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vie

Du grand Melchisédech connais-tu la sentence? Il a dit quand il prit congé de l'existence :

"L'homme, triste esclave en naissant,

En esclave au tombeau descend

Et, sans comprendre son secret,

Le long de la vallée de larmes

Chemine parmi les alarmes,

Souffre, gémit et disparaît.

Auteur: Batiouchkov Constantin Nikolaïevitch

Info:

[ souffrance ] [ poème ]

 

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souffrance

Dans les sensations de douleurs très fortes, beaucoup plus que dans les faibles, on s'observe, on se dédouble, on demeure extérieur à soi, quand bien même on gémit ou on hurle. Tout ce qui confine au supplice réveille en chacun le psychologue, le curieux, ainsi que l'expérimentateur : on veut voir jusqu'où on peut aller dans l'intolérable.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, Folio essais, p.218

[ auto examination ] [ self analyse ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

larmoyer

Certain tambour se plaignait aigrement d'être frappé par les Baguettes. "Je ne trouve pas d'épithètes pour qualifier un traitement que l'us et le bon sens également condamnent ! C'est scandaleux, barbare, absurde, révoltant ! - Mon Cher, lui dit la Flûte, vous n'êtes que peau d'âne. Les Baguettes vous font tambour !" Ainsi le Corps gémit sous l'Esprit. Tous les jours.

Auteur: Samivel Paul Gayet Tancrède

Info: Le tambour et les baguettes, Chapeaux pointus, suivi de 80 autres fables françaises, Stock, 1945

[ musique ] [ fable ]

 

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rétrospection

Sombre est l'enfance, elle gémit sans cesse comme un petit animal que l'on a enfermé dans la cave et oublié là. Elle sort de la bouche comme de la buée et elle est tantôt trop petite, tantôt trop grande. Elle n'est jamais à la bonne taille. C'est seulement quand on l'a dépiautée comme une mue que l'on peut l'examiner tranquillement et parler d'elle comme d'une maladie dont on a réussi à guérir.

Auteur: Ditlevsen Tove

Info: La Trilogie de Copenhague, tome 1 : Enfance. P 47

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Le sexe est note seul moyen de connaissance. C'est dans le lit que nous apprenons que nous ne sommes pas plus le centre de l'univers que celle qui crie et gémit à côté de nous, que l'autre a ses secrets tout comme nous... Et que nos secrets sont la chose la mieux partagée du monde. De quoi relativiser nos cris et nos angoisses.

Prétendre que je cherche les faveurs de jeunes femmes par pure curiosité philosophique peut paraître pédant. Mais je le maintiens : ce qui érotise une relation, si brève soit-elle, c'est l'illusion qu'on pourra, cette fois, comprendre nos différences et nos similitudes.

Auteur: Kassovitz Peter

Info: Mille et une raisons de désespérer, p 72

[ quête ] [ justification ]

 

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océan

Ce n'est pas sans raison que le mot "âme" vient du grec anemos, le vent. Et même dans mon phare, le vent joue avec les âmes.
(...) Ce n'est pas de la peur, plutôt la crainte de rompre un sortilège. Je m'aperçois que le phare pleure, littéralement. Il est envahi par une plainte qui vient de partout et de nulle part, il gémit dans ses articulations les plus secrètes, il émet un son de baryton, prolongé et troublé par une infinité de grincements, semblables aux couinements d'une souris ou aux interférences d'une radio. La tour solitaire, au sommet de la montagne, sert à répercuter des sons d'outre-tombe, c'est une antenne synchronisée sur des fréquences que les vivants n'entendent pas.

Auteur: Rumiz Paolo

Info: Le phare, voyage immobile, p 118-119

[ habitation ] [ fanal ] [ étymologie ]

 

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impermanence

Nous sommes temps. Nous sommes la fameuse

parabole d’Héraclite l’Obscur,

nous sommes l’eau, non pas le diamant dur,

l’eau qui se perd et non pas l’eau dormeuse.

Nous sommes fleuve et nous sommes les yeux

du grec qui vient dans le fleuve se voir.

Son reflet change en ce changeant miroir,

dans le cristal changeant comme le feu.

Nous sommes le vain fleuve tout tracé,

droit vers sa mer. L’ombre l’a enlacé.

Tout nous a dit adieu et tout s’enfuit

La mémoire ne trace aucun sillon.

Et cependant quelque chose tient bon.

Et cependant quelque chose gémit.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Les fleuves

[ océanique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor nocturne

Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés de la campagne, l'on voit, plongé dans d'amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. L'ombre des arbres, tantôt vite, tantôt lentement, court, vient, revient, par diverses formes, en s'aplatissant, en se collant contre la terre. Dans le temps, lorsque j'étais emporté sur les ailes de la jeunesse, cela me faisait rêver, me paraissait étrange; maintenant, j'y suis habitué. Le vent gémit à travers les feuilles ses notes langoureuses, et le hibou chante sa grave complainte, qui fait dresser les cheveux à ceux qui l'entendent. Alors, les chiens, rendus furieux, brisent leurs chaînes, s'échappent des fermes lointaines; ils courent dans la campagne, çà et là, en proie à la folie.

Auteur: Lautréamont Isidore Ducasse

Info: Les Chants de Maldoror

[ sonorités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prison

- Je ne vais plus pouvoir aller à l'école, gémit-elle, je ne reverrai plus Lolotte, ma meilleure copine...
- Lolotte n'était pas une bonne fréquentation pour toi, ma puce, décréta P'pa. Quand on se met du rouge à lèvres avant d'avoir de vrais nichons, c'est qu'on est destiné à tourner pas comme il faut. Quant à l'école, avec les notes que tu y collectionnais, ce ne sera pas une grosse perte. M'man et moi, on se chargera de t'apprendre ce qui est vraiment utile dans la vie.
Florentin, lui, n'était pas fâché de ne plus avoir à se rendre au collège. Beaubec, le prof de maths, lui en avait fait voir de toutes les formules, aussi se plaisait-il à l'imaginer écrabouillé sous une lourde plaque de béton, une calculette enfoncée dans chacun de ses orifices naturels. Ça avait du bien, la fin du monde, au bout du compte, même si çà ôtait tout espoir de constituer une équipe de foot.

Auteur: Tarvel Brice

Info: Enfin l'Apocalypse

[ lycée ]

 

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femmes-hommes

Il était près de midi quand la chaleur de juillet réveilla enfin Amy Robinson et Jan Huebner. Jan s'était endormi comme une masse sur le lit d'Amy et elles se trouvaient allongées côte à côte, comme au temps où elles étaient camarades de chambre, se plaignant tour à tour de la vodka de mauvaise qualité et de l'âge mûr. Jan lui confessa qu'elle était ménopausée depuis quelques mois. "Aussi asséchée que la Pecos, dit-elle. Et tu sais ce qu'il fait ce salopard de Richard, sitôt qu'il voit ça, l'ordure, il me quitte pour trouver des eaux plus arrosées. Il me fait au revoir de la main. Un sourire. Et s'en va tranquillement.
- Arrête, arrête, arrête, dit Amy.
- Tu as raison, je suis grotesque. Jan gémit et se rassit. Son rouge à lèvres Prune de Minuit était assorti aux poches bouffies qui lui cernaient les yeux. Une question importante, est-ce que la Pecos est asséchée ?
- Là, c'est une colle.
- Le Sahara, alors ?
- C'est déjà mieux. Mais à mon avis, ce n'est pas une rivière.
- Pas une rivière ?
- Je ne crois pas.
- Merde alors.

Auteur: O'Brien Tim

Info: juillet, juillet

[ règles ] [ cycles ]

 

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