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peintre

D’une façon générale, les commentateurs n’y sont pas allés avec le dos du stéréotype lorsqu’ils ont parlé de lui. Torrent de lave, délire morbide, jaillissement de lyrisme, sauvagerie d’entrailles : ils ont préféré en faire le prototype de l’ "artiste maudit", ça ne mange pas de pain, que de comprendre l’hostilité existentielle qui se dégage d’une telle œuvre. Même si elles apparaissent comme tragiques à beaucoup, ses bêtes égorgées, volailles, lièvres, bœufs pendus, étaient des métaphores de la contradiction. Des figures du négatif qui fait vivre. Feuillages dans le soleil, fouillis d’orties dorées, villages en buissons, escaliers de ronces rouges et dégringolades de lumières en lanières : regardez donc en face tout ce qui va disparaître pour que s’installe l’ordre nouveau de la Prévention mondiale et généralisée. 

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Louis-Ferdinand Soutine, dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 366-367

[ catégorisation réductrice ] [ critiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réforme du langage

Mais ne voit-on pas, ces temps-ci, s’affirmer une nouvelle généradation de feremmes qui, avec le sourire, cumulent vie professionnelle et vie faramiliale ? Et refusent avec une belle énergie, même et surtout lorsqu’elles occupent des postes à hautes responsabilités, de renoncer à ce qui demeure l’essentiel à leurs yeux, à savoir leur désédir d’enfandants ? Au nom de quoi, d’ailleurs, le feraient-elles ? On se le deremande. Et pourquoi se priveraient-elles du bonheur d’avoir une petite fidille, ou un petit gamarçon, ou encore l’autre et l’un, puis de les voir grandir, devenir à leur tour des adultutes qui se mariaderont eux aussi, feront de beaux voyagades à travers le mondonde, iront en week-end d’amoutareux à Amsterdadam, à Lisbobonne, et tenteront de chercher ensemble, par-delà tous les écueils, l’harmonadie conjugadale ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 360-361

[ transfiguration du monde par les mots ] [ infantilisation généralisée ] [ ironie ] [ ludiques néologismes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

visionnaire

Il ne faudra pas attendre longtemps après l'an 2000 pour que l'humanité ait à vivre des choses fort étranges qui se préparent déjà lentement.
La plus grande partie de l'humanité sera sous l'influence de l'ouest. Les prémices idéalistes que nous percevons déjà sont bien sympathiques en comparaison de ce qui vient. On verra apparaître, venant d'Amérique, une sorte d'interdiction de penser, non pas directe mais indirecte ; une loi qui aura pour but de réprimer tout penser individuel.
On assistera à une oppression généralisée de la pensée dans le monde. Et c'est dans cette perspective qu'il faut travailler grâce à la science de l'esprit. Il faut que l'apport des découvertes soit tel - et il le sera - qu'un contrepoids suffisant puisse être introduit dans l'évolution du monde...

Auteur: Steiner Rudolf

Info: en 1916

[ usa ] [ nord-sud ] [ prémonition ] [ oppression ] [ consumérisme ]

 
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révolte

Il nous faut entrer dans la désobéissance civile organisée et nous engager dans des formes de non-coopération afin d’affaiblir le pouvoir de ces grandes entreprises. Nous devons avoir recours, comme en France, à une instabilité sociale généralisée et dans la durée pour contrer le dessein de nos grands patrons. Nous devons nous libérer de notre dépendance aux grandes entreprises afin de bâtir des communautés solidaires indépendantes et des formes de pouvoir alternatives. Nous serons d’autant plus libres que notre besoin des grandes entreprises diminue. Cela sera vrai dans tous les aspects de notre vie, y compris la production alimentaire, l’éducation, le journalisme, l’expression artistique et le travail. La vie devra être communautaire, car personne, à moins de faire partie de l’élite au pouvoir, n’aura les ressources nécessaires pour survivre seul.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

Info:

[ anti consumérisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réussite professionnelle

Je n'ai jamais eu l'échine assez souple, ni le cerveau assez retors pour "faire carrière" ; il est impossible, sauf très rare et honorable exception, d'"arriver" sans trahir, sans s'abaisser à des procédures indignes. La Sorbonne, le Collège de France, le CNRS et autres prébendes du système sont réservés à des courtisans, capables de s'humilier devant qui de droit, en attendant le moment où eux-mêmes feront payer à des suppliants postérieurs le prix des sévices qu'ils ont endurés. La pathologie de l'enseignement supérieur, la cooptation fonctionnant comme une sélection à rebours, fournirait la matière d'un inépuisable florilège. Le mal n'a fait que croître et embellir avec l'anarchie généralisée mise en place aujourd'hui, qui a suscité une nouvelle race de margoulins, apparatchiks du système, soumis à la puissance occulte des syndicats.

