Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 85
Temps de recherche: 0.0508s

sexualité plaisir

La dépense de l'esprit dans un honteux gaspillage :
Voilà ce qu'est, en actes, la luxure jusqu'à que ce que cette action, par luxure,
Devienne parjure, meurtrière, sanglante, honteuse,
Sauvage, extrême, rude, cruelle indigne de confiance,
Appréciée immédiatement et immédiatement méprisée
Recherchée plus que de raison, mauvaise sitôt obtenue,
Détestée plus que de raison, comme un appât avalé
Délibérément déposé, pour rendre fou celui qui le prend ;
Fou dans sa poursuite, fou dans sa possession,
Extrêmement furieux, avant, pendant, après.
Recherchée comme une bénédiction, elle est, une fois obtenue, le pire malheur,
Envisagée comme une joie, elle se révèle une illusion,
Tout cela le monde le sait bien, mais personne ne le sait assez
Pour fuir le paradis qui mène les hommes à cet enfer.

Auteur: Lanier Emilia Aemilia Lanyer

Info: Salve Deus Rex Judaeorum (1611). Sonnet 129

[ dénigrée ] [ poème ] [ volupté charnelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

drogues

Nous sommes nés pourris dans le corps et dans l’âme, nous sommes congénitalement inadaptés ; supprimez l’opium, vous ne supprimerez pas le besoin du crime, les cancers du corps et de l’âme, la propension au désespoir, le crétinisme né, la vérole héréditaire, la friabilité des instincts. Vous n’empêcherez pas qu’il y ait des âmes destinées au poison quel qu’il soit, poison de la morphine, poison de la lecture, poison de l’isolement, poison de l’onanisme, poison de coïts répétés, poison de la faiblesse enracinée de l’âme, poison de l’alcool, poison du tabac, poison de l’anti-sociabilité. Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez-leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres. Elles créeront des moyens plus subtils, plus furieux, des moyens absolument désespérés de l’humanité.

Auteur: Artaud Antonin

Info: La liquidation de l'opium, In La Révolution Surréaliste. Ier janvier 1925

[ addictions ] [ inéluctables ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Je suis infirmière et je travaille pour un chef de service qui est un vrai tyran. Je faisais des cauchemars en rêvant à lui. Et un beau jour, j'ai commencé à fantasmer sur lui. C'est rigolo, parce que, depuis, je le déteste toujours autant, mais il me fait rire ! Quand il est infect, je m'en vais en pensée dans mes fantasmes et je le regarde se mettre en colère ou s'énerver en restant très zen ! Cela m'est très bénéfique, et, en plus, ça a boosté ma libido avec mon ami ! Comme si j'avais réussi à apprivoiser un taureau furieux ! Je me sens plus sûre de moi. Et mon chef de service n'arrive plus à me stresser comme avant. Je sais bien que mes fantasmes, c'est uniquement imaginaire, mais ça me fait du bien. Alors, pourquoi s'en priver ?

Auteur: témoignage de Lucie

Info: http://www.aufeminin.com

[ pensée-de-femme ] [ phantasme ]

 

Commentaires: 0

autocensure

Ce qui caractérise le climat inquisitorial actuel, c’est qu’il part de la société globale, qu’il est le fait d’associations, de groupes de pression, d’individus isolés, qui exigent des sanctions et des “cordons sanitaires” sur la seule base de leur subjectivité et en s’inspirant des modèles du politiquement correct. Ces sont des journalistes qui demandent qu’on coupe le micro à d’autres journalistes, des écrivains qui réclament l’ostracisme de certains de leurs confrères, des femmes qui se plaignent d’un “sexisme” qui n’existe que dans leur imagination, des obsédés de la race qui s’interrogent gravement pour savoir un Blanc a le droit de photographier un Noir sans tomber dans l’“appropriation culturelle”, des fous furieux qui pensent que pour lutter contre le racisme il faut déboulonner les statues de Christophe Colomb, de Colbert ou de Napoléon. Devenue un empilement de susceptibilités, la société globale se transforme en Absurdistan.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Entretien, Breizh Info, 9 octobre 2020

[ hypocrisie ] [ pensée unique ] [ culture woke ] [ déconstruction ] [ nocturne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mythologie

Le corbeau du reste n'a pas toujours été noir. La mythologie grecque raconte comme cet oiseau protégé d'Apollon était à l'origine aussi blanc que l'oie ou le cygne ; mais une délation malvenue causa sa perte et en fit un oiseau noir. Apollon en effet était amoureux de la belle Coronis, une mortelle avec qui il conçut Aesculape. Un jour, devant se rendre à Delphes, le dieu chargea le corbeau de surveiller la jeune femme en son absence. L'oiseau vit qu'elle se rendait sur une plage pour y rencontrer son amant, le bel Ischys. Malgré les objurgations de la corneille, qui lui conseillait sagement de ne rien dire, le corbeau s'empressa de tout rapporter à Apollon. Furieux, le dieu fit tuer Coronis. Puis, se repentant d'avoir écouté l'oiseau délateur, il le maudit et décida de l'exclure de la famille des oiseaux blancs : dorénavant et pour l'éternité son plumage sera noir.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Noir Histoire d'une couleur

[ historique ] [ teinte ]

 

Commentaires: 0

colonialistes

Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)

Des corps volés qui travaillaient une terre volée.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Underground railroad

