. Tout que je trouvais à lui dire fut "Bon, hem, tu vois - hem - nous avons lancé les balles au-dessus du bidon de gaz sans faire exprès - et alors elles se sont accidentellement enflammées et nous leur avons donné des coups de pieds afin d'essayer d'éteindre le feu... je te promets que c'est vrai !". Rien du tout. Elle ne reçut pas du tout l'argument. J'étais vraiment en mauvaise posture.

Auteur: Internet

Info:

[ enfance ]

 

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classique et poncif

Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu'il y a en cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : "- La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c'est ici une bonne guerre, et c'est faire grand service à Dieu d'ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre. - Quels géants ? dit Sancho. - Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d'aucuns les ont quelquefois de deux lieues. - Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent-là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont des ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin. - Il paraît bien, répondit don Quichotte, que tu n'es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille."

Auteur: Cervantès Miguel de

Info: Don Quichotte

[ littérature ]

 

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tempête musicale

C’est alors que les tuyaux de l’orgue firent brusquement éclater un rugissement formidable et discordant. La musique s’emballa. Le volume augmenta. Le timbre de l’instrument changea, de grinçant il devint retentissant. Cette musique-là était pleine d’énergie, furieuse et contagieuse, fiévreuse et tranchante. Elle évoquait un jaillissement d’eau, un troupeau d’animaux affolés, un formidable tumulte, un océan qui se déchire, deux grandes armées marchant l’une vers l’autre. Son jeu de pieds produisait des notes graves et voilées qui se mêlaient à la mélodie tissée par ses doigts, donnant du corps, de l’épaisseur au son. Il faisait sonner chaque note basse sans même baisser les yeux, avec des pressions légères de ses pieds nus, des mouvements talon-pointe de danseur de salon expérimenté, ajoutant des accords brusques et percutants, tout en faisant courir ses doigts sur les touches. Puis il actionna une commande et décala ses mains vers le bas d’un mouvement fluide, passant du clavier supérieur au clavier inférieur, si bien que les touches de tous les claviers suivaient le mouvement incessant de ses doigts. La musique se fait plus lourde, plus sombre. Les touches s’enfonçaient et se soulevaient toutes seules, comme si des chats invisibles couraient dessus. Le son ne pouvait pas s’échapper ailleurs. Le bâtiment n’allait certainement pas le contenir. Il allait faire voler le toit en éclats.

Auteur: Wood Benjamin

Info: Le Complexe d'Eden Bellwether

[ quatre membres ] [ vivacissimo ] [ furioso ] [ fortissimo ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Môme, aie patience et foi, car la vie dure tant de jours, et chaque heure présente passera. Fils, fils, tu as été fou et ivre, furieux et sauvage, empli de haine et de désespoir, avec toutes les sombres confusions de l'âme - tout comme nous l'avons été. Tu trouvais la terre trop grande pour seule ta vie, tu trouvais ton cerveau et ta vigueur plus petits que la faim et le désir qui s'en nourrissaient - mais il en fut ainsi pour tous les hommes. Tu as trébuché dans les ténèbres, tu as été attiré par des directions opposées, tu as faibli, tu as raté le chemin, mais mon enfant, telle est la chronique de la terre. Et maintenant, parce que tu as connu folie et désespoir, et parce que tu recommenceras encore à désespérer avant de rejoindre le soir, nous qui avons pris d'assaut les remparts de la terre furieuse et avons été repoussés, nous qui avons été rendus fous par le mystère inconnaissable et amer de l'amour, nous qui avions faim de gloire et qui avons goûté toute la vie le tumulte, la douleur et la frénésie, et qui sommes maintenant assis tranquillement à nos fenêtres pour contempler tout ce qui désormais ne nous touchera plus - nous te demandons de prendre courage, car nous pouvons te jurer que tout ça passe.

Auteur: Wolfe Thomas Clayton

Info: You Can't Go Home Again

[ sérénité ] [ harangue ] [ père-fils ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nombre mystérieux

La véritable tâche de la métaphysique n’était pas, contrairement à ce que d’aucuns prétendaient, d’expliquer la nature de la réalité. Cela ne pouvait être. Les dix dernières années avaient amplement démontré que la réalité avait une composante irrationnelle extrêmement forte. Non, la tâche de la physique était d’expliquer les valeurs de ces constantes. En dernier ressort, la mécanique quantique devait expliquer la relation entre c, h et e, quand les trois étaient combinés dans l’inverse constante de la structure fine de Sommerfeld.
(hc) / (2πe²)
qui avait la valeur de 137. Un nombre pur, dépourvu de dimension. Un entier – presque. Mais maintenant, pourquoi 137 plutôt que n’importe quel autre nombre ? Qu’est-ce que 137 avait de si spécial pour devoir être au fondement de tout l’univers ?