Auteur: Gusdorf Georges

Info: Le crépuscule des illusions

[ institutions ] [ opportunisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

frustration

... Passion de la vengeance et de la punition. On devient moral, a écrit Proust quelque part, dès qu'on est malheureux. Phrase étonnante, phrase profonde en écho à laquelle on pourrait citer aussi Nietzsche citant Balzac: "Celui qui moralise ne fait en somme, comme disait Balzac, que montrer ses plaies sans pudeur."

Comment ne pas s'acharner à montrer ses plaies, comme autant d'appels à une punition généralisée? Comment ne pas moraliser, même quand on est malheureux? D'où vient que la vertu ostentatoire apparaisse automatiquement si proche du ressentiment; et que, devant toute position morose et moralisante, remonte dans notre souvenir l'exclamation de Zarathoustra: "Hélas! que ce mot "vertu" est déplaisant quand il coule de leur bouche! Et quand ils disent: "je suis juste", cela sonne toujours comme: "je suis vengé!"

Auteur: Muray Philippe

Info: Essais

[ rancoeur ] [ révélatrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

Vous savez quelle est la grande différence entre la France et l'Amérique?
Si l'on parle du racisme officiel - c'est à dire celui de la police ou de certains milieux politiques... je dirais qu'en matière de racisme, la France suit l'Amérique de très près... Mais la grande différence, c'est ce que j'appellerai le racisme quotidien. L'attitude des individus lambda, que vous croisez dans la rue... je peux vous dire que l'atmosphère générale d'insultes et de préjugés dans laquelle toute personne noire doit se résoudre à vivre en Amérique... n'existe pas à Paris. Les coups d'oeil malveillants, la suspicion généralisée, le dédain, la condescendance, toutes ces rebuffades, subtiles ou moins, que les américains blancs font constamment subir à leurs concitoyens noirs... Eh bien, ici, on n'en voit pas trace. Ça n'existe tout simplement pas.

Auteur: Lamar Jake

Info: Rendez-vous dans le 18e

[ Usa ] [ comparaison ]

 

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imposture politique

Il s’agit d’équiper chaque habitant de Lille Métropole d’une "carte de vie quotidienne" dotée d’une puce "sans contact". C’est-à-dire d’identifier et de tracer à distance tous les habitants du Nord-pas-de-Calais. Ce projet n’est pas défendu par la droite de la droite mais par les socio-technocrates du Parti socialiste et les écolos-technocrates d’Europe écologie-Les Verts. Il est porté par Eric Quiquet et Dominique Plancke, respectivement élu aux transports de Lille Métropole et président de la commission Transports du conseil régional, qui défendent le flicage généralisé. Des Verts. Des écolos. Vous les preniez pour leur caricature : des hurluberlus inoffensifs, babas échappés de L’An 01, les personnages de Cabu et Gébé croqués dans les pages de Charlie Hebdo, de La Gueule ouverte, voire d’Actuel ou de Libération, cyclistes, végétariens, amateurs de bals folks et de fromages de chèvre. Ils s’en sont toujours défendus. Ils prouvent maintenant qu’ils avaient raison.

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", pages 8-9

[ corruptibles ] [ consentement ] [ société de contrôle ] [ collectivisme écologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

énervement

Avez-vous remarqué le curieux accroissement de l’exaspération

Des nerfs humains ces dernières années ? Pas seulement en Europe,

Où des raisons existent, mais partout ; une corde ou un filet

Est déployé, une tension plus resserrée ;

Peu d’esprits sont aujourd’hui sains ; presque personne

Ne semble écouter le fracas, écouter...

Et le souhaiter, avec une sorte de furieuse

Sensibilité.

          Ou alors est-ce que nous ressentons

Dans l’air une concentration de quelque chose qui haïsse

L’humanité ; et dans l’éclair de la tempête nous nous voyons

Nous-mêmes avec trop de pitié et les autres trop clairement ?



Bon, c’est février, dix-neuf cent trente-neuf.

Nous comptons maintenant les mois ; nous devons compter les jours.

Il semble temps de trouver quelque chose hors de nos

Propres nerfs pour trouver un appui.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022

[ agitation généralisée ] [ modernité ] [ trouble mental ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progressisme

Sous l’Empire encore il fallait pour venir de Calais à Paris acquitter trente-quatre droits différents. Péages, barrières douanières intérieures. Le libéralisme économique est encore loin de ses débuts. Les embryons des syndicats sont persécutés. On considère la limitation des heures de travail comme une atteinte à la liberté de ce même travail. Nuit des siècles… En 1848, on pensait encore qu’un journal était un véhicule de vérité. Avec la possibilité pour tous d’apprendre à lire, allaient s’effacer les malentendus entre les classes et la domination de l’homme sur l’homme. Ouvrez une école, vous fermez une prison. L’enseignement devait supprimer le crime comme la conscription généralisée devait rendre les guerres impossibles. En 1866, le premier congrès de l’Internationale socialiste vote unanimement en faveur de l’armement du peuple et de son instruction militaire. Un autre temps, vraiment où on pouvait imaginer avec simplicité que la véritable mère du malheur s’appelait l’ignorance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 62

[ socialisme ] [ humanisme ] [ espoirs ]

 

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