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impuissance
Pluie, capable de tout sauf de laver le sang
qui coule sur les doigts des assassins
des peuples surpris sous les hautes futaies
de l'innocence.
Auteur:
Césaire Aimé
Années: 1913 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: politique
Continent – Pays: Martinique - France - Caraïbes
Info:
Cadastre : Suivi de Moi, Laminaire...
[
poème
]
homme-animal
Je pense au destin des visons. Naître dans la forêt, survivre aux hivers, tomber dans un piège et finir en manteau sur le dos de rombières dont l'espérance de vie sous les futaies serait de trois minutes... Si encore les femmes couvertes de fourrure avaient la grâce des mustélidés qu'on écorche pour elles. Il y a cinq jours, Sergueï m'a raconté une histoire. Le gouverneur d'Irkoutsk s'adonnait à la chasse à l'ours de son hélicoptère dans les montagnes qui dominent le Baïkal. Le MI8, déstabilisé par une rafale, s'est écrasé. Bilan, huit morts. Sergueï : "Les ours devaient danser la polka autour du brasier."
Auteur:
Tesson Sylvain
Années: 1972 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain voyageur, aventurier
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans les forêts de Sibérie
[
fourrure
]
[
animal
]
[
vengeance
]
[
bêtise
]
littérature
La dernière maison habitée, il y a encore une dizaine d'années, fut celle de la famille Balbiguères qui depuis longtemps y exerçait le métier de bûcheron.
José, le père, travaillait avec son fils Michel ; souvent je les rencontrais là-haut sur le versant de l'Aspres où les sapins sont énormes et je passais de longues heures à les admirer.
Ce métier a quelque chose de fabuleux quand le bûcheron, armé de sa cognée, invisible pygmée sous l'ombre des futaies, semble combattre des géants.
La forêt gronde et retentit au loin de multiples échos.
Lutte grandiose où un à un les grands arbres s'abattent dans le fracas de leurs branches brisées et le bûcheron victorieux apparaît sur la clairière jonchée de morts.
Auteur:
Monfreid Henry de
Années: 1879 - 1974
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: aventurier et écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Chasseurs d'isards ou le secret du lac noir, chapitre 1, Le Puigt
[
nature
]
[
végétal
]
paysage
Dorcha, qui est toujours aussi loin ou aussi près qu'on le désire. Dorcha gisait là, derrière l'éblouissement et le vertige, et ce fut avec ses yeux mi-clos qu'Angharad la vit pour la première fois. Pour Shimrod le paysage du fleuve noir, le fleuve de l'Est, aux rives semées de roseaux blêmes et de joncs d'ébène, avait le charme poignant de la terre natale. Pour Angharad, déjà, sous ce ciel d'ecchymose, il avait le visage bouleversant d'un amant.
Ils passèrent les prairies d'herbe vert de gris aux âmes de rasoir et entrèrent dans l'obscurité immense des bois. Pour parvenir à la cité obscure au sein du crépuscule, Irshem, celle dont le nom signifie Fleur-du-Venin, il fallait traverser cette ombre, ces futaies gigantesques dans lesquelles le bruit du vent incantait le roulement sans fin des vagues.
Auteur:
Silhol Léa
Années: 1967 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain, anthologiste et ancienne éditrice
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La sève et le givre, p. 59
[
littérature
]
poème
Je suis née de la mer et ne le savais plus
Trop de pavots avaient maculé mes pieds nus
Les soirs où les bergers m'appelaient dans la ronde
Pour passer le furet de ma main dans leurs mains
Furet des bois jolis furet des vieux jardins.
Je suis née de la mer et ne le savais plus
Trop de chênes avaient appris à mon corps nu
Cette haute caresse où l'écorce connaît
La façon d'arracher aux jeunes filles blondes
Des gouttes de bonheur de quelque sainte plaie.
Je suis née de la mer et ne le savais plus
Trop de bêtes avaient partagé mon cœur nu
Dans les hautes futaies habitées par la lune
Trop de sangliers forts à renifler l'oronge
Trop de biches mes sœurs effrayées par leurs songes
Trop de martins-pêcheurs gonflés d'humides chants
Délivrés par leurs becs en baisers trop savants.
Je suis née de la mer et ne le savais plus
Mais l'homme au bras marin me parla de l'écume
Et l'humus des forêts fut le sable des dunes
Et les bergers laissant leurs troupeaux de moutons
Au premier loup venu gardèrent des poissons
Le nez du sanglier fouilla le goémon
La biche apprivoisa chaque lame de fond
Et les désirs des fûts chantèrent un navire
Que les oiseaux pêcheurs voilèrent sans rien dire
De leurs ailes tendues à des ciels inconnus.
Je suis née de la mer et ne l'ai reconnu
Qu'au bras de mon amour et ne l'oublierai plus.
Auteur:
Vannier Angèle
Années: 1917 - 1980
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: poétesse
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Choix de poèmes, Seghers Editeur, 1961
[
océanique
]