[Après un rêve où Pauli rencontre un rabbin qui le regarde furieusement avant de disparaître]

Il se réveilla en sueur. Sans essuyer son front, il se leva et alla jusqu’à son bureau en titubant. Il écarta quelques papiers et alla pêcher un livre au bas d’une pile. Il feuilleta le volume jusqu’à un tableau qui donnait la valeur numérique de chaque lettre de l’alphabet hébreu. Comme les règles de la gématrie l’exigeaient, il ajouta la valeur de chaque consomme du mot kabbalah.
ק, ב, ל, ה
100, 2, 30 et 5.
Il pâlit quand, incrédule, il vit le résultat.
137.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 458-460

[ question ] [ arbitraire ] [ nombre premier ]

 
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femmes-hommes

Abdelkam, un des principaux seigneurs de Visapour, et général des troupes du royaume, s'étant lassé du métier des armes, avait pris le parti de se retirer dans son sérail, où ses grandes richesses lui avaient facilité les moyens de rassembler deux cents des plus belles femmes du monde. Dans cette situation, il reçut l'ordre de reprendre le commandement d'une armée contre le prince.
Sévagi, lorsqu'il se vit obligé de partir, sa jalousie s'alluma si furieusement, qu'elle lui inspira le plus noir de tous les desseins. Il s'enferma huit jours au milieu de ses femmes, et ce temps fut une suite continuelle de fêtes et de plaisirs.
Le dernier jour, pour s'épargner, dans l'absence, toutes les inquiétudes de l'amour, il fit égorger, à ses yeux, ses deux cents femmes... Visapour fut délivrée de ce monstre par la main de son ennemi. Sévagi conçut tant d'horreur pour cet abominable meurtrier, qu'il craignit de souiller sa gloire en s'exposant au sort des armes avec lui : il lui fit proposer une conférence sous prétexte d'accommodement. Abdelkam accepta l'offre. Ils devaient se trouver tous deux, sans suite, entre les deux armées. Lorsqu'ils se furent approchés l'un de l'autre, Sévagi tira son poignard, et, profitant de la surprise de son ennemi, il le lui enfonça dans le sein, en lui reprochant son crime, et lui déclarant que celui qui avait violé les lois de la nature devait être exclu du droit des gens.

Auteur: Carré

Info: Voyage dans l'Indoustan, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ barbarie ] [ vengeance ]

 

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sport d'équipe

Être capitaine et porter le brassard ne signifie pas être un leader. J'avais un capitaine qui ne pouvait pas être un leader. Les gens associent porter le brassard à être le leader d'équipe. Ce n'est pas comme ça. Plusieurs fois, le capitaine n'est pas le leader. Javier Zanetti et John Terry, oui, ils l'étaient. Lorsque vous avez ce type de joueurs dans les vestiaires, vous pouvez vous concentrer davantage sur le fait d'être juste un entraîneur en tant que tel.

Au FC Porto, par exemple, j'avais Jorge Costa. Je me souviens, un jour, on perdait 2-0 à la fin de la première mi-temps contre Belenenses et j'étais sur le point de rentrer furieusement dans les vestiaires. Avant d'entrer, il m'a fait attendre deux minutes dehors. Quand il a fini de parler et m'a laissé entrer, j'ai juste eu à m'occuper de questions tactiques, car il s'était déjà occupé du reste, du sale boulot. Il a fait tout ce que j'aurais dû faire. Finalement, nous avons gagné ce match 3-2 et Jorge Costa a marqué deux buts alors qu'il n'avait jamais marqué de buts dans sa vie.

Il y a une grande différence entre capitaine et leader. Tu ne peux pas acheter de leaders, créer des leaders mais quand vous avez un leader dans votre équipe, vous équipe a une longueur d'avance. Malheureusement, le monde du football est maintenant qu'une question d'image et les gens se concentrent davantage sur ceux qui prétendent être les leaders, plutôt que sur ceux qui le sont vraiment.

Auteur: Mourinho ​​​​​​​José Mário dos Santos

Info:

[ hiérarchie ] [ meneur ]

 

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