[ états-unis ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

odeurs

Soudain, je fus frappé par le lourd parfum des fleurs. De l'autre côté il y avait un jardin à peu près de la taille d'une petite pièce, une parcelle de terrain surélevée par un remblai à hauteur de taille. Rempli de fleurs. Une flore luxuriante et particulière. Longues tiges aux fleurs en forme de corne avec des pétales de velours noir. Dans un coin un buisson ressemblant à du lys étai parsemé de fleurs blanches, comme des coupes géantes. Eparpillées dans ce jardin, des plantes aux fines tiges parées de têtes blanches d'un seul pétale rose. Il semblait que ceux-ci dégageait une douceur exotique qui s'étouffait elle-même. Au milieu de tout cela pendaient de grosses fleurs cramoisies, leurs fleurs soyeuses et charnues s'enfonçant dans de longues tiges d'herbes au vert furieux. Cette petite intrigue magique était comme un kaléidoscope. Des iris violets avaient fleuri Juste devant mes yeux. Une myriade de parfums se mêlaient dans un éblouissant fumet, chaque teinte de l'arc-en-ciel émanait de ces fleurs.

Auteur: Csath Géza

Info: Opium et autres histoires

[ luxuriance ] [ couleurs ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

Ah ! Chéri, comme je t'aime... Pourrais-tu en douter ? Tu m'as semé le vice dans le sang et je veux maintenant des étreintes farouches, à nulles autres pareilles. Je t'aime, je t'aime, je t'aime comme une bête en rut. Je veux te sentir pénétrer en mon être, décharger dans ma chair. Je veux jouir comme une brute sous tes caresses ou sous tes coups. Que m'importe ! Ce que je veux, c'est t'aimer, t'aimer, te donner du plaisir avec mon corps en fièvre qui réclame ta possession. Mon amant adoré mon petit dieu, que n'es-tu là pour calmer ce désir furieux qui monte, qui monte, qui m'emporte follement vers toi ! Vite samedi, je veux souffrir, je veux t'aimer. Je veux dévorer de baisers ta queue et ton cul que j'adore. Ma langue infatigable ira de l'un à l'autre. Je te sucerai, je te branlerai, je t'aimerai... Ah ! Charles, je deviens folle de désir, je n'en puis plus. J'ai mal dans tout mon être tendu vers toi éperdument. À ce soir mon aimé. Je t'adore. Je t'aime. Je te veux.

Auteur: Anonyme

Info: Mademoiselle S.: Lettres d'amour 1928-1930

[ passion ] [ sexe ] [ stupre ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Dans son livre sur "Le drame baroque allemand" (éd. Suhrkamp, 1963) Benjamin cite de Paracelse cette première "composition mélancolique" : "La joie et la tristesse sont également nées d'Adam et Ève. La joie fut déposée dans Ève, et la tristesse dans Adam. Jamais plus ne naîtra un être humain aussi joyeux qu'Ève : et de même aucun homme ne sera jamais plus aussi triste que le fut Adam. Puisque les deux matières d'Adam et d'Ève se sont mêlées, la tristesse a donc été tempérée par l'allégresse et, de même, l'allégresse par la tristesse… La colère, la tyrannie, l'être furieux et, pareillement, la douceur, la vertu et la modestie viennent encore de l'un et de l'autre : les unes d'Ève, les autres d'Adam et c'est par mélange qu'elles se distribuent tout au long de leur progéniture." De cette chaîne des humeurs antédiluviennes ne subsiste qu'une répartition inégale, mais encore l'impossibilité de remonter "tout au long" l'histoire jusqu'à ces corps premiers. Ne reste donc qu'une chute dans l'histoire. C'est donc sur ce corps quadrillé, poreux, écartelé et déséquilibré, celui des quatre humeurs fondamentales, que la tradition iconographique de la mélancolie aurait arrêté son espèce de morale. Une figure dévouée à sa répartition morale.

Auteur: Scheffer Jean Louis

Info: L'espèce de chose mélancolie, p. 9

[ originels ] [ complémentaires ] [ tao ]

 

Commentaires: 0

picoler

Adonner à la boisson (s') v. Biberonner, s'imbiber, se pincer, se noircir, lever le coude, se piquer la fraise, s'arroser la dalle en pente. Au niveau de l'individu, c'est une pratique qui est regardée avec une certaine désapprobation, mais les nations qui consomment de l'alcool restent à l'avant garde de la civilisation et du pouvoir. Quand ils se mesurent aux soiffards de Chrétiens, les sobres Mahométans tombent comme le foin devant la faux. En Inde, cent mille Anglais mangeurs de rosbif et buveurs de brandy-soda tiennent sous leur coupe deux cent cinquante millions de végétariens abstinents, qui sont pourtant de la même race aryenne. Avec quelle gracieuse aisance l'Américain amateur de Whisky n'a-t-il pas jeté hors de ses possessions le tempérant Espagnol ! Depuis le temps où les fous furieux ravagèrent toutes les côtes de l'Europe de l'ouest et s'enivrèrent dans chaque port conquis, c'est toujours la même histoire: en tous lieux, les nations où l'on boit à l'excès se distinguent par leur capacité à se battre assez bien et pas trop honnêtement. C'est pourquoi les estimables vieilles dames qui ont aboli les cantines de l'armée américaine peuvent à juste titre se vanter d'avoir très exactement renforcé la capacité militaire de la nation.

Auteur: Bierce Ambrose

Info:

[ poivrot ] [ alcool ]

 

Commentaires: 0